D Trump déclare la crise des opiacés "Urgence Nationale" aux USA.

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away
Banni
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Salut,

Le Monde - Donald Trump déclare la crise des opiacés « urgence nationale » aux Etats-Unis

On estime qu’environ deux millions d’Américains sont désormais dépendants à cette catégorie de stupéfiants.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article … _3222.html

Ainsi que :

Le Monde - Quelle est la drogue la plus nocive ?

Pour déterminer la dangerosité d’une drogue, il faut prendre en compte à la fois la nocivité pour la santé de celui qui la consomme, mais aussi la nocivité pour la société.

http://www.lemonde.fr/sante/video/2017/ … 51302.html

Bonne journée à tous.
Away

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ElSabio homme
Antifa...narchiste
Inscrit le 02 Dec 2016
1288 messages
Bonjour Away et merci pour les articles.

J'ai justement un article à partager sur le même sujet alors je le poste à la suite :



Drogues dures aux États-Unis




On apprenait hier que Donald Trump avait déclaré au président mexicain que le New Hampshire était « un repaire infesté de drogues ». Et Trump d’ajouter que c’était même pour cette raison qu’il avait gagné les élections dans cet État.
Bien évidemment, les autorités du New Hampshire ont vivement protesté. Selon eux, le New Hampshire n’est pas dans la situation que dénonce Trump. Certes. Mais le problème des drogues dures aux États-Unis est en train de devenir catastrophique. En 2017, près de 60 000 personnes devraient mourir de surdose. Si la tendance se maintient – elle est à la hausse —, l’abus de drogues dures fera plus de morts aux États-Unis que la guerre du Vietnam.

1. Quels sont les chiffres ?

Selon l’Institut national sur l’abus de drogue des États-Unis, environ 55 000 personnes sont mortes en 2015 suite à des surdoses de drogues. Or, le nombre de décès par surdose augmente de 5000 chaque année.
Les opioïdes sont les premiers tueurs, avec 18 000 décès en 2015. Souvent mal prescrits par des médecins, les opioïdes peuvent facilement entraîner une dépendance qui perdure après la guérison d’une maladie. Pour sa part, l’héroïne a tué près de 13 000 personnes en 2015. Toujours la même année, les benzodiazépines ont provoqué la mort de 9000 personnes et la cocaïne, de 7000 personnes.

2. Le tableau est-il complètement noir ?

Le tableau n’est pas complètement noir. Des enquêtes américaines révèlent que les élèves de 12e année déclarent consommer de moins en moins de drogues dures. En 2002, près de 10 % des élèves admettaient en consommer. En 2016, ils ne sont plus qu’environ 5 % à le faire. La consommation baisse à l’école, mais augmente dans la société en général.

3. Pourquoi les morts par surdose augmentent-elles ?

Il n’y a pas de consensus sur le sujet. Un des problèmes est que les revendeurs mettent n’importe quoi dans ce qu’ils vendent à leurs clients. Par exemple, un bon nombre de doses de drogues vendues dans la rue contiennent de la mort-aux-rats. Mais de plus en plus d’intervenants blâment le rythme infernal de nos sociétés et le culte de la performance.
Ceci expliquerait pourquoi des gens qui semblent parfaitement normaux commencent à consommer des drogues dures. Les morts par surconsommation de drogues dures ne sont que la pointe de l’iceberg. Pour une personne qui meurt, bien d’autres sont sous l’emprise de ces drogues. Faut-il mentionner le cortège des problèmes de santé, de travail ou de famille qui suivent leur consommation ?

4. Comment lutter contre les drogues dures ?

Peu de sociétés qui ont été aux prises avec ce genre de problème sont parvenues à le résoudre. L’exemple de solution le plus extrême est probablement celui de la Chine des années 50.
Pour éradiquer le fléau de la consommation d’opium, le gouvernement communiste avait établi des camps de désintoxication. Si après le traitement les pauvres victimes recommençaient à se droguer, elles recevaient une balle dans la tête. Les méthodes de Rodrigo Duterte, le président des Philippines, sont aussi extrêmes.

5. Pourquoi s’agit-il d’un facteur international important ?

À l’évidence, jusqu’à présent rien ne fonctionne pour régler le problème aux États-Unis. La consommation de drogues est un des facteurs qui a mené à l’effondrement de l’Empire chinois. Nul doute que les dirigeants chinois observent avec curiosité ce qui est en train d’arriver aux États-Unis et ailleurs avec la consommation de drogues dures.


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Source : journal de Quebec
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« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
Inscrit le 19 Sep 2015
4222 messages
LES GUERRES DE L'OPIUM

Au XIXème siècle, l’Angleterre est devenue à la fin des guerres napoléoniennes la puissance montante. Elle se consacre
pleinement à la mise en application à grande échelle du « free trade ». En Chine par contre, le déclin, les révoltes, une Cour impériale désunie font de l’Empire un pays en voie de décomposition.

Au-delà des escarmouches militaires de 1840-1842 et de 1858-1860 se cache en réalité une invasion rampante, sournoise et redoutable, contre laquelle la Chine va se mobiliser durant près d’un siècle afin de maîtriser une substance illégale et imposée par ses ennemis. En effet, afin de consolider leur hégémonie commerciale en Asie, les Anglais vont élaborer des réseaux de trafiquants pour inonder le marché chinois avec une drogue redoutable : l’opium.

Substance connue de longue date, elle est utilisée massivement par l’Empire Britannique comme une arme de destruction économique, politique et sociale. Cette politique machiavélique ne sera pas menée sans résistance ni réaction chinoises. Cependant, prétexte parfait pour mener deux opérations militaires victorieuses, l’opium est avant tout pour l’Occident le moyen imparable d’imposer à un Empire chinois inaccessible une série de traités que les Chinois continuent de considérer à ce jour comme honteux et scandaleux.
Les origines de l’opium

Depuis les Sumériens et la Grèce antique, l’opium est utilisé pour ses vertus curatives. Turcs et Arabes ayant importé le pavot par la route de la soie, l’opium, fabriqué à partir du pavot, est connu en Chine depuis l’époque des empereurs Tang (VIIe-Xe siècle). Mais, bien que ses propriétés narcotiques soient connues, l’opium est avant tout utilisé à des fins médicinales.

À partir du XIIIe siècle, l’opium est consommé comme drogue et sa consommation se propage rapidement. Par crainte de soulèvements, la Cour impériale chinoise n’ose l’interdire.

Dès le XVIIe siècle les Portugais en font le commerce grâce à leurs possessions en Inde. A Formose, aujourd’hui Taiwan, certains de ses habitants se mettent à mélanger l’opium au tabac et le fument ensemble. Cette pratique se propage au Fujian et au Guangdong où se développe la transformation de l’opium brut en chandoo, substance sirupeuse, débarrassée des produits indésirables et dont l’arôme est ainsi rehaussé, fumée au moyen de la pipe reprise des Hollandais. L’opium s’introduit également depuis l’Assam, Nord-Est indien, où il était fumé de longue date, ou encore par les Chinois établis dans l’actuelle Indonésie. Puisque l’usage du tabac qui allait à l’encontre des convenances et ébranlait les principes confucianistes était interdit depuis1644 en Chine, les Chinois sont enclins à trouver d’autres produits à fumer, dont l’opium. En 1729, la Cour impériale prononce son premier édit prohibant le trafic, bien que l’opium soit déjà très répandu à la Cour.

