Demande d'AAH : doit on mentionner ses addictions ?

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IsadoraD femme
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Bonsoir à tous,

J'ai une question très concrète et je me dis qu'il y a probablement ici des personnes qui sauront m'éclairer et partager leur cas perso !

En arrêt maladie depuis bientôt 2 ans, j'ai perdu il y a quelques mois le complément de salaire de la part de mon employeur et je ne touche plus que les indemnités journalières de la sécu, 60% de mon salaire au smic.

Cette perte de revenu m'a poussé à enfin constituer le dossier MDPH pour demander l'AAH, pour mon trouble borderline et mon TDAH qui me posent problème au quotidien, et m'empêchent aujourd'hui de reprendre mon travail. 
Je suis déjà reconnu RQTH (travailleur handicapée) mais ce n'est qu'une reconnaissance et cela ne me donne pas droit aux allocations.

Mon dossier est prêt à être envoyé.
Dans le certificat médical, ma psychiatre mentionne, parmi toutes une listes, mes "troubles addictifs"
Mon psychologue, avec qui je fais une Thérapie Comportementale et Cognitive, décrit aussi, parmi les symptômes du trouble borderline, ma tendance à abuser des substances et à me tourner vers la consommation dans le but de créer une bulle réconfortante pour moi et d'échapper à des émotions trop intenses.
Dans la partie Projet de vie du dossier, j'ai moi aussi mentionné mes addictions, sans rentrer dans les détails.

Dans la partie perte d'autonomie et difficultés, jai mentionné mes difficultés à gérer mon budget, mon impulsivité et mise en danger, notamment concernant les dépenses compulsives.

MAIS après avoir fait lire mon texte à la coordinatrice vie sociale de l'hopital de jour où je suis suivie, elle m'a conseillé de retirer de mon texte tout ce qui mentionne mes addictions. Elle dit que les gens de la MDPH ont tendance à ne pas comprendre qu'il s'agit de symptômes ou dune souffrance au même titre que les autres troubles.
Elle craint que cela joue en ma défaveur et que cela les freine à donner lAAH en mode : "on ne va pas donner une allocation à quelqu'un qui va l'utiliser pour se droguer"
Dans ce cas, je dois revoir plein de choses du dossier, notamment la lettre du psychologue qui est assez explicite.

Quand j'en ai parlé à l'assistante sociale de la CPAM, elle né'tait pas d'accord et m'a dit elle de laisser cela, car cela fait partie de mes troubles.

JE voulais donc avoir vos avis et retours.
Est ce que certains d'entre vous ont l'AAH pour toxicomanie par exemple ?
Ou est ce que d'autres, comme moi, l'ont demandé pour autre chose ? Et dans ce cas, est ce que vous avez parlé ou pas de vos addictions ?
Même si ce n'est pas la raison principale qui me pousse à demander l'AAH, les addictions prennent une place importante dans mon trouble borderline et TDAH, donc je trouve ca absurde de ne pas le mentionner.
Mais en même temps, je ne veux pas risquer que cela joue en ma défaveur évidemment 

Je vous remervie d'avance pour vos retours et témoignages,

Bonne nuit <3

Tout ce qui monte redescend.
Sauf Laïka.

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Pesteux homme
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J'ai l'AAH depuis 20 ans pour mes problèmes "psy", et une certaine expérience du milieu.
Je te réponds en vitesse, mais promis, je reviendrai développer ces prochains jours.

IsadoraD a écrit

la coordinatrice vie sociale de l'hopital de jour (...) dit que les gens de la MDPH ont tendance à ne pas comprendre qu'il s'agit de symptômes ou dune souffrance au même titre que les autres troubles.

1000% d'accord avec elle (et malheureusement, ça ne concerne pas que la MDPH, mais une majeure partie du corps médical. Les préjugés habituels quoi...).

Et à te lire, il n'y a pas que ça qui va pas dans ton dossier.

IsadoraD a écrit

ce n'est pas la raison principale qui me pousse à demander l'AAH
(...)
mon trouble borderline et TDAH

Concentre-toi sur la raison principale, ça sera bien plus convaincant pour la MDPH. Et bien moins susceptible de t'attirer des emmerdes par la suite.

IsadoraD a écrit

je dois revoir plein de choses du dossier

Oui.

Je me doute que c'est pas une bonne nouvelle pour toi. Tu as déjà dû y passer du temps, et c'est hyper stressant à remplir, quand on sait que sa survie matérielle en dépend. Mais faut pas te louper, tu joues gros sur ce coup-là.

Tu as quel age ? Je veux pas être indiscret, c'est juste pour savoir si tu auras droit au RSA en attendant de recevoir l'AAH. Un premier dossier, ça peut être trèèèèès long à traiter, faut absolument un plan B pour pas se retrouver à la rue.

IsadoraD a écrit

je trouve ca absurde de ne pas le mentionner.

Oui, complètement.

Mais pour survivre, il faut apprendre à "faire avec" les absurdités du monde médical. Et du monde entier d'ailleurs...

T'as bien fait de poster, c'est un sujet intéressant, et ça va sûrement t'aider à faire un dossier en béton !

A bientôt :)


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IsadoraD femme
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Bonjour Pesteux,

Merci beaucoup pour ta réponse et les différentes informations que tu me donnes.
Ta réponse me permet enfin de trancher, comme j'hésitais encore pas mal, et je continuais à être dubitative sur le fait que la mention des addictions pouvait être un frein dans l'obtention de l'AAH ....
C'est fou quand même.

Mais tu confirmes bien les dires de la coordinatrice de vie sociale de l'HDJ ...

En effet embêtant car je dois reprendre plein de trucs, recontacter le psychologue pour quil réecrive sa lettre etc ...
Mais bon, je préfère en effet prendre ce temps là étant donné l'enjeu  !


J'ai 30 ans donc jaurai pu prétendre au RSH mais pas besoin pour le moment.
Je suis en arrêt maladie donc je continue de percevoir des indemnités journalières ... A peine 700 euros donc cest pas bcp, mais mieux que le RSA (mais moins que l'AAH)

Ensuite je vais surement faire un licenciement pour inaptitude donc jaurai un petit chomage... (dailleurs sera t-il calculé sur mon salaire de base - SMIC - ou bien sur les dernières années en arrêt maladie, et donc en se basant sur les Indemnits journalires ?)
Bon je sais pour ca il faudrait que je retourne voir l'assistante sociale plutot que psychoactif haha 


De façon général, même si cest avant tous pour les sous sous, cette demande d'AAH est aussi importante pour moi symboliquement ... J'avais une enorme culpabilité de ne pas réussir à reprendre le travail, mauvaise estime de moi etc ... si je l'obtiens, je crois que ça m'apaisera un peu dans mon rapport à même, au temps accordé pour les soins primant sur la recherche à tout prix dune reprise de travail.



