Avez-vous une double vie à cause de l'usage de drogues ?

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Calice34
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VDD je suis désolée pour toi et je compatis. En tout cas, je comprends totalement lorsque tu parles des autres et leur jugement, de leur méconnaissance du sujet... c'est vraiment triste parfois d'entendre tout et n'importe quoi sur l'addiction et la consommation, à fortiori par les personnes qu'on considère comme étant "ouvertes d'esprit"... c'est dans ces moments-là qu'on se rend compte qu'elles ne le sont pas... sans parler du personnel médical qui ne bosse pas en addicto, ils ne sont en fin de compte pas très loin de "monsieur tout le monde" en terme de jugement, je trouve...

À trop se donner, on s'abandonne.

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Calice34
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Bon, à mon tour de raconter ma "double vie".

Par avance, désolée pour le roman. J’ai essayé d’expliquer du mieux que j’ai pu la façon dont je gère cette double vie, les différentes stratégies que j'ai dû mettre en place, les diverses raisons qui m'ont poussées à en arriver là, ainsi que les nombreuses conséquences que cela a eu sur ma vie... sans oublier une influence qui s'est progressivement développée au travers de ce vécu, et qui guide désormais mes décisions et mes choix à venir... Passé, présent, futur: tout est impacté!

Bien sûr, je ne pourrais pas commencer à raconter mon histoire sans aborder l'affect émotionnel ainsi que les retentissements psychologiques que cela a eu sur ma personne. J'ai eu beaucoup trop de déceptions, de regrets et de problèmes dans mes relations familiales, amicales et médicales. Du jugement, des disputes, de la colère, de l'incompréhension et j'en passe... Moi qui racontais auparavant tout à mes amis, ainsi qu'aux médecins et aux infirmiers, en qui j’avais pleinement confiance, je ne leur en parle désormais plus, de peur que cela recommence. Je ne fais (quasiment) plus confiance à qui que ce soit. C'est pour ces différentes raisons que j'en suis arrivée à mener cette double vie où je me cache, où je ne dis plus rien, où je fais semblant… Une double vie qui a lieu dans différents contextes, qu'il s'agisse du milieu familial, amical, professionnel ou encore médical...



Sphère amicale

C'est probablement l'une des "sphères" avec laquelle j'ai eu le plus de mal et de regrets (avec la sphère médicale).

Lorsque j’étais en plein dans mes consommations abusives (benzo, opiacés, buprénorphine récréative, etc. principalement, mais également kétamine, MDMA, cocaïne plus ponctuellement/exceptionnellement), j’en parlais librement à mes amis, en leur racontant tout sur le sujet, avec une forme d’aisance, parfois même avec légèreté. De leur côté, ils consommaient eux-mêmes des prods, mais pas du même style, et pas dans les mêmes circonstances/pas avec le même mindset: toujours en soirée, en milieu festif, entre amis pour expérimenter et s’amuser (MDMA, ecstasy, LSD, champi, etc.) tandis que de mon côté, mes abus médicamenteux étaient liés à mon côté dépressif. Peu importe cette différence, je partais du principe qu’ils me comprendraient, que je pourrais leur faire confiance et qu’ils ne me jugeraient pas. Du moins, c’est ce que je pensais… Car, d’une certaine manière, c’est “malheureusement” ce qu’il a fini par se passer: par bienveillance, ils ont voulu éviter que je me retrouve dans des situations où je serais face à de la drogue: lorsqu’ils en prenaient en soirée, par exemple. Ils évitaient également de me donner des contacts pour pouvoir acheter ce que je voulais... Et cela partait d’une bonne intention, et paraît même cohérent. Mais cela reste très discutable à mes yeux, car si cela peut aider certaines personnes à aller mieux et à s’en sortir, ce n’est pas mon cas: je ne fonctionne pas ainsi. Je sais très bien qu’ils faisaient ça par bienveillance, mais il se trouve que je DÉTESTE purement et simplement que l'on choisisse pour moi. Me concernant, cela n’a donc fait qu’empirer les choses: j’avais encore plus envie de consommer, d’une part pour justement montrer que j’étais libre de mes choix et que personne n’avait à décider pour moi, et d’autre part pour profiter encore plus de ce dont on pourrait potentiellement me priver. Je suis un peu comme l'hydre de Lerne: si on me coupe la tête, il en repousse deux. Dans le cas présent: au plus on me prive de quelque chose, au plus je vais essayer d’obtenir ce dont on me prive, et de manière démultipliée.

Malheureusement, toute cette situation conduisit à plusieurs problèmes: disputes, mensonges, trahisons, perte de confiance les uns envers les autres…

Et au fur et à mesure, ils ont fini en quelque sorte par me "blacklister" des soirées où ils consommaient, tout en restant en parallèle ami avec moi. Donc s'ils faisaient (et font, car c’est encore le cas à l’heure actuelle) une soirée avec des prods, c’était (c’est) sans moi, c’est-à-dire qu’ils le faisaient (le font) sans m’en parler, s’en m’inviter. Cette forme de bienveillance n’a fait qu’aboutir à de l’isolement et de la solitude de mon côté. Lorsque l’on sort ensemble en soirée, ils vont consommer de manière à ce que je ne remarque rien, en allant aux toilettes par exemple, ou lorsque je ne fais pas attention (mais bon, faut dire que parfois, c’est un peu raté… wink ). Et donc, comme je suis exclue de ces moments-là, je me mets à mon tour à consommer de mon côté, en essayant de faire en sorte qu'ils ne remarquent rien non plus de leur côté. Par exemple, je m’absente aux toilettes pour prendre tranquillement mon prod et revenir comme si de rien n'était. D'autant plus qu’en soirée, il ne faut pas attendre bien longtemps pour que la plupart des gens deviennent bourrés, ce qui rend les choses d’autant plus simples…

Au fur et à mesure, on s’est donc habitué, officieusement, sans vraiment se le dire, à “s’organiser” de cette manière, c’est-à-dire que je consomme toujours seule, soit chez moi (quand je sais que je ne suis pas invitée à leurs soirées ou tout simplement lorsque j’en ai envie), soit en sortant en soirée avec eux, mais en le faisant chacun de notre côté: moi toute seule du mien, et eux du leur, ensemble. On se cache mutuellement, eux m'évitant et réciproquement, au lieu de partager ces choses-là entre nous. C'est un peu comme un défi, un pari risqué, une bataille silencieuse qui se déroule entre nous: lequel de nous arrivera à consommer de la manière la plus discrètement possible: eux, ou moi? Il n'y a plus de partage à ce sujet-là, comme auparavant, mais seulement de la méfiance entre nous, et la peur de se faire repérer. C'est triste, mais ça se passe réellement de cette manière... Et maintenant qu'on en est arrivé là, c'est-à-dire qu'il y a cette forme d'évitement, de rejet, d’exclusion entre eux et moi, je regrette totalement de leur en avoir parlé. Même si c’est par bienveillance qu’ils font ça. En me livrant à eux, en leur parlant de mes problèmes les plus personnels, j’ai plus l’impression d’avoir perdu des amis qu’autre chose. J'ai vraiment été stupide et naïve de penser que je pourrais leur en parler librement et que cela n’aurait pas de conséquences sur notre amitié. Finalement, au lieu de consommer en milieu festif avec eux, avec mes amis, cela ne fait que m'inciter, comme je l'ai dit, soit à consommer seule chez moi, soit à consommer en soirée de mon côté pendant qu'ils consomment du leur. D’une certaine manière, cela n’a fait que m’exclure du groupe, m’éloigner d’eux, et par là-même, augmenter mes consommations, ainsi que ma solitude.

Tout cela pour dire que c’est à cause de ça que j’en suis arrivée à mener cette espèce de double vie avec eux, comme je viens de la décrire. J’en suis arrivée à un stade où je n’aborde plus du tout le sujet avec eux. Et s'ils me posent des questions à ce sujet, soit je minimise les choses en disant que je ne consomme plus que rarement dans le but de passer pour quelqu’un de modéré, qui a repris le contrôle sur sa vie, et qui n’a plus de problèmes avec ça, soit je nie totalement les faits en disant que je ne consomme plus quoi que ce soit, selon le prod/le médoc concerné.



Sphère familiale

Au sujet de ma famille, la situation est très différente. À l'heure actuelle, je vis encore avec ma famille qui n'est pas au courant de ma situation, et je dois donc trouver des lieux "stratégiques" où ranger mes médocs/prods. En ce qui me concerne, je consomme surtout des médocs: les opiacés et les benzodiazépines. Donc il m’arrive de les mettre dans mon pilulier, ce qui fait qu'on ne sait tout simplement plus qu'est-ce qui correspond à quoi smile. Ma famille sait malgré tout que je suis suivie pour dépression et donc que j'ai des antidépresseurs, des anxiolytiques, etc. et à cela s’ajoutent des compléments alimentaires (fer, zinc, magnésium, etc.) ce qui, finalement, "justifie" ou "légitime" en quelque sorte l'utilisation d'un pilulier avec autant de médicaments et de pilules… et donc, lorsqu’on voit mon pilulier autant rempli, il n’y a finalement rien d’alarmant.

J’ai aussi recours à une autre “technique” pour dissimuler mes médocs: je mets les cachets/les pilules dans une boîte qui "ne leur correspond pas". Par exemple, je vais mettre les comprimés de Tramadol dans une boîte de zinc ou de magnésium...

Sinon, les "prods" que je n'ai vraiment pas envie qu'on voit (parce que bon, les pilules prescrites par le médecin, ça passe, mais les pochetons remplis de poudre, ça casse wink ) je les cache dans des petits endroits insolites, comme à l'intérieur d'une serviette hygiénique par exemple. Qui irait chercher dans un tel endroit? Ou, comme expliqué précédemment, je vais prendre la poudre, et la mettre dans une capsule qui ne lui appartient pas. Par exemple, je vais mettre de la cocaïne ou de la kétamine dans une capsule de zinc ou de magnésium. Et là, ni vu ni connu.

Si ma famille aborde le sujet et me pose des questions à ce propos, je dis simplement que je ne touche plus à quoi que ce soit (ils sont très légèrement au courant de quelques trucs que j'ai minimisés, par exemple de quelques abus de Xanax que j'ai pu avoir quelques fois, mais c'est tout...).

De manière plus générale, si je suis en overdose et que j'ai des effets indésirables (nausées, rétention urinaire, somnolence, palpitations, pertes d’équilibres, etc.) et que cela se remarque, je dis simplement que ce sont des effets indésirables liés à mes traitements, aux médicaments que je prends… ce qui, techniquement, est vrai… :).

Pour ce qui est des emballages vides de médicaments, soit je les jette dans une poubelle en cherchant à mettre l'emballage bien au fond, de manière à ce qu’ils soient recouverts par les ordures, soit je les jette à l'extérieur (poubelle de ville, poubelle dans un bar, etc.).