Cette drogue tirée des capsules du pavot, où réside le suc de la plante, contient de nombreux alcaloïdes : morphine, narcotine, codéine entres autres. L’opium provoque rapidement de véritables ravages dans l’élite chinoise. Les consommateurs sont des lettrés, des fonctionnaires et des intellectuels. Ils deviennent totalement dépendants et se ruinent pour se la procurer.

Pour l’empereur Jiaqing, ses gens « gaspillent leur temps et leur argent, ils échangent leur monnaie d’argent et leurs marchandises contre cette vulgaire saleté venue de l’étranger ».

Une atteinte sanitaire grave réduisait ainsi l’espérance de vie des Chinois adeptes du produit. Les fumeurs d’habitude (8 pipes par jour) mourraient dans les 5 à 6 ans, les fumeurs modestes (1 pipe par jour) après 20 ans. La plupart des opiomanes succombaient avant 50 ans.

Cette substance n’avait cependant pas encore rencontré pleinement son marché. La Compagnie des Indes de l’Empire Britannique aussi efficace que cupide va se charger de sa large diffusion.
La politique de l’Empire Britannique

Vers 1815, on assiste en Extrême-Orient à un renouveau considérable des activités commerciales européennes dominées par l’Angleterre. Singapour est fondée en 1819. Les Anglais souhaitent réaliser en Chine des bénéfices identiques à ceux qu’ils font en Inde. En pleine révolution industrielle, l’Angleterre frappe en vain depuis des années à la porte de l’Empire. Elle achète d’importantes quantités de thé (12 700 tonnes en 1720, 360 000 tonnes en 1830), que seule la Chine produisait alors. Si bien que le déficit de sa balance commerciale ne cesse de se creuser. Leur business model est pourtant innovant. Ils achètent des matières premières à bas prix et revendent au prix fort les produits de leur industrie textile ultra compétitive. Mais depuis le règne de Shunzhi au XVIIe siècle, la Chine est un marché très difficile à pénétrer. Elle exporte du thé et des soieries mais se refuse à acheter des produits occidentaux, à part quelques modestes acquisitions de laine ou de cotonnade.

Dès 1773, les Anglais avaient cependant obtenu le monopole de la vente de l’opium en Chine, activité encore très confidentielle. Pragmatiques et inventifs, ils décident alors de se lancer dans le trafic de stupéfiants à grande échelle. Ils maitrisent le produit puisque le pavot est cultivé au Bengale, au Bihâr et au Malwa, régions indiennes sous contrôle britannique. Vers 1750, les autorités coloniales de la Compagnie des Indes orientales (East India Company) en avaient introduit de force la monoculture provoquant ainsi la ruine de millions d’agriculteurs bengalis. Le gouverneur du Bengale, Warren Hasting, a bien noté la dangerosité du produit pour la société britannique et considère l’opium comme «un produit de luxe et de corruption qui ne devait être autorisé qu’à l’exportation hors des frontières anglaises ».

Pour les narco-investisseurs anglo-saxons, il ne reste donc qu’à briser ou contourner les régulations mises en place par l’administration chinoise impériale.

En 1780, la Compagnie des Indes, à laquelle l’Angleterre avait confié le monopole des transactions, ouvre un dépôt à Lark’s Bay près de Macao.

Au début du 19e siècle, le commerce illicite de l’opium devient sans surprise la principale activité entre l’Inde britannique et la Chine. De vastes réseaux se mettent alors en place dans lesquels la corruption tient une place majeure. Ces réseaux de trafiquants interviennent dans la vie économique et politique du pays puisque la distribution de la drogue est effectuée par des commerçants chinois mais également par des représentants corrompus de l’autorité impériale. L’opium en Chine permet aussi de trouver une valeur d’échange autre que le métal-argent, seul paiement agréé par les Chinois. En 1813, une caisse d’opium indien dont le prix de revient est de 240 roupies se vend 2 400 roupies en Chine. Les bénéfices sont donc considérables.

Au début des années 1820, l’objectif est atteint, la balance commerciale avec l’Occident s’est inversée au détriment de la Chine, en raison de l’importation massive d’opium. L’Angleterre libérale de Lord Henry Palmerston, Premier Ministre, est bien décidée à ouvrir sans restriction le pays non seulement à la drogue, mais aussi aux cotonnades du Lancashire et à la quincaillerie de Birmingham.

Des incidents qui se produisent pendant l’année 1821 incitent les Anglais à adopter une nouvelle tactique. Dorénavant, les bateaux convoyant l’opium stationneront à Lintin, dans la baie de Canton, les transactions se feront à Canton et les partenaires chinois du trafic, les Yaokou, viendront prendre livraison de la marchandise à bord de petites embarcations rapides appelées fast crabs.

Dans les années 1830, le pays est toujours fermé aux étrangers à l’exception d’un quartier du port de Canton. Obligation est faite aux étrangers de passer par l’intermédiaire d’une guilde des marchands, dénommée Co-hong, laquelle a la haute main sur les lieux de transaction qu’elle loue aux étrangers. Elle fournit aussi les pilotes et les interprètes. Le troc cotonnades et opium de l’Inde contre thé et soie de Chine continue son essor.

Alors que le trafic de drogue est à son apogée, les Anglais veulent se passer de ces intermédiaires et vendre directement la drogue, en contrebande, dans les ports du Nord de la Chine. Les comptoirs étrangers installés dans les ports chinois deviennent de véritables Etats dans l’Etat. Le port de Macao reste par ailleurs colonie portugaise.

Les libéraux anglais, partisans du libre-échange, y trouvent leur compte en pouvant lutter contre l’isolationnisme et forcer peu à peu l’Empire chinois à faire partie des circuits marchands mondiaux. Toutefois, la liberté de vendre et d’acheter l’opium, soulève de difficiles questions morales pour l’Angleterre puritaine qui ne sont cependant pas insurmontables vu les enjeux économiques. Grâce à l’interdit et au marché noir, les prix de l’opium et bénéfices retirés des ventes ne cessent de grimper. De plus, l’argent n’est plus déboursé par les marchands anglais, mais il leur revient abondamment car les Britanniques exigent de plus en plus de se faire payer en lingots d’argent, récupérant ainsi le précieux métal qu’ils ont cédé dans le commerce du thé. Alors qu’entre 1800 et 1820, 10 millions de liang d’argent entrent en Chine, en 1831 et 1833, 10 millions en sortent puis 30 millions entre 1851 et 1864. Le thé importé dans le Royaume de Sa gracieuse majesté Victoria permet au gouvernement d’engranger des taxes considérables, dont dépend le budget de l’État anglais et les investissements dans les colonies des Indes. La dilution des responsabilités permet de sauver la face devant l’opinion publique en occultant la nature réelle du commerce de l’opium, légal à Bombay, illégal à Canton.

