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IsadoraD a écrit
la coordinatrice vie sociale de l'hopital de jour (...) dit que les gens de la MDPH ont tendance à ne pas comprendre qu'il s'agit de symptômes ou dune souffrance au même titre que les autres troubles.
1000% d'accord avec elle (et malheureusement, ça ne concerne pas que la MDPH, mais une majeure partie du corps médical. Les préjugés habituels quoi...).
Et à te lire, il n'y a pas que ça qui va pas dans ton dossier.
IsadoraD a écrit
ce n'est pas la raison principale qui me pousse à demander l'AAH
(...)
mon trouble borderline et TDAH
Concentre-toi sur la raison principale, ça sera bien plus convaincant pour la MDPH. Et bien moins susceptible de t'attirer des emmerdes par la suite.
IsadoraD a écrit
je dois revoir plein de choses du dossier
Oui.
Je me doute que c'est pas une bonne nouvelle pour toi. Tu as déjà dû y passer du temps, et c'est hyper stressant à remplir, quand on sait que sa survie matérielle en dépend. Mais faut pas te louper, tu joues gros sur ce coup-là.
Tu as quel age ? Je veux pas être indiscret, c'est juste pour savoir si tu auras droit au RSA en attendant de recevoir l'AAH. Un premier dossier, ça peut être trèèèèès long à traiter, faut absolument un plan B pour pas se retrouver à la rue.
IsadoraD a écrit
je trouve ca absurde de ne pas le mentionner.
Oui, complètement.
Mais pour survivre, il faut apprendre à "faire avec" les absurdités du monde médical. Et du monde entier d'ailleurs...
T'as bien fait de poster, c'est un sujet intéressant, et ça va sûrement t'aider à faire un dossier en béton !
A bientôt :)
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Dernière modification par IsadoraD (23 mars 2023 à 08:30)
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IsadoraD a écrit
l'AAH pour toxicomanie
Ah si seulement ça existait ! Ca apporterait une aide précieuse à tout un tas d'usagers de drogue en grande précarité financière, sociale et de logement. Mais ça serait payer de la came à des branleurs qui pensent qu'à s'en mettre plein le pif. Les préjugés ont la peau dure, et on n'est pas prêt de voir ça. Rien que les séropos ont dû se battre pour que ça devienne possible de se voir attribuer l'AAH.
Le handicap psychique lui non plus n'a pas toujours été reconnu, et il faut déjà s'estimer heureux d'y avoir droit. Tu ne dois pas perdre de vue que l'équipe médicale qui va examiner ton dossier ne sera pas majoritairement composée de psys, et encore moins d'addictologues. Ils sont plutôt habitués à traiter des dossiers de handicap physique, et sont un peu perdus quand le handicap n'est pas facilement objectivable par des examens médicaux. Ton handicap est invisible pour eux.
Pour cette raison, il est plus que probable qu'après examen de ton dossier, ils te convoquent pour un entretien en face à face. Il faudra t'y préparer comme pour un entretien d'embauche. Ils seront plusieurs à t'interroger. C'est impressionnant...
Si tu mets tes consos en avant, ça risque d'éclipser tous tes autres symptômes aux yeux des médecins. En imaginant que tu tombes sur une équipe qui ne se dit pas que t'es juste une toxico qui a bien cherché ce qui lui arrive, et qu'ils te donnent l'AAH quand même en tenant compte de ta souffrance psychique, ils vont de toute façon te mettre la pression pour que tu sois totalement abstinente. C'est juste insupportable de négocier avec une équipe qui explique tous tes problèmes par tes consos, et ça doit être encore pire s’ils te tiennent par les c***** parce que tu dépends d'eux sur le plan matériel.
En gros, tu t'exposes x10000 au "quand on veut, on peut", qui reste la phrase la plus pourrie qu'on puisse sortir à quelqu'un qui souffre. Je parierais gros qu'on te l'a déjà sorti rien que pour tes troubles psys. Pas la peine de tendre le bâton pour te faire battre en y ajoutant tes consos.