//

Même si j'ai pris ma décision de retirer toutes les mentions aux addictions, je suis quand même preneuse d'autres réponses ou témoignages sur le sujet   

Bises et bonne journée

Dernière modification par IsadoraD (23 mars 2023 à  08:30)


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Pesteux homme
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Salut IsadoraD,

Déjà, un petit mot aux lecteurs qui passeraient par là : ça serait super d'avoir d'autres témoignages pour aider IsadoraD, et pis moi ça m'intéresse aussi. T'es usager de drogue et tu touches l'AAH, raconte-nous stp, ça peut aider plein de monde !

Bon désolé pour le pavé mal structuré, je suis pas très fort pour être concis. J'espère que ça t'aidera un peu.

Ce forum est un îlot d'ouverture et de bienveillance pour les usagers de drogue que nous sommes. C'est réconfortant, ça fait un bien fou, mais il ne faut pas se faire d'illusions sur le reste du monde : préjugés hostiles et violences symboliques (ou non d'ailleurs) restent la règle !

Si tu doutes encore des préjugés du corps médical envers les usagers de drogue (en difficulté avec leur conso ou non), go sur ce fil (si tu l'as pas déjà lu) :
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … 732_1.html

IsadoraD a écrit

l'AAH pour toxicomanie

Ah si seulement ça existait ! Ca apporterait une aide précieuse à tout un tas d'usagers de drogue en grande précarité financière, sociale et de logement. Mais ça serait payer de la came à des branleurs qui pensent qu'à s'en mettre plein le pif. Les préjugés ont la peau dure, et on n'est pas prêt de voir ça. Rien que les séropos ont dû se battre pour que ça devienne possible de se voir attribuer l'AAH.

Le handicap psychique lui non plus n'a pas toujours été reconnu, et il faut déjà s'estimer heureux d'y avoir droit. Tu ne dois pas perdre de vue que l'équipe médicale qui va examiner ton dossier ne sera pas majoritairement composée de psys, et encore moins d'addictologues. Ils sont plutôt habitués à traiter des dossiers de handicap physique, et sont un peu perdus quand le handicap n'est pas facilement objectivable par des examens médicaux. Ton handicap est invisible pour eux.

Pour cette raison, il est plus que probable qu'après examen de ton dossier, ils te convoquent pour un entretien en face à face. Il faudra t'y préparer comme pour un entretien d'embauche. Ils seront plusieurs à t'interroger. C'est impressionnant...

Si tu mets tes consos en avant, ça risque d'éclipser tous tes autres symptômes aux yeux des médecins. En imaginant que tu tombes sur une équipe qui ne se dit pas que t'es juste une toxico qui a bien cherché ce qui lui arrive, et qu'ils te donnent l'AAH quand même en tenant compte de ta souffrance psychique, ils vont de toute façon te mettre la pression pour que tu sois totalement abstinente. C'est juste insupportable de négocier avec une équipe qui explique tous tes problèmes par tes consos, et ça doit être encore pire s’ils te tiennent par les c***** parce que tu dépends d'eux sur le plan matériel.

En gros, tu t'exposes x10000 au "quand on veut, on peut", qui reste la phrase la plus pourrie qu'on puisse sortir à quelqu'un qui souffre. Je parierais gros qu'on te l'a déjà sorti rien que pour tes troubles psys. Pas la peine de tendre le bâton pour te faire battre en y ajoutant tes consos.

Apparemment, tu as déjà une psychiatre et un psychologue qui ne te jugent pas là-dessus. C'est une chance de les avoir trouvées, et un atout sur lequel tu vas pouvoir t'appuyer pour aller mieux ! Mais il faut savoir qu'un psy qui ne se focalise pas sur l'arrêt des consos et la reprise du travail est un renégat de sa profession, et qu'il est méprisé par ces collègues bien pensants, parce qu'ils ne comprennent rien à sa logique de travail. Du coup, quand tu voudras te défendre de leurs injonctions à l'abstinence en invoquant ta psy qui est ouverte sur la question, tu risques fort de les entendre l'insulter en groupe, te faire comprendre que t'es trop conne de rester chez cette psy-là, que ça veut dire que tu veux pas vraiment t'en sortir. Ils peuvent te mettre la pression pour te faire changer pour quelqu'un qui saura te faire accepter un sevrage à la dure et une réinsertion rapide dans le monde du travail (vécu plusieurs fois hors MDPH à propos de mes consos, et à la MDPH pour le "laxisme" de mon psy en matière de réinsertion professionnelle). Tes soutiens, tu les as déjà, du coup, pas la peine de mettre tous les soignants que tu rencontres au courant. Tu as tout à perdre, et rien à gagner.

IsadoraD a écrit

cette demande d'AAH est aussi importante pour moi symboliquement ... J'avais une énorme culpabilité de ne pas réussir à reprendre le travail, mauvaise estime de moi etc

Je me reconnais bien dans ton témoignage. Je me suis longtemps senti une sous merde de juste pas réussir à continuer mes études ou à taffer. Au point de vouloir quitter ce monde. D'ailleurs ma seule expérience du travail, ça a été quand on m'a enfin accordé cette AAH. J'étais soulagé de toute cette culpabilité, et c'est ça qui m'a permis d'aller de l'avant (bon ça s'est mal terminé, mais ça m'a fait du bien quand même). L'AAH a vraiment joué un grand rôle dans ma stabilisation.

Mais c'est à double tranchant. Pour avoir l'AAH, tu dois monter sur une scène où les valeurs sont inversées. Tu dois mettre en avant tes faiblesses, tes fragilités, tout ce qui te fait honte et que tu caches d'habitude. Et rester discrète sur tout ce qui pourrait te mètre en valeur, tout ce dont tu te sens capable et dont tu es fière. Exactement comme une lettre de motivation/entretien d'embauche, mais à l'envers. Faut faire pleurer dans les chaumières quoi...

Quand on doute de soi et qu'on culpabilise, ça peut être très difficile de jouer à ce jeu là. Il faut vaincre ses scrupules, oublier la sincérité et la nuance, pas trop se demander si on en fait trop, pas trop avoir peur d'abuser de l'aide des autres, ne jamais douter de sa légitimité, etc. Quand on en est rendu là, faut savoir y aller à fond, et c'est pas simple. Perso, je le vis comme une humiliation. Pendant des années, j'en étais malade plusieurs mois avant chaque renouvellement (maintenant, ça va mieux, mais ça a mis le temps).

IsadoraD a écrit

mon trouble borderline et mon TDAH qui me posent problème au quotidien, et m'empêchent aujourd'hui de reprendre mon travail.

C'est ça l'important. C'est là-dessus qu'il faut se concentrer. Mais tu ne peux pas juste t'appuyer sur le diagnostic : il faut que tu leur détailles tes symptômes, en expliquant en quoi ils constituent une gêne sérieuse pour reprendre le travail. Un bon développement sur tes symptômes et leurs répercussions sur ton quotidien sera bien plus convaincant que le diagnostic tout seul.

