Dernière modification par infinidefini (22 avril 2023 à 06:10)
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Dernière modification par infinidefini (22 avril 2023 à 14:05)
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Dernière modification par Ergot des Aigles (24 avril 2023 à 12:12)
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il y a pas mal de choses qu'elle a dites qui ont fait couler les larmes toutes seules. Là je suis fatigué d'avoir autant pleuré cette nuit, avant ça m'était impossible, rien ne sortait.
Pour moi, ça t'aidera dans les jours et semaines à venir. Mais un soutien psychologique serait utile pour en tirer le maximum.
Amicalement
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Dernière modification par Ergot des Aigles (24 avril 2023 à 13:13)
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Ergot des Aigles a écrit
Suite à cette conversation j'ai rédigé une synthèse concernant le microdosage et les protocoles si tu veux y jeter un coup d'oeil, j'espère que ca t'aidera un peu plus.
Si c'est le dosage qui te travaille regarde la définition que je donne de "sweet pot".
https://www.psychoactif.org/blogs/Micro … html#b7353
edit : merci pour le message de la personne m'indiquant que le lien n'était pas bon, c'est rectifié
Oui je suis allé voir, c'est que je t'ai dit tout à l'heure merci :)
Anonyme1861 a écrit
Oui je suis allé voir, c'est que je t'ai dit tout à l'heure merci :)
Que pense tu de l'idée du stack de stamets du coup ? Cela combine (d'après ce que que tu nous as dit) pas mal d'éléments qui iraient en ton sens. Cela te ferait une première approche (douce) avec les psilocybes en exploraant la recherche de ton sweet pot, tu aurais également les bénéfices nootropique de la crinière de lion et de la niacine (qui sont toujours bon à prendre). Si jamais cela fonctionne pour ta dépression c'est parfait et si cela échoue tu pourras toujours viser l'augmentation progressive de doses, a chaque prise tu accumeleras de l'expérience et de nouveaux ressentis vis à vis du produit afin qu'on en discute "au delà de la théorie". Tu peux tout à fait en parallèle entamer les démarches que prescripteur et infinidefiini t'encouragent à faire concernant un soutien professionnel.
Dernière modification par Ergot des Aigles (24 avril 2023 à 15:20)
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Dernière modification par infinidefini (25 avril 2023 à 03:03)
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Ergot des Aigles a écrit
Anonyme1861 a écrit
Oui je suis allé voir, c'est que je t'ai dit tout à l'heure merci :)
Que pense tu de l'idée du stack de stamets du coup ? Cela combine (d'après ce que que tu nous as dit) pas mal d'éléments qui iraient en ton sens. Cela te ferait une première approche (douce) avec les psilocybes en exploraant la recherche de ton sweet pot, tu aurais également les bénéfices nootropique de la crinière de lion et de la niacine (qui sont toujours bon à prendre). Si jamais cela fonctionne pour ta dépression c'est parfait et si cela échoue tu pourras toujours viser l'augmentation progressive de doses, a chaque prise tu accumeleras de l'expérience et de nouveaux ressentis vis à vis du produit afin qu'on en discute "au delà de la théorie". Tu peux tout à fait en parallèle entamer les démarches que prescripteur et infinidefiini t'encouragent à faire concernant un soutien professionnel.
Oui tu as raison, vous avez tous les 3 raisons. Mais du coup je vais recevoir des truffes de 1gr de mexicana tout dans un blister qui les isolé chacun comme pour une plaquette de médicaments et je ne sais pas si je prends 1gr, ou si ça doit être plus ou moins. En fait on ne sais pas le taux de psylo donc c'est un peu à l'aveugle tout ça. Et franchement je ne dit pas non de le faire avec votre aide et celle du forum.
Je ne peux pas voir ma psy en visio avant début mai et je ne sais pas ce qui m'attend, j'ai déjà commandé la crinière de lion et la niacine, tout va arriver des les prochains jours. Et encore désolé si parfois je réponds maladroitement, et si j'efface des éléments qui pourraient faire qu'on me reconnaisse si par hasard ou connaissance passait par la.
