1 2
Dernière modification par Maverick__ (05 novembre 2023 à 05:57)
Hors ligne
Dernière modification par prescripteur (05 novembre 2023 à 08:11)
Hors ligne
prescripteur a écrit
Bonjour, en effet la cyamemazine peut constituer une bonne alternative aux BZD concernant l'anxiété. Toutefois une mise en garde elle ne previent pas le risque convulsif du sevrage brutal des BZD et peut même l'augmenter.
https://www.sciencedirect.com/science/a … 7580800268
Son utilisation doit donc etre bien reflechie et sous supervision medicale si possible ! Amicalement
Bonjour,
Merci beaucoup pour ta réponse c'est très intéressant, mais par contre il s'agit quand de cas très particulier car les doses énormes non ? 20mg/kg c'est énorme, j'ai abordé le sujet parceque on vient de m'en prescrire en plus des benzos et j'ai envie d'arrêter les benzos depuis des années mais je n'avais jamais encore pris le problème assez sérieusement, dans les recherches et ma volonté. Et j'ai eu plusieurs doses prescrites pour finalement avoir en si besoin 3 fois 25 mg par jours en plus des benzos que j'ai déjà, mais vraiment j'en ai marre de cet état et surtout de ressentir les effets de manques si j'ai pas ma doses à l'heure ça bousille ma vie, je ne peux rien prévoir sans prévoir la quantité suffisante de benzos.
Mais là dans cet article 20mg/kg ça reviendrait pour moi à prendre 1700 mg par jour. J'ai lu dans le Vidal il me semble, qu'on ne pouvait pas dépasser 600mg dans des cas rares.
Vous en pensez quoi ?
Dernière modification par Maverick__ (05 novembre 2023 à 15:45)
Hors ligne
Médicaments abaissant le seuil épileptogène
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (05 novembre 2023 à 15:58)
Hors ligne
prescripteur a écrit
Bonjour, je pense qu'il est plus raisonnable de baisser progressivement les BZD en 15 jours environ pour eviter le risque convulsif tout en associant si besoin la ciamemazine si l'anxiete est insupportable. Le risque convulsif avec la ciamemazine est rare et en effet dose dependant mais le risque convulsif existe avec le sevrage des BZD avec ou sans cyamemazine.
https://base-donnees-publique.medicamen … ;typedoc=RMédicaments abaissant le seuil épileptogène
L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.Amicalement
Oui oui bien sûr il faut être prudent avec le sevrage, j'ai essayé plusieurs fois sur 2 mois environs à chaque fois mais arrivé à l'arrêt total c'était insupportable, je n'ai jamais connu de pareils effets sur moi.
Dernière modification par Maverick__ (05 novembre 2023 à 17:12)
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (05 novembre 2023 à 16:29)
Hors ligne
Salut Maverick !
En résumé :
Je me joins à Prescripteur pour te recommander le sevrage progressif plutôt que brutal.
Si tu supportes les effets du Tercian (certaines personnes détestent ça), c'est sûrement une bonne idée, mais dans le but de te sevrer plus facilement, pas pour aller plus vite, et encore moins pour arrêter brutalement.
Quant à la Psilocybine pour traiter ta dépression, je comprends l'intérêt que tu y portes, ayant moi-même vécu une dépression résistante. A l'époque (il y a plus de 20 ans), l'information me manquait pour l'envisager sérieusement, mais si c'était aujourd'hui, je pense que je n'hésiterais pas à essayer.
Mais c'est une technique expérimentale, encore mal étudiée, et sans aucune garantie de succès. Il semblerait donc plus sage d'essayer d'abord les traitements plus conventionnels en première intention, et de ne tenter l'inconnu qu'en dernier recours.
A mes yeux, quel que soit le traitement envisagé, le plus important reste la psychothérapie. Perso, c'est comme ça que je me suis tiré d'affaire. Tout le reste a échoué. Mais c'est compliqué de trouver la bonne personne.
Sur le Tercian dans le cadre d'un sevrage des Benzodiazepines :
Maverick__ a écrit
Ce matin je voudrais vous montrer cette études faite sur le sevrage brutal des benzodiazépines avec de la cyamémazine (TERCIAN). J'en consomme moi meme, j'ai essayé d'arrêter souvent mais je n'y parviens pas. J'espère que les connaisseurs du forum auront le temps de dire quelques mots
Le Tercian m'a probablement aidé dans le sevrage des Benzodiazépines que je prenais à doses massives depuis plusieurs années. Mais c'est dur à affirmer avec certitude parce que je n'ai pas fait de sevrage sans Tercian pour comparer. A l'époque, j'avais l'impression que le Tercian ne me faisait presque plus rien.
Ce qui est sûr, c'est que si il m'a aidé, c'est en calmant l'anxiété due à l'effet rebond en fin de sevrage. Pour moi, il n'a pas du tout supprimé les nombreux symptômes du manque physique.
J'ai fait deux sevrages des Benzos : un sevrage brutal (sous contrainte), et un sevrage dégressif (à ma propre initiative, sans suivi médical).
Le sevrage brutal, c'était avec 100 mg/jour de Tercian + du Lepticure + du Parkinane. Echec et souffrance++. Les tremblements, l'angoisse et l'insomnie étaient à leur paroxysme. C'est de la torture, ni plus ni moins. Si besoin, je peux donner plus de détails sur les symptômes que j'ai eus lors de ce sevrage brutal.
Le sevrage dégressif, c'était avec 600 mg/jour de Tercian. Succès et facilité déconcertante. Vu comme j'en avais bavé lors du sevrage brutal, j'en ai été le premier surpris. Un sevrage tout confort...
Le choix est simple à faire. Pourquoi s'infliger des souffrances inutiles, et qui conduisent si souvent à l'échec ?
Sur le Tercian à hautes doses :
Maverick__ a écrit
Mais là dans cet article 20mg/kg ça reviendrait pour moi à prendre 1700 mg par jour. J'ai lu dans le Vidal il me semble, qu'on ne pouvait pas dépasser 600mg dans des cas rares.