Apparemment, tu as déjà une psychiatre et un psychologue qui ne te jugent pas là-dessus. C'est une chance de les avoir trouvées, et un atout sur lequel tu vas pouvoir t'appuyer pour aller mieux ! Mais il faut savoir qu'un psy qui ne se focalise pas sur l'arrêt des consos et la reprise du travail est un renégat de sa profession, et qu'il est méprisé par ces collègues bien pensants, parce qu'ils ne comprennent rien à sa logique de travail. Du coup, quand tu voudras te défendre de leurs injonctions à l'abstinence en invoquant ta psy qui est ouverte sur la question, tu risques fort de les entendre l'insulter en groupe, te faire comprendre que t'es trop conne de rester chez cette psy-là, que ça veut dire que tu veux pas vraiment t'en sortir. Ils peuvent te mettre la pression pour te faire changer pour quelqu'un qui saura te faire accepter un sevrage à la dure et une réinsertion rapide dans le monde du travail (vécu plusieurs fois hors MDPH à propos de mes consos, et à la MDPH pour le "laxisme" de mon psy en matière de réinsertion professionnelle). Tes soutiens, tu les as déjà, du coup, pas la peine de mettre tous les soignants que tu rencontres au courant. Tu as tout à perdre, et rien à gagner.
IsadoraD a écrit
cette demande d'AAH est aussi importante pour moi symboliquement ... J'avais une énorme culpabilité de ne pas réussir à reprendre le travail, mauvaise estime de moi etc
Je me reconnais bien dans ton témoignage. Je me suis longtemps senti une sous merde de juste pas réussir à continuer mes études ou à taffer. Au point de vouloir quitter ce monde. D'ailleurs ma seule expérience du travail, ça a été quand on m'a enfin accordé cette AAH. J'étais soulagé de toute cette culpabilité, et c'est ça qui m'a permis d'aller de l'avant (bon ça s'est mal terminé, mais ça m'a fait du bien quand même). L'AAH a vraiment joué un grand rôle dans ma stabilisation.
Mais c'est à double tranchant. Pour avoir l'AAH, tu dois monter sur une scène où les valeurs sont inversées. Tu dois mettre en avant tes faiblesses, tes fragilités, tout ce qui te fait honte et que tu caches d'habitude. Et rester discrète sur tout ce qui pourrait te mètre en valeur, tout ce dont tu te sens capable et dont tu es fière. Exactement comme une lettre de motivation/entretien d'embauche, mais à l'envers. Faut faire pleurer dans les chaumières quoi...
Quand on doute de soi et qu'on culpabilise, ça peut être très difficile de jouer à ce jeu là. Il faut vaincre ses scrupules, oublier la sincérité et la nuance, pas trop se demander si on en fait trop, pas trop avoir peur d'abuser de l'aide des autres, ne jamais douter de sa légitimité, etc. Quand on en est rendu là, faut savoir y aller à fond, et c'est pas simple. Perso, je le vis comme une humiliation. Pendant des années, j'en étais malade plusieurs mois avant chaque renouvellement (maintenant, ça va mieux, mais ça a mis le temps).
IsadoraD a écrit
mon trouble borderline et mon TDAH qui me posent problème au quotidien, et m'empêchent aujourd'hui de reprendre mon travail.
C'est ça l'important. C'est là-dessus qu'il faut se concentrer. Mais tu ne peux pas juste t'appuyer sur le diagnostic : il faut que tu leur détailles tes symptômes, en expliquant en quoi ils constituent une gêne sérieuse pour reprendre le travail. Un bon développement sur tes symptômes et leurs répercussions sur ton quotidien sera bien plus convaincant que le diagnostic tout seul.