En tout ça merci à vous tous
Dernière modification par infinidefini (25 avril 2023 à 19:28)
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Dernière modification par LapinBlanc (25 avril 2023 à 07:53)
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Cedo a écrit
Je l'interdit d'avoir une femme car quand elle découvrira que je suis dans la négativité, que je n'ai plus de résilience, que je tourne en rond dans ma tête et que je ne voit plus que les problèmes que les situations risques de causer... Bref elle se barre en courant et j'en ai fait plusieurs fois l'expérience et la aussi mon système de défense à réagi en me tenant à distance des femmes.
[...]
je l'ai déjà eu ma prise de conscience et depuis longtemps et c'est justement une grosse source d'angoisse. Je n'ai réalisé aucun de mes rêves, je ne me suis pas construit professionnellement et donc sur ce point ma vie est foutue. Je fais déjà un travail sur moi pour accepter que je serais toujours pauvre avec un travail pas valorisant et peu rémunéré à mon âge.
On n'a pas une seule et unique prise de conscience dans notre vie. On peut en avoir plein. Ne reste pas bloqué sur celle-là.
Et d'ailleurs, vu d'ici, ce que tu décris ne ressemble pas à une prise de conscience.
L'angoisse, le sentiment d'impuissance et de dévalorisation extrême que tu nous décris, c'est normal, c'est les symptômes de ta dépression.
Ca n'a rien à voir avec une prise de conscience. C'est la dépression qui fait ça. Dis-toi que c'est une illusion due à ton état psychique qui te fait penser ça. Un peu comme des hallucinations, ça n'existe pas "vraiment", même si ça parait réel. Ce qui n'empêche pas que ça puisse faire terriblement souffrir, comme tu le décris. La souffrance, elle est là pour de vrai. J'en sais quelque chose. Ca se travaille, ça peut changer. Tu peux découvrir un autre toi dont tu ignorais jusqu'à l'existence, et auquel tu n'aurais jamais cru avant.
Chez mon psy, j'ai vu des gens plus bas que terre depuis longtemps, comme toi, se relever peu à peu, jusqu’à la rémission. C'est possible. Je l'ai vu de mes propres yeux.
Tu parles d'un travail sur toi qui t'a fait aboutir à ces conclusions sinistres. Tu veux dire un travail seul, ou bien avec un psy ?
Si jamais tu croises un jour un psy qui te conforte dans un tel discours d'auto dévalorisation, prend la fuite immédiatement, sans même prendre le temps de claquer la porte : c'est une personne incompétente et dangereuse. Et je pèse mes mots. Très dangereuse. Vraiment.
Je pense que tout le monde ici te le confirmera.
Encore bravo pour le courage de ta démarche. Ne perds pas espoir :)
PS : En lisant tes messages, les larmes me sont montées au yeux. Ca n'est pas bien vu de pleurer pour un homme dans notre société, mais c'est un préjugé sexiste et stupide. C'est la preuve d'une grande sensibilité, ce qui est une qualité précieuse. J'en suis fier. N'ai pas honte de toi. François Cavanna, par exemple, un des pères fondateur du premier Charlie Hebdo, pleurait souvent, y compris face caméra pendant des interviews. C'était un homme talentueux et respecté de tous. Il a su tirer profit de sa sensibilité pour nous faire rire.
Dernière modification par Pesteux (26 avril 2023 à 03:24)
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Dernière modification par Pesteux (26 avril 2023 à 06:30)
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Dernière modification par grand schtroumpf (26 avril 2023 à 13:24)
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Le sevrage n'est pas à prendre à la légère car s’il est mal effectué il y a un risque important pour le patient de faire des crises de convulsions graves pouvant aller jusqu'au décès.
Voilà pourquoi je ne te recommande pas du tout un sevrage brutal.
Et puis si tu fais un trip aux champignons alors que tu es en manques de benzo, je sais pas ce que ça peut donner, mais on peut craindre que ça provoque un badtrip, ce qui n'est vraiment pas le but recherché.
Si vraiment tu es très pressé, très motivé, et volontaire pour "endurer" le manque, tu pourrais envisager un sevrage "accéléré", peut-être sur quelques mois, sans pour autant faire un sevrage sec. Ca serait quand même bien plus prudent et moins difficile.
Pour organiser ton sevrage au mieux, je t'invite à poster un nouveau sujet dans le sous forum benzo.