Finalement, fabriqué à bas prix, l’opium se révèle un commerce bien plus juteux que le textile. En 1839, les revenus commerciaux de l’opium représentent 34% de ceux que la Couronne tire des Indes britanniques. Dès 1830, on évalue le nombre de drogués à 12,5 millions sur environ 400 millions de Chinois. Touchant d’abord les jeunes des familles riches cette consommation se propage surtout parmi la population masculine : 10-20 % des officiels du gouvernement central, 20-30 % des gouvernements locaux, 50-60 % des secrétaires privés et davantage encore au sein du personnel de service.

La progression des importations de caisses de 65 kilos donne une idée du trafic :

1762 :       200
1767 :   1 000
1817 :   4 228
1821  :   5 000
1828 : 18 000
1830 : 18 760
1832 : 20 000
1836 : 30 000
1839 : 40 000

Et très rapidement, l’abus d’opium ne détruit pas uniquement les institutions traditionnelles chinoises. Il est aussi un risque majeur pour la souveraineté de l’Empire, risque qui a cependant de longue date été identifié par les Chinois.
La réaction de l’Empire de Chine

Au début du 19ème siècle, l’empire chinois dirigé par la dynastie Mandchoue des Qing (d’origine Turco-Mongol-Toungouse) connaît un essor économique et démographique sans précédent (213 millions d’habitants en 1770, 332 en 1820, 410 en 1839), suivi cependant des premiers symptômes d’une crise économique et sociale importante. Les historiens évoquent la montée en puissance de la corruption, les excès de la centralisation et surtout les déséquilibres économiques engendrés par la concurrence défavorable entre l’économie chinoise fondée sur la monnaie argent et l’économie mondiale fondée sur la monnaie or contrôlée par les Occidentaux. La dépréciation constante de l’argent par rapport à l’or est en effet l’un des grands phénomènes dominant l’histoire de l’économie de l’Asie orientale aux XVIIIe et XIXe siècles. Cet empire à majorité Han gouverné par une minorité Mandchoue est de plus en plus difficile à contrôler. Les révoltes paysannes sont quasi-permanentes à cause de la famine, de la pression fiscale et des inégalités. Les mafias locales font régner la terreur et concentrent le pouvoir en l’absence d’un gouvernement incapable d’assumer ses responsabilités.

L’opium est donc une fragilité de plus, parfaitement identifiée par le pouvoir central. Pourtant, le pays entier est interdit aux étrangers et les importations strictement encadrées. Seul Canton reste ouvert aux commerçants étrangers, à condition qu’ils se soumettent au Co-hong, cette guilde des marchands qui fixe à son gré les prix et les volumes. Dès 1729, l’empereur Yong-Zheng a en effet promulgué un édit interdisant l’importation de la drogue. Et de 1729 à 1836, l’administration impériale a émis près de quarante décrets contre l’opium.

En 1813, l’empereur Jiaqing découvre que nombre d’eunuques et d’officiers de sa Garde se livrent à l’opiomanie. La répression s’abat sans faiblesse sur leur tête.

Mais le pouvoir impérial, déjà très faible, se révèle en fin de compte incapable de lutter contre les narcotrafiquants britanniques. Les paysans tentent de lutter contre l’invasion étrangère. Malheureusement, le pouvoir impérial ne soutient pas leur effort, s’en remettre à de simples paysans pour rétablir l’ordre eût été un aveu de son impuissance.

Trois lignes s’affrontent donc parmi les conseillers de l’empereur : mesures radicales d’interdiction, légalisation des importations ou absence de réglementation. Les partisans de la ligne dure sont minoritaires. L’empereur opte toutefois pour l’un de ses rédacteurs dont il a particulièrement apprécié le texte. Lin Tse-Hou est nommé haut-commissaire à Canton, avec mission de supprimer les sources du trafic.

Le tournant de 1839

Lin Tse-Hou, militaire et érudit, écrit à la reine Victoria pour lui demander fermement de faire cesser le trafic d’opium qui prend des proportions considérables. En réponse, «la très pure et très chrétienne reine Victoria» fait savoir que l’Angleterre ne peut abandonner une source de revenus aussi importante.

lin tse hou

La situation entre les deux puissances se dégrade rapidement : le 26 février 1839, Lin Tse-Hou ordonne de faire pendre un trafiquant chinois devant les représentations cantonaises des commerçants britanniques. Malgré l’hostilité d’une partie corrompue des élites chinoises, Lin tient bon et organise la lutte dans la ville et la province de Canton. Il fait arrêter 1700 trafiquants de drogue chinois et confisque 70 000 pipes d’opium. Il publie un arrêté où les marchands s’engagent à ne pas transporter d’opium et à laisser inspecter leurs bateaux. Cette tracasserie supplémentaire précède l’arrivée, en juillet 1839, des « 39 règles » dont les principales mesures irritent particulièrement le gouverneur Elliot, représentant de la couronne anglaise en Chine : peine de mort aux contrevenants, 18 mois accordés aux victimes pour désintoxication et peines appliquées aux étrangers ce qui viole le principe d’extra-territorialité si cher aux Anglais. Après ces multiples pressions, Elliot n’a d’autres choix que d’autoriser la remise de 20 290 caisses d’opium aux autorités chinoises. Elles sont ouvertes puis avec l’aide de la population, l’opium est réduit en pâte, délayé dans de grandes cuves installées sur les plages et jeté à la mer le 7 juin 1839. Le préjudice de deux millions de livres sterling fera l’objet de vives discussions au Parlement de Londres l’année suivante.

Dans ce contexte de lutte contre la contrebande, les Anglais doivent quitter non seulement Canton mais aussi Macao. Beaucoup d’entre eux se réfugient dans des bateaux au large. Mais ils reçoivent des renforts navals et le trafic peut reprendre rapidement dans quelques îles sous la protection de l’artillerie des frégates britanniques Volage et Hyacinthe.

L’Angleterre se prépare à une guerre que l’on sait conduite essentiellement pour protéger les intérêts des trafiquants de drogue. La destruction des caisses d’opium du 7 juin 1839 fournit le prétexte attendu pour déclencher les hostilités.
Première guerre de l’opium

Le 4 septembre 1839 a lieu la première bataille navale de la guerre de l’opium dans la rade de Hong Kong. Les navires chinois sont complètement débordés par la supériorité technique de la marine anglaise. Un autre affrontement à Chuenpi, montre la faiblesse des jonques de guerre chinoise. Lin Tse-Hou interdit le port de Canton aux navires britanniques en décembre 1839, l’empereur le soutient et décide de « fermer pour toujours » Canton aux Britanniques en janvier 1840.