Dans ton message, tu mentionnes tes émotions trop intenses. Il faut que tu sois capable de longuement leur développer ça, en détaillant les conséquences sur tes capacités relationnelles, ton acceptation de la hiérarchie, ton rythme de vie, ta concentration, si ça t'amène à éviter certaines situations, etc. Il faut que tu explique en détails le retentissement que ça a sur ta vie professionnelle.

Il ne faut pas hésiter retourner les préjugés envers les personnes en souffrance psychiques à ton avantage. Il y a des symptômes plus angoissants que d'autres pour les toubibs, et qui sont des bons points pour l'AAH. Tes hospitalisations en psychiatrie sont un gros plus. Un traitement "lourd" les impressionnera. Tout ce qui est TS, bouffées délirantes, crise de parano ou d'angoisse, attaque de panique ou de colère, insomnies sévères (genre plusieurs jours sans dormir, ou plusieurs semaines avec très peu de sommeil chaque nuit), fugues, etc. sont autant d'éléments à mettre en valeur dans ton dossier. Les difficultés relationnelles avec les collègues et/ou les proches aident bien aussi, surtout si tu soulignes les conséquences fâcheuses sur ton état psychique et ton insertion professionnelle. Faut vraiment appuyer sur tout ce qui te fera passer pour la personne la plus inadaptée et incapable qui soit. Et faut tout faire pour les convaincre que c'est durable, sans espoir, inéluctable. Tu dois leur démontrer l'échec de toutes les démarches de soin que tu as entreprises jusqu'ici.

Dur dur quand on fait tout pour s'en sortir, qu'on lutte pour garder l'espoir, et qu'on essaye de voir le verre à moitié plein. Mais si tu laisses entrevoir une issue possible à ta souffrance, ou une solution trop "facile" (de leur point de vue), genre arrêter la drogue, ils se précipiteront dessus en voulant bien faire. Laisse ta fierté et tes espoirs devant la porte. Tu dois jouer le rôle d'une merde sans éclat ni espoir. C'est comme ça que tu peux gagner la liberté de te reconstruire, à ton rythme, à ta manière, et avec les soignants de ton choix.


IsadoraD a écrit

jai mentionné mes difficultés à gérer mon budget, mon impulsivité et mise en danger, notamment concernant les dépenses compulsives.

Attention, pente glissante ! Parler de dépenses compulsives, c'est risquer de se retrouver sous tutelle/curatelle. Et ça ne démontre en rien ton incapacité à reprendre le travail. A ta place j'oublierai.

Par contre, ton impulsivité et tes mise en danger ont sûrement d'autres conséquences que les dépenses. Cherche celles qui nuisent à ton insertion professionnelle, et met les en avant. Choisis les anecdotes les plus impressionnantes. Autre approche, tu peux aussi chercher à montrer que l'insertion professionnelle à tout prix aggrave tes symptômes, ton impulsivité, et t'amène à te mettre en danger. A toi de trouver ce qui correspond le mieux à ta situation.

Ca va faire chier tes psys de recommencer le dossier d'AAH, c'est de la paperasserie pénible pour eux. Si jamais ta psychiatre ne veut pas faire ce changement, ne flippe pas non plus. Tu pourras rattraper le coup lors de l'entretien en face à face. Il faudra alors minimiser la question de tes consos, et tenter de la présenter comme anecdotique dans l'ensemble de tes symptômes. Si tu as du lourd à côté, ça passera.

Ca te parle ce que te raconte ?

Porte toi bien :)

Dernière modification par Pesteux (24 mars 2023 à  02:22)

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Je suis d'accord!!!! Nineta
 
Je n'ai pas eu l'AAH, j'aurais dû demander avant^^ MG ~
 
D'accord avec presque tout - joel92

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Nineta femme
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Coucou ! Je prends un exemple très concret. Juste pour avoir une ALD par rapport à une dépendance à des substances psychoactives, les médecins ne parlent jamais de drogue sur le dossier mais de troubles psychiques graves. Lors de mon induction à la methadone j'ai reçu mon dossier d'ALD à la maison avec cette mention troubles psychiques graves précisée. J'ai bondi et je suis allée voir mon addicto qui était très mal à l'aise et qui m'a expliqué qu'il était obligé de noter ça car la "toxicomanie " ne rentrait pas en compte pour avoir le droit à une ALD.
Et putain je parle pas d'AAH ça doit être le même bordel sauf que là c'est pour avoir un revenu et pas seulement une prise en charge de tes soins liés à ta problématique.
Au pire sur ton dossier j'ajouterai juste comordidité addictive point à la ligne... parle peut être plutôt des difficultés que tu rencontres avec tes pathologies (je préfère dire tes particularités wink). Moi je suis d'accord avec pesteux. L'addiction n'est pas reconnue comme un handicap, ils vont te faire chier et tu vas perdre du temps je pense.... difficile de répondre c'est juste mon avis.
Tiens nous au courant !!!
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Intéressant MG ~

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filousky homme
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Mon parcours rapido :
trois patholgies reconnues dans les années 2000 - 2010 :
- Dépression nerveuse
- VHC + Premier traitement (Ribavirine + Interféron)
- Pharmacodépendance (méthadone)

Mon hépatologue m'a mis en arrêt de travail pendant un an sans discontinuité. Au 13° ou 14° mois, j'ai été convoqué par le médecin conseil de l'assurance maladie et suis arrivé avec cette liste de bobos.

Ça lui a pris une demie minute pour sortir la pharmacodépendance du lot afin de m'accorder une invalidité de plus de 70% de mes capacités à travailler.
Pour elle, c'était la raison principale de mon invalidité et elle m'a plaint, avec des termes de sympathie.
Je crois que j'ai eu vraiment du bol. La démarche n'était pas l'AHH mais l'invalidité basée sur 50% de mon salaire brut de la dernière année avant le début des arrêts de travail et une retraite à taux plein quelque soit le nombre de trimestres cotisés (date : 2007).

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Bonjour, voici quelques refs et notamment (3 eme ref) le guide barême. Je n'y ai  vu aucune mention d'addiction ou d'usage. Je pense donc (mais je peux me tromper !) qu'il est inutile voire contre productif de les mentionner. Amicalement

https://www.caf.fr/allocataires/aides-e … icapes-aah

https://www.mdph31.fr/le-handicap/handi … ncapacite/

Le guide bareme

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/se … 006126433/

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Pesteux homme
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Merci à tous pour vos témoignages smileJ'avais un peu peur d'être le seul à répondre à IsadoraD, sur un sujet qui me tient à coeur.


Filousky, je pense que ton TSO t'a aidé. Je sais que ça peut aussi être très stigmatisant à d'autres moments, mais là, ça a sans doute fait genre tu es suivi, peut être même sur la voie de l'abstinence, tu te soignes, etc. Ca aurait sûrement pas été la même si ton dossier avait mentionné un truc du genre "tendance compulsive à consommer des drogues de rue".