La soutient psychologique.
J'ai remarqué que tu t'inquiétais de ne pas avoir les moyens de te payer un suivi chez un psychologue. En fait, peu de gens ont les moyens de se payer ça. J'aurais jamais pu payer ma thérapie si ça n'avait pas été pris en charge par la sécu. Depuis le covid, on a le droit à 8 séances gratuites avec un psychologue. C'est un progrès, mais c'est toujours beaucoup trop peu pour une psychothérapie complète, surtout en cas de dépression sévère et prolongée comme la tienne. Un suivi psy pour une dépression sévère, c'est à envisager sur plusieurs années. Conclusion : oublie le psychologue, tu as besoin d'un professionnel remboursé, c'est à dire d'un psychiatre (=un médecin qui a fait spécialité psy)
Certains psychiatres concentrent leur travail sur la prescription de médicament, mais pas tous. Il y en a plein qui font aussi des psychothérapies. C'est ce profil-là qu'il te faut à mon avis : travail psychique + remboursement sécu. Certains sont même psychologues en plus d'être psychiatre.
Si tu es dans un désert médical, tu peux avoir recours à la visioconférence ou bien au téléphone. Depuis le covid, je fais toutes mes séances par téléphone, et ça marche plutôt bien. Ca peut même être un avantage avec ta phobie sociale : pas besoin de sortir pour bénéficier de soins !
C'est compliqué de choisir son psy. Je vais te donner quelques conseils qui n'engagent que moi, chacun ayant une approche très personnelle de la question.
Ne te focalise pas trop sur le type de psychothérapie proposée. A moins d'avoir déjà des connaissances sur le sujet et des convictions fortes sur les différentes thérapies, je te suggère de ne pas te prendre trop la tête avec ça. L'important à mon avis, c'est que ce travail te permette de t'exprimer, que ça soit basé sur la parole. Selon moi, c'est plus la dimension humaine qui va déterminer la qualité du travail proposé.
Va voir des psys pour une première consultation, et laisse-toi guider par l'impression qu'ils te font. L'important, c'est que tu te sentes à l'aise pour parler avec la personne, que tu la considères digne de confiance, et qu'il ou elle ne soit pas trop autoritaire ou directive. Choisir un psy, c'est un peu comme choisir ses amis, il faut se laisser guider par le feeling et non pas leur faire passer une sorte d'entretien d'embauche. Si tu sens que tu as envie de retourner voir le praticien après un premier rendez-vous, c'est parfait, fonce. Si tu ne le sens pas trop, ne force pas, et essaye en un autre. Il te faudra probablement plusieurs séances pour te faire vraiment une idée, ne te précipite pas non plus.
Pour ne pas que ça traîne pendant de longs mois, je te suggère de prendre plusieurs rendez-vous chez des psychiatres différents. Il ne faut pas prendre plusieurs rendez-vous le même jour, sinon la sécu n'en remboursera qu'un seul. Mais tu peux très bien voir plusieurs psychiatres différents durant la semaine, ça sera remboursé.
Pour qu'il n'y ait pas de malentendus : je ne te conseille pas de faire plusieurs thérapies en parallèle. Ce que je dis, c'est de faire connaissance avec le maximum de psy ces prochains mois, et de te fixer sur celui ou celle que tu préfères par la suite.
Une autre question est celle de la fréquence des séances. Chez pas mal de psy, c'est 1 fois tous les quinze jours ou toutes les trois semaines. Moi, je préfère quand c'est toute les semaines ou même plus souvent. JE trouve qu'on est mieux soutenus ainsi. Réfléchis à ce que tu souhaiterais, afin de pouvoir en parler avec les psys que tu consulteras.
Les messages que tu effaces.
Bon, tu fais comme tu veux, ou plutôt comme tu peux, mais je voulais insister un peu là dessus. Ca rend le fil un peu illisible parce qu'une fois que tu as effacé, on ne sait pas bien à quoi répondent les forumeurs qui te postent des messages. Et aussi, ça fait qu'on n’a pas tous les mêmes informations, alors ça complique les choses pour te répondre comme il faut. Je me rappelle de ce que tu as enlevé de ton post la nuit dernière, et je te promets qu'il n'y avait vraiment rien de honteux ou qui puisse faire que quelqu'un te reconnaisse.