Sous la pression des lobbys du textile et de l’opium, avec l’accord du Parlement, le Premier ministre Palmerston envoie une lettre au gouvernement de l’Inde afin de préparer l’escadre d’un corps expéditionnaire : 16 vaisseaux de ligne, 4 canonnières, 28 navires de transport, 540 canons et 4 000 hommes. L’état final recherché est très clair : obtenir l’indemnité pour l’opium confisqué, pour le règlement de certaines dettes des marchands du Co-Hong et pour celui des frais de l’expédition, faire ouvrir les ports de la côte, Canton, Amoy, Fuzhou, Ningbo, Shanghai au commerce britannique libéré du système du Co-hong. La mission aussi : mettre en place le blocus de Canton, contrôler les embouchures du Yang-Tsê et du fleuve Jaune afin de paralyser le commerce extérieur chinois et s’emparer de Pei-Ho, aux portes de la capitale.
L’escadre arrive donc au large de Canton en juin 1840. Un croiseur britannique bombarde Canton et occupe l’archipel voisin des Chousan : le célèbre concept de « diplomatie de la canonnière » est né. Les britanniques attaquent Canton mais sans succès, car Lin a fait planter des pieux retenus par des chaînes dans le port pour empêcher les bateaux d’accoster. Une milice efficace défend la ville.
Les Britanniques conquièrent alors une île de pêcheurs devant le delta de la rivière des Perles, juste en face de Canton, nommée « port parfumé » (Hong Kong) et en font une tête de pont. Les combats commencent réellement en juillet. Les frégates Volage et Hyacinthe défont 29 navires chinois.

Les Britanniques capturent le fort qui gardait l’embouchure de la rivière des Perles. La cour chinoise prend peur, Lin Tse-Hou tombe en disgrâce. Condamné à l’exil en Lli, lugubre région de l’Ouest à la frontière Kazakh, il est remplacé par un aristocrate, Qishan. Réhabilité en 1845, Lin Tse-Hou ne sera cependant jamais devenu le Mustafa Kemal de l’Empire Chinois, capable de stopper et défaire les Européens.
Des négociations s’engagent alors à Canton : Qishan fait démolir les fortifications de Lin, dissoudre la milice en novembre 1840 et réduire le nombre de soldats. Les Britanniques revendiquent la reprise du commerce, le remboursement des stocks d’opium détruits et Hong Kong pour sa position stratégique et son port en eaux profondes. Qishan refuse. Les Britanniques tentent de le faire plier en attaquant et s’emparant de quelques ouvrages de fortification. Qishan prend peur et accepte les revendications.

La cour chinoise pense que l’accord négocié par Qishan ne concerne que la reprise du commerce. Lorsqu’il apprend que les exigences des Européens vont bien au-delà, l’empereur décide de destituer Qishan et déclare la guerre aux Britanniques le 29 janvier 1841. L’empereur remplace Qishan par Yishan.

En 1841, sur le plan militaire, les Chinois subissent revers sur revers, sauf lors de l’engagement de milices. Yishan met plusieurs semaines à arriver à Canton. L’assaut qu’il lance contre les Britanniques est repoussé et les Chinois se replient à l’intérieur de la ville. Dans la province de Canton, les Britanniques se rendent vite maîtres des endroits stratégiques : fin 1841, prise de Chenhai, puis de Ningbo; en 1842, prise de Chapu, de Wusung, de Shanghai, de Chingkiang.

Les Britanniques veulent encore faire pression sur les Chinois afin d’obtenir d’avantage. En août 1842, une escadre britannique remonte le Yangzi Jiang jusqu’à Nankin, obligeant le gouvernement de l’empereur Tao-kouang à capituler et à signer le traité de Nankin le 29 août 1842. Le régime mandchou panique, au moment où tombe Nankin, car sa survie est en jeu. Il dépêche des négociateurs. Yishan demande l’armistice et une convocation est signée le 27 mai 1841. Elle engage les Chinois à racheter Canton pour 6 millions de dollars aux Britanniques dont un million le jour même. Mais elle repose sur un double malentendu utilisé par les diplomates britanniques : les Chinois considèrent cette action comme un prêt commercial alors que les Britanniques n’ont renoncé ni à l’indemnisation des stocks d’opium ni à Hong Kong. Ce traité donne aux Britanniques le libre commerce de l’opium, la fin de l’obligation de négocier uniquement avec les Co-Hong et surtout la concession de l’île de Hong Kong qui ne sera rétrocédée à la Chine que 155 ans plus tard, en 1997.

La victoire facile des forces britanniques affecte gravement le prestige de la dynastie Qing et contribue au déclenchement d’une très grave révolte, la rébellion Taiping (1850-1862).
Deuxième guerre de l’opium

L’insurrection des Taiping qui fait presque basculer l’Empire, est le signe que le paysan chinois ne peut plus supporter l’insuffisance et la concentration des terres, l’accroissement des charges fiscales, la dépréciation de la monnaie cuivre qui touche durement les plus pauvres, la transformation des petits exploitants en ouvriers agricoles.

En 1854, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis contactent les autorités chinoises et demandent des révisions des traités pour pénétrer sans résistance dans Canton, étendre le commerce à la Chine du Nord et le long du fleuve Yangzi, légaliser le commerce de l’opium et traiter avec la cour directement à Beijing. La cour impériale rejette toutes les demandes de révision.

Le 8 octobre 1856, des officiers chinois abordent l’Arrow, un navire anglais enregistré à Hong Kong sous pavillon britannique, suspecté de piraterie et de trafic d’opium. Ils capturent les douze hommes d’équipage et les emprisonnent. Les Britanniques demandent officiellement la relaxe de ces marins en faisant valoir la promesse par l’empereur de la protection des navires britanniques, sans succès. Les Britanniques évoquent alors l’insulte faite au drapeau britannique par les soldats de l’Empire Qing.

Ils décident d’attaquer Canton et les forts alentours. Ye Mingchen, alors gouverneur des provinces du Guangdong et du Guangxi, ordonne aux soldats chinois en poste dans les forts de ne pas résister. Les navires de guerre américains bombardent Canton. Mais population de Canton et soldats résistent à l’attaque et forcent les assaillants à battre en retraite vers Humen. Le parlement britannique exige de la Chine réparation pour l’incident de l’Arrow et demande à la France, aux États-Unis et à la Russie de participer à une intervention multinationale. La Russie seule reste à l’écart.

Le 28 décembre 1857, les flottes combinées de l’Angleterre et de la France prennent d’assaut Canton. Le 16 mars 1858, l’amiral français Rigault de Genouilly, quitte Canton avec l’escadre pour la Chine du nord. Le 20 mai 1858, agissant de concert avec les Anglais, il s’empare des forts de Ta-Kou à l’embouchure du Peï-ho dans le Petchili avant de remonter le Peï-ho jusqu’à Tien-Tsin en direction de Pékin.

Le 24 juin 1859, les forces franco-anglaises tentent de pénétrer dans Tianjin et se font refouler. Le 17 juillet 1860, ils débarquent sur le sol chinois et prennent Tianjin le 2 septembre 1860. Le 5 octobre, anglais et français campent sous les murailles de Pékin et pillent le « Palais d’été ». Le 13 octobre, Pékin tombe. Le 17 octobre, le « Palais d’été » est incendié. Le 24 octobre 1860, la Chine capitule et signe la Convention de Pékin.

Traités et suites

Le traité de Nankin, signé en août 1842 à l’issue de la première guerre de l’opium, avait déjà accordé aux Anglais des privilèges commerciaux considérables et l’île de Hongkong.