Nineta, ton témoignage est intéressant et porteur d'espoir. Encore un exemple ou le médecin doit "tricher" un peu, pour rentrer dans les bonnes cases, afin de pouvoir faire son travail correctement. Je tiens à le souligner parce que c'est encourageant finalement. Les médecins/psys/addictos ouverts, respectueux et bienveillants envers les usagers de drogue, ça existe, et on finit souvent par les trouver. Faut juste parvenir à pas se faire piéger par les tristes sirs qu'on rencontrera sur notre route.

Je pense que c'est un savoir communautaire qu'on doit mieux partager. A trop vouloir valoriser la démarche de soin, on encourage trop facilement à une confiance aveugle envers le corps médical, et ça n'est pas sans risques. Je vois souvent, dans les conseils que les membres échangent sur le forum, des "parles-en à ton psy", "demande à ton addicto", sans nuances, ni avertissement, ni le moindre questionnement sur la relation de la personne avec son soignant. Comme si la bienveillance et l'ouverture allaient de soit. Ca peut être dangereux ce genre de conseil : au bout, y a des gens dans des situations inextricables, et c'est du sérieux, y a de la casse !

Morning Glory a écrit

Je n'ai pas eu l'AAH, j'aurais dû demander avant^^

Si c'est pas des souvenirs trop pénibles à remuer, ça serait intéressant que tu nous racontes comment ça s’est passé pour toi. Tu avais présenté les choses comment ? On t'a répondu quoi ? Quelles ont été les conséquences pour toi ?


IsadoraD, les liens de prescripteur sont supers, je me joins à lui pour t'en recommander la lecture.

En particulier le guide barème. Je m'en étais servi à l'époque et ça m'a bien aidé. Il y a toute une liste de symptômes, en lisant ça, je me suis reconnu dans certains, et ça m'a donné plein idées sur ce que je pouvais mettre en avant lors de l'entretien. Pour aller droit au but, cherche la rubrique "Déficiences psychiques de l'adulte", au Chapitre II "Déficiences du psychisme" (même si la lecture du document en entier aide bien à saisir l'esprit général de l'AAH).

Si tu te poses des questions sur les pourcentages : la plupart du temps, pour le handicap psychique, ils te mettent dans la tranche 50%-80%. Même si le barème semble parfois suggérer plus. Au dessus de 80%, tu es mieux aidé, c'est le graal wink Mais pour y être, faut vraiment être en fauteuil. La seule exception que j'ai jamais rencontrée, c'était un type qui avait une grave déficience mentale (=le mec avait le niveau intellectuel d'un gosse de 5 ans, il était pas facile à vivre, mais c'était un bon gars).

Autre truc, les rubriques sur l'autonomie (alimentation, toilette, acquisition de la propreté, etc.) vont te faire penser à la grille fournie avec le dossier. Mais c'est calqué sur ce qui existait pour le handicape physique. D'expérience, ils n'en tiennent pas vraiment compte pour les troubles psychiques. On sent bien que c'est pas ça qui les intéresse lors des entretiens. Tu peux la remplir, mais faut pas trop miser là-dessus quoi... C'est absurde, parce que les troubles psychiques aigus peuvent vraiment avoir des conséquences sur l'autonomie, même si t'as tes deux bras et tes deux jambes.

Dernière précision (ça me revient à la lecture du barème) : les hospitalisations. Plus elles sont longues, mieux c'est. 1 mois c'est mieux que 1 semaine. Si t'as été hospitalisée durant plusieurs mois de suite : jackpot ! Ca me semble absurde, dans le sens où la gravité des symptômes n'est pas du tout proportionnelle à la longueur des hospis. Mais dans cet océan de subjectivité qu'est la souffrance psychique, ça les rassure d'avoir quelque chose de quantifiable, pour avoir l'impression d'être objectifs. Si tu as des rapports d'hospi, pense à les joindre à ton dossier. Si t'as eu des hospis sous contrainte, c'est comme au scrable, ça compte triple (au moins, t'auras pas tout perdu dans l'histoire^^).

J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles, à bientôt :)

Dernière modification par Pesteux (25 mars 2023 à  15:19)


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Bonjour, je te signale aussi l'invalidite (si tu as moins de 60 ans) qui est versee par la secu. Amicalement