Mais il y a une autre raison. Je trouve que "revenir en arrière" sur ce que tu as dit, c'est pas une démarche très positive. Je sais que c'est la dépression, et que tu n'y peux peut être pas grand-chose. Mais dans la mesure du possible, essaye d'assumer ce que tu as écrit jusqu'au bout, c'est à dire sans l'effacer après. Si tu y arrives, ça sera un premier pas pour vaincre la honte que tu sembles éprouver dans tout ce que tu dis. Bon c'est dit, maintenant promis je t'embête plus avec ça.
La psylocybine.
J'ai moins de choses à dire pour t'aider sur ce sujet là. Ergot des Aigles est un bien meilleur interlocuteur que moi sur la question. Avec son travail sur le forum ces dernières semaines, il est en train de devenir notre référence en matière de psilocybine pour le traitement des dépressions. J'en profite pour le remercier chaleureusement.
Je voudrais quand même attirer ton attention sur quelques points pratiques.
Que tu choisisses le microdosage ou bien le "trip" en prenant une dose plus importante, tu te lances dans une démarche expérimentale. Alors ne te précipite pas, et fait ce qu'il faut pour tenter l'expérience dans de bonnes conditions. Pour le traitement des dépressions sévères à Genève, ils commencent par 6 mois de psychothérapies. Regarde le post de happydonkey dans ce fil. Je te dis pas qu'il faut forcément attendre aussi longtemps, mais je veux te suggérer de ne pas te presser. Prends le temps de t'organiser aux petits oignons.
Le message de grand schtroumpf est très sensé. Je ne saurai trop te suggérer de laisser tomber la mesure de la quantité de psilocybine, c'est beaucoup trop compliqué, et ça risque d'augmenter les chances de te planter dans la dose plutôt que l'inverse. Fais sécher tes champignons, et mesure le poids de champignons sec. C'est comme ça que je fais pour mes trips, et c'est ainsi que procède la majorité des gens sur le forum. Je rejoins aussi grand schtroumpf sur l'idée que c'est des cubensis qu'il te faut, et peu importe la sous-espèce.
Les truffes, comme c'est moins fort, ben il faudra en manger plus : ça risque d'être plus pénible, car ça n'est pas très bon. Et en plus, ça te reviendra plus cher. Le seul avantage des truffes, c'est que tu peux les acheter fraîches, à consommer tout de suite. Je pense que c'est la seule raison pour laquelle les gens s'embêtent à manger des truffes plutôt que des cubensis.
Les cubensis, on ne peut pas les acheter frais : il faut les faire pousser. Comme le dit grand schtroumpf, ça va sûrement te demander plusieurs essais à partir de spores, donc du coup, à ta place, je ne ferais pas comme ça, je ferai plus simple. Je ferai pousser des growboxs prêtes à l'emploi. Le genre de produit que tu trouveras en tapant "Kit de culture Psilocybe" dans google. Il y a plein de sous-espèces différentes, mais elles se valent, c'est surtout du marketing. Perso je prends des golden teacher, parce qu'on les trouve un peu partout, alors comme ça, ça ne change pas trop d'une récolte à l'autre si je change de shop. Mais j'ai choisi un peu au hasard. Ce genre de box, c'est facile à faire pousser, et tu pourras demander des conseils sur ce forum. Perso, j'essaye de faire pousser plusieurs boites d'un coup, comme ça si j'en rate une, j'ai pas tout perdu, et je me constitue un stock plus vite. Bon il faut dire qu'on est 3 à faire des trips ensemble alors il nous en faut beaucoup^^
L'idée de les réduire en poudre est bien. Je m'explique. On sait que la quantité de psilocybine varie beaucoup d'un champignon à l'autre, même issue d'une même récolte. Donc si tu réduis tous tes champignons en poudre et que tu mélanges bien le tout, tu vas obtenir une poudre homogène. Comme ça, 0.1g de cette poudre te donnera toujours la même dose de psilocybine d'une fois sur l'autre. Bien sûr, ça va changer d'une culture à l'autre, donc tu as intérêt à faire ton mélange sur la plus grosse quantité de champignon possible, pour avoir des doses cohérentes le plus longtemps possible. C'est aussi ce qu'explique Ergot des Aigles dans son article ici. Perso, je préfère les découper en petit cube de 5mm de côté, je trouve ça plus pratique que la poudre, mais ça revient au même pour l'homogénéité. Une fois coupés, je les fais sécher.