En 1860, la Convention de Pékin fait suite à une longue liste de traités qualifiés par les Chinois de « traités inégaux ». Onze ports, dont Canton, Shanghaï, Hankou et Tianjin, sont ouverts au commerce. Les droits de douane sont limités à un maximum de 5 %. Les Occidentaux ont le droit de circuler à l’intérieur du pays et acquérir des propriétés foncières sans payer plus de 2,5 % de taxes. La Grande-Bretagne acquière la presqu’île de Kowloon en 1860 et obtient en 1898 un bail de 99 ans sur les Nouveaux Territoires (952 km² constituant 80 % du territoire Hongkongais) et sur 235 îles au large de Hongkong.

Les révoltes paysannes finiront par ébranler l’empire qui devient une république le 12 février 1912, avec l’abdication du dernier empereur de Chine, Puyi, alors âgé de six ans.

À l’exception peut-être des Incas et des Indiens d’Amérique confrontés à l’alcool, les guerres de l’opium constituent un premier « modèle » de l’action d’une substance psychotrope qui se trouve imposée par une nation à une autre. Dans les années 1900, les ravages de l’opium sont considérables puisque près de 25 millions de personnes dans le monde sur 1 milliard sont consommateurs réguliers, à comparer avec la situation en 2000 où ce sont 25 millions de personnes parmi 7 milliards qui sont dépendants des drogues.

En Chine, pillages, famines, répressions, durent un siècle, de 1840 à 1949. Les chercheurs anglo-saxons évaluent le nombre des victimes dans une fourchette oscillant entre 120 et 150 millions. L’arrivée de Mao au pouvoir, avec son effroyable bilan de 80 millions de morts, ne met pas non plus fin aux souffrances des Chinois.
169 pas

En 2009, pour marquer le début de la parade militaire à l’occasion du 60ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, les gardes d’honneur effectuent exactement 169 pas sur la place Tiananmen.

169 pas

Ils représentent les 169 années passées, de 1840 à 2009. « Pas à pas, les hontes de la Nation sont lavées, avec la lutte d’innombrables héros qui ont précédé notre époque » explique le Beijing News, faisant référence, entre autre, à la guerre de l’Opium. Les Chinois semblent vouloir oublier les atrocités de Mao puisqu’en 60 ans de pouvoir, le Parti Communiste « de marché » a non seulement fait de leur nation de paysans soumis et affamés, la première puissance industrielle et financière du début du XXIème siècle, mais il a aussi redonné à la Chine la fierté et la souveraineté perdue à Nanki

Sources: http://www.les-crises.fr/les-guerres-de … l-opium-1/

Ma conclusion? Encore une fois la preuve que la prohibition fait bien plus de mal que la drogue elle même et que finalement, tout ça n'est qu'une histoire de pouvoir et de pognon sous couvert de moralisme et de soi disant protection de la santé  des populations...Finalement, la populace, faut qu'elle soit en état d'aller se faire trouer la peau en cas de conflit armé pour défendre les interets de ces messieurs dames de la haute...Tout le reste c'est des blabla et des conneries ...Sur ce je vais gerbe

Reputation de ce post
 
Merci pour le partage et d'accord avec la conclusion /coach
 
Parfait résumé historique comme je les aime - neoneant

Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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Anonyme9404
Invité

Mascarpone a écrit

Ma conclusion? Encore une fois la preuve que la prohibition fait bien plus de mal que la drogue elle même et que finalement, tout ça n'est qu'une histoire de pouvoir et de pognon sous couvert de moralisme et de soi disant protection de la santé  des populations...Finalement, la populace, faut qu'elle soit en état d'aller se faire trouer la peau en cas de conflit armé pour défendre les interets de ces messieurs dames de la haute...Tout le reste c'est des blabla et des conneries ...Sur ce je vais gerbe

Oui possible aussi qu'ils craignent aussi l'effondrement de leur "petit monde" qu'ils tentent de construire entre eux depuis des années... l'effondrement d'une société que beaucoup n'accepte désormais plus, l'effondrement d'un système malade et d'un système financier entre les mains de ceux qui tentent de construire "qu'entre-eux". La situation leur échappera toujours tant et tant que la guerre perdurera...

 

Neoneant
Press eject
Inscrit le 17 Jul 2017
145 messages
Cher mascarpone,  merci pour ta précision historique concernant les guerres de l'opium, c'est un sujet que j'ai bien étudié il fut un temps.
 
Attention ! Message d'avertissement : voilà encore une tartine infinie à néant - de plus faisant en partie doublon avec le post précédent exemple parfait d'érudition historique et de véridicité référencée, alors que ce post prend sciemment un angle moins scientifique, plus biaisé et qui plus est partisan d'une certaine idée fixe Antimorale...

Par soucis de précision et soucis scientifique - et pédant - en  cliquant sur le lien je tombe sur une "page non trouvé" mais heureusement sur le site â crise. En faisant une recherche "opium" sur la petite case,  on tombe heureusement sur le la page de l'article que tu cites

La partie sur l'histoire de l'opium confirme ce que je pensais dans un autre poste que la quête de l'opium et l'histoire de la l'humanité sont parfaitement liés, le post précédent que tu fournis permet de référencer parfaitement la chose en donnant la source, ce dont je suis ravi.

Quant à la question morale, elle revient encore et cela nécessite quelques précisions, qu'en pédant protoscolastique avec une idée fixe je me permets d'ajouter.

Pour reprendre le post précédent très complet, reprenons les guerres de l'opium comme le produit d' un vulgaire déficit commercial sous cet angle hypocrite.
Deficit auquel les  lords syphilitiques et autres grands messieurs ont trouvé redressement financier de par cette solution.

Faisons le pédant avec un petit addendum historique...
Quand les européens sont en arrivés en Chine sous le glorieux mandat (pour faire réfère parallèle avec "the mandate of heaven" qui régit toute les dynasties impériales chinoises depuis des siècles sinon des millénaire) donc européens sous le mandat du commerce et du dieu chrétien (ah déjà la saloperie commence), l'empereur, et donc tous les chinois n'avaient que faire des propositions commerciales et des glorieux produits du commerce des européens...

Par contre ces derniers étaient particulièrement intéressée par la soie,  le thé, et surtout les porcelaines chinoises, que les européens se procuraient non pas â prix d'or, mais d'argent, et par argent c'est à dire pas  le faux en billet mais le vrai en métal, créant au cours des siècles un sérieux déficit dans la balance britannique car les chinois n'achetaient rien... (cela est beaucoup mieux décrit dans le post précédent)

Quant à la question du dieu de merde morale que les européens ont essayé de vendre, le jésuite (une particularité bien vicieuse et chafouine des ordres chrétiens "moraux") s'est attelé à la tâche - mais il faudrait dire tache tant cela représente si bien le dieu des chrétiens et ses fausses valeurs (un jour quand l'occasion se présentera je ferai un post sur la "gnose" et ses extraordinaires manifestations théologique sur dieu qui  ne serait en fait que le faux dieu, c'est presque du lovecraft 2000 ans avant lovecraft... Mais ce n'est pas l'objet de ce post, dont rappelons le thème est un prolongement de la  question morale et de son hypocrisie que j'ai abordé dans le 2212 du thread "gloire à la codéine" )
Donc matteo Ricci dans sa grande prétention style "mon dieu à moi c'est le meilleur, et j'ai raison donc je suis" pensée établie par trop de chasteté  qui comme la syphilis chez les nobles et bien moraux gens de la haute,  conduit à des pensées "sublimées" (cf Freud)  ou directement à la pédophilie des prêtres catholiques (jusqu'à 10% dans certaines "écoles" catholiques seraient infectés par cette tendance, mais là non plus ce n'est pas l'objet de ce post, ce sera pour une autre fois quand l'occasion se présentera malheureusement)...