https://www.ameli.fr/assure/droits-dema … p/handicap

https://www.ellye.fr/handicap-et-invalidite

https://forum-assures.ameli.fr/question … mande-mdph

Mais attention à l'articulation secu handicap. Certains droits secu tombent avec le handicap et certains se font pieger (voire rendre des "trop payés").
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (25 mars 2023 à  16:14)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Coco68 non binaire
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Merci d'avoir lancé le sujet.
Je me posais la même question et il y à qlqs années j'ai joins à mon dossier qlqs pages sur papiers libre où j'expliquais mes problèmes d'addiction en plus du problème majeur qui handicap ma vie.
À vous avoir lu, j'ai fais une méga erreur !!!
Mon dossier doit être refait il arrive à terme.
Jamais je n'ai fait de demande d'allocation AH.
D'ailleurs aucune idée de comment m'y prendre.
Aujourd'hui je sais.
Faut dire que mon docteur à pas de temps à me consacrer, sa salle d'attente est toujours blindé, et les 3/4 du temps de toxico, et des fois ca à même tourné à la baston pour une histoire de place, de à qui le tour.
On me l'a raconté mais je n'en doute pas car souvent l'ambiance n'est pas toujours très sympathique ce jour-là le médecin foutu tout le monde dehors et à fermer son cabinet.
Bref, problème mon médecin, à écrit à l'époque une "reconversion professionnelle" dans la case qui lui est réservé ! Il l'avait agrafé de façon a ce que je ne puisse voir. Mais j'y suis parvenu.
J'ai 56ans et je crois avoir du travaillé pas plus de 5 ans toutes les heures de travail mises bout à bout !
Alors au départ j'ai fait la demande car j'ai un kyste poplité derrière le genou qui se manifeste dès que je porte lourd ou que je marche un peu vite, mais surtout dès que je m'accroupi.
Ensuite j'ai un mal fou à marcher un peu comme si vous aviez une balle de ping-pong derrière le genou sans compter la gêne et la douleur.
Quand tu as une opération il paraît que ce n'est même pas la peine surtout le genou articulation très complexe.
En 20ans il m'est arrivé 3 fois, en forçant, marche rapide, etc, de ne plus pouvoir utiliser ma jambe.
Il faudrait que cela se reproduise et qu'à ce moment j'appelle une ambulance pour qu'il constate le problème de visu car il suffit de quelques heures et tout revient à la normale.
Le seul bon conseil m'est venu du type qui à fait l'échographie du genou et m'à dit en avoir vu, et que la solution serait de me ménager.
Effectivement quand je fou rien ça baigne.
Mais mes jobs demande et sollicite mon genou énormément. Travail debout.
Et position accroupi inévitable.
Et comme c'est très fluctuant allez apporter la preuve de ce handicap.
Donc à par la reconnaissance travailleur handicapé c'est tout !
Maintenant voilà le très très gros problème qui me pourrit la vie c'est l'effet secondaire de la méthadone dont une hypersudation catastrophique invivable !
franchement vivre comme ça est insupportable et cela je leur en ai parlé sur papier libre !
mais là aussi j'ai l'impression que je ne suis pas pris au sérieux et que pour eux la méthadone est censé être là pour que l'on puisse aller travailler.
hélas pour moi c'est tout à fait l'inverse.
Au moindre effort physique je me suis trempé de la tête aux pieds.
je dégouline de sueur comme c'est pas permis à vouloir en finir avec la vie !
je vous jure c'est vraiment pas une vie.
Et quand il y a de grosses chaleurs je vous raconte même pas la galère, c'est un peu comme si je prenais une douche de l'intérieur.
Les fringues qui me collent à la peau.
je me sens vraiment pas bien du tout dans cette situation franchement c'est l'horreur mais voilà cela n'est sûrement pas considéré comme handicapant et pourtant...
Je suppose que cela peut venir du traitement de l'hépatite C que j'ai fait il y a plusieurs années et bousillé un truc en moi...?
Surtout évidemment de l'injection d'héroïne pendant plus de 30 ans!
Je ne vous parle même pas de la constipation chronique à en pleurer.
J'en ai pisser, disons plutôt chier du sang.
j'ai dû apprendre à gérer ce problème et vivre avec, c'est une horreur.
Voilà rien que ces "petits" problèmes qui sont dus aux effets secondaires de la méthadone je leur en ai parler sur papier libre !
et apparemment j'ai dû commettre une superbe erreur !? donc maintenant si je dois refaire ma demande peut-être devrais-je leur parler de ces problèmes sans leur donner l'origine du problème ?!...
D'ailleurs pour l'anecdote je cherchais un nouveau médecin que j'ai rencontré mais hélas il prenait sa retraite je lui ai montré mon dossier ah et il a vu la lettre sur papier libre (ils disent qu'on peut joindre au dossier si l'on a des choses à rajouter) et là il m'a demandé s'il pouvait lire.
bien sûr je lui ai dit allez-y.
et ensuite une fois qu'il l'avait lu m'a dit :
"tu crois que quelqu'un va lire ça !? "
Pu... ca m'à un peu refroidi. Mais bon j'ai pensé que d'expliquer mon cas était la moindre des choses.
Mais jamais je n'ai été reçu par une commission ou qui que ce soit !!!
Il y a 20 ans j'ai eu le traitement pour l'hépatite C et c'est là que j'ai rencontré la seule fois une personne du service pour travailleur handicapé qui m'a dit de ne plus travailler pendant un an et de me reposer.
Quand j'en ai parlé au centre méthadone qui me suit, la psychologue a pris son carnet ou je ne sais quoi pour chercher un centre mais pas une maison de repos comme me l'avait conseillé le médecin spécialisé.
et elle a commencé à chercher une maison de cure du coup ça m'a pris la tête et j'ai laissé tomber.
et c'est bien là, la seule fois où j'ai trouvé un taf pendant un an !
tout le contraire de ce qu'on m'avait dit de faire parce que je suis tombé sur des incompétents !!?...

.Vu que mes petits bobos et désagrément n'ont pas l'air d'être pris au sérieux.
D'ailleurs en ce qui concerne l'hypersudation que ce soit été ou hiver cela ne change rien !
donc je vous raconte même pas la galère comme je travaillais dehors ce que j'en bave !
Car quand vous avez le corps mouillé et qu'il fait 0 degré dehors,je vous laisse imaginer le pied que je me prend.
Peu importe les vêtements.
je transpire comme un goret dès que je fais le moindre effort physique.
Que ce soit même de la marche dès que je m'arrête c'est la douche et ensuite je me retrouve trempé de la tête aux pieds.
Si je m'arrête pour sécher, sans rien faire, j'en ai au moins pour 30 minutes à 1h pour retrouver la normale et ensuite rebelote donc c'est sans fin et je ne me vois pas bosser dans cet état.
De toute façon mon t-shirt par exemple lui restera trempé du haut du dos jusqu'au bas du dos ou alors je devrais me trimballer une valise pour me changer toutes les 10 minutes.

Au passage je tenais à souligner que lorsque l'on suit un traitement pour l'hépatite C les effets secondaires sont terribles.
dont envie suicidaire et des idées noires.
heureusement que j'ai lu le mode d'emploi.
sinon je n'aurais jamais compris ce qui était en train de m'arriver.
Paraît-il que je faisais peur à voir.
Donc normalement le médecin devait me suivre une fois par mois.
mais par rapport à tous mes amis qui eux ont été suivis comme il se devait, moi j'ai vu le médecin à l'hôpital au début du traitement et 6 mois plus tard à la fin !
franchement je sais pas mais j'ai vraiment pas de bol avec les toubibs !

Je passe ma vie au RSA.
Si on peut appeler cela une vie
Quand je vivais en couple on s'en sortait plus où moins mais depuis 5ans que je suis seul ma vie est un enfer.
Je n'ai même plus envie de me sortir du lit; pourquoi faire, pour qui aussi.
Plus personne à aimer, personne pour qui me battre (sauf moi !?..) et depuis plusieurs années je ne cesse de penser à la grande faucheuse et à me demander quand est ce qu'elle va passer.
Car ces dernières années ont été une hécatombe dans mon entourage.
Compagne, maman, et mon meilleur ami, sans compter tout les autres amis.
J'ai l'impression d'être le dernier de toute une bande de potes et je sais que mon tour viendra, mais quand ?
Je sais que c'est notre lot à tous, mais pour moi ces dernières années furent les pires.
La seule personne que je vois est mon médecin.
il me demande si ça va je lui réponds que oui mais en vérité ça va vraiment pas.
mais qu'est-ce qu'il pourrait y faire lui !!?
Je prends mon ordonnance de méthadone et au revoir.
Bref sinon je suis juste entrain de reprendre le dessus, mais cela n'a pas été sans peine.
Et je sais que cela est pas gagné.
Mais j'essaie, c'est déjà ca.

