Je suis trempée, littéralement. Des gouttes de sueur coulent le long de mon dos, mes vêtements colle a la peau
Sous cette odeur acre qui me prend au nez par mon sens décuplé, je sens mes muscles endoloris et mes omoplates crispées.
Je ne suis ni malade ni en manque. La drogue n'a pas toujours pour effet le bien être.
Trop de shoot, trop grosses doses, l'ingérence m'a encore rattrapé.
J'essais de me détendre sur mon lit maintenant tout mouillé.
L'
héroïne correctrice n'a rien effacer par ce surplus de chaleur
Il reste un shoot de chaque mais trop tardivement j'arrive enfin à m'arrêter.
Ce soir ne devait pas être, j'aurais du laisser la nuit me prendre pour au matin reposé, me rendre où avenir m'attendais
M'attendais .car je sais que je n'irai pas. L'image de mes bras boursouflés, de mes veines bleuis, de mes cernes tombantes montre une facette de moi qu'au monde je ne peux dévoiler
La nuit sera longue, demain je reprendrai la fuite .
Je n'arrive plus a être , que l'ombre servile de ma dépendance