Donc matteo dans sa grande pensée morale se dit "bingo, si je converti l'empereur je  convertis tous les chinois ! (conséquence du mandat du ciel conféré à l'empereur)
Ce qui est très drôle, c'est que pendant des dizaines d'année matteo n'a jamais vu l'empereur et que matteo attendait, attendait, attendait, attendait... Devenant de plus chinois, apprenant les us et coutumes chinoises, traduisant Confucius (encore un maître de la morale, dont les principes ordonnant les pratiques impériales furent elles aussi bien détournées... Mais ce sera pour une autre fois ;-) matteo aurait mieux fait de traduire lao  tseu, (mais ça c'est du goût personnel de neoneant), cet effort académique de traduction est de propagation de la culture chinoise en Europe.

Mais pour ce qui est de la saloperie du dieu chrétien, l'empereur ne voulait pas en entendre parler, ou plutôt ce qui est encore plus magnifique ne s'y intéressait même pas, ce qui est le plus suprême des dédains quand on ne fait même pas l'effort dédaigneux. Pour un observateur extérieur (neoneant par exemple, c'est la plus belle des insultes)

Donc du dieu à la con que nenni, par contre ce qui intéressait particulièrementbl'empereur c'était... Les horloges européennes... Ça, ça titillait la cervelle de l'empereur, et vivement et continuellement... Enfin pas si continuellement car les horloges avaient tendance à s'arrêter et à ne plus marcher, il fallait les remonter... Mais l'empereur ne savait pas comment... Intervient matteo et sa philosophie de jésuite (qui est par définition de tricher et de tromper car ce sont des préceptes moraux inspirés du christ n'est ce pas ? Ah que voilà de la belle hypocrisie classique, une corde de plus â la corde des menteurs de dieu) qui ne les remontait, bien évidemment ! Jamais complètement pour avoir plus de chance de pouvoir rencontrer l'empereur.
De vendeur du dieu matteo se retrouva remonteur d'horloge, accepté ainsi à la cour impériale et inscrit sur les fiches de paye du palais (cela est totalement véridique ! Vous pouvez faire des recherches si le sujet vous intéresse)

Des horloges et d'autres petits bibelots, produits annonciateurs de la future société de consommation, voilà seulement ce que les chinois acceptaient de l'Europe, du dieu n'en  parlons plus...même si ça cobtinuait à trafiquer du missionnaire dans l'empire car plus on croit en dieu plus on fait chier les autres en générale - sauf si on est mystique et ça un jour ce sera un autre post... Combien de salopards de chrétiens et de témoins  de Jéhovah qui sont venus sonner à ma porte le dimanche matin à 10h ! Â 10h vous rendez-vous compte ? Des fois à 11h. À 11h ! Bref le matin, moi qui aime faire la grasse mâtinée et considère la paresse comme une vertu, voire un idéal (pour la petite histoire, la paresse est une mauvaise traduction du père du désert fondateur des péchés capitaux, le mot exacte n'est pas paresse mais "acédie" qui est une toute autre version, théologie assez extraordinaire à visiter sur Wikipédia pour qui à du temps à perdre, mais c'est quelque chose dans laquelle beaucoup de codéinés, héroïnés, opiumés et autres psychonautes pourraient se retrouver... Il faut être franc, il y a un sentiment de néant dans cette notion, et comme c'est mon dada, encore une fois je n'y résiste pas, donc acédie, un mot fabuleux et phénoménal !

Donc nous arrivons enfin à l'objet principal "morale" pendant ce temps avec l'importation du thé, de la soie et de la porcelaine chinoises (pluriel car les trois), la balance commerciale de l'empire britannique penchait défavorablement en faveur des chinois où le métal argent entrait et ne sortait jamais...
Et les messieurs de la haute, les lords syphilitiques, et surtout cette saloperie immonde qu'était l'east India company, la première des multinationales et qui en plus bénéficiaient d'une armée privêe se cassaient la tête pour trouver une solution, un produit de substitution (ah ! Le mot terrible...) pour rééquilibrer les comptes et renflouer les caisses...

Et bien tous ces beaux messieurs et ces nobles (au sens littéral) animés de beaux principes moraux et bien chrétiens (qui en théorie sont l'amour du prochain, le sacrifice de soi, le "tendez la seconde joue pour recevoir un second soufflet plutôt que de vous battre"), principes "chrétiens" donc, bien détournés (ah ! Il faudra bien que je parle de la gnose un jour de post glorieux et inspiré et aussi des cathares dans la foulée) n'ont trouvé comme solution que l'opium, et ce d'une façon plutôt dégueulasse.

La perversion des choses étant un principe naturel chez les gens moraux et à l'époque "chrétiens", la perversion de leur âme étant telle que tout ce qu'ils touchent, à l'encontre de midas, se transforme en merde. La plus belle chose soit elle et hop ! Ça devient un truc innommable. Ça vient peut être du fait d'être trop riche, vraiment je ne sais pas... Ou alors il faut que je devienne situationniste pour mieux tout expliquer, mais c'est fastidieux, et surtout pas rigolos. Alors je préfère appeler ces gens biens bouges ou bien nobles selon les époques des FDP. Ça me suffit et je les évite comme la peste, ce qui est facile, ne n'en ai jamais vu dans mes ghettos et ça fait 20 ans que j'ai pas de télé... Mais faut pas croire, j'ai un ordinateur et je télécharge â mort (j'étais de l'époque du modem 56ko et la connexion par téléphone avec le son si caractéristique appartenant au musée numérique, puis émule et enfin de nos jours le glorieux torrent et comme j'ai la chance de ne pas têlêcharger français (vive... Non je ne dirai pas le nom du site, au cas où les gens moraux (salopards d'hypocrisie) d'hadopi viennent y mettre leurs pièges... Si c'est pas une honte ça d'hameçonner les gens, ça !!! Sans compter le gaspillage que ça représente alors que les FDP rognent les APL....)

(bref une digression de l'empire chinois à hadopipipipi faut le faire)

Revenons à nos salopards moraux convertisseurs (là aussi le mot rigolo) d'opïode et bon chrétiens qui de l'opium, produit de vertu et sacré depuis des millénaires, soigneusement sélectionnés dans l'histoire des douleurs, aussi bien en Chine qu'en Europe moins sage - pensons à kubla khan Coleridge premier poème écrit sous l'influence de l'opium - et publié, c'est important ça ( si je ne me trompe pas sur la primauté de cet êcrit) aux confessions d'un mangeur d'opium de quincey qui après une période d' absolu décrit la descente aux enfers et le premier sevrage brutal et le paws (mais là aussi je peux me tromper sur la primauté de l'écrit).