Pour en revenir à nos moutons si seulement je pouvais percevoir une pension d'invalidité car j'ai d'autres petits soucis qui mis bout-à-bout peut-être me permettrait d'obtenir les moyens d'avoir une vie un peu plus descente. (pas sur de l'orthographe) ??
surtout que je ne consomme plus rien et surtout je n'en ai plus envie.
car c'est bon j'ai donné !!!
mais hélas je crois que je continue à payer la facture d'une certaine manière.
faut dire que j'ai joué au con avec ma méthadone ces 5 dernière années, en jouant un peu au yoyo avec entre 40 et voir plus de 100 mgs par jour.
alors qu'il y a 5 ans depuis plusieurs années j'étais super bien stabilisé à 30 mg et maintenant tout est à recommencer.
J'essaie de rester à 40, car la constipation l'hyper sudation j'en peux plus ensuite il y a aussi la déprime c'est sûr que si je prenais 100 mg par jour je péterai le feu mais je sais que la facture est encore plus salée.
Je ne veux pas cracher sur la méthadone loin de là en tout cas pour moi je trouve qu'il n'y a plus lieu que je la prenne.
Seulement je ne vois vraiment pas comment arrêter surtout lorsque l'on a déjà du mal à subvenir à ses besoins comme manger se loger etcetera.

comme je l'ai dit un peu plus haut je suis en train de me ressaisir et je compte sur les beaux jours aussi pour cela car en hiver enfermé chez soi faut dire que c'est pas la joie et la déprime à vite fait de vous rattraper.
Déprime dont je me remet aussi, seul.
Et j'habite un trou paumé pas une grosse ville où il se passe plein de choses à faire mais aussi plein de mauvaises choses.
Et je préfère nettement rester où je suis que retourner vivre à la ville où les tentations sont quasiment à tous les coins de rue.
En tout cas voilà je tenais à vous remercier pour vos précieux conseils.
bonne continuation à tous

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prescripteur homme
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Bonjour, tu gères bien la Methadone, bravo. Si tu veux diminuer encore un peu pour diminuer les effets secondaires, tu peux utiliser la Methode chinoise.
Par exemple tu prends 30 mg en gelule et associe du sirop à doses decroissantes.
Par exemple tu prends 80 mg de sirop , dilue à  80 ml avec du sirop alimentaire (sirop à l'orange par exemple, c'est important pour la conservation).
Il y a donc 80 mg pour 80 ml, soit 1 mg/ml au départ.
Tu prends (avec une seringue par exemple) 10 ml et remets 10 ml de sirop. Et ainsi tous les jours. La quantité de Methadone diminuera regulierement d''environ 15% par jour. (Si tu veux etre plus progressif il suffit d'augmenter la quantite de methadone initiale).
Tu passeras donc progressivement de 40 à 30 mg. Mais ce n'est qu'une suggestion, si tu penses devoir rester à 40 mg, pas de pb.

Sinon, as tu pensé à te faire aider par un travailleur social (assistante sociale du Département par exemple). Ils ont l'habitude des demandes d'AAH.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (02 mai 2023 à  09:24)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Pesteux homme
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Je précise d'emblée que je n'ai aucune expérience avec la méthadone ni aucun opiacé.

C'est surtout pour le handicap psychique que la mention des addictions me semble très peu recommandable. Mais si tu bases ton dossier sur des symptômes physiques et objectivables, je ne pense pas que tu aies fait une si grosse erreur de parler de la métha, et que ça soit pour ça qu'on va te refuser l'AAH.

Je ne veux pas te donner de faux espoirs, ta situation me semble délicate pour être reconnu handicapé à un taux > 50%. Cependant, la reconnaissance de l'impact du handicap sur la vie professionnelle, c'est quand même subjectif, ça dépend des MDPH, et ça n'est pas parfaitement homogène sur tout le territoire national. Ca n'est donc pas perdu d'avance, qui ne tente rien n'a rien.

Dans la salle d'attente, où on attend des heures avant d'être reçu pour l'entretien avec l'équipe médicale chargée de l'évaluation, j'ai souvent entendu des personnes se plaignant que leurs handicaps pourtant sérieusement invalidants soient considérés comme de simples bobos. Les critères semblent très exigeants. J'ai l'impression que tant qu'un aménagement de poste ou qu'une reconversion professionnelle vers un métier où le handicap sera moins gênant leur semble possible, ils ne donnent pas l'AAH. Et ils ont vite fait d'envoyer les gens en reconversion, comme si c'était une chose toute simple. Je n'ai pas d’expérience directe sur la question, je te rapporte simplement le témoignage des quelques personnes que j'ai rencontrées à la MDPH.

Par contre, puisque c'est une prescription, je n'oserai pas cacher mon traitement à la méthadone. J'aurai trop peur qu'on ne me fasse plus confiance si c'était découvert, et que ça joue contre moi au final. Surtout que tu l'as déjà mentionné dans ton dossier précédent. Comme je disais, je ne connais pas la métha, je ne sais pas comment c'est délivré et à quel point c'est difficile de garder le secret. Est ce inscrit dans ton dossier médical partagé ? Ce que je ferais, c'est que je le mentionnerais, sans en faire la cause de ma demande. Et en présentant ça comme un reste d'une ancienne addiction aujourd'hui totalement résolue depuis longtemps. Si tu veux faire valoir ton hyper sudation, il te faudra des certificats médicaux pour en attester, et il ne vaut mieux pas la présenter comme un effet secondaire de la métha. Tu n'as pas l'air d'en être sûr toi même d'ailleurs, puisque tu mentionnes aussi le traitement de l'hépatite comme cause possible. Si tu dis que tes problèmes sont liés à la métha, ils vont probablement penser que "tu n'as qu'à te sevrer" pour les résoudre. Je mets des guillemets pour souligner que je ne partage pas, tu m'as compris. Par contre, j'insisterais sur le problème de genou, et sur tout autre symptôme invalidant sans rapport avec la métha.


Coco68 a écrit

Il faudrait que cela se reproduise et qu'à ce moment j'appelle une ambulance pour qu'il constate le problème de visu car il suffit de quelques heures et tout revient à la normale.

Ca me semble une très bonne idée. Tu peux aussi consulter un médecin de ville, rhumatologue ou traumatologue par exemple, et lui demander si il veut bien te prendre en urgence pour constater le symptôme quand il se produira et en attester sur un certificat médical. Je te suggère de te battre pour faire examiner ton genou par autant de professionnels que tu peux, en cherchant les plus compréhensifs, et en essayant d'obtenir des certificats médicaux confirmant tes symptômes et mettant en avant l'aspect invalidant, au quotidien et pour ton travail. Non pas dans le but de cumuler les certificats médicaux décrivant le même symptôme, mais pour choisir le plus complet et le plus parlant. Ca aiderait sûrement à constituer le meilleur dossier possible.

Bon courage, et porte-toi bien :)

Dernière modification par Pesteux (02 mai 2023 à  12:35)


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Coco68 non binaire
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Merci à tous pour vos précieux conseils
Hélas depuis quelque mois j'ai oubli de faire revaloir ma reconnaissance TH !
De plus je prends la méthadone en IV !
J'ai bientôt la 60aines et si j'ai bossé plus de 10 dans toute ma vie c'est déjà beaucoup!
J'ai passé ma vie à la sauver ! en plus de celle de ma nana!
Je suis au RSA depuis si longtemps que ce n'est pas normal !
J'ai écrit une énorme page pendant une heure là avant, meme plus, mais je ne poste pas, trop débile !
Je vous poste juste ce petit mot de remerciment
Voilà, rien ne bouge, et surtout pas moi !
Je dois me taper 60kms pour voir mon toubib surchargé, juste pour avoir mon ordonnance, en 5mns , et je ne lui parle plus de rien d'autre!
Ca sert à rien!
Franchement, j'en ai ma claque!
j entend rien voit rien ecoute rien

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Acid Test homme
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Naivement , pendant des années , j'ai signalé mes consommations de drogues lorsque j'allais à'l'hopital et à mes divers médecins, voulant etre honnete, pensant que les mentalités  dans le milieu médical et hospitaliers avaient évolué et n'étaient plus aussi archaïques, Réacs et pleines de préjugés  !
Je me disais'également que pour etre pris en  charge et soigné le mieux possible , il étaient important de les signaler et encore une fois d'être honnête !