Vous en pensez quoi ?
Le chiffre de 15 à 20 mg/kg est obtenu par expérimentation sur des animaux. Ca n'est pas une recommandation thérapeutique.
1700 mg/jour pour un humain c'est juste énorme !!!
Dans un HP réputé, on m'a mis à 1200 mg par jour pendant quelques semaines, c'est à dire 2x l'AMM. Je pesais entre 55 et 60 kg. On arrive aux 20mg/kg mentionnés.
C'était un genre de punition. Heureusement pour moi, j'ai une grosse résistance à ce produit. La plupart des gens sont réduits à l'état de légume avec moins que ça, même avec une bonne tolérance sur plusieurs années. A ce niveau-là, ça n'est plus un traitement, mais une camisole chimique.
Sur la vitesse et la durée d'un sevrage des Benzodiazépines :
Maverick__ a écrit
j'ai essayé plusieurs fois sur 2 mois environs à chaque fois mais arrivé à l'arrêt total c'était insupportable, je n'ai jamais connu de pareils effets sur moi.
J'ai une bonne nouvelle pour toi : tu es allé beaucoup trop vite !!!
Si c'était insupportable, ça veut dire que 2 mois c'est beaucoup trop rapide pour toi. Perso, j'ai mis plus d'un an.
C'est une bonne nouvelle parce que ça veut dire qu'il te reste encore de très bonnes chances d'arriver à arrêter facilement.
Il ne faut pas te fier aux chiffres des autres, mais à ton ressenti à toi. La bonne vitesse, c'est celle qui ne te fera jamais souffrir. La précipitation n'est jamais une bonne idée en matière de sevrage.
A mon avis, il ne faut pas suivre un plan préprogrammé avec une durée définie à l'avance. Ca risque de te faire avancer à marche forcée, et te faire courir à l'échec. Il faut y aller à ton rythme en étant attentif à ta sensation de manque. Tu dois attendre de te sentir bien avec ta dose actuelle avant franchir chaque nouveau palier de diminution. Dès que tu ressens le moindre manque, c'est que tu es allé trop vite. Dans ce cas il vaut mieux revenir à la dose précédente, prendre le temps de t'y restabiliser, et envisager un palier plus petit pour la prochaine diminution. Tu ne dois jamais quitter ta zone de confort : ne force jamais, et ne te fait pas violence. Ca doit rester facile, tout en douceur, comme sur du velours...
Sur le switch vers une Benzodiazépine à demi-vie longue :
Maverick__ a écrit
vraiment j'en ai marre de cet état et surtout de ressentir les effets de manques si j'ai pas ma doses à l'heure ça bousille ma vie, je ne peux rien prévoir sans prévoir la quantité suffisante de benzos.
Dans mon expérience, je pouvais me priver de Benzos pendant 24H avant de ressentir les premiers effets du manque. Mais je prenais principalement du Tranxène, qui a une demi-vie longue. Si tu ressens le manque très rapidement quand tu retardes une prise, c'est probablement que tu utilises des Benzos à demi-vie courte.
Switcher vers un benzo à demi-vie plus longue (typiquement, le Valium) serait déjà une première mesure pour te faciliter la vie. C'est quand même bien plus confortable d'avoir plusieurs heures devant soi en cas d'imprévu qui t'empêche de prendre ta dose à temps. Rien que ça, c'est déjà une toute autre vie !
C'est quelque chose dont tu peux parler avec ton médecin prescripteur.
Mais attention à ne pas aller trop vite en besogne. Selon moi, le switch est loin d'être une simple formalité : les tableaux d'équivalence entre les Benzos ne sont pas une science exacte. Même si elles sont de la même famille, les molécules restent différentes, et tout le monde ne réagit pas pareil à chacune. Ce genre de tableau ne peut donner qu'une équivalence moyenne sur un groupe de personne.
Bref, on ne peut pas vraiment savoir à l'avance de quelle dose tu auras besoin TOI pour te stabiliser avec une autre benzo à demi-vie plus longue : il va falloir tâtonner.
Il faudra donc vraiment prendre le temps d'être parfaitement stabilisé avec ta nouvelle molécule avant d'envisager de commencer un sevrage. Perso, je me laisserais 2 ou 3 mois rien que pour bien réussir le switch.
C'est pas des chiffres gravés dans le marbre, c'est juste pour te donner une idée. Ca me semble important parce que commencer le sevrage trop tôt, ça risquerait de tout compromettre.
Sur l'inhibition des effets de la Psilocybine par les Benzos ou le Tercian :
Maverick__ a écrit
En fait mon objectif est de traiter ma dépression avec de la Psilocybine mais avec les benzos ça ne fonctionne pas du tout je n'ai aucun ressenti.
C'est étonnant. J'ai connu plusieurs exemples où les Benzos n'ont pas vraiment pu stopper un bad trip, mais seulement diminuer un peu l'angoisse pour mieux le vivre (c'est déjà pas mal^^). C'est aussi l'avis de Cub3000, qui est loin d'être le dernier en terme d'expérience psychédélique. Voir ce post :
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 03#p635903
Bien sûr, les réactions sont différentes pour chacun, et je ne veux pas nier ton vécu. Mais tu gagnerais peut-être à creuser encore la question, pour vérifier si c'est vraiment les Benzos qui expliquent que tu n'as rien ressenti.
Es-tu sûr d'en avoir pris une dose suffisante ? Tu ne prenais aucun autre traitement que des Benzos lors de tes essais ? Pas de Tercian ? Aucun antidépresseur ? Depuis suffisamment longtemps ? C'est un microdosage que tu as tenté ou bien c'était des doses pour triper ? As-tu déjà comparé avec l'effet des mêmes champis sans Benzo ?