Si je suis chez moi et que ma famille est présente, j'essaie de prendre mes prods "en me cachant", c'est-à-dire dans ma chambre par exemple, ou tout simplement lorsque je suis seule. J’aime écouter de la musique lorsque les effets montent, et si l’on me pose des questions, je dis que j’ai besoin de me détendre après une dure journée de travail. Jusqu’ici, rien de vraiment bizarre.

Bon, et alors là, on arrive au summum de l’impensable… Je ne pensais vraiment pas en arriver là un jour… mais quand l’envie est plus forte que tout, ce n’est même plus surprenant en fin de compte. Je m’explique. Quand je suis dans la même pièce que quelqu'un d'autre, je saisis la moindre opportunité pour avaler mes pilules discrètement, en les sortant de ma poche aussi rapidement que possible, lorsque la personne a le dos tourné ou lorsque son attention est portée sur autre chose: par exemple, lorsqu'elle regarde par la fenêtre, lorsqu'elle lit un livre ou tout simplement lorsqu'elle jette un coup d'oeil à son téléphone. Ça paraît tiré par les cheveux, mais ça se passe vraiment comme ça. Quand j'ai la certitude que je suis enfin à l'abri des regards, même si je suis dans la même pièce que quelqu'un d'autre, je mets à exécution mon plan de façon méthodique. Une fraction de seconde pour dégainer la pilule de ma poche, la déposer dans la bouche, porter le verre d'eau à mes lèvres avant de finalement l'avaler, comme si je ne faisais que boire une simple gorgée d'eau à cause d'une petite soif. Parfois, ça se passe en mangeant à table. Il suffit que la personne regarde ailleurs ou baisse la tête en direction de son assiette, et hop, j'en profite pour avaler quelques pilules avec un morceau de pain, comme si de rien n'était. La personne peut littéralement se trouver à quelques dizaines de centimètres de moi, en ne voyant STRICTEMENT RIEN: cela se passe de manière totalement "transparente". Je n'en suis vraiment pas fière car j’ai ce sentiment que je me fous de la gueule du monde, alors que tout ce que je veux, c’est simplement avoir ma dose. Mais toute opportunité est "bonne à saisir" dès que la voie est libre, et ça passe entre autres par ces "micro moments" où il faut calculer le bon timing ainsi qu'une discrétion sans faille. Voilà pour le “petit tutoriel” sur comment prendre ses médocs (ou autres prods) en étant dans la même pièce que quelqu’un d’autre… C'est dans ces moments-là que cette double vie que je mène est la plus en jeu. Une fraction de seconde en trop ou en moins, et c'est tout le château de cartes qui s'effrondrerait.



Sphère professionnelle

Sur mon lieu de travail, je ne suis pas particulièrement confrontée au problème: je ne parle pas particulièrement du sujet avec mes collègues, et ils n'ont aucune idée de ce qu'il se passe dans ma vie. Si je prends mes médocs, c'est naturellement aux toilettes que cela se fait. Et si l'emballage est vide, je le garde bien évidemment avec moi. Le jeter à la poubelle pourrait attirer l’attention. À cela, j'ajouterais que je ne consomme pas en journée au boulot, mais plutôt en fin de journée (et cela reste d’ailleurs rare), c’est-à-dire un petit moment avant de quitter mon travail, de manière à ce que les effets commencent à se manifester lorsque j'arrive plus ou moins chez moi (eh oui, c’est toute une organisation…!). Je précise que je prends les transports en commun pour me rendre au travail ou pour rentrer chez moi, donc pas de risque ni pour moi, ni pour les autres... :)
Sinon, j’attends tout simplement d’être de retour chez moi pour commencer à prendre mes produits/médocs.



Sphère médicale

Pour ce qui est du médical, j'ai eu bien trop de déceptions avec certains médecins que j'ai vus précédemment.

J’en parle notamment ici:

- j’ai peur d’avoir des reproches, et d’être jugée, stigmatisée et rejetée à cause de mon “étiquette” de toxicomane:
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 26#p654723

- j’ai peur peur d’être un fardeau pour autrui (si ce n’est d’être considéré comme un déchet), et d’avoir un attachement non réciproque envers le personnel médical:
https://www.psychoactif.org/forum/2024/ … ml#p658646

- j’ai à présent peur d’être abandonnée par le(s) médecin(s) auquel(s) je m’attache (ce qui, pour moi, est probablement le pire dans tout ça…).
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 26#p654713

Je me sens déjà extrêmement seule, alors si en plus je perds les personnes qui sont censées me soigner, celles qui sont censées être à l’écoute, être là quand on a besoin d’elles, qui reste-t-il?

Je compte donc prochainement cloisonner les différents médecins que j'irai consulter. Par exemple, un généraliste sera au courant de mes addictions/mon suivi en addicto, et un autre n'en aura pas la moindre idée. Je préfère "cloisonner" et "décentraliser" les informations médicales me concernant pour avoir d'une part moins de jugement, et d'autre part pour avoir plus de contrôle, de marge et de "liberté"" sur mes prescriptions: un médecin ne me prescrira pas de codéine ou de skénan s'il sait que je suis addict aux opiacés... tandis qu'il ne devrait pas y avoir trop de problèmes avec un médecin qui me voit comme une personne totalement "normale". Même si c'est "dans mon intérêt", je ne veux pas qu'ON décide pour moi.

Et je ne veux pas qu'ON me juge. Le jugement est donc une des raisons pour lesquelles je préfère procéder ainsi. Si un médecin me voit comme une personne “normale”, il n’aura aucune raison de me juger ou de m’abandonner.

Je précise que je compte également faire ça avec les psychiatres: je prévois d’avoir deux psychiatres: un psychiatre “lambda” (non addictologue) pour essayer de me faire prescrire de la ritaline (car je pense qu’il est plus compliqué de se faire prescrire de la ritaline avec des problèmes d’addiction en parallèle), et à côté de ça, un psychiatre addicto qui s’occupera donc de mon suivi sur mes conso. Nomadisme médical, bonjour :) Quand on nous met une étiquette, lorsqu’on nous met dans une case, lorsqu’on considère un patient comme un déchet, faut pas s’étonner qu’on en arrive ensuite à de pareilles situations, aussi tirées par les cheveux… Et c'est de cette fameuse double vie dont il est question, finalement.



En bref

Aujourd'hui, voilà les conséquences : plus de confiance en qui que ce soit, avec le sentiment d'être obligé d'être extrêmement sélectiv vis-à-vis des personnes à qui se confier, et avec une réelle volonté d'isoler, de compartimenter les informations me concernant.

Faut pas s'étonner qu'on mente aux personnes qui nous entourent quand on est autant stigmatisé, jugé, et qu'on nous en veuille autant… Car oui, j’ai des ami(e)s qui m’en ont voulu d’avoir des problèmes d’addiction et d’être en dépression smileça fait toujours plaisir de découvrir ça, surtout venant de la part d’ami(e)s proches…

Ca peut sembler fou mais j'ai juste envie de dire que lorsque l’on fait semblant, lorsque l’on cherche à fuir ou quand on finit par mentir, l'entourage est aussi fautif qu'on l'est soi-même…


À cela, j'ajouterais que l'histoire de HystericFagg me fait penser à la mienne: il y a pas mal de choses en commun, comme le regret d'avoir fait confiance à son entourage, de ne plus avoir confiance en qui que ce soit et de se sentir très seul(e).

Pareil avec Morefreedom: j'ai l'impression que je saoule mes amis les plus proches en leur confiant que je vais mal, en leur parlant de mes mauvais moments et de ma dépression. Je leur ai demandé s'ils trouvaient ça lourd que je leur en parle, et certaines m'ont gentiment fait comprendre que j'en parlais un peu trop souvent. Maintenant, quand elles me demandent si ça va, je leur réponds que je vais très bien accompagné d'un magnifique sourire, que ça soit en face-à-face ou par message en pleurant seule derrière mon téléphone. Aaah, la confiance, la compassion, la compréhension, la solidarité et la tolérance, que c'est beau smile! À l'heure actuelle, je ne me considère donc plus aussi proche d'elles qu'auparavant. Ce ne sont plus des amies proches, juste des amies. Je ne leur parle plus du tout de ce qui compte le plus pour moi, du plus important, de l'essentiel: dépression et addiction. Malgré les centaines de kilomètres qui nous séparent, heureusement qu’il me reste encore un ou deux amis à qui je peux parler de tout ça librement, avec sincérité... Et encore que, j’essaie de faire attention à ce que je leur dis, de peur de les perdre eux aussi… En plus de la peur d’être jugée, stigmatisée, rejetée, vue comme un déchet, il y a également, et surtout, cette forme de méfiance et cette peur de l’abandon qui se sont installées depuis toutes ces tristes mésaventures.

Au final, j'ai réalisé que les personnes les plus tolérantes sont celles qu'on trouve en CSAPA, en CAARUD ou sur ce genre de site. Les personnes qui n’ont jamais eu de problème d’addiction (et de dépression!!!) ou qui ne sont pas dans le domaine de l’addictologie (personnel médical compris, ce qui est d'autant plus désolant…) ne comprennent pas réellement et finissent tôt ou tard par juger, pour la grande majorité. Celles qui ne sont jamais passées par ce genre de problème, et qui malgré tout comprennent, écoutent, et ne jugent pas, sont extrêmement rares et précieuses…

Je me dis que je devrais me faire des ami(e)s comme moi, un pied dans la dépression, l'autre dans les prods et médocs, au moins on se comprendrait à 200%. C'est ce qui me manque le plus à l'heure actuelle: tout simplement, des personnes comme moi, qui me comprendraient. Je me sens cruellement seule et incomprise quand je vois celles et ceux qui m'entourent. Où sont passés les gens comme moi? Vous êtes là, sur ce genre de site, sur les réseaux sociaux, dans les reportages… mais quand je vous cherche dans la vraie vie, je ne vous trouve pas... sad J’en suis même arrivée à penser que je pourrais éventuellement me faire suivre dans deux CSAPA différents pour essayer de rencontrer davantage de personnes “comme moi”, ou au moins davantage de personnes qui me comprennent…

Dernière modification par Calice34 (28 mai 2024 à  23:12)


À trop se donner, on s'abandonne.

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LLoigor homme
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Pierre je vais rien t'apprendre ^^ mais je pose mon com pour participer.

Perso hormis mon frère qui sait que j'ai consommé des extas et de la coke il n'est au courant de rien en ce qui concerne toutes mes consommation et mon TSO ni du fait que j'ai IV.

Pour rien au monde je ne voudrais que ma famille le sache.
Dans ma famille la drogue c'est tabou, en revanche a 15ans dans les années 90 je pouvais rentrer torché a l'alcool c'était pas un soucis.

Ça leur ferai trop de peine et je ne suis pas sur qu'ils pourraient le supporter et ça pourrait virer aux drames pour eux ou pour moi de les voir si déçu.

Du coup j'ai toujours tout cloisonné.

Et pour le travail c'est pareil je travaille dans un secteur ou on la consommation de drogue est synonymes de fin de contrat et impossibilité de travailler dans ce secteur donc pareil je cloisonne.