Et puis avec le recul, je me suis aprrçu  que j'avais vraiment été naif et bien  con d'etre honnètte ,car ça e retombait sur le coin dé la gueule et que comme pour la justice et le fameux " Vous pouvez garder le silence mais si vous choisissez de parler , sachez que tout  ce que vous direz , pourra et sera utilisé contre vous ! " , c'était surtout ça que je constatais !

Les mentalités n'ont pas évolué dans le iieu médical et hospitalier , au contraire , elles ont rétrogradé et  les prêjugés ont même augmenté ( d'autant plus au sujet des opiacés )  , en grande partie à cause de la crise des opiacés / opoïdes aux USA  et  la peur, voir le  phantasme de la médecine Française , qu'elle se mette à "trop " en prescrire "aussi " !

Ceci , allant de paire avec le fait que tous les jours , nous sommes de plus en plus fliqués , traqués et pistés de tous les cotés grâce aux évolutions technologiques , que ce soit dans la société et dans la médecine ( vidéo surveillance , reconnaissance faciale, analyse/ surveillance  de tous vos moyens " digitaux " , des cartes bleues et de paiement , des moyens de paiements , y compris par tel, la gèolocalisation de vos ordis, portables , téléphones et tablettes ( voir objets connectés , y compris voitures et motos / 2 roues)  ) , cartes oranges et de trains , vos paiements  et entrées d'argent sur votre compte en banque , vos dossiers médicaux en tous genres et carte vitale  ; enfin tous les moyens possibles pour le faire ( sauf , souvent lorsque ça pourrait vous servir pour vos problèmes dans la vie de " tous les' jours " , là' comme par asard ça ne fonctionne pas dans ce sens là ,sauf peut ete en cas d'enquète criminelle pour vous disculper !) .

Et notamment , tout étant devenu tellement informatisé et interconnecté , votre dossier médicae et es infos qui y figurent , vous suivent de plus en plus  et tous un tas de médecins  y ont accés dans différets cadres !
L'honnèteté ne paie pass malheureuseent et bien souvent  au contraire,  elle se retourne contre vous !

Alors maintenant , je me dis que moins j'en parle, sauf lorsque c'est vraiment absolument nécessaire , mieux je me porte !
C'est malheureux à dire mais c'est comme ça !

Je parle quand meme un peu au médecin qui me prescrit mon traitement de maintenance aux opis mais vraiment juste le nécessaire.
Pourtant je l'aime bien mais il est dépendant d'un système contre lequel il ne peut pas lutter , malgré entre autres sa bonne réputation et un poste qu'il occupe ou a occupé encore jusqu'à récemment , qui je suppose, lui donne/ donnais un certain niveau d'influence et de respectabilité/ crédibilitè mais qui l'enferme aussi en partie dans ce système et qui fait qu'il ne peut pas prendre exactement la position qu'il pourrait etre à meme de prendre dans un milieu pkus ouvert d'esprit et dans lequel la morale et les préjugés n'auraient pas autant de prise sur lui, au risque de se voir discrédité si il allait un peu trop à contre courant par rapport à ce système et au courant de pensé qui l'influence le plus !

Les mentalités des médecins et du monde médicale quant aux usagers de drogues et leurs consommations de drogues  , sont bien trop archaïques, Réacs et bourrées de préjugés sur le sujet pour une grande majorité d'entre eux  ,préjugés qu'on leur enseigne et avec lesquelles on leur bourre le crânes dès leurs premières années d'études en médecine , pour que l'on puisse etre honnête avec eux et  leur en parler , sans avoir à craindre que cela se retiurne contre nous à un  moment ou à un autre !

C'est mon avis et je le partage comme dirait l'autre !

Dernière modification par Acid Test (20 octobre 2023 à  11:20)

Reputation de ce post
 
Tout ce que vous direz pourra et sera utilisé contre vous. C'est moche. PTX

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Nineta femme
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Salut !
Juste pour enrichir la conversation je viens d'avoir mon acceptation de demande d'AAH pendant 2 ans et une reconnaissance travailleur  handicapé. Et pourtant j'avais bien expliqué dans mon dossier que je vivais un sevrage difficile de la methadone qui a été remplacé par un traitement neuroleptique et Cie. Que j'avais des projets mais que j'étais en incapacité de bosser dans cet état. Que je consommais encore  de la drogue (même si ce n'est plus problématique) .

So super ravie car la clé de ma de ma demande repose aussi sur un problème d'addiction, (il ya aussi les traumas) ce qui veut dire qu'on peut nous laisser le temps de travailler sur nous sans subir une trop grande précarité...

Je vois venir le fait que je vais recevoir comme remarque "ben ouais mais vu que t'es en sevrage de TSO ils vont forcément être plus tolérant dans le sens où elle se sort de l'enfer donc à leurs yeuxça me donne plus  de mérite qu'une personne qui est encore sous TSO.
Ben j'anticipe en répondant que j'ai bien stipulé que mes troubles psy étaient stabilisés avec methadone et que c'est son arrêt qui a déclenché pour le coup un sérieux handicap psychique (latent évidemment).

Du coup peut-être être en fonction des régions j'ai la preuve qu'on peut prétendre toucher une AAH en parlant de ses addictions comme  tu l'as indiqué dans le titre (donc pas de simples consommations)

Donc si ton addiction ou peut être tes problèmes
psychologique font que tu n'arrives plus à gérer ton quotidien ou du moins  t'empêche  de travailler ça vaut le coup d'essayer en tout cas !

Apparte; Encore une fois je précise que des gens vivent très bien  avec leurs addictions, je parle pour  ceux qui ont besoin d'un coup de main.

Bref et du coup je me sens pas jugée mais plutôt soutenue dans ma démarche de soins et ça fait du bien.

Isadorad désolée d'intervenir des mois après mais je viens juste d'avoir le résultat de la demande. J'espère sincèrement que tu l'as eue...
Nartrouv !

Dernière modification par Nineta (05 novembre 2023 à  17:26)

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aidee femme
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Hello ! J'arrive tardivement  et il y a sûrement eu déjà pleins de réponses au top mais j'ajoute mon point de vue :

Je n'ai pas parlé de ma consommation dans le dossier MDPH de demande à l'AAH, surtout par "peur" et aussi conseillée par une assistante sociale, on m'avait dit que c'était mieux et que "de toute façon" à l'époque les Troubles du Comportement Alimentaire suffiraient (et maintenant le TDAH/TSA) à que ce soit accepté.