Pour ceux qui en supportent l'effet, ce qui semble ton cas, le Tercian est probablement un bon allié pour éviter l'effet rebond suite à un sevrage de Benzo.
Mais par contre, il risque d'inhiber les effets de la Psilocybine beaucoup plus que ne le feraient les Benzos.
Certains témoignages laissent espérer que le microdosage de Psilocybine permettrait de faciliter le sevrage des Benzos. Je ne suis pas très bien renseigné là-dessus, mais de toute façon c'est expérimental, ça n'est encore validé par aucune étude scientifique sérieuse. Alors que les effets anxiolytiques du Tercian sont beaucoup mieux étudiés.
A toi de voir ce qui est le plus prioritaire pour toi : essayer la Psilocybine ou te sevrer des Benzos.
Si le plus important est de te sevrer des Benzos, je te suggère de rester sur une solution éprouvée et de faire un sevrage dégressif, en étant sous Tercian éventuellement. Tu pourras toujours tenter autre chose de plus expérimental après si ça ne marche pas.
Si ce qui compte pour toi, c'est avant tout de tenter de traiter ta dépression avec la Psilocybine, initier un traitement avec le Tercian ne me semble pas une bonne idée : tu devras le garder durant tout ton sevrage et même au delà, et il diminuera les effets de la Psilocybine durant toute cette période. Mais tu peux toujours essayer un sevrage dégressif des Benzos sans Tercian, en l'accompagnant avec des cures de Psilocybine en microdosage. Tout en gardant à l'esprit que ça reste une pratique totalement expérimentale, à tenter à tes risques et périls, et sans la moindre garantie de succès. Perso, je garderais cette solution en dernier recours si tout le reste a échoué.
Pour moi, Tercian ou pas, et Psilocybine ou pas, le nerf de la guerre c'est de descendre les doses très lentement, pour que ça reste imperceptible.
Amicalement.
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (11 novembre 2023 à 14:23)
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (13 novembre 2023 à 01:55)
Hors ligne
Maverick a écrit
Bon voilà je fait n'importe quoi. Aujourd'hui j'étais que au tercian et j'ai repris les benzos sur pour le plaisir d'être un peu défoncé. Quand c'est comme je suis en colère contre et ma connerie.
Bah écoute, maintenant que c'est fait, au moins, profite de l'effet sans culpabiliser. On a bien le droit de se faire un ptit plaisir de temps en temps non ? Surtout quand on est dépressif !
Amicalement.
Hors ligne
Pesteux a écrit
Bonjour Maverick !
Maverick a écrit
Bon voilà je fait n'importe quoi. Aujourd'hui j'étais que au tercian et j'ai repris les benzos sur pour le plaisir d'être un peu défoncé. Quand c'est comme je suis en colère contre et ma connerie.
Bah écoute, maintenant que c'est fait, au moins, profite de l'effet sans culpabiliser. On a bien le droit de se faire un ptit plaisir de temps en temps non ? Surtout quand on est dépressif !
Amicalement.
Oui c'est vrai mais ... Qu'est ce que j'aimerais que cette dépression et cette dépendance aux produits qui nous font oublier et être ailleurs. Souvent je me demande pourquoi moi, qu'est ce que j'ai fait pour être devenu comme ça
Hors ligne
Salut Maverick !
Maverick__ a écrit
Tout ça pour dire que j'ai bon espoir d'essayer de vivre sans benzos pour savoir si comme avec l'alcool dans mon passé. C'est le manque qui me provoque ces violentes angoisses. Car avant d'en prendre jamais je n'ai eu de telles angoisses et paniques et toujours quand j'ai dépassé la demi-vie de ces médocs.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu veux dire avec l'alcool, on dirait qu'il manque un mot dans la phrase^^ Mais j'ai au moins compris que tu as eu des problèmes avec l'alcool dans le passé.
Dis-moi si je me trompe, mais je fais la supposition que tu as commencé les benzos lors de ton sevrage de l'alcool. Pour moi, c'est un point qui change pas mal de choses. Si j'avais eu cette information dès le départ, j'aurais été plus prudent avant d'affirmer que tu peux arrêter facilement du moment que tu t'y prends bien.
Ce que je vais dire n'est pas scientifique du tout, c'est juste une observation personnelle : les personnes qui ont utilisé des benzos pour aider au sevrage d'une autre drogue (souvent alcool ou opiacé) semblent avoir beaucoup plus de mal pour arrêter le traitement par la suite. Ca ne veut pas dire que c'est impossible, mais il y a une difficulté psychologique supplémentaire. Autant en tenir compte plutôt que de foncer droit dans le mur.
Maverick__ a écrit
C'est en faisant de nouvelles recherches en incluant le tercian dans les mots clés du moteur de recherche que j'ai vu que des essais existaient et donc j'ai essayé et ça à l'air de fonctionner, mais il me faudrait 50mg de plus par jour pour être dans le confort pour reprendre ton expression. J'avoue qu'en te lisant ça m'a cassé le moral parceque attendre 1 ans ce serait totalement inutile car ce serait un échec. Je sais que je reprendrai de forte doses de benzos au bout de quelques mois et ce sera en dents de scie.
Bon déjà, désolé de t'avoir cassé le moral. Quand je parle d'un an, je précise bien que c'est le temps qu'il m'a fallu pour moi, et que ça n'est pas à mes chiffres qu'il faut te fier, mais à ton propre ressenti par rapport au manque.
Mais quitte à en rajouter une couche, regardons les choses en face : tu as une dépression résistante et une forte dépendance aux benzos, suite à un passé avec l'alcool. De plus, tu trouves une dimension récréative dans les benzos, dont il te parait compliqué de faire le deuil.
C'est rarement le genre de situation qu'on voit s'améliorer du jour au lendemain. Viser un arrêt complet des benzos en 2 mois ou moins, c'est très peu réaliste. Tu ne gagneras rien à te fixer des objectifs intenables. Tu risques juste de t'épuiser, te décourager, et te dévaloriser inutilement.