Pour la petite histoire et dans l'histoire de la sagesse, dans certaines cultures alentours de la culture de l'opium, et peut être même en Chine dans certaines rêgions (il faut que je revérifie mes sources et recherches), on ne fumait l'opium et même s'y adonnait, seulement qu'à un certain âge, vers l'âge qui serait celui de la "retraite" chez ces cultures. 
Et cela n'avait rien de honteux et c'était parfaitement accepté - même si des fois l'épouse faisait un peu la chipoteuse et se plaignait un peu genre il fout plus rien, il fait que fumer (c'était "réel j'avais vu un documentaire à l'époque, et en couleur, donc assez récent, pratique qui existe encore et dont certains baroudeurs moins pédant que moi, moins scolastiques, et adeptes de ce site pourraient témoigner...)

Revenons encore et encore â nos FDP moraux, qui de ce produit miraculeux, comme  le christ l'était au dêbut et dont les lions avaient le ventre plein de ses martyrs dans l'arène des gladiateurs.... Ah ! Le beau spectacle que cela devait être... Encore un reenactment somptueux de plus avec celui de la guillotine préférée si c'était possible...
Bref  de détournement hélas classique chez les pervers de la haute comme on a vu plus haut, l'opium devenant un outil de destruction massif, d'asservissement et au nom du libre commerce (soyons chrétiens, trafiquons de l'esclave... Que c'est beau ! Quelle noblesse ! Et comme c'est normal chez les gens moraux...) et comme ce "commerce" (c'est aussi l'euphémisme en Vogue à une certaine époque quand on allait attraper la syphilis quand on n'avait pas de capotes élégantes mais de l'intestin de cochon ou de la  peau de chameau  pour parer aux maladies vénériennes qui abondaient - non, la peau de chameau n'empêche pas la transmission de la syphilis), donc comme ce "commerce" était contrecarré, guerre "légitime" et "morale" ( est ce bien nécessaire de mettre des guillemets â ces mots tellement ils ont été pollués ?), distribution généralisée d'opium, destruction d'un peuple et de sa culture, envahissement, bref colonialisme, vidage des coffre d 'argent de l'empire chinois, renflouement des caisses de l'empire britannique et de l'EIC, la balance des comptes étaient enfin favorable. Bref, la morale était sauve (évitons les guillemets maintenant)

Comme ce post est très long, et surtout fait doublon avec le précédent rêcrit â une autre sauce je ne ferai pas un laïus sur la grâce qui est une notion protestante (comme le sont les puritains, mais l'église anglicane possède d'autres modalités et subtilités, ceci dit en passant) par excellence dans l'éthique du protestantisme et du capitalisme (ce sera pour une autre fois, LOL) , pour résumer ce n'est pas un truc sublime comme on pourrait espérer, mais une vile conversion financière, signe d'élection comme on pouvait s' attendre... Mais chut! Je n'en dirai pas plus. 

Et nous arrivons enfin au dénouement moral, à nos pauvres chinois, à notre pauvre empereur qui voit ses triste eunuques du palais sui n'en foutaint plus une, ses pauvres chinois, d'abord pauvres de chez pauvres, et surtout physiquement délabrés partout partout et incapables de travailler... Souffrant comme c'est pas possible quand ils étaient trop pauvre pour se procurer de l'opium, ce dont certains ici ne connaissent que trop bien, donc pauvres chinois de se livrer au vol et à toutes sortes de crimes, au grand dam de l'empereur, de son mandat du ciel qui en prend un coup sous l'idéal de grâce ( faudra vraiment que je fasse un post...) , et qui est obligé de voir ce qu'il appelle un délabrement moral, non seulement la ruine de son peuple mais sa culture et surtout son pillage. Il fallait vendre, vendre, vendre, tout et tout pour avoir l'opium...

Bref, l'empereur chinois (ou plus exactement son commissionnaire se fend d'une lettre très polie, avec de belles tournures de phrases bien chinoises à la reine d'Angleterre, qui pour résumer faisait appel à son sens moral et au trafic honteux dont certains de ses sujets se livraient et dont elle ne devait pas avoir connaissance car comment elle si noble, habitée de droit divin (c'est un peu l'équivalent du mandat du ciel) pouvait permettre cela ? Comment elle si chrétienne "kind and compassionate"  pouvait accepter la destruction de son peuple qu'il chérissait tant tout comme la reine d'Angleterre devait  chérir le sien....

Oui je me le demande aussi... Comment des gens si moraux et si chrétiens Peuvent se livrer à ce genre de pratiques ?

La réponse à cette lettre si polie, si charmante, si innocente, si naïve appelant au sens moral de la reine et de tout son peuple...

Bref, enfin, on connaît la suite c'est à dire l'Histoire avec une grande hache - c'est à dire des cannonières et la flotte de jonques de l'empereur qui n'avait  plus inventé la poudre, coulée, le reste était trop facile.

Voici à quoi ça mène la morale. C'est à dire la morale syphilitique phase tertiaire

Non je n'exagère pas

Foi de néant

PS : ci dessous la lettre de l'empereur chinois â la reine d'Angleterre.... Ou plus exactement celle du préfet impérial mandaté spécialement par l'empereur si on aime chipoter... Et je crois que j'aime ça. L'empereur n'aime pas êcrire aux étrangers, toujours barbares... A bon titre et définition semble t'il et qui plus est à raison cette fois...

Toutes mes excuses pour le document anglais qui va suivre, mais je n'ai pas trouvé de traduction française de ce document, rédigé en anglais par le fils du ciel, et plus probablement par ses eunuques traducteurs.

https://docs.google.com/document/d/1a6L … obilebasic

Lin Zexu: Letter to Queen Victoria, 1839 about opium

About the Document 
By the early 1800s, the opium trade dominated by British merchants produced millions of Chinese addicts. The opium trade increased steadily; between1800 and 1821, 4,500 chests were shipped to and sold in China a year. In 1838, the number reached 40,000 chests. The result was a serious outflow of Chinese silver. The Qing government finally decided in 1838 to ban the opium trade, and Lin Zexu was appointed as imperial commissioner to supervise the operation. Lin arrived in Guangzhou in March 1839 and soon launched strong attacks on both addicts and smugglers. He also ordered confiscation of opium in foreign merchants' possession and burned as many as 21,306 chests. 

Lin's letter to Queen Victoria was sent during his anti-opium campaign. Lin asked Queen Victoria to stop the sale of opium from India to China. In response to British merchants' request for protection, the British fleet was on its way to Guangzhou. War was imminent.

The Document (la lettre à la reine)
His Majesty the Emperor comforts and cherishes foreigners as well as Chinese: he loves all the people in the world without discrimination. Whenever profit is found, he wishes to share it with all men; whenever harm appears, he likewise will eliminate it on behalf of all of mankind. His heart is in fact the heart of the whole universe. 