Dans ton message, tu mentionnes tes émotions trop intenses. Il faut que tu sois capable de longuement leur développer ça, en détaillant les conséquences sur tes capacités relationnelles, ton acceptation de la hiérarchie, ton rythme de vie, ta concentration, si ça t'amène à éviter certaines situations, etc. Il faut que tu explique en détails le retentissement que ça a sur ta vie professionnelle.
Il ne faut pas hésiter retourner les préjugés envers les personnes en souffrance psychiques à ton avantage. Il y a des symptômes plus angoissants que d'autres pour les toubibs, et qui sont des bons points pour l'AAH. Tes hospitalisations en psychiatrie sont un gros plus. Un traitement "lourd" les impressionnera. Tout ce qui est TS, bouffées délirantes, crise de parano ou d'angoisse, attaque de panique ou de colère, insomnies sévères (genre plusieurs jours sans dormir, ou plusieurs semaines avec très peu de sommeil chaque nuit), fugues, etc. sont autant d'éléments à mettre en valeur dans ton dossier. Les difficultés relationnelles avec les collègues et/ou les proches aident bien aussi, surtout si tu soulignes les conséquences fâcheuses sur ton état psychique et ton insertion professionnelle. Faut vraiment appuyer sur tout ce qui te fera passer pour la personne la plus inadaptée et incapable qui soit. Et faut tout faire pour les convaincre que c'est durable, sans espoir, inéluctable. Tu dois leur démontrer l'échec de toutes les démarches de soin que tu as entreprises jusqu'ici.
Dur dur quand on fait tout pour s'en sortir, qu'on lutte pour garder l'espoir, et qu'on essaye de voir le verre à moitié plein. Mais si tu laisses entrevoir une issue possible à ta souffrance, ou une solution trop "facile" (de leur point de vue), genre arrêter la drogue, ils se précipiteront dessus en voulant bien faire. Laisse ta fierté et tes espoirs devant la porte. Tu dois jouer le rôle d'une merde sans éclat ni espoir. C'est comme ça que tu peux gagner la liberté de te reconstruire, à ton rythme, à ta manière, et avec les soignants de ton choix.
IsadoraD a écrit
jai mentionné mes difficultés à gérer mon budget, mon impulsivité et mise en danger, notamment concernant les dépenses compulsives.
Attention, pente glissante ! Parler de dépenses compulsives, c'est risquer de se retrouver sous tutelle/curatelle. Et ça ne démontre en rien ton incapacité à reprendre le travail. A ta place j'oublierai.
Par contre, ton impulsivité et tes mise en danger ont sûrement d'autres conséquences que les dépenses. Cherche celles qui nuisent à ton insertion professionnelle, et met les en avant. Choisis les anecdotes les plus impressionnantes. Autre approche, tu peux aussi chercher à montrer que l'insertion professionnelle à tout prix aggrave tes symptômes, ton impulsivité, et t'amène à te mettre en danger. A toi de trouver ce qui correspond le mieux à ta situation.
Ca va faire chier tes psys de recommencer le dossier d'AAH, c'est de la paperasserie pénible pour eux. Si jamais ta psychiatre ne veut pas faire ce changement, ne flippe pas non plus. Tu pourras rattraper le coup lors de l'entretien en face à face. Il faudra alors minimiser la question de tes consos, et tenter de la présenter comme anecdotique dans l'ensemble de tes symptômes. Si tu as du lourd à côté, ça passera.
Ca te parle ce que te raconte ?
Porte toi bien :)
Dernière modification par Pesteux (24 mars 2023 à 02:22)
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Morning Glory a écrit
Je n'ai pas eu l'AAH, j'aurais dû demander avant^^
Si c'est pas des souvenirs trop pénibles à remuer, ça serait intéressant que tu nous racontes comment ça s’est passé pour toi. Tu avais présenté les choses comment ? On t'a répondu quoi ? Quelles ont été les conséquences pour toi ?
IsadoraD, les liens de prescripteur sont supers, je me joins à lui pour t'en recommander la lecture.