Qu'est-ce qui te fait dire qu'en diminuant progressivement, tu vas craquer au bout de quelques mois, alors qu'en arrêtant net, tu tiendras mieux ?
Sur ce forum, les exemples de personnes qui se sont imposé des sevrages trop brutaux et qui le regrettent amèrement sont légion, pour une substance ou une autre. Un sevrage brutal augmente le risque de craving et de craquage totalement hors contrôle. Et ceux qui y résistent malgré tout risquent d'être victimes de PAWS ensuite. Et ça, c'est l'enfer, et ça peut carrément durer plus qu'un an !
Si tu ne te sens pas capable de diminuer les benzos progressivement, peut être que ça n'est tout simplement pas le moment pour les arrêter.
Si vraiment tu veux prendre le risque d'un sevrage rapide, essaye au moins d'éviter le sevrage sec pour lui préférer le sevrage sur environ 2 mois que tu as déjà essayé, mais avec du Tercian en traitement de fond pour tenir quand tu seras arrivé à l'arrêt total.
Ou sinon, si tu tiens vraiment à faire un sevrage brutal, je te suggère d'envisager une hospitalisation, pour le faire sous contrôle médical. Mais perso, je pense que c'est beaucoup de souffrance pour un résultat plus qu'incertain. Il ne suffira pas d'être sevré en sortant, il faudra de toutes façon tenir sans craquer une fois de retour chez toi.
Et ensuite, il faudra continuer le Tercian un moment, et ne pas vouloir l'arrêter trop brutalement lui non plus. Et ça, c'est un gros obstacle à ton projet de traitement par la psilocybine...
A mon avis, compte tenu de ta priorité d'essayer la psilocybine pour soigner ta dépression, tes meilleures options sont les suivantes :
1/ Switcher vers une benzo à demi-vie longue, pour retrouver un confort de vie au quotidien. Le bénéfice sera très rapide, en quelques semaines, tu auras retrouvé de la marge de manoeuvre avec les Benzos. J'ai envie de dire que dans ta situation, un gain en confort de vie quasi immédiat, ça ne se refuse pas !
2/ Renoncer au sevrage total de benzo dans l'immédiat, mais viser tout de même une diminution des doses. Avec des doses moindres, tu sentiras mieux la psilocybine.
3/ Renoncer au Tercian : si tu ne vises pas un arrêt complet des benzos, tu n'auras pas besoin de Tercian, ce qui t'aidera également à mieux sentir la psilocybine.
On est d'accord que le Tercian t'a été prescrit récemment, et uniquement à ta demande, dans l'espoir d'accompagner un sevrage des benzos, n'est ce pas ? Sinon, mon conseil perd de sa pertinence.
4/ Envisager l'arrêt de la Sertraline pour mieux sentir la psilocybine :
. considérant que tu n'obtiens pas l'effet antidépresseur recherché,
. et que combiné à la psilocybine, la Sertraline ferait double emploi,
. ajouté au fait que les deux substances visent les mêmes circuits neuronaux, et que l'addition des deux pourrait être hasardeuse sur le long terme (je me trompe peut-être, je suis nul en pharmacologie, mais c'est ce que j'ai compris).
Là aussi, un sevrage progressif est nécessaire, mais ça sera sans doute plus facile que pour les Benzos, car tes doses sont probablement nettement plus faibles (donne-nous des détails sur ta dose quotidienne si besoin). A voir selon les difficultés que tu ressentiras...
5/ Envisager de plus fortes doses de psilocybine. C'est presque impossible de faire une surdose de psilocybine, ce qui veut dire que tu ne risques pas d'effets secondaires gênants en en prenant trop. Habituellement, si on conseille aux gens d'être prudents avec les doses de psilocybine, c'est pour leur éviter d'être complètement dépassés par l'intensité de l'effet. Mais puisque tu ne ressens rien, tu peux augmenter progressivement les doses jusqu'à obtention d'un effet sensible sans risque d'en prendre trop.
Amicalement, et mes excuses pour mes maladresses de la dernière fois.
Dernière modification par Pesteux (13 novembre 2023 à 09:48)
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (13 novembre 2023 à 12:33)
Hors ligne
Bonjour, je mets en garde contre une croyance répandue que le Valium et les BZD sont un traitement de sevrage de l'alcool ie qu'ils aident à se sevrer.
En fait le Valium protege contre les convulsions souvent provoquées par le sevrage brutal de l'alcool et son usage dans cette indication ne doit pas depasser une ou deux semaines.
Mais en fait beaucoup de prescriptions comportent des semaines de traitement par BZD avant tout sevrage et des semaines ou même des années après. Ce qui rajoute une addiction à une autre sans vraiment aider au sevrage de l'un et de l'autre, comme le dit bien Maverik. L'usage mesuré des BZD peut etre utilisé en cas d'anxiété handicapante après le sevrage mais d'autres produits, comme le Tercian comportent moins de risques d'addiction.
https://srae-addicto-pdl.fr/wp-content/ … l_vdef.pdf
https://www.revmed.ch/revue-medicale-su … alcoologie
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (13 novembre 2023 à 13:47)
Hors ligne
prescripteur a écrit
Bonjour, je mets en garde contre une croyance répandue que le Valium et les BZD sont un traitement de sevrage de l'alcool ie qu'ils aident à se sevrer.
En fait le Valium protege contre les convulsions souvent provoquées par le sevrage brutal de l'alcool et son usage dans cette indication ne doit pas depasser une ou deux semaines.