Generally speaking, the succeeding rulers of your honorable country have been respectful and obedient. Time and again they have sent petitions to China, saying: "We are grateful to His Majesty the Emperor for the impartial and favorable treatment he has granted to the citizens of my country who have come to China to trade," etc. I am pleased to learn that you, as the ruler of your honorable country, are thoroughly familiar with the principle of righteousness and are grateful for the favor that His Majesty the Emperor has bestowed upon your subjects. Because of this fact, the Celestial Empire, following its traditional policy of treating foreigners with kindness, has been doubly considerate towards the people from England. You have traded in China for almost 200 years, and as a result, your country has become wealthy and prosperous. 

As this trade has lasted for a long time, there are bound to be unscrupulous as well as honest traders. Among the unscrupulous are those who bring opium to China to harm the Chinese; they succeed so well that this poison has spread far and wide in all the provinces. You, I hope, will certainly agree that people who pursue material gains to the great detriment of the welfare of others can be neither tolerated by Heaven nor endured by men. . . . 

Your country is more than 60,000 li from China. The purpose of your ships in coming to China is to realize a large profit. Since this profit is realized in China and is in fact taken away from the Chinese people, how can foreigners return injury for the benefit they have received by sending this poison to harm their benefactors? They may not intend to harm others on purpose, but the fact remains that they are so obsessed with material gain that they have no concern whatever for the harm they can cause to others. Have they no conscience? I have heard that you strictly prohibit opium in your own country, indicating unmistakably that you know how harmful opium is. You do not wish opium to harm your own country, but you choose to bring that harm to other countries such as China. Why? 

The products that originate from China are all useful items. They are good for food and other purposes and are easy to sell. Has China produced one item that is harmful to foreign countries? For instance, tea and rhubarb are so important to foreigners' livelihood that they have to consume them every day. Were China to concern herself only with her own advantage without showing any regard for other people's welfare, how could foreigners continue to live? Foreign products like woolen cloth and beiges rely on Chinese raw materials such as silk for their manufacturing. Had China sought only her own advantage, where would the foreigners' profit come from? The products that foreign countries need and have to import from China are too numerous to enumerate: from food products such as molasses, ginger, and cassia to useful necessities such as silk and porcelain. The imported goods from foreign countries, on the other hand, are merely playthings which can be easily dispensed with without causing any ill effect. Since we do not need these things really, what harm would come if we should decide to stop foreign trade altogether? The reason why we unhesitantly allow foreigners to ship out such Chinese products as tea and silk is that we feel that wherever there is an advantage, it should be shared by all the people in the world. . . . 

I have heard that you are a kind, compassionate monarch. I am sure that you will not do to others what you yourself do not desire. I have also heard that you have instructed every British ship that sails for Canton not to bring any prohibited goods to China. It seems that your policy is as enlightened as it is proper. The fact that British ships have continued to bring opium to China results perhaps from the impossibility of making a thorough inspection of all of them owing to their large numbers. I am sending you this letter to reiterate the seriousness with which we enforce the law of the Celestial Empire and to make sure that merchants from your honorable country will not attempt to violate it again. 

I have heard that the areas under your direct jurisdiction such as London, Scotland, and Ireland do not produce opium; it is produced instead in your Indian possessions such as Bengal, Madras, Bombay, Patna, and Malwa. In these possessions the English people not only plant opium poppies that stretch from one mountain to another but also open factories to manufacture this terrible drug. As months accumulate and years pass by, the poison they have produced increases in its wicked intensity, and its repugnant odor reaches as high as the sky. Heaven is furious with anger, and all the gods are moaning with pain! It is hereby suggested that you destroy and plow under all of these opium plants and grow food crops instead, while issuing an order to punish severely anyone who dares to plant opium poppies again. If you adopt this policy of love so as to produce good and exterminate evil, Heaven will protect you, and gods will bring you good fortune. Moreover, you will enjoy a long life and be rewarded with a multitude of children and grandchildren! In short, by taking this one measure, you can bring great happiness to others as well as yourself. Why do you not do it? 

The right of foreigners to reside in China is a special favor granted by the Celestial Empire, and the profits they have made are those realized in China. As time passes by, some of them stay in China for a longer period than they do in their own country. For every government, past or present, one of its primary functions is to educate all the people living within its jurisdiction, foreigners as well as its own citizens, about the law and to punish them if they choose to violate it. Since a foreigner who goes to England to trade has to obey the English law, how can an Englishman not obey the Chinese law when he is physically within China? The present law calls for the imposition of the death sentence on any Chinese who has peddled or smoked opium. Since a Chinese could not peddle or smoke opium if foreigners had not brought it to China, it is clear that the true culprits of a Chinese's death as a result of an opium conviction are the opium traders from foreign countries. Being the cause of other people's death, why should they themselves be spared from capital punishment? A murderer of one person is subject to the death sentence; just imagine how many people opium has killed! This is the rationale behind the new law which says that any foreigner who brings opium to China will be sentenced to death by hanging or beheading. Our purpose is to eliminate this poison once and for all and to the benefit of all mankind. . . . 

Our Celestial Empire towers over all other countries in virtue and possesses a power great and awesome enough to carry out its wishes. But we will not prosecute a person without warning him in advance; that is why we have made our law explicit and clear. If the merchants of your honorable country wish to enjoy trade with us on a permanent basis, they must fearfully observe our law by cutting off, once and for all, the supply of opium. Under no circumstance should they test our intention to enforce the law by deliberately violating it. You, as the ruler of your honorable country, should do your part to uncover the hidden and unmask the wicked. It is hoped that you will continue to enjoy your country and become more and more respectful and obeisant. How wonderful it is that we can all enjoy the blessing of peace! 


Source: Lin Wen-chung kung cheng-shu, vol. 2, roll 3. This letter was dated August 27, 1839.

Glossary

Celestial Empire
China. 

Li
A Chinese unit of distance, approximately one-third of a mile, or one-half a kilometer.

Dernière modification par Neoneant (13 août 2017 à  02:19)


Exit scam

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groovie
Adhérent
Inscrit le 13 Feb 2016
5107 messages
Mais que notre cher président va t il signer, pour contre carrer cette crise des opioïdes?



Vu que cette crise touche principalement les hommes (80%) , va-t-il nous casser les couilles?
https://www.theguardian.com/world/2017/ … psychology

Analyse de produits psychoactifs aux effets indésirables ou inhabituels et de manière anonyme, gratuite et par courrier. modos@psychoactif.org
https://www.psychoactif.org/sintes
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Tatami femme
Psycho junior
Inscrit le 09 Jul 2017
266 messages
La prise de conscience étouffant la stigmatisation des usagers, viendra très certainement des pays anglophones (Canada, Australie, USA et non de l'UE qui est à la tête concernant les "drugst".

"Ce déclin...[...] est aggravé par des normes sociétales qui découragent les hommes de parler de souffrance émotionnelle ou d'obtenir de l'aide, [...] "L'une des raisons principales pour lesquelles on utilise les drogues est de tuer les souffrances psychologiques. Ils ne se contentent pas de prendre quelque chose pour devenir euphorique, ils échappent souvent à l'expérience de la douleur insupportable

Merci Groovie

Vous pouvez échapper à la critique, en ne disant rien, en ne faisant rien, en ÉTANT RIEN !

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