En particulier le guide barème. Je m'en étais servi à l'époque et ça m'a bien aidé. Il y a toute une liste de symptômes, en lisant ça, je me suis reconnu dans certains, et ça m'a donné plein idées sur ce que je pouvais mettre en avant lors de l'entretien. Pour aller droit au but, cherche la rubrique "Déficiences psychiques de l'adulte", au Chapitre II "Déficiences du psychisme" (même si la lecture du document en entier aide bien à saisir l'esprit général de l'AAH).
Si tu te poses des questions sur les pourcentages : la plupart du temps, pour le handicap psychique, ils te mettent dans la tranche 50%-80%. Même si le barème semble parfois suggérer plus. Au dessus de 80%, tu es mieux aidé, c'est le graal Mais pour y être, faut vraiment être en fauteuil. La seule exception que j'ai jamais rencontrée, c'était un type qui avait une grave déficience mentale (=le mec avait le niveau intellectuel d'un gosse de 5 ans, il était pas facile à vivre, mais c'était un bon gars).
Autre truc, les rubriques sur l'autonomie (alimentation, toilette, acquisition de la propreté, etc.) vont te faire penser à la grille fournie avec le dossier. Mais c'est calqué sur ce qui existait pour le handicape physique. D'expérience, ils n'en tiennent pas vraiment compte pour les troubles psychiques. On sent bien que c'est pas ça qui les intéresse lors des entretiens. Tu peux la remplir, mais faut pas trop miser là-dessus quoi... C'est absurde, parce que les troubles psychiques aigus peuvent vraiment avoir des conséquences sur l'autonomie, même si t'as tes deux bras et tes deux jambes.
Dernière précision (ça me revient à la lecture du barème) : les hospitalisations. Plus elles sont longues, mieux c'est. 1 mois c'est mieux que 1 semaine. Si t'as été hospitalisée durant plusieurs mois de suite : jackpot ! Ca me semble absurde, dans le sens où la gravité des symptômes n'est pas du tout proportionnelle à la longueur des hospis. Mais dans cet océan de subjectivité qu'est la souffrance psychique, ça les rassure d'avoir quelque chose de quantifiable, pour avoir l'impression d'être objectifs. Si tu as des rapports d'hospi, pense à les joindre à ton dossier. Si t'as eu des hospis sous contrainte, c'est comme au scrable, ça compte triple (au moins, t'auras pas tout perdu dans l'histoire^^).
J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles, à bientôt :)
Dernière modification par Pesteux (25 mars 2023 à 15:19)
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Dernière modification par prescripteur (25 mars 2023 à 16:14)
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Dernière modification par prescripteur (02 mai 2023 à 09:24)
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Je précise d'emblée que je n'ai aucune expérience avec la méthadone ni aucun opiacé.
C'est surtout pour le handicap psychique que la mention des addictions me semble très peu recommandable. Mais si tu bases ton dossier sur des symptômes physiques et objectivables, je ne pense pas que tu aies fait une si grosse erreur de parler de la métha, et que ça soit pour ça qu'on va te refuser l'AAH.
Je ne veux pas te donner de faux espoirs, ta situation me semble délicate pour être reconnu handicapé à un taux > 50%. Cependant, la reconnaissance de l'impact du handicap sur la vie professionnelle, c'est quand même subjectif, ça dépend des MDPH, et ça n'est pas parfaitement homogène sur tout le territoire national. Ca n'est donc pas perdu d'avance, qui ne tente rien n'a rien.
Dans la salle d'attente, où on attend des heures avant d'être reçu pour l'entretien avec l'équipe médicale chargée de l'évaluation, j'ai souvent entendu des personnes se plaignant que leurs handicaps pourtant sérieusement invalidants soient considérés comme de simples bobos. Les critères semblent très exigeants. J'ai l'impression que tant qu'un aménagement de poste ou qu'une reconversion professionnelle vers un métier où le handicap sera moins gênant leur semble possible, ils ne donnent pas l'AAH. Et ils ont vite fait d'envoyer les gens en reconversion, comme si c'était une chose toute simple. Je n'ai pas d’expérience directe sur la question, je te rapporte simplement le témoignage des quelques personnes que j'ai rencontrées à la MDPH.