Donc, mon conseil, c'est de te constituer une réserve de champignons secs avant de commencer, pour avoir des dosages cohérents pendant suffisamment longtemps, que ça soit pour faire du microdosage ou des trips. Si tu fais des trips, tu devras laisser au moins 15 jours entre deux voyages pour ne pas avoir des effets diminués par la tolérance. Moi je laisse 1 mois, voir plus, comme ça j'ai zéro accoutumance. Pour le microdosage, tu choisis un protocole parmi ceux proposés par Ergot des Aigles dans sa synthèse, et tu calcules combien il te faut de grammes de champignon pour deux ou trois mois. Ensuite, tu fais pousser ça, tu réduis en poudre ou en petits cubes, et tu n'auras plus qu'à passer à l'action.
Perso, dans ton cas, je commencerais pas par les trips. J'aurai peur de faire un bad et que ça empire les choses. Je ferai du microdosage, et je ne passerai aux trips que quand j'aurai déjà un peu avancé dans ma thérapie. Mais je suis un prudent, et on a vu des plus aventureux à qui ça réussissait bien. C'est à toi de voir.
Il va falloir arrêter les antidépresseurs pour prendre des champis sans effet atténués. Mais j'ai vraiment pas l'impression que ça soit obligatoire d'avoir terminé ton sevrage aux benzos. Même si tu veux faire des trips, tu peux très bien prendre tes champis plusieurs heures après le benzo, une fois que le pic de l'effet est déjà passé et que l'emprise du benzo est plus basse. Imaginons que tu prennes du Valium 2 fois par jour. Bon ben tu te lèves, tu prends ta 1ere dose de Valium, tu laisses passer 8H, et à ce moment-là l'effet du Valium sera au plus bas. Tu prends tes champis, tu tripes 6H (ça me parait un grand maximum), et tu peux prendre ta 2e dose Valium. De cette manière, tes effets ne seront pas trop diminués. Ca pourrait te faciliter la vie de faire comme ça, plutôt que vouloir absolument te sevrer avant.
Prend soin de toi :)
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Dernière modification par Ergot des Aigles (10 mai 2023 à 18:14)
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Bonjour Cédo :)
Bon alors, si je résume vraiment à la hache, jusqu'ici, tu nous disais de toi que tu étais un dépressif sévère résistant "de merde". Et comme je ne pouvais pas y croire un seul instant, j'ai donc essayé d'imaginer un dépressif sévère résistant "de non-merde". C'était pas facile, parce que finalement "de merde", c'est quand même plus précis que "de non-merde".
"de non-merde", c'était vraiment très vaste^^ Trop vaste. Et assez pauvre comme image.
Maintenant, après t'avoir lu, je vois un boxer sous champignons qui nous donne un cours gratuit sur l'entraînement et les filières énergétiques T'as l'air d'en connaître un rayon. Et on sent la flamme, le souffle ! Ca a quand même une toute autre gueule !
Et puis, je vois aussi un homme blessé qui a perdu la femme qu'il aimait, en même temps qu'il perdait le contrôle de sa consommation d'alcool. Des regrets. Une histoire touchante...
Anonyme1861 a écrit
Ce n'est pas une dépression normale que j'ai. Il faut rajouter isolement total, aucun contact avec personne
[...]
j'ai peur des liens sociaux parceque dans l'équation la probabilité de souffrir est bien plus élevée que de rester seul et je ne parle pas d'amour avec une femme
[...]
dans mon état je n'ai pas envie de voir un minable plus bas que terre dans les yeux d'une femme qui ne va pas s'attarder sur mon cas sans intérêt. Et donc ce mois ci ça fait pile 10 putains de longues années que je n'ai même pas embrassé une femme ni même passer ma.main.dans ses cheveux.
J'ai l’impression que c'est peut être le centre du problème pour toi. Que tout le reste en découle.