Physiquement cela ne se voit pas, a par peut-être sur un bras ou je commence a avoir une cicatrice du coup cet été je vais préparer les t-shirts manche longue au cas ou (bien que je pense pas que mes collègues percuterai) mais je préfère assurer.

Au final c'est quelque chose de pesant mais pas terriblement non plus, je dois juste faire gaffe sur des petits détails c'est tout.

En revanche ce qui m'inquiète le plus c'est un contrôle de police au volant en allant bosser, qui partirai sur un depistage et entre mon tranxen, mon TSO (methadone et skenan) la pour le coup je serai vraiment emmerdé (cf mon taf).

Cette peur la oui elle, elle pesante. Heureusement j'y pense pas trop mais j'espère ne jamais devoir y être confronter car beaucoup de choses s'ecroulerai (je touche du bois ^^)

Et niveau vie quotidienne étant célibataire y a pas de soucis, mon ex savait tout et consommé aussi donc RAS.

En revanche je me vois mal rencontrer quelqu'un de totalement en dehors de cela, moi ça me poserai pas de soucis, mais la personne oui je pense, lui expliquer le TSO, methadone, skenan, tranxene, zolpi, moué je suis pas sur que ça match.

Du coup ce sera bien plus simple avec quelqu'un qui connaitrai un peu le sujet voir serai consomatrice de ce qu'elle veut :)

Voilà pour moi merci-1

drogue-peace

Dernière modification par LLoigor (03 juin 2024 à  10:38)


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Kalei homme
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Salut à tous .
Je n’ai pas encore parcouru les réponses du thread, j’ai juste lu le post de pierre pour le moment . Mais j’apporte ma petite pierre à l’édifice .
Dans mon cas c’est surtout lié à ma relation avec mes parents, notamment ma mère.
En effet elle sait que j’ai un traitement, la méthadone, mais ne se souviens plus pour quelle consommation je prend ça ni qu’en réalité je continue de consommer .
Donc j’ai souvent des discussions tendues concernant mes finances. Elle comprend pas comment je me débrouille pour être souvent à cour d’argent tôt dans le mois .
Donc je dois jongler entre mes différentes activités pour leur faire porter le chapeau de mes dépenses extra factures.
Et m’étant « lancé » dans l’iv de came, j’envisage pour les mois qui viennent, si il fait chaud au point que je ne puisse plus rester avec un sweat à capuche par dessus mon t-shirt, de peut être mettre du fond de teint sur les points d’injection. Faut que je me renseigne là dessus .
Parfois à force y’a des traces donc faut surtout pas que ça se sache , notamment pour mes parents qui m’aident etc à certains moment .
Donc si je me fait griller ce serait le drame pour eux .Et je risque le rejet et plus d’aide etc. Hors la par exemple je cherche un appart, et il me faut un garant. Si je me fait griller c’est sûr que mon père voudra plus l’être .
Donc j’ai pas une vie caché très développé, mais avec l’arrivé de l’iv ds ma vie de consommateur, je suis sur le fil du rasoir ces temps ci . Je regarde la météo etc pour savoir si je vais être emmerder par la chaleur etc . L’été et ces chaleurs potentiel m’angoisse du coup. Ça pourrait mettre ma situation en tant que pud à jour côté parents .
Sinon mes connaissances savent toutes que je suis addict à l’héroïne et qqs personnes que j’injecte . Concernant l’iv je fait attention quand même que l’info dépasse pas mon meilleur ami et un injecteur que je connais et fréquenté surtout depuis peut.

In fine, je m’étais jamais trop posé de question concernant mes consos. Juste j’en parlais pas à mes parents et voilà . C’est l’arrivé de l’iv qui change les choses puisque ça pourrait me trahir facilement si je me met en t shirt .
Donc rien de spécial de mon côté je pense .
Bonne journée

Stazma the junglechrist - ragga terror from outter space
https://youtu.be/apJ7k0ppuuw?si=rGNnz6h7Rd0M63bT

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Mini Ravioli femme
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Hello !

Pour ma part on peut dire que je mène plus ou moins une double vie. Je suis consommatrice quotidienne de cannabis et prend de manière récréative mdma et toute sorte de psychédéliques (lsd, psilo, salvia), et comme je suis pas farouche si à l’occasion on me propose une trace de coke ou de je ne dis pas non.

Le secret reste bien gardé auprès de mes collègues, mes amis ou ma famille, certains doivent bien avoir des soupçons sur une conso de weed et de truffes magiques mais ils s’imaginent que c’est uniquement par goût de tester de nouvelles choses et ne réalisent pas à quelle fréquence je consomme en réalité, ni la diversité des substances. C’est bien simple ceux qui savent que je consomme sont les personnes qui consomment aussi. Quand je sens que la personne est bien ouverte sur le sujet il m’arrive de me lâcher et de laisser entendre que je consomme un peu de cannabis mais il y a seulement les personnes avec lesquelles je trip qui savent.

Après il faut dire que je passe bien, je suis un petit bout de femme à la gueule innocente, donc je n’ai jamais eu de problèmes avec les flics et comme je travaille, fais du sport et suis équilibrée, j’imagine que les personnes qui ont des soupçons minimisent en se disant « bon elle sait mener sa vie alors elle ne doit pas avoir de problème avec ça », ce qui relève d’un des nombreux préjugés sur les UD par ailleurs.

Côté couple je crois que j’aurais vraiment du mal à être avec quelqu’un qui ne prend rien. J’aime pouvoir prendre de la drogue avec ma moitié, pouvoir voyager avec la personne qu’on aime ça renforce une intimité et crée des liens assez uniques. Et puis je trouve ça tellement libérateur que chacun puisse être soi sans crainte du jugement de l’autre. Donc ouais, c’est un critère chez moi car si je ne peux même plus me défoncer tranquille à la maison, où va le monde !

Là où j’ai l’impression de mener une double vie c’est quand je dissimule des trucs avant de recevoir une visite, ou le fait de cacher certains de mes goûts musicaux : le nombre de fois où je me dépêche de changer ma playlist dub, techno ou trance dans la voiture avant de prendre quelqu’un. Idem lorsque je raconte certaines soirées ou festival, j’omets des détails on va dire.

On peut dire que j’entretiens un flou artistique : on ne me soupçonne pas de prime abord mais les personnes qui me connaissent bien ne seraient pas non plus sous le choc si elles l’apprenaient. Pour certaines ça pourrait même être l’occasion de se défaire d’idées reçues sur les UD ou en tout cas amener la discussion, mais j'ai aussi peur qu'elles soient en vérité à côté de la plaque et qu'elles se mettent à croire que j'ai des problèmes. Donc je préfère rester en sous-marin quand même, Vivons heureux, vivons cachés !

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LLoigor a écrit

salut

Pierre je vais rien t'apprendre ^^ mais je pose mon com pour participer.

Perso hormis mon frère qui sait que j'ai consommé des extas et de la coke il n'est au courant de rien en ce qui concerne toutes mes consommation et mon TSO ni du fait que j'ai IV.

Pour rien au monde je ne voudrais que ma famille le sache.
Dans ma famille la drogue c'est tabou, en revanche a 15ans dans les années 90 je pouvais rentrer torché a l'alcool c'était pas un soucis.

Ça leur ferai trop de peine et je ne suis pas sur qu'ils pourraient le supporter et ça pourrait virer aux drames pour eux ou pour moi de les voir si déçu.

Du coup j'ai toujours tout cloisonné.

Et pour le travail c'est pareil je travaille dans un secteur ou on la consommation de drogue est synonymes de fin de contrat et impossibilité de travailler dans ce secteur donc pareil je cloisonne.

Physiquement cela ne se voit pas, a par peut-être sur un bras ou je commence a avoir une cicatrice du coup cet été je vais préparer les t-shirts manche longue au cas ou (bien que je pense pas que mes collègues percuterai) mais je préfère assurer.

Au final c'est quelque chose de pesant mais pas terriblement non plus, je dois juste faire gaffe sur des petits détails c'est tout.

En revanche ce qui m'inquiète le plus c'est un contrôle de police au volant en allant bosser, qui partirai sur un depistage et entre mon tranxen, mon TSO (methadone et skenan) la pour le coup je serai vraiment emmerdé (cf mon taf).

Cette peur la oui elle, elle pesante. Heureusement j'y pense pas trop mais j'espère ne jamais devoir y être confronter car beaucoup de choses s'ecroulerai (je touche du bois ^^)

Et niveau vie quotidienne étant célibataire y a pas de soucis, mon ex savait tout et consommé aussi donc RAS.

En revanche je me vois mal rencontrer quelqu'un de totalement en dehors de cela, moi ça me poserai pas de soucis, mais la personne oui je pense, lui expliquer le TSO, methadone, skenan, tranxene, zolpi, moué je suis pas sur que ça match.

Du coup ce sera bien plus simple avec quelqu'un qui connaitrai un peu le sujet voir serai consomatrice de ce qu'elle veut :)

Voilà pour moi merci-1

drogue-peace

Bonjour!

Je me permets de revenir sur le fait que tu dis travailler dans un domaine où si lon découvrait que tu es sous tso, et que tu prends des Benzos, cela signifierait une fin de contrat, la fin des haricots?!?neutral

Je n'en reviens pas!
C'est de la discrimination pure et dure! Surtout qu'il s'agit de tso, c'est un traitement médical!
Idem pour les Benzodiazépines!

Je connais fort mal le code du travail, mais je pense sincèrement qu'il est totalement interdit de licencier quelqu'un sur ce motif. Ça me paraît énorme!
Donc même si sous traitement de substitution, ça doit à tout prix ne pas se savoir?eek

Après je l'aurais moi-même caché pour éviter quelconque jugement.
Mais que cela puisse entraîner la perte de ton emploi, alors là, je tombe du balcon!
C'est inadmissible.
Mais il se passe tellement de choses inadmissibles, j'ai envie de dire...hmm
N'empêche que ça me dépasse.

Passes une très bonne journée! Myna


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Gastox homme
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Salut salut, j'ai pas lu toutes les réponses mais jveux bien apporter mon petit témoignage avec plaisir.

Je vais dire que le rapport à la drogue et le monde extérieur il dépend vraiment du contexte. Exemple : J'ai été beaucoup en teuf un peu plus jeune, polyconsommation, étant dans le délire tous les gens de free party acceptent ça. Vu de l'extérieur dire qu'on est teufeur ca passe encore, même si c'est bien accroché à l'image des "drogués".
Mais y'a un côté révolutionnaire presque; très libertaire donc bon c'est mélangé à pas mal de concepts je pense, qui font que "ca passe".

Et encore dans certains milieux dire qu'on est teufeur ça passe pas mais bref c'est toujours le même problème.

