*J'avais pris beaucoup de temps à écrire tout ce que je voulais, et puis magie, à la dernière phrase tout s'est effacé, j'ai donc tout recommencé, alors s'il te plait, si tu lis ceci, sois indulgent
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Aujourd'hui j'ai revu l'addictologue, elle est vraiment super gentille et douce. Et même si c'est dur parfois de parler, elle m'écoute vraiment. Elle est bienveillante, enfait je crois que c'est ce dont nous manquons : des personnes bienveillantes pour nous. D'ailleurs, si vous avez une ou des personnes comme ça autour de vous, chérissez les !
Du coup, elle a trouvé qu'il y avait quand même du bon, il faut que je stabilise, ce que j'ai réussis à faire pas trop mal. Elle dit que c'est bien que j'ai décidé de faire le pas de réduire à 4, sauf que ça a plutôt foiré. Elle trouve que c'est beaucoup d'enlever 2 en même temps, alors c'est un pas en avant deux pas en arrière...
Maintenant, il faut que je maintienne et que je sois patiente, par ce qu'il faut du temps, et bien que j'ai du mal car je ne suis pas très patiente pour ça (voir pas du tout! Si toi aussi tu te reconnais tape dans tes mains)
Il faut que je fasse une prise de sang bilan hépatique. Et puis elle m'a fait l'ordonnance pour 1 mois cette fois ci, du coup ce qui m'a amené à lui dire : "Vous croyez qu'ils vont TOUT me délivrer en une fois ?" Elle a été un peu surprise de ma question pour le coup, j'ai expliqué que la dernière fois que j'avais été délivrer, la pharmacienne m'avait harcelé de questions "Mais vous avez quoi pour avoir autant de médicaments ???". Elle a été furax et m'a dit que les pharmaciens étaient trop intrusifs et qu'ils n'avaient pas à savoir, et qu'ils n'avaient qu'à lui téléphoner dans ces cas là mais ils doivent honorer l'ordonnance. Bref un peu dur pour moi d'être "fiché droguée" à la pharmacie.
Ce qui m'amène au sujet du regard des autres, et aussi le regard que l'on a de soi-même. J'ai remarqué que j'étais hyper dur avec moi même. Sans doutes du aux séquelles du passé. Pourtant, je ne juge jamais personne, quel qu'en soit le sujet d'ailleurs, ça fait partie de ma vision de la vie en règle général.
J'ai fréquenté et fréquente des utilisateurs de drogues, j'ai vécu avec une personne prenant de la drogue, j'ai perdu une amie à cause de ça, bref, j'y suis "habitué" et ça ne me choque pas.
Sauf que, je ne peux pas m'empêcher de me dire que si je dois vivre et partager ma vie avec quelqu'un, il ne mérite pas "ça". "Ca", c'est une meuf qui est addict, donc moi.
Comme si je ne méritai pas d'être aimé, et qu'on ne pouvait pas m'aimer. Et pourtant, quand je croise quelqu'un qui se drogue, ou quelqu'un qui a un souci n'importe quel qu'il soit encore, je ne me dis pas qu'il n'a pas le droit d'être heureux, d'aimer, et d'être aimé en retour. Alors pourquoi je ne l'applique pas à moi-même ? J'ai vraiment une sale image de moi même.
"Ce que je prend ne définit pas ce que je suis", tout de suite ça sonne plutôt philo,
Alors oui, j'ai galéré, j'ai du lourd derrière moi, j'ai trébuché, je me suis ramassé, j'ai changé de chemins, mais je me suis toujours battu.
Et ça fait de moi même la fille, la femme que je suis devenu aujourd'hui. (C'est à dire une meuf plutôt chiante avec un bon caractère^^)
Mais aussi, pleins d'autres choses, de l'empathie, de la sympathie, de l'amour, beauuucouuup d'amour.
J’ai d’ailleurs rencontré des personnes supers ici.
SI tu as lu tout ceci, merci à toi :)