Par contre, puisque c'est une prescription, je n'oserai pas cacher mon traitement à la méthadone. J'aurai trop peur qu'on ne me fasse plus confiance si c'était découvert, et que ça joue contre moi au final. Surtout que tu l'as déjà mentionné dans ton dossier précédent. Comme je disais, je ne connais pas la métha, je ne sais pas comment c'est délivré et à quel point c'est difficile de garder le secret. Est ce inscrit dans ton dossier médical partagé ? Ce que je ferais, c'est que je le mentionnerais, sans en faire la cause de ma demande. Et en présentant ça comme un reste d'une ancienne addiction aujourd'hui totalement résolue depuis longtemps. Si tu veux faire valoir ton hyper sudation, il te faudra des certificats médicaux pour en attester, et il ne vaut mieux pas la présenter comme un effet secondaire de la métha. Tu n'as pas l'air d'en être sûr toi même d'ailleurs, puisque tu mentionnes aussi le traitement de l'hépatite comme cause possible. Si tu dis que tes problèmes sont liés à la métha, ils vont probablement penser que "tu n'as qu'à te sevrer" pour les résoudre. Je mets des guillemets pour souligner que je ne partage pas, tu m'as compris. Par contre, j'insisterais sur le problème de genou, et sur tout autre symptôme invalidant sans rapport avec la métha.
Coco68 a écrit
Il faudrait que cela se reproduise et qu'à ce moment j'appelle une ambulance pour qu'il constate le problème de visu car il suffit de quelques heures et tout revient à la normale.
Ca me semble une très bonne idée. Tu peux aussi consulter un médecin de ville, rhumatologue ou traumatologue par exemple, et lui demander si il veut bien te prendre en urgence pour constater le symptôme quand il se produira et en attester sur un certificat médical. Je te suggère de te battre pour faire examiner ton genou par autant de professionnels que tu peux, en cherchant les plus compréhensifs, et en essayant d'obtenir des certificats médicaux confirmant tes symptômes et mettant en avant l'aspect invalidant, au quotidien et pour ton travail. Non pas dans le but de cumuler les certificats médicaux décrivant le même symptôme, mais pour choisir le plus complet et le plus parlant. Ca aiderait sûrement à constituer le meilleur dossier possible.
Bon courage, et porte-toi bien :)
Dernière modification par Pesteux (02 mai 2023 à 12:35)
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Dernière modification par Acid Test (20 octobre 2023 à 11:20)
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Dernière modification par Nineta (05 novembre 2023 à 17:26)
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Nineta a écrit
je viens d'avoir mon acceptation de demande d'AAH pendant 2 ans et une reconnaissance travailleur handicapé
Félicitations ! Ca se fête !!
Et deux ans pour une première en plus, c'est royal ! Moi j'ai eu qu'un an les premières années. Maintenant je suis à 5 ans, c'est tout confort^^
Je suis content pour toi sérieux ! Etre dispensé(e) de recherche d'emploi, c'est vraiment une aide importante pour pouvoir se reconstruire sans pression ni précarité, à l'abri du chantage à la subsistance, et de la culpabilisation qui va avec. C'est un tel poids en moins sur les épaules...
Nineta a écrit
Et pourtant j'avais bien expliqué dans mon dossier que je vivais un sevrage difficile de la methadone qui a été remplacé par un traitement neuroleptique et Cie. Que j'avais des projets mais que j'étais en incapacité de bosser dans cet état. Que je consommais encore de la drogue (même si ce n'est plus problématique) .