Ensuite par rapport aux autres consommation, plus pour moi on se rapproche du tabou ultime véhiculé par la société, plus on doit trouver des stratégies de protection et de détournement à mon sens. Le tabou ultime on pourrait dire oui le crack, oui l'héroïne, ne parlons même pas d'intraveineuse etc les tso pareils

Bref pour parler du coup de mon expérience perso les périodes que j'ai passé face à ces produits et mode de conso tabous et bien je me suis rendu compte que j'étais trèèèèès seul et trèèèès loin des autres, de mon entourage, les gens "normaux" vous savez. Y'a une forme de complétude avec la drogue certes c'est sûr mais c'est aussi de ne pas vouloir partager ni même effleurer ca avec quelqu'un d'extérieur qui n'est pas du tout ouvert à tout ça.

Je peux pas vraiment parler de double vie car pour ma part je vis dans les extrêmes. Ou sinon prendre de la cock en soirée avec la bande de pote c'est amusant, c'est funny, c'est tolérer. Mais mettre de l'héroine sur la table c'est impensable. Alors les moments où je vrille à cause du produit je reste très seul, ou alors avec les quelques personnes qui me voient comme je suis et qui m'acceptent. Mais c'est bien souvent seul, dans mon monde.
Je suis jeune et j'ai la chance d'avoir une mère compréhensive, c'est pas du tout tabou pour ma famille. Je sais pas trop d'où leur vient cet état d'esprit, c'est surtout de pas s'abandonner les uns les autres malgré les difficultés. et peu importe les difficultés aussi je dirais. J'ai beaucoup de chance de ce côté là j'en suis conscient.

Donc oui quand même, la vie du point de vue de la société où je ne laisse pas du tout paraitre ca, et en plus je n'ai pas du tout "la tête à ça". Donc je suis bien camouflé ahah. Et toute la vie de conso qui soit est accepté par le contexte, sinon c'est une vie assez solitaire :)

Puis j'ai jamais ressenti le besoin de trop m'ouvrir à ce sujet là, toujours préféré la discrétion /\

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Calice34
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Je me rends compte que j'ai écrit un sacré pavé, désolée ! Ca doit être décourageant au possible de tomber sur un tel post à lire... Mais dès qu'il faut raconter ou expliquer quelque chose, c'est plus fort que moi, j'ai l'impression que chaque détail a son importance...

bref, désolée pour ce post qui est, j'imagine, bien trop long à lire lol sad

Kalei, dans tous les cas, ça risque d'attirer la curiosité si tu restes en manches longues tout l'été?

Mini ravioli, je me reconnais tellement dans ce que tu racontes!

Dernière modification par Calice34 (17 juin 2024 à  01:27)


À trop se donner, on s'abandonne.

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Kalei homme
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Hey .
Ouais je sais mais j’ai pas trop de solutions autrement.
Imagine un matin un peut galère ou je me laisse des marques ou tout simplement une longue session à base d’iv régulière tous les jours pendant un certain temps .
Comment faire ? Me mettre en t-shirt et faire voir les marques ? Ou rester en sweat à capuche et avoir chaud mais passer pour un con?
Dans les deux cas ça pose problème mais le t-shirt ce serait le pire je pense .
En tout cas ça m’angoisse pour juillet et août c’est certain .
Peut être que ça va me pousser, même en début de mois, à moins consommer pour éviter les traces. Je sais pas .

Édit: j’ai pensé au fond de teint mais même ça ça m’emmerde. En plus comment dire au vendeur que je cherche un fond teint pour camoufler des marques au bras etc . Je suis pas à l’aise avec cette démarche non plus . Parce que faudra bien lui montrer les bras pour qu’il me présente la bonne couleur de fond teint …

Dernière modification par Kalei (17 juin 2024 à  01:41)


Stazma the junglechrist - ragga terror from outter space
https://youtu.be/apJ7k0ppuuw?si=rGNnz6h7Rd0M63bT

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Lavidaloca@1 homme
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Bonjour à toutes et tous,

Inscrit ici mais jamais posté
Le sujet m interpelle,après avoir rencontré ma conjointe il y a une dizaine d années je n ai rien consommé pendant 8 ans,ma femme ne connaît rien en stup, et surtout ne prend rien de rien...

Moi depuis 2 ans j ai mis les bouchées double tout y passent bien sur personne ne sait...,cela me plonge dans un état semi-dépressif, le fait de ne pas pouvoir partager mes excès et pouvoir en discuter librement c est horrible, j ai toujours tout gardé pour moi et c est vraiment nocif pour mon bien-être

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Kalei homme
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Salut lavidaloca@1 .
Du coup sans indiscrétions, te sens pas obligé de répondre, mais tu consommes toujours seul?
Pas un ami ou pote de soirée à qui parler de tes consos en toute confiance ?

Stazma the junglechrist - ragga terror from outter space
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C15H10ClN3O3 homme
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Algerie
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1 message
Bonsoir,

Des années (genre plus de 10ans) que je vous lis, que je prends conseil depuis le forum, je m'informe, je trouve toujours réponse à mes questions ! Aujourd'hui j'ai enfin créé un compte!!! Pourquoi pas depuis toutes ces années, le simple fait que ça a deja un rapport avec le fait de oui obligé d'avoir une double vie à causes de toutes mes addictions, toujours en navigation privée que je consulte le forum, et puis parce que tout est clair tout est accessible, avec une communauté aux petits soins entre pro et novice, la RDR mise en avant etc
Bref je regrette de ne pas avoir créé de compte alors que vous êtes d'une manière relative ma famille, mes amis, mes confrères dans la conso.
Je vous rends hommage à toutes et à tous. Merci infiniment
Reputation de ce post
 
Témoignage touchant (MM)

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Lavidaloca@1 homme
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Kalei a écrit

Salut lavidaloca@1 .
Du coup sans indiscrétions, te sens pas obligé de répondre, mais tu consommes toujours seul?
Pas un ami ou pote de soirée à qui parler de tes consos en toute confiance ?

Salut @Kalei
Mes consommations en fonction des prods se font seul (plutôt opi)et entre amis (plutôt cc,tazz,pilon) et ce n est pas avec eux que j ai besoin d'en parler mais plutôt ma conjointe qui elle est diamétralement opposée à tout les stups quand elle m a connue à l époque ou j avais fait une grosse pause totale dans mes consommation...

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VO2MaX homme
Nouveau Psycho
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Inscrit le 11 Nov 2018
75 messages
Bonsoir
Toute une vie de consommation de prod, au tout début avec mon entourage mais depuis plusieurs décennies en solo (à part l'alcool en mode festif) et depuis quelques années TSO (sub), je peux dire que c'est un fardeau, synonyme de solitude et isolement malgré une vie sociale assez normale et une vie professionnelle intense, conjointe, famille ne sont pas au courant bien qu'ils connaissent mon passé, on en parle pas, ils ont aussi leurs problèmes !   Il faut bien reconnaitre que consommer des produits n'est pas la norme, pour moi impensable d'en parler a qui que ce soit (pourtant parfois j'aimerais bien), alors oui on peut parler de double vie !!

Dernière modification par meumeuh (25 juin 2024 à  18:25)

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Mynight femme
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Ayden93 a écrit

Pour ma part, je suis du genre à laisser transparaître ma tolérance sur les drogues dans divers discussion, avec qui que ce soit.
C’est à dire que je me montre assez ouvert d’esprit vis à vis des drogues, du coup sa contraste l’opinion publique à chaque fois, mais ayant la chance d’être respecté et assez écouté de mes proches, ils ne jugent pas mon ouverture d’esprit.
Si jamais on me pose des questions tel que « tu as déjà pris ça ? Ou ça ? »
Alors je réponds que oui souvent, un zest d’humour et de recul vis à vis des drogues et sa passe, puis je rajoute quelques comparaisons tels que l’alcool.
Mais je ne le dis pas de moi même, si on m’en parle, je me livre un peu, je laisse les gens venir à moi on va dire.
Dans mon métier il est impossible de l’avouer, mais j’use quand même de cette réthorique.
Je déteste mentir, me voiler la face devant les autres.
Je hais l’injustice,et je trouve injuste de devoir me sentir inférieur car je me drogue.
Je m’acharne au sport depuis plus de 10 ans, sans relâche à casi deux entraînements par jours, je me cultive, j’ouvre mon esprit un maximum, j’aide tout ceux qui me le demande, j’essaye d’être la meilleure version de moi même, et je me drogue car c’est la seule solution que j’ai trouver pour supporter cette vie fatiguante entre épuisement physique et moral du à mon métier, alors non si t’es capable de me poser des questions, soit capable d’accepter les réponses.
Puis entre nous, les gens sont pas totalement debiles sur ces sujets ?
On est pas un peu cons en France ?
Quand tu parles avec les gens ils stigmatisent tout, mais n’on aucune connaissances du sujet, et quand tu expliques certaines choses, là ils se mettent à réfléchir, c’est typique chez nous, et pas que pour la drogue.
Sinon côté famille, ils s’en doutent, mais la pudeur prends le pas, donc personne n’en parle.
Seul ma conjointe le sait, d’ailleurs il lui arrive de lire mes posts sur ce forum, cool je suis en paix avec moi même maintenant.
C’est pas que j’emmerde les gens, mais j’arrive à contraster les stigmates que la société nous impose sur les « junkies » dans le fantasme des gens lambdas. Donc ça passe.

Je n'avais pas lu ton message sur ce topic, et j'apprécie beaucoup la façon dont tu présentes les choses.

-Être la meilleure version de toi-même.
Je ne pourrais pas mieux verbaliser ce que j'essaie de faire, de réaliser, en m'accrochant aux branches le plus fortement que je le puisse,depuis des années et des années.

-Pour toi c'est le sport, pour moi, c'est le domaine canin, qui me passionne depuis l'enfance, j'ai réussi à me reconvertir (j'ai commencé ma vie professionnelle en tant qu'infirmière, mais j'ai du m'exptirper de ce milieu, dans lequel je suis tombée dans mon l'addiction qui a lourdement parasité 16 ans de ma vie.

Sans ce retrait du milieu hospitalier, où j'avais un accès libre et illimité au produit auquel j'ai été ultra dépendante à fortes doses, le Tramadol, je ne serais pas parvenue à me soigner, à avancer.)
J'ai réussi à me reconvertir, et j'ai réussi à devenir éducatrice canine, en passant par la formation la plus longue et la plis difficile (aucune vantardise là-dedans, que cela soit bien clair), à savoir deux ans et demi de travail sur le terrain, avec examens de mise en situation professionnelle et écrits à la toute fin de la formation, mais la seule à être reconnue par l'État et par la Centrale Canine, contrairement aux petites formations de deux mois sur internet, je tairai d'ailleurs mon avis sur ces aberrations.

Malgré les jours sans, j'y suis allée chaque semaine, j'ai appris sud le tas, j'ai appris à donner cours, moi qui avait une grosse lacune au niveau de la confiance en moi, j'arrive maintenant à gérer des cours de 10 personnes, seule, sans angoisser le moins du monde.
Je continue de me documenter, de lire, j'essaie d'écrire des articles sur Facebook le plus souvent possible sur le sujet (je dois d'ailleurs me remettre un peu à bosser là!)
J'ai toujours eu l'impression de n'être personne, et de ne rien valoir. Vraiment. Même à l'époque durant laquelle j'officiais en tant qu'infirmière.