Mais en fait beaucoup de prescriptions comportent des semaines de traitement par BZD avant tout sevrage et des semaines ou même des années après. Ce qui rajoute une addiction à une autre sans vraiment aider au sevrage de l'un et de l'autre, comme le dit bien Maverik. L'usage mesuré des BZD peut etre utilisé en cas d'anxiété handicapante après le sevrage mais d'autres produits, comme le Tercian comportent moins de risques d'addiction.
https://srae-addicto-pdl.fr/wp-content/ … l_vdef.pdf
https://www.revmed.ch/revue-medicale-su … alcoologie
Amicalement
Salut
Merci pour ton message, je suis entièrement d'accord vec toi
Hors ligne
Bonjour
Prescripteur a écrit
Merci pour les infos complémentaires Prescripteur. Je recommande chaudement tes liens à Maverick.
Je connais mal la question du sevrage de l'alcool, alors ça m'apprend des trucs. Le PDF est bien foutu et très synthétique, je me le suis gardé de côté. Et pour l'autre texte sur revmed.ch, je ne résiste pas à l'envie d'en citer un morceau, en mettant en gras un passage qui pourrait être utile à Maverick :
Aucune étude n’a démontré l’utilité d’un traitement au long cours avec des benzodiazépines. Leur usage doit rester ponctuel permettant parfois de passer un moment difficile. La prescription doit faire l’objet d’un soin particulier, être ciblée sur un problème précis, et être limitée dans le temps. A ce moment, on privilégiera l’utilisation d’une benzodiazépine de longue durée d’action, et surtout d’absorption lente permettant d’éviter l’effet «flash» qui peut entretenir le réflexe : mal-être = prise d’un produit. En effet, il arrive que des patients remplacent la prise d’alcool par une prise de benzodiazépines et se retrouvent dans le même cercle vicieux d’anxiété de sevrage décrit plus haut avec l’alcool. La prescription de benzodiazépines au long cours se révèle parfois tentante. Les patients, anxieux à l’idée de devoir se passer d’alcool, pensent trouver dans les benzodiazépines un moyen efficace de substituer le manque d’alcool et l’angoisse que ce manque génère.
Ca va pas mal dans le sens de ce que je constate au contact de certaines personnes, et en lisant certains témoignages du forum. J'ai l'impression que dans pas mal de cas, toutes les attentes et le réconfort qui étaient recherchés dans l'alcool se voient reportés vers les benzos après le sevrage, et que les liens très complexes et paradoxaux d'amour/détestation/autodévalorisation qui avaient été noués avec l'alcool se déplacent avec.
Même si elles ne sont pas du tout prescrites dans cette logique initialement, pour un certain nombre de personnes, les benzos semblent être devenues comme une drogue de substitution. Ce qui ne veut pas dire que c'est forcément conscient et choisi en connaissance de cause. C'est les hasards de la vie et des parcours qui font ça.
Mais ça n'a pas que des inconvénients à mon avis, car ça change complètement le contexte d'usage, que ça peut favoriser un meilleur contrôle de la conso, et que dans certains cas l'usage de benzos sera nettement préférable pour la santé et la vie sociale à celui de l'alcool (le Tercian aurait l'avantage d'être largement moins addictif, mais il est souvent moins bien supporté/apprécié par les personnes, et il cause plus souvent des effets secondaires gênants).
Par contre, ça nécessite d'être pris en compte lorsque la personne veut arrêter les benzos, car la dépendance aux benzos n'est pas que physique, elle peut cacher un deuil incomplet de ce qui était recherché avec l'alcool : il y a donc un travail psychique supplémentaire à mener.
Pour Maverick, je voudrai insister sur un point important. Quand je parle de "travail psychique", je parle de quelque chose de long et complexe, qui demande plus de temps et d'implication que de simplement lire une explication sur un forum, et qui peut très difficilement être réalisé seul. Il ne suffit pas de se dire "ça y est, j'ai compris, j'ai pris conscience de tel truc", pour que le problème soit résolu. Ca serait tellement simple si ça marchait comme ça...
Tu m'as compris Maverick, je reviens encore à la charge avec mes histoires de psychothérapie, mais c'est parce que je pense sincèrement que c'est très important. D'autant plus dans ton contexte ou l'histoire avec l'alcool vient s'ajouter à une dépression résistante (je vais en reparler sur l'autre fil).
Par ailleurs, je voudrais relever ça, et demander des informations complémentaires à Prescripteur :
Maverick__ a écrit
Des le premier jours j'ai demandé au psychiatre qui allait s'occuper de moi que je voulais me débarrasser des benzos. Et il m'a répondu que c'était une bonne initiative car les benzos et surtout à ces doses me bousillent le cerveau.
C'est un propos très répandu que "les benzos bousillent le cerveau", causent la maladie d'Alzeimer, etc. A titre personnel, j'ai l'impression que c'est largement exagéré. Mais Prescripteur peut sûrement nous éclairer, et j'espère, te rassurer un peu sur cette question.
Maverick__ a écrit
Pour l'alcool, c'est curieux que tu le vois car j'avais corrigé mon texte (mal corrigé d'ailleurs) et j'avais effacé ce passage et je ne vois plus ce passage,
C'est parce que j'avais commencé à écrire mon message quelques jours avant de le poster. Je fais souvent ça. J'avais pas remarqué que tu avais édité entre temps.
Si je puis me permettre, cette autocensure est intéressante. Quand on se censure sur un sujet, quand on renie ce qu'on vient de dire (ou qu'on édite son post), c'est souvent qu'on vient de dire un truc important. Mon psy m'a souvent fait remarquer ça durant ma thérapie, et avec le recul, je peux maintenant mesurer combien il avait raison.
Donc, sens-toi libre de t'exprimer sans crainte. Sur ce forum, on est nombreux à être ou à avoir été dépendants d'un produit ou d'un autre, il n'y a aucune honte à avoir :) Tant que tu respectes la charte, personne ne te jugera ici, et on veille tous à ce que ça reste un espace où chacun peut se sentir libre de parler de son parcours sans recevoir de leçon de morale ni de propos désobligeants !
Prends soin de toi :)
Dernière modification par Pesteux (14 novembre 2023 à 19:58)
Hors ligne
Pesteux a écrit
Bonjour
Prescripteur a écrit
Merci pour les infos complémentaires Prescripteur. Je recommande chaudement tes liens à Maverick.
