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Ψk 



Je prépare ma trace de K, dans ma grande, naïveté je me dis que je vais commencé par 10mg en préparant une première ligne de 20mg que je diviserai en 2 en gardant dans un coin 50mg et de quoi en recuisiner. Une fois la préparation prête, je prends cette ligne de 20mg. En arrivant à la moitié je sens que mon pif arrache sacrément fort. J'arrête. J'ai pris mes 10mg. Mais ça fait étonnement mal, j'ai déjà pris un peu de k et ça n'a jamais autant piqué pour si peu.

+3 minutes : je vérifie l'heure pour inscrire dans mon carnet l'heure de la prise,  la quantité et 2-3 impressions. Ça pique encore pas mal. Mon œil opposé à la narine de sniff pleur. Je sens déjà des effets ramollissant. Je suis étonné que se soit si rapide et évident. Je me dit que ce doit être principalement placebo car à ce dosage très peu de chance de ressentir des effets.

+7 minutes : je suis étonné de me rendre compte que les effets continuent d'être de plus en plus évident. Je me sens ramollo, mes mouvements suivent mes intentions avec un ou deux temps de retard. Et les effets ne font qu'augmenter. La musique devient de plus en plus intéressante et l'environnement se brouille.

+ 15 minutes : les effets n'ont fait qu'augmenter, il n'y a pas de plateau à l'horizon. J'ai du mal a bien faire sens de mon environnement. Tout ce qui apparaît dans mon champ de vision devient des éléments indépendants sans lien dans leur contexte. Tout devient globalement ininterprétable. Je réfléchis rapidement et comprend qu'au lieu  du 10mg que je croyais avoir pris je me suis enfiler 100mg, oups... j'ai oublié une virgule.

+tard minutes : Mes pensées ne m'appartiennent plus totalement, je suis tout défragmenté. Mes capacités attentionnelles sont quasi nulle, je suis dans l'incapacité de me concentrer sur une idée ou une action. Les idées sont tellement oscillatoire qu'il est impossible de les stabiliser.  Étant légèrement déboussolée, j'essaye de me raccrocher à quelque chose d'habituel. La pensé de boire une tisane apparaît devant moi. Je lui cours après mais me retrouve à mettre des chaussettes pour aller vider mes poches dans la poubelle sur le balcon. Je me rend compte (comme j'aime à le faire avec les dissociatifs) que la sensation de froid, causée par la température extérieur assez basse, disparaît quasi instantanément pour arriver à une sensation de température neutre. Comme si mes récepteurs refusaient de traiter l'information et revenaient instantanément à un zone de confort. J'observe le même phénomène pour la musique ce qui me pousse à monter le sons indéfiniment, jusqu'à mettre mon casque pour ne pas déranger.
J'ai la sensation que l'appart est habité par mes colloques qui ne sont pourtant pas là. Je vit un mélange de souvenir, de rêve, et de réalité psychédélisée confuse et fragmentée. Je sens vraiment leur présence et ai l'impression d'être un mélange de moi d'eux et de souvenir. C'est comme si chaque instant était la rencontre violente de bulle de souvenir se baladant librement dans mon esprit pour fabriquer des réalités nouvelles et onirogènes. Toutes les pensées et les souvenirs ont une personnalité propre et se baladent tranquillement dans ma tête e(s)t l'appart. C'est eux qui décident de la réalité.
Chaque fois que je bouge je prend autant de précaution que possible car je sens qu'à ce dosage mon corps pourrait arrêter complètement de répondre et simplement s'allonger. Cette précaution accrue me donne l'allure d'un crabe avec des grenouilles à la place des pieds.
Mon regard s'abat mollement sur mes mains. "Elles ne sont pas à moi !". Je m'en sens loin et suis complètement déréalisé. Soudain, dans une douceur des plus fracassante, je prends une grande distance avec le réel et mon corps. Je suis encapsulé dans un monde autre qui se contente d'exister par intermittence de collision, des instants aussi bref qu'infiniment rapides.
Toutes les informations dans mon champ de vision sont excessives et traitées indépendamment. C'est comme si mes ressources attentionnelles étaient si faible que j'avais l'impossibilité de me concentrer sur quoi que ça soit et mon attention était happée à chaque instant.
Je suis posé sur ma chaise et me demande si je suis encore en capacité de bouger. J'ai pas vraiment le temps de rester sur cette idée que que je plonge complètement dans la musique (King Gizzard and the Lizard Wizard - Polygondwanaland).
Le temps a disparu depuis déjà 30 minutes et ne refera surface que dans au moins autant de temps. 

L'instant d'attraper la première chose à ma porter pour écrire quasi compulsivement est venu. Je regarde ma main qui écrit excessivement fluidement et indépendamment de ce que je pense être ma volonté. En effet, dans cet état je ne suis plus vraiment sur que ce mot ai un sens. Je vois ma mains attendre la pensé que j'observe arriver pour se synchroniser, mais au moment de la rencontre une sorte de fracas colisionnelle les séparent pour que chacune suivent sa propre route.
Je touche le concept de singularité. J'ai toutes les discussions du monde qu'il faut avoir et qu'on peut avoir sans même vraiment parler. Ma main écrit : 

"sensation agréable et terrifiante de vivre tout en même temps d'un coup sur plusieurs moments non reparti simplement étalé au hasard du gré du vent"

"La k psyche comme jamais :
Je suis (re)devenu tous mes souvenirs la temporalité ne compte plus j'étais ce que je serais et je suis à peine conscient surtout submergé, plongé dans le grand bain de tout est terrifiant mais plutôt amusant au final"

Catégorie : Trip Report - Aujourd'hui à  20:31

#dissociatif #kétamine #Psychédélique #trip report



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