So super ravie car la clé de ma de ma demande repose aussi sur un problème d'addiction, (il ya aussi les traumas) ce qui veut dire qu'on peut nous laisser le temps de travailler sur nous sans subir une trop grande précarité...
Je vois venir le fait que je vais recevoir comme remarque "ben ouais mais vu que t'es en sevrage de TSO ils vont forcément être plus tolérant dans le sens où elle se sort de l'enfer donc à leurs yeuxça me donne plus de mérite qu'une personne qui est encore sous TSO.
Ben j'anticipe en répondant que j'ai bien stipulé que mes troubles psy étaient stabilisés avec methadone et que c'est son arrêt qui a déclenché pour le coup un sérieux handicap psychique (latent évidemment).
Du coup peut-être être en fonction des régions j'ai la preuve qu'on peut prétendre toucher une AAH en parlant de ses addictions comme tu l'as indiqué dans le titre (donc pas de simples consommations)
Merci pour cette note d'espoir ! Ca montre que c'est possible.
Mais ça ne veut pas dire que c'est sans risque de le mentionner quand on pourrait tout simplement l'éviter.
Même si tu as fait reposer ton dossier sur ton problème d'addiction, le fait de mettre en avant un trouble psychique latent, plus un diag borderline, plus un passé traumatique, ça a dû bien aider quand même. Quelqu'un qui aurait une addiction très handicapante sans psychiatriser sa souffrance aurait sûrement eu beaucoup plus de mal.
Nineta a écrit
Bref et du coup je me sens pas jugée mais plutôt soutenue dans ma démarche de soins et ça fait du bien.
Ca, c'est l'essentiel. On se sent tellement mieux quand on peut dire la vérité !
Content que ça ait marché pour toi, je suis sûr que ça n'est que la première étape de ton rétablissement.
Porte-toi bien
PS : Je me joins à toi pour demander des nouvelles à IsadoraD. Ca en est où ton dossier ?
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Pesteux a écrit
Même si tu as fait reposer ton dossier sur ton problème d'addiction, le fait de mettre en avant un trouble psychique latent, plus un diag borderline, plus un passé traumatique, ça a dû bien aider quand même. Quelqu'un qui aurait une addiction très handicapante sans psychiatriser sa souffrance aurait sûrement eu beaucoup plus de mal
Malheureusement tu dois avoir probablement raison... l'alcoolisme par contre est reconnu comme un handicap pour avoir l'AAH. J'en suis sûre à 100%, ya des personnes qui l'ont eut uniquement pour cette raison avec bien sûr l'impact sur le quotidien que cette consommation engendre. Donc c'est complètement débile que ça ne soit pas le cas pour les autres drogues !!
Même si je n'aime pas ce terme je l'utilise pour le contexte, la "toxicomanie " est reconnue comme une maladie à part entière depuis quelques années. Donc oui on peut évidemment en parler et mettre en avant nos autres pathologies si il y en a mais j'ai l'impression que les choses tendent à évoluer.
Après n'oublions pas que ce sont des structures départementales qui n'ont pas les mêmes politiques. Je me souviens plus si ce sont des établissements déconcentrés de l'état ou décentralisés
Mais vraiment je partage vos opinions, le système est ultra mal foutu, pour l'aah il a des départements où ça peut prendre 8 mois avant d'être traité et dans d'autres en 3 semaines c'est réglé (ça a été le cas pour mon cousin). Certains départements sont complètement débordés de demande et je pense qu'il est évident qu'ils feraient passer le dossier d'une personne paraplégique en priorité face à une personne qui a des problèmes avec sa consommation de drogue. C'est insupportable de laisser les gens dans la merde alors que les souffrances sont bien réelles et dans le thème surtout handicapantes. Jarrive encore à qu'il y a qqch à faire pour que ça évolue.
Nartrouv dalon ! Merci pour ton soutien !
Dernière modification par Nineta (06 novembre 2023 à 11:39)
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