Je connais mal la question du sevrage de l'alcool, alors ça m'apprend des trucs. Le PDF est bien foutu et très synthétique, je me le suis gardé de côté. Et pour l'autre texte sur revmed.ch, je ne résiste pas à l'envie d'en citer un morceau, en mettant en gras un passage qui pourrait être utile à Maverick :
Aucune étude n’a démontré l’utilité d’un traitement au long cours avec des benzodiazépines. Leur usage doit rester ponctuel permettant parfois de passer un moment difficile. La prescription doit faire l’objet d’un soin particulier, être ciblée sur un problème précis, et être limitée dans le temps. A ce moment, on privilégiera l’utilisation d’une benzodiazépine de longue durée d’action, et surtout d’absorption lente permettant d’éviter l’effet «flash» qui peut entretenir le réflexe : mal-être = prise d’un produit. En effet, il arrive que des patients remplacent la prise d’alcool par une prise de benzodiazépines et se retrouvent dans le même cercle vicieux d’anxiété de sevrage décrit plus haut avec l’alcool. La prescription de benzodiazépines au long cours se révèle parfois tentante. Les patients, anxieux à l’idée de devoir se passer d’alcool, pensent trouver dans les benzodiazépines un moyen efficace de substituer le manque d’alcool et l’angoisse que ce manque génère.
Ca va pas mal dans le sens de ce que je constate au contact de certaines personnes, et en lisant certains témoignages du forum. J'ai l'impression que dans pas mal de cas, toutes les attentes et le réconfort qui étaient recherchés dans l'alcool se voient reportés vers les benzos après le sevrage, et que les liens très complexes et paradoxaux d'amour/détestation/autodévalorisation qui avaient été noués avec l'alcool se déplacent avec.
Même si elles ne sont pas du tout prescrites dans cette logique initialement, pour un certain nombre de personnes, les benzos semblent être devenues comme une drogue de substitution. Ce qui ne veut pas dire que c'est forcément conscient et choisi en connaissance de cause. C'est les hasards de la vie et des parcours qui font ça.
Mais ça n'a pas que des inconvénients à mon avis, car ça change complètement le contexte d'usage, que ça peut favoriser un meilleur contrôle de la conso, et que dans certains cas l'usage de benzos sera nettement préférable pour la santé et la vie sociale à celui de l'alcool (le Tercian aurait l'avantage d'être largement moins addictif, mais il est souvent moins bien supporté/apprécié par les personnes, et il cause plus souvent des effets secondaires gênants).
Par contre, ça nécessite d'être pris en compte lorsque la personne veut arrêter les benzos, car la dépendance aux benzos n'est pas que physique, elle peut cacher un deuil incomplet de ce qui était recherché avec l'alcool : il y a donc un travail psychique supplémentaire à mener.
Pour Maverick, je voudrai insister sur un point important. Quand je parle de "travail psychique", je parle de quelque chose de long et complexe, qui demande plus de temps et d'implication que de simplement lire une explication sur un forum, et qui peut très difficilement être réalisé seul. Il ne suffit pas de se dire "ça y est, j'ai compris, j'ai pris conscience de tel truc", pour que le problème soit résolu. Ca serait tellement simple si ça marchait comme ça...
Tu m'as compris Maverick, je reviens encore à la charge avec mes histoires de psychothérapie, mais c'est parce que je pense sincèrement que c'est très important. D'autant plus dans ton contexte ou l'histoire avec l'alcool vient s'ajouter à une dépression résistante (je vais en reparler sur l'autre fil).
Par ailleurs, je voudrais relever ça, et demander des informations complémentaires à Prescripteur :
Maverick__ a écrit
Des le premier jours j'ai demandé au psychiatre qui allait s'occuper de moi que je voulais me débarrasser des benzos. Et il m'a répondu que c'était une bonne initiative car les benzos et surtout à ces doses me bousillent le cerveau.
C'est un propos très répandu que "les benzos bousillent le cerveau", causent la maladie d'Alzeimer, etc. A titre personnel, j'ai l'impression que c'est largement exagéré. Mais Prescripteur peut sûrement nous éclairer, et j'espère, te rassurer un peu sur cette question.
Maverick__ a écrit
Pour l'alcool, c'est curieux que tu le vois car j'avais corrigé mon texte (mal corrigé d'ailleurs) et j'avais effacé ce passage et je ne vois plus ce passage,
C'est parce que j'avais commencé à écrire mon message quelques jours avant de le poster. Je fais souvent ça. J'avais pas remarqué que tu avais édité entre temps.
Si je puis me permettre, cette autocensure est intéressante. Quand on se censure sur un sujet, quand on renie ce qu'on vient de dire (ou qu'on édite son post), c'est souvent qu'on vient de dire un truc important. Mon psy m'a souvent fait remarquer ça durant ma thérapie, et avec le recul, je peux maintenant mesurer combien il avait raison.
Donc, sens-toi libre de t'exprimer sans crainte. Sur ce forum, on est nombreux à être ou à avoir été dépendants d'un produit ou d'un autre, il n'y a aucune honte à avoir :) Tant que tu respectes la charte, personne ne te jugera ici, et on veille tous à ce que ça reste un espace où chacun peut se sentir libre de parler de son parcours sans recevoir de leçon de morale ni de propos désobligeants !
Prends soin de toi :)
Salut, je réalise que je n'ai pas été assez précis et je vous induit en erreur. L'alcool je l'ai arrêté il y a plus de 8 ans, je l'ai effacé parceque ce n'est plus du tout un problème pour moi. Aujourd'hui l'alcool ne m'attire plus du tout, j'ai essayé de boire une fois pour voir si j'étais encore fragile à ce niveau et en fait d'une je n'aime vraiment pas le goût des alcools et deux le lendemain est tellement désagréable que ça n'en vaut pas la peine.