Je suis parvenue à passer ce cap grâce à ma reconversion, chose dont je ne me.serais jamais sentie capable, et également grâce à la rencontre avec mon nouveau psy fin 2023, puis mon induction à la Méthadone.

-Je suis admirative de la façon tu arrives à aborder ta consommation, avec humour, en étant honnête sans pour autant, j'imagine rentrer dans le détail.
Tu vois, je n'en suis pas encore là. Et pourtant j'aimerais avoir cet aplomb.
Je ne parviens pas à évoquer ce sujet, excepté avec mes proches (comme toi, ma famille, mes proches sont totalement ouverts sur la question, non jugeants, et sont au fait de tout mon parcours, y compris récemment de ma mise sous tso, Méthadone, ce qui m'a retiré une sacrée épine du pied, un tronc même... Nous avons beaucoup de chance, je crois, d'être ainsi entourés.)

En revanche, impossible pour moi d'évoquer la chose, lorsqu'on dépasse le cercle intime.
C'est verrouillé et caché sousle tapis bien soigneusement.

Même si comme toi j'ai une aversion profonde envers l'injustice: Je ne suis pas devenue addict pour m'amuseret faire la fête (et quant bien même serait-ce le cas, c'est un choix dt personne n'a rien à en dire à mon sens), mais simplement parce que j'ai eu le besoin impérieux de trouver une parade aux dégâts laissés par mon enfance, mon adolescence, mes parents, ma mère surtout.
Malgré mon suivi psychiatrique (je suis suivie depuis 14 ans environ),dieu sait combien il est compliqué de trouver LE bon psychiatre.
La thérapie ne suffisait pas, il m'a fallu trouver quelque-chose qui me permette de vivre normalement, d'être justement, cette "meilleure version de moi-même". Jusqu'à tout récemment, j'ai donc eu besoin du Tramadol pour être "moi en mieux", ou plutôt pour effacer les stigmates laissés par mon passé sur ma personnalité de base, qui est, je le sais, enjouée, gaie. Maintenant, je le sais.

Comme je le disais dans un autre topic, j'avais l'impression qu'on m'avait coupé les ailes, et que j'allais avoir besoin du Tramadol ad vitam æternam pour pouvoir vivre, un peu. Juste un peu.

Il a fallu que je trouve ce nouveau psychiatre, qui a engagé une réelle thérapie, qui fonctionne, qui m'a envoyée au CSAPA, et le début de la prise de Méthadone pour que je m'aperçoive qu'il y a une autre voie que celle du Tramadol, et bien plus lumineuse. Tellement plus lumineuse et pleine de possibilités.

L'injustice d'être jugé(e) parce que l'on consomme, me rend malade au sens propre comme figuré.
Malgré tout, de peur de devoir m'expliquer, et par peur de la bêtise de bien trop de gens (j'ai la sensation d'être cernée par les imbéciles. Qu'une proportion immense de la population est... Obtuse. Jugeante, ignorante, mais bien sûr, portant des jugements sur tout et rien, sans pour autant en savoir le début d'une queue de cerise sur le sujet.)
Et ça me met dans de tels états d'énervement, voire de rage, que je préfère garder bien camouflé mon affaire passée de Tramadol, et le fait que je sois sous Méthadone.

Je crois que c'était d'ailleurs à toi que je répondais également sur un autre topic, lorsque je disais que je n'envisageais plus ma vie sans opiacés et que je l'assume.
En réalité, je l'assume totalement vis-à-vis de mes proches et des professionnelsqui me suivent (ce qui est pour moi le plus important, mon homme, mes filles, ma belle-famille, mes frères), mais certainement pas au-delà.
J'ai beaucoup trop peur de ma réaction face à la connerie humaine.

Donc j'en reviens au fait que je suis admirative que tu parviennes à être "presque transparent" dans ta vie quotidienne.
Apparemment, au travail, c'est plus compliqué, mais j'ai envie de dire qu'au travail, l'auto protection est de mise. Personne n'a besoin de savoir.
Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à savoir dans la sphère professionnelle.
C'est mon avis propre, je comprends totalement qu'il puisse différer pour d'autres personnes.

Voilà, je voulais simplement marquer le fait que j'apprécie beaucoup la façon dont tu abordes le sujet, et dont tu sembles aborder la vie en général.

"Être la meilleure version de soi-même" m'a vraiment sauté aux yeux car c'est vraiment un de mes mantras les plus importants, qui me portent le plus.

Très belle journée à toi. Myna


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meumeuh homme
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VO2MaX a écrit

l faut bien reconnaitre que consommer des produits n'est pas la norme,

Hum je ne suis pas vraiment d'accord, j'entends ce que tu dis, mais la norme tu la définis comment ?

Et puis la normalité, c'est subjectif bref pour moi pas vraiment de double vie ou plus depuis longtemps...


Amicalement

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Marco 68 a écrit

Avant oui, plus jeune et quand je travaillait pour un patron, je cachait mes conso mais maintenant avec la sagesse de l'âge plus rien a foutre du regard des gens.

Marco a résumé mon attitude qui n'a pas toujours été telle qu'elle est aujourd'hui.
J'ai travaillé jusqu'en 1990 pour un fabriquant de chaussures "de luxe" en tant que VRP. Ces années-là, j'ai du cacher mes consommations à mon employeur, bien qu'au bout d'un an d'I.V. d'héroïne, mon changement physique parlait pour moi, mais le chiffre d'affaires restait très stable. 

À côté de cela, ma famille était tout à fait au courant, ainsi que mes amis. En 90, j'ai changé de job en créant avec un bon ami une société d'import export avec la Russie, mon pote associé étant au courant de tout mon passé et présent.

À 53 ans, j'ai arrêté de travailler, l'hépatite C ayant été détectée et son traitement était 100% incompatible avec une activité salariée, je sui donc passé à 70% d'invalidité que j'ai accepté avec bonheur.

À partir de cet instant là (2007), je sui passé dans le rang de ceux qui n'en ont plus rien à foutre de ce que pensent mes interlocuteurs et ai choisi, plutôt que de continuer à vivre dans une sorte de demie pénombre de me servir de ma vie pour partager dans des ateliers, conférences, des salons professionnels de la santé, de ne plus rien cacher et de diffuser la réalité de la vie d'un usager de drogues stabilisé, responsable de ses actes et paroles, le tout au profit des usagers de drogues toujours considérés injustement comme la lie de la société. 

Mes enfants (2 garçons de plus de 40 ans et une fille de 27 ans, ont toujours été au courant de ma vie et des enseignements que j'ai pu en tirer.

J'ai découvert ce forum en 2009 dans lequel, j'ai de suite partagé ma découverte de la vaporisation, ce qui m'a valu de devenir modérateur du site.

J'ai cité Marco 68 car il a trouvé en une phrase exactement mon état d'esprit actuel. Dans le village de campagne où je vis, village qui me connait depuis mes 7 ans, tout le monde sait que je consomme quelque chose, sans m'étaler en public de façon provocatrice, mais en allant donner des coups de mains à tous ceux que je connais et qui passent un sale quart d'heure que je reconnais pour l'avoir vécu.

Mon équilibre psychique s'en est retrouvé renforcé d'année en année et aucun ennui avec mon voisinage qui m'aime bien et c'est réciproque.

Donc, plus du tout de double vie, à part au volant de ma voiture, situation dans laquelle j'utilise mon âge de 70 ans pour écarter de leurs esprits de représentants de l'ordre toute pensée de me faire un test salivaire. Mais là, je rigole carrément en répétant devant un miroir le personnage de vieil édenté un peu sourd qui cherche ses papiers en marmonnant. Testé plusieurs fois, cela donne : "allez, circulez !!! " un peu vénère de la part de nos amis motards de la route.

Pour terminer, vivre sans rien avoir à cacher est un privilège que je souhaite à toutes et toutes d'acquérir, ça soulage bien des nœuds inutiles dans nos mécanismes de pensée.

Amicalement

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Du grand Fil. Ça donne presque envie de vieillir. Gaeshea

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VIH+ depuis 2006 et sans problème , j ai découvert les joies du fistfucking en 2021 et ça change la vie à 60 ans. Lâcher prise , orgasmes multiples, connexion et intimité au
Partenaire …
Étant en couple avec un médecin (hypocondriaque évidement ) je ne lui ai
Pas parlé de cette pratique .
Fin 2023  j ai découvert le Chemsex comme amélioration de l’expérience , pas dans un but de conso mais en plan long et le
Bon partenaire, en moyenne une fois par mois (3 sniff )

Évidement je n en ai pas parlé à mon conjoint .
Donc oui double vie ou plutôt jardin secret , le secret des vieux couples .


Quand j en ai parlé à mon infectiologue : »éclatez vous « 
Les médecins connaissent la fragilité de la vie

Dernière modification par BarbuFist (26 juin 2024 à  11:03)


Chemsexeur Mensuel avec supers partenaires (K et 2). » Rien n’est poison, tout est poison, la dose est le poison »

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BarbuFist a écrit

Évidement je n en ai pas parlé à mon conjoint .
Donc oui double vie ou plutôt jardin secret , le secret des vieux couples .

Juste pour essayer de comprendre:

c'est plus le FF que l'usage de produit qui t'amène à une double vie?

Car, tu pratiquais le FF sans conso avant fin 2023 non ?


Amicalement

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BarbuFist homme
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Bonjour , merci pour ton message .
En fait les deux . Je suis en couple depuis 30 ans et comme dans la plupart des cas nous avons notre vie sexuelle séparée . En plus mon partenaire n est pas du tout branché par le sexe fétichiste

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Restructuration en cours...
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Hello à tous.

A de multiples reprises j'ai tenté de poster mon histoire, mais la culpabilité du mensonge m'a empêché de terminer ce texte à chaque fois.

J'ai commencé à fumer des joints juste avant mes 15 ans. J'ai pu le cacher à mes parents jusqu'à mes 17 ans, car l'excuse de "faire de la mobilette sans la visière du casque" ne passait plus.

Ma mère, institutrice, l'a plutôt bien pris, elle s'en doutait. Mon père par contre, du haut de son hypocrisie totale, m'en a fait voir de toutes les couleurs.

Il rentrait bourré un soir sur deux, il a fumé des joints pendant une dizaine d'années, il a déjà consommé de la coke à maintes reprises, il a trompé plusieurs fois ma mère, avec des prostituées et également entretenu une relation de 6 mois avec une autre femme. Et ça c'est seulement pour ce que j'en sais.

Mais que son fils fume, oh quel affront...

Comme décrit dans mon post' de présentation, j'ai vite testé d'autres substances. Pendant un temps occasionnellement. Mes amis le savaient, mes cousins également, mais pas mes parents ni le reste de ma famille.

J'ai commencé ensuite à 19 ans un apprentissage d'électricien (j'habitais en Suisse), et, travaillant sur les chantiers, je pouvais en parler assez librement avec mes collègues. Tant que ça ne se produisait pas sur le temps de travail et que ça n'en influençait pas la qualité, aucun soucis.