Et d'après une amie proche même le trouble borderline suffit aussi (donc toi qui a la combinaison BPD+TDAH je pense que déjà ça devrait suffire à ce que l'AAH te soit accordée). Cette même amie a des addictions mais a préféré ne pas en parler dans son dossier MDPH, donc je ne sais pas si ça change quelque chose réellement.

Je trouve ça triste de devoir jouer sur les mots ou cacher certains trucs juste pour être sûr de pas être mal jugé et d'être pris au sérieux par une instance...Mais hélas c'est les règles du jeu, déjà tu peux avancer tes autres troubles pour obtenir l'AAH.
Je tiens à dire que libre à toi d'en parler ou non dans le dossier et aussi que ça ne veut pas dire que les addictions sont à minimiser dans ta vie en général, prends soin de toi et j'espère que les médecins qui te suivent te prennent au sérieux, c'est plutôt du côté de ceux qui vont juger si ton dossier de demande d'AAH est valide ou non.

Je rejoins ce qui est dit plus haut, il y a de super médecins/psy/etc. juste que parfois on peut tomber sur de mauvais.

Sinon je dirais plutôt par rapport à l'ALD si tu as besoin de rendez-vous en addicto, prescription de TSO là oui c'est important sûrement ? (je ne sais pas, je ne connais pas assez les histoires de remboursement/prise en compte de ça, je ne connais pas assez le sujet je préfère ne rien avancer)

Courage à toi et j'espère que ton dossier d'AAH va être accepté !

Aidee [ɑjdi:]

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Nineta femme
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aidee a écrit

Sinon je dirais plutôt par rapport à l'ALD si tu as besoin de rendez-vous en addicto, prescription de TSO là oui c'est important sûrement

Coucou aidee wink
Oui effectivement c'est important d'avoir l'ald quand on a un TSO!

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Pesteux homme
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Salut Nineta !


Nineta a écrit

je viens d'avoir mon acceptation de demande d'AAH pendant 2 ans et une reconnaissance travailleur  handicapé

Félicitations ! Ca se fête !! drinks

Et deux ans pour une première en plus, c'est royal ! Moi j'ai eu qu'un an les premières années. Maintenant je suis à 5 ans, c'est tout confort^^

Je suis content pour toi sérieux ! Etre dispensé(e) de recherche d'emploi, c'est vraiment une aide importante pour pouvoir se reconstruire sans pression ni précarité, à l'abri du chantage à la subsistance, et de la culpabilisation qui va avec. C'est un tel poids en moins sur les épaules...


Nineta a écrit

Et pourtant j'avais bien expliqué dans mon dossier que je vivais un sevrage difficile de la methadone qui a été remplacé par un traitement neuroleptique et Cie. Que j'avais des projets mais que j'étais en incapacité de bosser dans cet état. Que je consommais encore  de la drogue (même si ce n'est plus problématique) .

So super ravie car la clé de ma de ma demande repose aussi sur un problème d'addiction, (il ya aussi les traumas) ce qui veut dire qu'on peut nous laisser le temps de travailler sur nous sans subir une trop grande précarité...

Je vois venir le fait que je vais recevoir comme remarque "ben ouais mais vu que t'es en sevrage de TSO ils vont forcément être plus tolérant dans le sens où elle se sort de l'enfer donc à leurs yeuxça me donne plus  de mérite qu'une personne qui est encore sous TSO.
Ben j'anticipe en répondant que j'ai bien stipulé que mes troubles psy étaient stabilisés avec methadone et que c'est son arrêt qui a déclenché pour le coup un sérieux handicap psychique (latent évidemment).

Du coup peut-être être en fonction des régions j'ai la preuve qu'on peut prétendre toucher une AAH en parlant de ses addictions comme  tu l'as indiqué dans le titre (donc pas de simples consommations)

Merci pour cette note d'espoir ! Ca montre que c'est possible.

Mais ça ne veut pas dire que c'est sans risque de le mentionner quand on pourrait tout simplement l'éviter.

Même si tu as fait reposer ton dossier sur ton problème d'addiction, le fait de mettre en avant un trouble psychique latent, plus un diag borderline, plus un passé traumatique, ça a dû bien aider quand même. Quelqu'un qui aurait une addiction très handicapante sans psychiatriser sa souffrance aurait sûrement eu beaucoup plus de mal.


Nineta a écrit

Bref et du coup je me sens pas jugée mais plutôt soutenue dans ma démarche de soins et ça fait du bien.

Ca, c'est l'essentiel. On se sent tellement mieux quand on peut dire la vérité !

Content que ça ait marché pour toi, je suis sûr que ça n'est que la première étape de ton rétablissement.

Porte-toi bien smak


PS : Je me joins à toi pour demander des nouvelles à IsadoraD. Ca en est où ton dossier ?


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Nineta femme
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Pesteux a écrit

Même si tu as fait reposer ton dossier sur ton problème d'addiction, le fait de mettre en avant un trouble psychique latent, plus un diag borderline, plus un passé traumatique, ça a dû bien aider quand même. Quelqu'un qui aurait une addiction très handicapante sans psychiatriser sa souffrance aurait sûrement eu beaucoup plus de mal

Malheureusement tu dois avoir probablement raison... l'alcoolisme par contre est reconnu comme un handicap pour avoir l'AAH. J'en suis sûre à 100%, ya des personnes qui l'ont eut uniquement pour cette raison avec bien sûr l'impact sur le quotidien que cette consommation engendre. Donc c'est complètement débile que ça ne soit pas le cas pour les autres drogues !!

Même si je n'aime pas ce terme je l'utilise pour le contexte, la "toxicomanie " est reconnue comme une maladie à part entière depuis quelques années. Donc oui on peut évidemment en parler  et mettre en avant nos autres pathologies si il y en a mais j'ai l'impression que les choses tendent à évoluer.

Après n'oublions pas que ce sont des structures départementales qui n'ont pas les mêmes politiques. Je me souviens plus si ce sont des établissements déconcentrés de l'état ou décentralisés

Mais vraiment je partage vos opinions, le système est  ultra  mal foutu, pour l'aah il a des départements où ça peut  prendre 8 mois avant d'être traité et dans d'autres en 3 semaines c'est réglé (ça a été le cas pour mon cousin). Certains départements sont complètement débordés de demande et je pense qu'il est évident qu'ils feraient passer le dossier d'une personne paraplégique en priorité face à une personne qui a des problèmes avec sa consommation de drogue. C'est insupportable de laisser les gens dans la merde alors que les souffrances sont bien réelles et dans le thème surtout handicapantes. Jarrive encore à qu'il y a qqch à faire pour que ça évolue.
Nartrouv dalon ! Merci pour ton soutien !

Dernière modification par Nineta (06 novembre 2023 à  11:39)

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S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Pikazepam non binaire
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Je bénéficie d"une AAH et perso mes addictions ont été mentionnées par le psychiatre et le médecin + le psy qui m'ont aidé à monter mon dossier.
Mais il s'agissait seulement de troubles en parallèles des autres pathologies et problématiques qui impactent ma capacité à travailler dans des conditions standard.

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