Pour une psychothérapie je cours après depuis 10 ans, j'ai vu un bonne dizaine de psychiatre et absolument aucun ne faisait de psychothérapie. C'était juste parler un peu mais surtout pour les médicaments. J'ai vu des psychologues aussi mais ça revient trop cher et c'est toujours de la psychologie positive et je fini pas adopter le comportement qu'elles attendent de moi sans doute pour ne pas réentendre ce que je sais déjà. Et donc pour le moment ça ne m'a pas été utile, ça ne m'a pas servi. De plus j'évite tout les psychiatres et psychologues qui font de la psychanalyse qu'elle soit freudienne ou de Lacan ou autre. C'est très long, je connais une femme elle en est à 10 années de psychanalyse et elle en est toujours au même point, et je connais d'autres personnes aussi avec des années de psychanalyse. Depuis des années je lis des articles qui explique pourquoi la psychanalyse est dépassée et que de nouvelles thérapies plus brevent existe. Pour moi pas exemple il me faut une TCC. A la clinique je n'y pas du tout allé pour l'alcool vu que je vois plus du tout mais pour dépression, et le psychiatre à indiqué dans la lettre de liaison : anxio dépression, repli sur soi, dévalorisation de moi même.
Voilà pourquoi j'ai effacé ce passage sur l'alcool pour ne pas induire en erreur. Mon problème maintenant c'est cette dépression et ma dépendance aux benzodiazépines qui augmentent mes angoisses quand le manque de fait ressentir. Si j'avais su ça il y a 8 ans j'aurais arrêté le valium au bout de 4 ou 6 semaines. Mais j'étais mal informé malheureusement. J'ai appris tous les modes d'actions de différentes drogues trop tard.
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (14 novembre 2023 à 21:09)
Hors ligne
Maverick__ a écrit
L'alcool je l'ai arrêté il y a plus de 8 ans, je l'ai effacé parceque ce n'est plus du tout un problème pour moi.
8 ans, à l'échelle de la vie psychique, c'est rien du tout. Ca n'est pas parce que quelque chose a 8 ans que ça n'a plus d'effet sur ton cerveau.
Et quand je fais la supposition d'un deuil incomplet de "ce qui était recherché" avec l'alcool, je ne dis pas que tu as encore un problème avec l'alcool, je dis que le problème s'est peut-être déplacé vers les benzos. En gros, le même problème peut favoriser une addiction, puis une autre.
Ca ne veut pas dire que tu es toujours dans ta première addiction. Mais que ce qui t'as conduit à perdre le contrôle de ta conso d'alcool à l'époque, c'est peut être lié à ce qui te conduit à ne plus contrôler ta conso de benzo aujourd'hui. Et par la même occasion, à ta dépression résistante.
Ca pourrait expliquer ça :
Maverick__ a écrit
Bon voilà je fais n'importe quoi. Aujourd'hui je n'étais que au tercian et j'ai repris les benzos sur pour le plaisir d'être un peu défoncé. Quand c'est comme ça, je suis en colère contre moi et ma connerie..
Mais ce ne sont que des suppositions. Je n'insisterai pas si tu ne veux plus en entendre parler.
Amicalement.
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (15 novembre 2023 à 00:09)
Hors ligne
Dernière modification par prescripteur (14 novembre 2023 à 22:04)
Hors ligne
Dernière modification par Maverick__ (01 décembre 2023 à 07:40)
Hors ligne
Dernière modification par Tagox (05 décembre 2023 à 21:52)
Hors ligne
Tagox a écrit
Bonsoir à toutes et tous
Je viens de lire en entier cette discussion et je tenais à vous apporter mon témoignage sur l'arrêt ou la diminution d'une benzo grace à la Cyamémazine (Tercian)
2010, je fais un sevrage hospitalier pour les opiacés grâce au Catapressan et au lexomil en masse.
2013 Je n'ai plus touché aux opiacés mais coke et 5 léxomil par jour
2016 premier sevrage au CMA de Saint Galmier (42) En 5 semaines je passe de 4 à 2 léxo et demi et on ne m'a rien donné pour m'aider pendant le manque, incroyablement horrible, des benzodiazépines...
Je fais deux crises de simili épilépsie avec une tension à 20, je manque d'y passer...
2021, je tourne à 3 léxos par jour, le soir avant l'apéro (bonjour les amnésies)
Je pars au Thianty (Haute Savoie) pour trois mois, centre de thérapeutique médicalisé.
Je suis décidé à arrêter les benzos.
Au début on ne me donne rien. Chaque baisse de léxo est un supplice, même lente, je ne dors plus, je convulsionne, je suis tendu et épuisé... Quelle merde... Le manque est horrible, pire que l'héro car il est mental et touche aux nerfs.
Et puis je ne sais plus ou j'ai entendu parlé du Tercian pour aider le sevrage, peut être sur Psychoactif ou dans un article dans un magasine ASUD, je ne sais plus
Je décide d'en parler au médecin psychiatre qui m'accorde, après examens cardiaques, 3X 25 milligrammes de Tercian par jour.
Le jour et la nuit. Magique!
Je recommence à dormir, à vivre!
Une grande partie des effets du manque on disparu.
Le Tercian m'a vraiment aidé de façon spectaculaire à diminuer mes léxomil.
Il m'a aidé à baisser, puis encore baisser, en douceur et sur plusieurs mois jusqu'à l'arrêt total
Aujourd'hui je prends 50 mg de Tercian le soir (je compte arrêter) et je ne prends plus de benzos.
Ce fut le sevrage le plus dur de ma vie.
Après 10 ans de benzo, il m'aura fallu 2 ans pour décrocher, en partie grace au Tercian qui, pris à petites doses, permet vraiment un sevrage en douceur.