Alcool, weed, coke, amphets, champi, salvia, LSD, grosse période exta également, bref, la fête des premiers maigres salaires d'apprentis.

A 23 ans j'ai emménagé seul. Pendant 3 ans, je n'ai plus rien touché à part les joints et l'alcool, beaucoup d'alcool. J'avais même arrêté la cigarette. Je fumais quelques lattes sur mon pétard le matin, quelques lattes à midi, quelques joints le soir, accompagnés de beaucoup de bières et quelques fois de vodka, toujours avec une équipe de potes.

A 26 ans, je suis revenu en force dans la dure, surtout sur les amphets, la coke et quelques cueillettes de psylos.

En 2019, à 29 ans, je me suis mis en couple, avec une personne que je connaissais depuis mes 14 ans et qui n'ignorait rien de mes consommations d'avant mes 26 ans.

Seulement voilà, au détour d'une conversation, elle me demanda si j'avais repris autre chose ou si je me limitais toujours à la beuh et à l'alcool. Moi, éperdument amoureux et très apeuré par sa réaction, je lui ai menti, droit dans les yeux, j'ai répondu oui, que je ne prenais plus rien d'autre.

Je précise que ma copine ne consomme rien. Elle s'est déjà prise une cuite ou deux, mais rien de plus.

On en a jamais reparlé. En 2020, on a emménagé ensemble, en France, et entre temps j'avais arrêté de fumer de l'herbe, car en diminuant ma conso je me suis retapé des badtrips parano. Mais du coup j'avais repris la cigarette, pour compenser.

Je limitais mes expériences aux grandes occasions, anniversaires, mariages, fêtes pour les naissances des premiers enfants de mes amis, carnaval (très important le carnaval en Suisse), tout en réussissant à cacher à mes parents et à ma conjointe le fait que je consommais. Ma moitié ne m'accompagnait que rarement, elle a une profonde aversion pour les gens trop bourrés. C'est paradoxal vu qu'elle savait pertinemment que je me biturais régulièrement la tronche. Mais compréhensible également, son ex est aussi un alcoolique, mais violent, et s'en était pris plusieurs fois à elle physiquement.

En 2021, sous alcool, j'ai eu un gros accident de voiture. Heureusement je n'ai tué personne, mes blessures étaient superficielles et mon jugement très très light.

Dès que j'ai récupéré mon permis de conduire, j'ai recommencé à boire et à consommer.

En 2022, nous avons eu l'immense bonheur de devenir parents d'une petite fille. Pendant 6 mois, je n'ai plus rien touché, sauf l'alcool, toujours cet alcool, qui me suivait partout.

J'ai repris contact avec d'anciens amis musiciens, j'en suis un moi aussi, et une chose en entraînant une autre, j'ai remis le nez dedans, comme on dit...

En 2023, j'ai eu un sale blessure au genou, qui me mit en incapacité totale de travailler. J'avais gardé mon travail en Suisse (pas fou le mec). Je me suis donc retrouvé du jour au lendemain, seul à la maison, ma copine travaillant à temps plein. On a continué à amener notre fille les lundis, mardis et jeudis chez sa nounou, pour que j'ai le temps pour différents rendez-vous médicaux, kiné et compagnie.

Mais j'étais loin des mes amis et je me faisais grave chier, pardonnez l'expression, je ne pouvais pas me promener comme je le voulais, moi qui adore la nature.

J'ai développé une dépendance au Tramadol, que j'ai pu régler tout seul, avec beaucoup de temps et de patience.

J'ai trouvé un point de deal de coke relativement sûr et de bonne qualité pas très loin, vu que je pouvais conduire et que j'avais du temps... Hop. Par contre, les mercredis et vendredis où je m'occupais de ma fille, je ne touchais à rien, même pas une bière. Juste le Tramadol, pour combattre la douleur, et parce que j'en étais accroc.

Puis tout s'est emballé, ma conso a explosé, l'opération pour mon genou n'a pas eu le résultat escompté, et je suis tombé dans le gouffre de la dépression. Insomnies, crises d'angoisse... Et j'ai perdu le contrôle sur ma consommation d'alcool (encore), et de coke.

Fin 2023, j'ai décidé de faire une croix sur la C, car je n'arrivais plus à m'arrêter. Je l'ai fait tout seul, sans aide, sans même en parler à mes amis proches. J'ai continué avec un ami musicien à prendre des amphets de temps en temps, en adoucissant les descentes grâce au Xanax que mon médecin traitant m'avait prescrit pour mes angoisses, dûes à ma situation professionnelle.

Pendant tout ce temps personne ne se doutait de rien...
Nez bouché? Allergies!
Nuit blanche? Insomnie!
Grosses cernes? Insomnie!
Manque? Crise d'angoisse!
Ça m'arrangeait bien... Je me suis bien foutu de la gueule du monde.

Plusieurs fois j'ai voulu tout avoué à madame, mais je n'en ai jamais eu les couilles.

Est arrivé le moment où le Xanax ne suffisait plus, je me suis tourné vers les benzos RCs. Pyrazolam, Bromazolam, Deschloroetizolam...

Et sur un site bien connu j'ai découvert tout un panel de stimulants, moins chers, plus variés, livrés dans la boite aux lettres... 2-FA, 2-FEA, 4F-MPH, quelques fois 3-FA et NEP, mais surtout le 2-FMA et le 3-FPM. Et la perte de contrôle a repris le dessus.

Stims pour assurer la journée, alcool, alcool, alcool, benzos pour dormir.

Je n'étais quand même pas complètement inconscient, ma planque était la meilleure planque que je n'avais jamais trouvé pour mes consos, hors d'atteinte de notre fille, de notre chien et de ma conjointe. Je prenais bien soin de tout nettoyer après chaque consos, j'inspectais le sol au cas ou des miettes étaient tombées. Je ne consommais pas en présence de ma fille, enfin pas quand je devais m'en occuper. Mais plusieurs nuits où elle dormait paisiblement, moi j'étais au salon complètement perché.

Plus le temps avançait, plus cela devenait normal pour moi de consommer, mais paradoxalement ma culpabilité face aux mensonges, aux cachotteries et aux entourloupes grandissait. Je devenais de plus en plus irritable, et ma copine ne comprenait pas pourquoi, pire, elle pensait que je me sentais délaissé et elle culpabilisait à mort.

Entre temps, la vie est drôlement faite quand même, j'ai pu me sevrer du Tramadol.

Un jour, mon pote musicien me fit (re)essayé la K, et j'ai adoré. Ça ma "lavé" le cerveau, ça a remit les pendules à l'heure. J'ai ralenti, je dirais même que j'ai écrasé la pédale de frein. Pour les stims pas de soucis, par contre la dépendance aux benzos s'était bien installée. Et l'alcool. Encore l'alcool. Toujours l'alcool.

Je me suis intéressé du coup aux dissos RCs (oui j'oublie vite mes bonnes résolutions), et j'ai fait une magnifique expérience à la DMXE. Je venais de lire le blog de Cub3000 sur son Dry January, et là tout était clair, il fallait que je stoppe l'alcool, ou en tout cas que je diminue drastiquement ma consommation.

Je m'y suis tenu. Presque deux semaines, une bière par jour seulement, plus aucun stims, juste le benzo du soir.

Suite à ça, mon ami musicien, qui était atteint de troubles psy, mais suivi et en traitement, a soudainement décidé de nous quitter. Il s'est enfui de l'institution où il avait été placé de force, où il était sensé être surveillé 24/24h. Il s'est jeté sous un train, dans un endroit sous caméra de surveillance, sûrement pour ne laisser aucun doute sur son geste.

C'était il y a un peu plus d'un mois. Ce fût un choc, un traumatisme. Personne ne s'y attendait. Aujourd'hui encore j'ai l'impression qu'il va m'appeler dans la seconde...

Et comme un gros con qui n'apprend rien de ses erreurs ou de celles des autres, j'ai recommandé du matos. MXiPr, MXPr, des cachetons de DMXE... Bref.

Le MXiPr, à faible dosage, m'a amené un moment de sérénité. Deux jours après, je n'avais pas de rendez-vous et ne devais m'occuper de personne jusqu'à 19h, j'ai repris de la DMXE. En plus fort dosage. Magnifique voyage, j'ai presque senti mon ami me dire au revoir, avant de me rappeler que je trippais.

Pendant une semaine, j'ai calmé le jeu, j'ai essayé plusieurs fois de contacter mon "meilleur ami" (je sais c'est un peu enfantin comme expression) qui est également le parrain de ma fille. Il sait que je consomme. Il sait que je suis en dépression. Il sait qu'un ami proche venait de se suicider. Il n'a répondu à aucun appel. Du coup, je lui ai écrit, pour lui dire que ça allait pas, pour ne pas rester seul avec tout ce poids sur les épaules, je ne suis pas Atlas... Et comme j'ai pu le lire sur d'autres post', bah, mon très cher ami, n'a pas répondu. Alors que pour lui j'aurais pu enterrer un cadavre à 3h du mat' en forêt sans poser de question.

Du coup j'ai câblé. Entre mon genou qui ne guérit pas, les innombrables rendez-vous en kiné, ostéo, balnéo, avec un podologue, un psychologue, qui ne résolvent rien, la perspective de devoir faire une reconversion professionnelle à 34 ans, mon médecin qui veut me mettre sous antidépresseurs, le chirurgien qui me parle de prothèse du genou, les assurances suisses qui me harcèlent de paperasse, ma fille qui fait sa crise des 2 ans et me rejette constamment, ma famille à qui je ne pouvais rien dire, et même celui que j'appelle mon frère qui ne répond pas à mes appels à l'aide...

Et tous ces mensonges éhontés que j'ai servis à la femme de ma vie...

Ce samedi 20.07.24, lorsque, après avoir couché notre fille, ce que l'on fait ensemble les trois tous les soirs, ma copine, épuisée, a été se coucher plus tôt que d'habitude.

Il était 22h30. J'ai sauté sur (une mine) l'occasion de testé le MXPr. J'avais consommé de l'alcool avant. J'avais bien pesé la dose, 100mg, j'en avais pas plus de toute façon. Pour le dosage je m'étais basé sur plusieurs sites/sources. J'y suis allé petit à petit et... black out de 2h.

Je ne sais pas si j'avais trop bu avant et que les effets se sont potentialisés x100, je ne sais pas si j'ai redosé par dessus avec du MXiPr ou de la DMXE, je sais juste que mon matos n'était plus rangé comme avant. Impossible de savoir si le shop à fait une erreur en m'envoyant le prod, vu que je ne l'ai pas fait analyser.

Après mon "petit" black out, tout s'est emballé, mon canapé était un vaisseau, j'étais totalement anesthésié, j'ai vu des plantes pousser dans mon appart, je suis passer par la case fractales, puis hole. Puis EMI.

Je me suis retrouvé au milieu d'un magnifique champs, avec mon ami, qui me demandait de le rejoindre, que c'était mieux là où il était qu'ici-bas. Je me suis vraiment senti mourir. Je me suis cru mort. Mon pote m'a pris dans ses bras en me demandant de le suivre, je ne l'ai pas repoussé, mais je lui ai dit que non, que j'avais une famille que j'aimais, qu'il me manquait atrocement, mais qu'on se reverrait quand le temps sera venu.

Il a souri, avec son magnifique sourire, comme à son habitude, et a disparu.

J'ai tourbillonné pendant je ne sais combien de temps entre des mondes inconnus peuplés de polygones et de plantes psychédéliques, et soudain j'ai vu ma fille. Il était 7h du matin et elle est venue me voir, moi, drogué jusqu'au bout des ongles, en croyant que j'avais dormi sur le canapé.

Je ne m'explique pas comment, mais j'avais rangé mon matos et nettoyé la zone, il n'y avait aucune trace de drogue. Mais j'en ai aucun souvenir.

Paf! (Presque) retour à moi. Je n'arrivais pas à parler, ma copine a cru que je faisais un AVC, quand j'ai capté qu'elle allait appeler les pompiers j'ai hurlé "Droooogue, me suis drogué".

Elle est tombée des nues. Elle a appelé mes parents, qui habitent à une heure de route. Entre temps j'ai tenté avec peine de lui expliquer ce qu'il s'était passé, mais dès que je clignait des yeux les fractales et les plantes revenaient. Elle a pris des affaires à elle, embarqué le chien et notre fille et m'a laissé avec mes parents, qui eux aussi ne comprenaient pas.

Ma mère était terrorisée, elle me voyait déjà finir en HP, elle voulait m'y emmener le jour même. Mais elle a essayé de comprendre, et m'a dit qu'elle serait toujours là pour moi.

Mon père n'a rien dit. Juste son regard, sombre et dégoûté. Je lui en veux beaucoup, même si c'est moi qui ai merdé dans cette histoire, j'estime que juger son propre fils sur un seul acte n'est pas très correct quand soi-même on est pas droit dans ses baskets...

Je suis gentiment redescendu, vers 14h je leur ai demandé de me laisser seul. Quand je fermais les yeux, c'était comme s'ils restaient ouverts sur un autre monde. Je voyais encore des plantes lumineuses, pousser et onduler autour de moi.

Ma copine est rentrée, avec le chien et notre fille, vers 19h. A ce moment j'étais complètement redescendu, j'avais dormi un peu, mangé et pris une douche. Elle ne m'a pas adressé la parole, mais avant d'aller se coucher elle m'a pris dans ses bras, et m'a serré fort. J'ai compris qu'elle me laisserai une chance.

Le lendemain on a eu une longue discussion, où elle m'a dit qu'elle avait failli partir avec notre fille, mais vu que je suis le père elle ne pouvait pas me rayer de sa vie comme ça. Je lui ai tout avoué. Je m'en suis pris plein la gueule, mais après autant d'années de mensonges et de cachotteries je le méritais, alors je l'ai juste laissée extérioriser sa rage, sa colère et sa tristesse.

Ensuite, j'ai profité d'un moment seul pour faire de l'ordre, et j'ai jeté tous les stims et les dissos qu'il me restait. C'était pas facile, malgré le traumatisme de cette expérience non-voulue, j'étais bien tenté d'en garder un peu...

Le lendemain on a été à l'hôpital le plus proche, au service addictologie, car les autres structures étaient débordées. J'y suis allé de mon plein gré, ma moitié ne m'a pas tiré par le bras pour m'y emmener.

L'infirmière présente à bien expliqué que si les stims et les dissos n'étaient pas une conso journalière, je ne risquais pas grand chose de partir sur un sevrage à sec. Par contre elle a bien insisté auprès de ma compagne, qui voulait que je balance également les benzos, qu'il ne fallait surtout pas le faire, en attendant d'entamer une procédure de sevrage dégressif.

Le processus n'est pas encore mis en place, je vois mon médecin traitant mardi, et le médecin addictologue d'ici deux semaines et quelques. Mon but est de reprendre le contrôle sur ma consommation d'alcool, qui me pousse vers d'autres produits, et de réduire peu à peu les benzos. J'espère un jour pouvoir savourer un bon repas accompagné d'un verre de vin, sans que cela me fasse craquer et m'attire plus loin. Mais j'ai de gros doutes.

Ma copine s'est calmée, je pense qu'elle est plus fâchée par le fait que je lui ai caché ça toutes ses années que par le fait que j'ai consommé. Elle m'a rassuré sur le fait qu'elle n'allait pas me quitter. Elle me soutient beaucoup, quand elle voit que ça va pas physiquement elle ne dit rien si je bois une bière ou si je gobe un benzo.

Voilà à peu près mon histoire de double vies, ou comme j'ai pu le lire, de double personnalités, et quand elles se percutent, bah ça fait mal, et pas qu'à soi-même.

C'est un gros pavé que je viens de pondre, mais je pense que c'était essentiel pour que je puisse avancer dans la bonne direction, même si je ne sais pas encore où elle est.

Merci à ceux qui m'ont lu.

Prenez soin de vous.

S.i.C

Dernière modification par SiC (30 juillet 2024 à  01:04)

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Bonjour, j'ai lu avec plaisir votre témoignage. Merci

"Ici tout est violent et notre vie s'y plie, on se fait violence, auto-discipline" - Furax & L'Hexaler

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MeeehOui non binaire
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Oui ma famille et a mon taff, je doit leur cacher ce qui est tres embêtant, surtout quand t'arrive pas a te retenir de consommer et que tu doit faire semblant d’être ajain, ta un sentiment de culpabilité hardcore, personnellement

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Beleta non binaire
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Salut, ton appel à témoignages me parle beaucoup. Quand j'ai commencé les prod, j'avais 15 ans, c'était après un coma éthylique. J'étais privé de sortie par mes parents et j'avais besoin de quelque chose qui défonce mais qui ait pas d'odeur (la beuh c'est trop cramé), donc naturellement je me tourne vers la poudre, en l'occurrence j'ai commencé avec la MD. Ma plus grande peur était que mes parents l'apprennent, parce qu'ils m'auraient fait hospitaliser en HP. Donc je consommais seul, dans ma chambre, la nuit, le weekend. Les inconvénients étaient que déjà j'ai failli crever plusieurs fois et par peur que mes parents le découvrent j'ai pas osé appeler le 15, j'ai eu de la chance de pas y passer. Ensuite, j'avais aucune notion de RDR et je faisais de la D vu que personne n'était avec moi pour m'expliquer les règles de sécurité, genre je reutilisais mes pailles etc. Donc j'ai commencé par la MD, puis j'ai pris de la K. Un jour, un dealer peu scrupuleux qui connaissait mon âge m'a vendu de l'héroïne en faisant passer ça pour de la MD, et moi qui avais 15 ans, qui n'y connaissais rien, j'ai gobé son mytho (je pensais que la MD brune était vraiment marron comme la Brown), je tape mon gramme et je commence à avoir des effets très différents de la MD. En panique, j'appelle une amie et lui décris la poudre et les effets, elle m'envoie une photo en me demandant si ça ressemblait à ça, je réponds oui, elle m'annonce que c'est de l'héroïne. Cette nuit, le 24 janvier 2021, j'ai failli crever, parce que j'ai pris les doses que je faisais avec la MD, donc grosse tolérance, ce qui m'a sauvé est que j'avais eu un traitement à la morphine et qu'à l'hôpital on m'avait expliqué les symptômes d'overdose que j'ai tout de suite reconnus. Je suis restée éveillé aussi longtemps que j'ai pu, en priant pour me réveiller le lendemain. Heureusement, j'avais encore une petite tolérance grâce aux gros dosages de tramadol que j'ai eu pendant des années (600mg/j). Au final, mes parents se voilaient la face, j'ai passé 1h au dîner complètement camé et ils ont rien remarqué, pareil j'ai eu une conversation avec eux à balle de K et ils ont rien vu. N'empêche, le fait de consommer m'a empêché de me suicider, parce que j'avais peur de me rater et qu'on me crame au moment des tests sanguins, et ça me permettait d'avoir une échappatoire et d'arrêter de penser à mes troubles psys, et commencer l'héroïne m'a servi d'antidouleur pour mes douleurs chroniques. J'ai réussi à garder le secret pendant presque 1 an, et puis un beau jour, excédée par les maltraitances que mes parents me faisaient subir, je décide de fuguer. Ils me retrouvent le soir même, et mon meilleur ami, pensant bien faire, leur dit que je me drogue. S'en suit une séquestration de 4 mois, ce qui a confirmé ma peur qu'ils sachent que je consommais. Ils m'ont imposé un sevrage opiacé à la dure, sans suivi addicto parce qu'ils disaient que je faisais semblant d'être en manque. À la levée de ma séquestration, mes parents me surveillent de près, au point de demander à des amis de me prendre en filature quand je sors. Étant obnubilé par mes cravings, j'essaie par tous les moyens de m'en procurer, allant jusqu'à vendre des affaires personnelles. Cette période fût très compliquée, le contrôle excessif de mes parents me faisait péter les plombs donc je fugue à nouveau, cette fois 4j, à Nantes (j'habite dans le sud à la base). Je reconsomme un peu, et globalement j'ai gardé cette double vie jusqu'à ma majorité, avec des parents qui me faisaient une fouille complète à chaque retour d'une sortie hors de la maison, complètement paranos à l'idée que je consomme, ce qui me rendait encore plus obsédé par la prod. À ma majorité (y'a 1 an) je pars de chez eux, donc je me retrouve à la rue et je découvre la coke, le crack, le skenan, le speed. Aujourd'hui j'ai arrêté la plupart des trucs je prenais quotidiennement, je prends aujourd'hui occasionnellement, mais le fait d'avoir dû cacher mes consos pendant aussi longtemps et d'avoir pris l'habitude de consommer sans rdr a eu un gros impact négatif sur moi, j'ai mis longtemps à prendre les bonnes habitudes et j'ai toujours du mal à parler de consos à mes proches, même si mes parents sont au courant maintenant et me soutiennent dans mes différents sevrages.
Désolé pour le pavé
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CéTayLau femme
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Bonsoir,

J'ai toujours vécu et été éduqué dans le monde anti-drogue. Jusqu'à il y 5/6ans, où en soirée avec ma fille et des consommateurs, j'ai prit ma première trace de coke.

Jusqu'à février,j'en prenais en soirée de temps en temps avec ma fille.
Mais depuis j'en prends tout les jours.

Vu mon éducation ma mère n'est pas au courant et ne doit aucunement le savoir. Cette vision de moi la détruirait et c'est la seule famille qu'il me reste.

Je consomme en journée, donc au boulot, mais si ça venait à se savoir je serai licencié immédiatement et pour faute grave voir plus.

Et donc à la base ma fille le sait. Seulement le weekend dernier je l'ai entendu parler de ma consommation avec son compagnon.
J'ai surprit des phrases comme '' je ne vois pas pourquoi en prendre seule'' ''ca ne sert à rien ce qu'elle fait '' ''c'est du n'importe quoi d'en prendre en journée ''. Autant vous dire que j'ai été blessées à un point. Je lui en ai donc parlé à la suite et sa réponse a été '' tu cherches à que je me culpabilise parce que c'est avec moi que tu as prit ta première trace? ''. Donc j'ai laissé tomber la conversation.

Alors oui j'ai ma vie on va dire sociale et ma vie de solitaire.

Bonne soirée à tous.

Dernière modification par CéTayLau (31 juillet 2024 à  21:17)

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Saki femme
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Conjointe de morphinomane et travaillant dans un bloc opératoire ça fait une décennie et demi que je dois esquiver toutes les questions de mes collègues sur mon conjoint... Pas envie de me dessiner une cible sur le dos pour les fois où les IADES  galèrent dans leurs comptes de stups... (Alors qu'il m'est arrivée plusieurs fois de leur ramener des ampoules de morphine ou de sufenta qu'ils avaient laissé trainer n'importe où...) ou de m'exposer plus à leurs réflexions toxicophobes qui me rendent suffisamment dingues quand ils parlent de certains patients, où quand une collègue se confiait sur ses problèmes de couple et que tous lui disaient de le quitter parce qu'il fumait des joints...
Du coup moi qui ai déjà du mal à me lier avec les gens parce qu'autiste je me retrouve encore plus isolée...
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Pour "pas envie de me dessiner une cible sur le dos" ! Pierre

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Dontknowhy femme
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Moi je vis chez mes parents. Même sans rien prendre on me soupçonne. Je me cache et si même je me recroqueville dans une conso pour être dans mon monde on targuera de vouloir prendre trop temps seule ou de vouloir me défoncer pour fuir. Ce qui n'est pas le cas. Les drogues me fascinant depuis toujours. J'aime apprendre et expérimenter. Douloureux tout ça. Beaucoup de stigmates autour de la drogue et des gens qui se drogue comme des homosexuels ou autre. Ma mère m'a même dit je préférai que tu sois lesbienne plutôt que tu te drogues...arg. Je l'aime d'amour c'est une mère en or mais elle ne m'aime pas pour ce que je suis et ça, ça fait mal. Je l'aime mille fois. Elle pourrait aller voir ailleurs ou sortir avec 36 personnes je la jugerai aucunement car c'est pas ma façon de faire.

Je rejoint Saki sur le fait des stigmates et dichotomie du discours "bien/mal".

C'est douloureux et frustrant je sais plus quoi faire. J'ai réellement envie d'investir cette relation à laquelle je tiens mais aussi de prendre plaisir à m'amuser. Je vois la vie un peu comme une fête et ne rêve de rien bien trop sérieux.

Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.

Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...


La biz...les tox. Non j'déconne les PUD. C'est pas facile l'étiquette de consommateurs depositphotos_4114611-stock-illustration-nurse-emoticon

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Ronnie83 homme
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Dontknowhy a écrit

Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.

Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...


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aaah ces parents qui oublient qu'un enfant c'est pas un Tamagochi... "C'est égoïste de pas vouloir d'enfant"

Avec des phrases pareilles tu m'étonnes qu'on préfère consommer qu'écouter leurs inepties punk1

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Dontknowhy femme
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Ronnie83 a écrit

Dontknowhy a écrit

Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.

Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...


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Non moi maman je veux être drogué nah ! drinks

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Plotchiplocth homme
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super de lire vos nombreux témoignages, merci pour vos contributions à tou.te.s
Meme si avec le temps cette question de double vie (j'aime pas le terme, mais bon je vais quand meme l'utiliser car c'est celui qui est dans la discussion. j'appelerai plutot ca la nécessité d'adaptation au contexte de stigmatisation) se réduit dans mon cas perso, puisque ma famille, mes proches, et mes collègues de travail ont connaissance en partie plus ou moins grande que je suis une personne qui consomme des substances psychoactives, dépendante, je ne peux que noter qu'elle perdure quand meme. j'ai pourtant bien conscience d'avoir bcp de chance que cette parole puisse etre entendue par mes proches comme par mon ta
Après une période ou j'ai souhaité en parler avec tous ces gens afin de n' "etre qu'un", je reviens un peu la-dessus en m'ajustant dorenavant aussi à ce que peuvent entendre chacun: la parole libre en toute circonstance m'a quand meme amené des expériences de stigmatisation assez deplaisantes, mais qui étaient prévisibles étant donné le discours hégémonique stigmatisant diffusé partout
néanmoins, je dois reconnaitre que les prises de paroles pour informer mes proches m'ont quand meme libéré du poids de devoir "cacher", meme si j'apprends désormais à mieux "doser" ces paroles pour ne pas me mettre dans des situations déleteres et contre-productives liées à trop m'ouvrir sur cette question vers celles et ceux incapables de reconsidérer les stéréotypes qu'elles assignent et leur compréhension des questions d'usage de substances psychoactives.

Je profite de cette conversation pour ajouter quelques mots qui sont très importants pour moi.
Je dois aussi sur ce point remercier Psychoactif, tous les participant.e.s aux forums, et surtout l'équipe de modération et plus encore notre administrateur:
militer dans l'asso m'a appris aussi à me présenter comme PUD, à l'assumer, à ne pas en avoir honte, à me penser autrement, entre autres dans le cadre de participations à des conférences ou des groupes de travail dans le secteur médico-social spécialisé. Ca, ca m'a vraiment fait du bien, ca m'a aidé à sortir en partie de la double-vie décrite plus haut, ou plutot de ne pas etre forcement systématiquement dans le fait de devoir cacher en m'offrant un espace ou je peux parler de tout cela. Et aussi à accepter que peut-etre en parler à tout le monde n'est ni possible ni souhaitable sans m'en ressentir frustré ou coupable. Tout ca m'a aidé à avoir une meilleure estime de moi, beaucoup moins de culpabilité, même si j'ai appris que c'est un travail qui n'ai jamais acquis, mais quelque chose à entretenir, encore et encore, dans une résistance à toujours renouveler contre la stigmatisation et son cortège de stéréotypes immondes, qui bien souvent tend à prendre forme dans des moments d'autostigmatisation qui reviennent quand je baisse ma vigilance.
Plus que jamais, participer à PA.org et surtout militer pour PA.org m'a aidé à progresser sur ce chemin de prise de conscience et d'émancipation de ma condition de "drogué". Mille mercis pour cela à mes ami.e.s drogologues qui se reconnaitront, et à Pierre sans qui rien de tout cela n'existerait. Bien à vous, très chers drogologues, je vous aime.
Love PA.org

Dernière modification par Plotchiplocth (17 septembre 2024 à  19:03)

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J'approuve ! Merci à PA d'exister ! - SiC
 
Cœur sur PA ! Sreconnor
 
Quel message positif, qui me parle beaucoup! Merci!
 
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Analyse à distance-recherche DigiTraj
"Needles protect the neon logos from pigeon shit", Sleaford Mods

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Mynight femme
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Dontknowhy a écrit

Moi je vis chez mes parents. Même sans rien prendre on me soupçonne. Je me cache et si même je me recroqueville dans une conso pour être dans mon monde on targuera de vouloir prendre trop temps seule ou de vouloir me défoncer pour fuir. Ce qui n'est pas le cas. Les drogues me fascinant depuis toujours. J'aime apprendre et expérimenter. Douloureux tout ça. Beaucoup de stigmates autour de la drogue et des gens qui se drogue comme des homosexuels ou autre. Ma mère m'a même dit je préférai que tu sois lesbienne plutôt que tu te drogues...arg. Je l'aime d'amour c'est une mère en or mais elle ne m'aime pas pour ce que je suis et ça, ça fait mal. Je l'aime mille fois. Elle pourrait aller voir ailleurs ou sortir avec 36 personnes je la jugerai aucunement car c'est pas ma façon de faire.

Je rejoint Saki sur le fait des stigmates et dichotomie du discours "bien/mal".

C'est douloureux et frustrant je sais plus quoi faire. J'ai réellement envie d'investir cette relation à laquelle je tiens mais aussi de prendre plaisir à m'amuser. Je vois la vie un peu comme une fête et ne rêve de rien bien trop sérieux.

Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.

Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...


La biz...les tox. Non j'déconne les PUD. C'est pas facile l'étiquette de consommateurs depositphotos_4114611-stock-illustration-nurse-emoticon

J'ai bien conscience que c'est compliqué pour beaucoup de PUD, que beaucoup de familles/entourages sont vraiment en dessous de tout niveau empathie, compréhension (ou même simplement d'essayer de se renseigner, Google n'est pas fait pour les canards, hein), j'ai donc beauble savoir et le resavoir, je ne peux pas m'empêcher de réagir à certaines phrases ou comportements.neutral
En l'occurence, la phrase de ta maman: "Je préférerais que tu sois lesbienne plutôt que consommatrice."
Comment te dire...
Je suis moi-même maman de deux filles de 15 et 18 ans.
L'une d'elle m'aurait annoncé qu'elle est lesbienne serait revenu au même pour moi que de me dire: "Maman, finalement je préfère changer de style vestimentaire, je préfère celui-ci ou celui-là."
Voilà. Point barre.
Pour moi ça n'aurait absolument rien changé, je considère l'homosexualité comme quelque-chose de parfaitement normal.
Donc je ne peux pas comprendre ce genre phrases...
Enfin si, elle relève de tous les préjugés qui perdurent bien trop correctement à mon goût dans notre société, cela découle de l'esprit de beaucoup de gens qui n'accepte pas la différence, ce qui est différent d'eux. C'est malheureusement extrêmement fréquent...sad

Ça doit être très compliqué, sachant que tu vis chez tes parents, de pouvoir consommer librement, lorsque tu as envie d'expérimenter. Lorsque tu as envie d'être dans ta bulle, de t'évader.
As-ru des moments où tu es. Seule chez toi, est-ce qu'ils s'absentent parfois?

Et cette suspicion permanente, je ne la supporterais pas.eek
Si il y a bien quelque-chose que je ne peux absolument pas supporter, c'est de me sentir épiée, que l'on me suspecte, de me sentir fliquée, de quelque façon que ce soit.
Je l'ai été toute mon enfance et adolescence, ce fut un cauchemar, et à la moindre sensation, aujourd'hui, d'intrusion, ou de suspicion, au sujet de quoi que ce soit, dans n'importe quel domaine, je peux rentrer dans des colères folles.
Je ne supporte pas.
D'autant plus que je mène une vie réglée comme du papier à musique, que je n'ai absolument rien à me reprocher, ma conscience est parfaitement tranquille à tous les niveaux, j'essaie chaque jour (sans essayer de me faire passer pour Sainte Myna, loin de là), de faire avec les autres, ce que j'aimerais que l'on fasse pour moi, j'essaie de m'écouter, et surtout d'écouter les autres au maximum, j'essaie d'être en phase, alignée avec moi-même et j'essaie, oui, de faire le bien autour de moi autant que faire se peut.

J'espère que cette cohabitation parentale n'est pas trop pesante pour toi miss...
Que tu parviens tout de même à être épanouie?smile
Plein de pensées positives et très belle journée à toi :coeur:Myna


°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

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