Le lien social. Comment s'y prendre avec les gens qu'on aime ? Comment articuler le "aime moi" avec le "moi même" ? T'es pas seul à galérer sur ce genre de problématique, tu sais. Tout le monde y pense.
Ton passage sur Bigo, finalement, c'était surtout de ta femme dont tu voulais parler, non ?
En tout cas, tout ça me donne l'impression que quelque chose a changé dans ton discours. Qu'il s'est enrichi, complexifié, élaboré... Et que tu te dévalorises moins. Ca me semble un bon signe. J'te dis pas youpi tout est réglé, j'te dis que c'est la piste à suivre, le truc à viser. Perso, le seul truc qui m'a fait aller mieux, ça a été de rechercher ça. L'élaboration. Il y a peut-être d'autres chemins, je ne sais pas. Je ne peux que t'indiquer celui qui a marché pour moi.
J'avais même pas conscience que c'était ça que mon psy me faisait faire, au début. Et pis ça a pas donné de résultats concrets du jour au lendemain. Ca s'est fait progressivement. Et c'est toujours pas parfait aujourd'hui hein. Sans l'AAH, j'y arriverai pas. Mais le suicide, je n'y pense plus, mais alors vraiment plus du tout. Et les phobies sociales, ça va beaucoup mieux, même si il en reste encore quelque chose. J'y travaille... Et les insomnies, j'en ai toujours, mais ça ne me gêne plus tellement. J'ai ça quand je suis excité cérébralement, quand ça bouillonne dans mon esprit. C'est pas désagréable en fait, si tu acceptes de ne pas dormir en te soumettant aux horloges, mais seulement quand tu es fatigué au point de t'écrouler. Ca fait que je ne vis pas sur un cycle régulier de 24H. C'est pas pratique pour les rdv, mais en dehors de ça, c'est pas si gênant. Je défi chronos tous les jours ! Et j'aime la vie.
Bref, l'élaboration, c'est ça qui m'a sauvé. Parler de moi, de ce que voyais, de ce je vivais, de ce qui m'angoissait, de ce qui me travaillait, etc. Je dois être un sacré mégalo. Mais on l'est un peu tous non ? En tout cas, mon psy, ça a toujours eu l'air de l'intéresser, ce que je lui racontais. Et ça ma permis de prendre conscience de certaines choses importantes pour moi. Et d'aller beaucoup mieux.
Alors, est-ce que c'est l'effet des champignons, cette élaboration dans ton discours, ou est-ce que ça vient de l'échange que nous avons ici avec EdA et Infinidefini, on ne saura jamais. C'est peut-être les deux. Et pis, est-ce que ça va partir avec l'effet des champis, ou est-ce que ça va rester, ben ça va être à toi de nous le dire dans quelques jours. Mais il me semble qu'il s'est passé quelque chose. Comme quoi, quelque chose peut changer en nous, quand on remue. Et qu'on élabore.
Et puis, dans "élaborer", on entend la même racine que dans "laboratoire". Je le souligne pour dire que c'est un peu expérimental tout ça. La psychothérapie, c'est pas une science exacte. Peut-être même pas une science du tout. On tâtonne, on expérimente, on explore. Rien n'est établi. Je crois pas que c'est quelque chose qu'on apprend à l'université. Des psychiatres/psychologues bardés de diplôme, j'en ai connu plein. La plupart était au mieux inutiles pour moi, au pire nuisibles par leur autoritarisme. C'est pas leurs diplômes qui distinguent les bons thérapeutes des mauvais à mes yeux. C'est des qualités humaines. C'est leur implication, leur ouverture, leur expérience, et le travail qu'ils ont fait sur eux même. C'est des choses rares. Et c'est pas marqué sur leur front, ni sur leur plaque. Il suffit pas d'ouvrir l'annuaire pour trouver quelqu'un qui va pouvoir t'aider. Faut chercher, beaucoup, longtemps...
Moi j'y suis arrivé sans champignons. Mais ça a pris du temps. Alors, quand on me suggère l'idée qu'un raccourci est possible avec les psychédéliques, je me dis que ça aurait été bien si ça avait pu aller plus vite. Pourquoi pas ? Mais j'ai du mal à concevoir qu'on puisse aller mieux sans cette "élaboration" qui m'a sauvé. Donc intuitivement, je mettrais plus d'espoir dans les "thérapies psychédéliques", qui impliquent donc un thérapeute à qui parler, que dans le micro dosage. Mais c'est un biais perso.
J'ai continué ma thérapie bien après avoir atteint le stade où j'allais mieux (disons 5 ans), et où je ne déprimais plus du tout. Je voulais explorer encore, en savoir plus, pousser le bouchon le plus loin possible. Et je continuerai jusqu'au bout. Jusqu'à ce que mon psy nous quitte. C'est un vieil homme aujourd'hui. Encore en pleine forme heureusement.
Et c'est un peu la même chose que je cherche avec les champignons, depuis 6 mois. Remuer. Puis élaborer. Et peut-être, vivre des expériences qui se rapprochent de la psychose. Si j'arrive à monter les doses sans trop angoisser.
Tu sembles penser que tu n'as pas d'effet à cause de ton antidépresseur, mais je n'en suis pas sûr. Les effets sont peut-être juste atténués. Tu me sembles stimulé, excité psychiquement, ou intellectuellement si tu préfères. Peut-être que tu t'attends à quelque chose de si fort, que tu ne le vois pas bien les effets que tu as eu. Ca me fait penser à mon bad trip aux champignons le mois dernier. Ca m'a fait un peu ça. J'ai pas eu d'hallucination, de dissolution de l'ego ou autre. En dehors la musique, des couleurs et des parfums hyper intenses, rien de ces choses étranges et fascinantes que je lis sur les psychédéliques. Pas encore, la dose était trop faible pour ça. 2g de Sémilanceata secs. J'ai pas connu un truc qui s'approchait de la psychose. Au contraire, c'était ma névrose, mais puissance 1000, où peut-être juste mon obsession du moment, mais ça en fait partit.
Ma névrose donc, mais en pire, en intensifié, à la loupe, en gros. Avec les émotions démultipliées, les idées hyper stimulées, et l'impression que tout ce qui ce passait dans la soirée me faisait revivre à nouveau les mêmes drames de ma vie, mais d'une autre manière. Toujours les mêmes drames, mais autrement. Ca aide à les analyser, à changer de perspective, à en dire quelque chose de plus riche, à en faire quelque chose de plus utile et jouissif.
Bien que pénible et douloureux moralement, c'était super intense et intéressant. Mais j'en suis toujours pas remis. C'était le mois dernier quand même. Il y a du bon et du moins bon.
Les moins : Je suis tout le temps un peu angoissé, je dors mal et peu, je mange mal et peu, je cogite beaucoup, je m'épuise.
Les plus : je me sens super inspiré, je suis comme hyper stimulé cérébralement, ma conscience s'est affûtée, ça me rend hyper actif sur le forum, et j'ai des discutions passionnantes avec ma chérie.
Je pense que c'est une phase qui ne va pas durer éternellement. Mais sinon, il va falloir que j'apprenne à gérer, à tempérer un peu cette inspiration pour ne pas m'épuiser. Pour ne pas faire un burnout.
Normalement, j'en prends tous les mois. Ca devrait être bientôt le moment. Mais là, il s'est passé tellement de trucs dans mon dernier trip, que je vais attendre encore un peu. Le temps de digérer, d'analyser, et de bien élaborer tout ça.
Je te livre ce témoignage parce que ça peut t'inspirer Cedo. Sur le rapport entre les psychédéliques, la psychothérapie, et le mieux-être. Tu comprends bien que j'ai pas une solution toute faite, ni de certitude à t'avancer. Tout ça, c'est expérimental...
Il y a plein d'autres choses sur lesquelles je voudrais rebondir plus concrètement dans ce que tu nous as dit hier Cedo. Le déménagement, le suicide, le lien social, les psychiatres, les hospitalisations, les neuroleptiques, et j'en oublie encore si ça se trouve. Je peux pas tout faire en un seul message. J'y reviendrai petit à petit. Si ça t'intéresse.
Mais je t'invite à prendre le temps de digérer ce qui vient de se passer. Et à ouvrir ton blog, pour élaborer tout ca.
A bientôt, et prend soin de toi :)
Dernière modification par Pesteux (12 mai 2023 à 10:27)
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