Merci i pour ce témoignage prennant et totalement adapté à ce sujet. Moi aussi le tercian m'aide à baisser. J'avais arrêté et j'ai finalement repris pour être casser en gros j'ai replongé. Pourtant sans benzodiazépines j'étais pas mal mais un soir pris d'ennuis j'ai repis du Lexomil et je ne sais pas pour mais mon nouveau psychiatre, celui qui s'est occupé de moi durant 3 mois d'hospitalisation à remplacé le temesta par du seresta., ce serait moins fort il m'a dit. Je ne veux pas lui dire que j'ai déjà réussi à totalement arrêté le Lexomil et le temesta grâce au tercian parceque je sais qui beaucoup moins m'en prescrire. En fait si j'en prends c'est pas ennuis et pour dormir du stilnox avec 35 gouttes de theralene un antihistaminiques. Je vais recommencer à arrêté les benzodiazépines en plus le tercian est à150mg/ jour.
Une petite remarque que tu as décrit. Je le tape des trous de mémoire, des amnésies sur le long terme et des amnésies antérogrades. Et je sevrage des benzodiazépines est extrêmement violent, je n'ai jamais connu ça dans ma vie, un sevrage brutal à l'alcool à côté c'est une promenade de santé, le dessus je te rejoins.
Merci encore de partager ton expérience et désolé de ne pas avoir répondu plus tôt mais j'étais en plein déménagement et j'avais carrément oublié ce forum. C'est vraiment de la saloperie les benzodiazépines.
Je vais ouvrir un autre compte pour parler et poser des questions. Comme ça ce sujet reste ce pourquoi il a été ouvert
Merci
Dernière modification par Maverick__ (15 décembre 2023 à 14:06)
Hors ligne
Hors ligne
ps j'ai du tercian en gouttes, 10 gouttes représentent combien de mg ?
10 mg !
https://www.vidal.fr/medicaments/tercia … 16106.html
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (15 décembre 2023 à 19:53)
Hors ligne
JackDean a écrit
Salut,
Vos témoignages me remplissent d'espoir mes bons amis ! Ça fait quelques semaines qu'on m'a prescrit du tercian que je ne prends pas pour le moment, mais j'ai goûté, et au vu des effets, je me suis dit que ce pourrait être un allié de choix pour me débarrasser de cette addiction au diazepam qui me suit depuis plus de 15 ans.
Sevrage sec au tercian sans aucun problème, waouh, je suis impressionné même si je ne tenterai pas le coup seul. Par contre envisager d'y aller par des grosses baisses de 5mg avec l'aide du tercian plutôt que de virer 5/10% toutes les deux semaines (si je suis Ashton il me faudrait une année pour me sevrer), ça j'ai bien envie de tenter le coup.
merci pour vos retours
ps j'ai du tercian en gouttes, 10 gouttes représentent combien de mg ?
Salut,
qui est Ashton ?
Merci
Hors ligne
Maverick__ a écrit
JackDean a écrit
Salut,
Vos témoignages me remplissent d'espoir mes bons amis ! Ça fait quelques semaines qu'on m'a prescrit du tercian que je ne prends pas pour le moment, mais j'ai goûté, et au vu des effets, je me suis dit que ce pourrait être un allié de choix pour me débarrasser de cette addiction au diazepam qui me suit depuis plus de 15 ans.
Sevrage sec au tercian sans aucun problème, waouh, je suis impressionné même si je ne tenterai pas le coup seul. Par contre envisager d'y aller par des grosses baisses de 5mg avec l'aide du tercian plutôt que de virer 5/10% toutes les deux semaines (si je suis Ashton il me faudrait une année pour me sevrer), ça j'ai bien envie de tenter le coup.
merci pour vos retours
ps j'ai du tercian en gouttes, 10 gouttes représentent combien de mg ?Salut,
qui est Ashton ?
Merci
Salut,
C'est une "professeure britannique de psychopharmacologie", ou plus simplement un médecin, qui a mis au point une méthode de sevrage des benzos par diminution dégressive par pallier à partir du valium/diazepam (si tu prends un autre benzo tu dois d'abord le remplacer par le diazepam). Beaucoup moins hard que les sevrages rapides à la française dont un psycho parle plus haut...
https://www.benzo.org.uk/manual/
Hors ligne
Hors ligne
Maverick__ a écrit
Salut JackDean,
Merci je ne connaissais pas. J'ai déjà essayé 2 fois pendant environ 2 mois de baisses chaques semaines et ça a été une catastrophe. La première fois j'ai appelé un pote pour de conduire aux urgences. La deuxième j'ai pas eu la même chance, j'ai appelé aux secours un autre ami je suis allé chez mais j'ai bien mis 30 minutes contre en temps normal. Et il est allé à l'ouverture d'une pharmacie après une nuit avec de la tachycardie, plus possible de marcher sans tomber. Les pleures et impossible de dormir. Tout la joyeuse panoplie d'une sevrage aux benzodiazépines.
Le valium j'ai déjà testé mais la demi vie est trop longue, entre 31 à 47heures et beaucoup plus en cas de surdosage.
Tu es en dépression ? Tu prends quels médicaments si ce n'est pas indiscret ?
Merci:merci:
Salut,
Non je ne suis pas en dépression, d'ailleurs les benzos ne sont pas prescrits pour soigner la dépression :)
Tu devrais aller lire ce que propose Ashton, elle a une page internet avec des protocoles de diminution lente et progressive. Le valium est précisément choisi car il a une demi-vie longue ce qui permet un sevrage plus facile avec moins d'effets de manque entre les prises. Quand je prenais du lexomil je sentais le manque en fin d'aprem avant ma dose, depuis que je suis passé au valium je n'ai plus ce problème.
En suivant grosso modo Ashton j'ai baissé de 4mg en enlevant 1mg toutes les 3 semaines, sans symptômes de sevrage (Ashton va un peu plus vite)
Bref le sevrage des benzos nécessite de la patience.
Bye bonne journée
Hors ligne
1 2
1 | ||
127 | ||
[ Forum ] Diazépam - Sevrage brutal valium
|
68 | |
[ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage |