"Sois ta propre lumière!", parait que c'est de Bouddha, la dernière chose qu'il ait dite avant de mourir, et ça signifierait "questionne tout, questionne l'autorité, questionne ce que tu sais, etc...".
Pendant le confinement, j'ai écrit un petit essai sur les punks et les psychédéliques:
https://psychedeliques.home.blog/2020/0 … es-punks/.Je me suis plongée dans la "philosophie" punk. J'ai un peu (re)lu sur l'anarchisme. J'y parle de l'époque où je fréquentais pas mal les concerts punk. J'ai arrêté d'y aller aux alentours de 2010 et, depuis, les punks me manquent.
Une des
bases de la philosophie punk, c'est de questionner tout, en particulier l'autorité, la hiérarchie, mais pas que.
Il s'agit aussi de questionner ce qu'on sait, ou ce qu'on croit savoir.
Par exemple, beaucoup de gens croient que les punks ne sont que de grosses brutes toxico incultes, qui n'aiment que la baston, la défonce et le gros bruit, alors que c'est plus "compliqué" que ça, comme on dit de nos jours: le milieu punk est extrêmement créatif et vivant, riche de compétences variées insoupçonnées, voir parfois carrément intello.
En matière de chamanisme (comme de pas mal d'autres choses), je me retrouve à faire la punk. Je ne suis pas partie en Amazonie ou en Mongolie pour étudier le chamanisme avec un chamane, bien sagement comme il faut. Je suis restée chez moi et j'ai lu des livres et regardé des documentaires et des conférences sur youtube. J'ai écouté des chamanes, des géobiologues, un prof de tai-chi..., j'ai écouté et lu des anthropologues et des ethnobotanistes (et pas seulement Mr T. McKenna). Je me suis documentée sur des pratiques d'ici et là et d'ailleurs. Et je continue bien sûr à le faire.
Et puis j'ai commencé à expérimenter, j'ai commencé à construire une pratique sur le tas, en solo, presque par accident, très lentement, en mode DIY, parce que je n'ai pas les moyens de faire autrement.
C'est compliqué d'en parler parce que je manque encore de recul, je baigne dedans, et je manque d'éléments de comparaison. Je peux difficilement dire "tient, lui il fait comme moi". Et puis personne n'observe ce que je fais, personne ne peut me dire "tient, ce que tu fais ça ressemble à...".
Je mélange des éléments de Seidr (Scandinavie), de magie/wicca, de pratiques d'Amérique du Nord, de yoga... Et la cérémonie existe par delà moi, par delà les frontières..., ces éléments de
base sont universels (un feu, un bâton, des plumes de rapaces, faire du bruit ne serait-ce qu'en parlant à voix haute, la visualisation, la respiration, la concentration sur une intention en accord avec la Vie, etc...). La cérémonie semble gravée dans la mémoire de la terre et on peut la déterrer, quand on a la "bonne" intention: celle de servir et de protéger la Vie.
Ma pratique, c'est un patchwork de morceaux d'autres pratiques, agrémentés à ma sauce et à la sauce des esprits que je contacte, à la sauce de l'information à laquelle j'accède en état modifié de conscience, info qui semble flotter dans l'air, émaner du sol, je ne sais pas trop, ce sont peut-être les fameux "champs morphogénétiques" dont parle Ruppert Sheldrake, la mémoire de la nature, du sol...
Il n'y a définitivement pas que certains "champignons" qui parlent et, en fonction de votre intention, des tas de "choses" vous parleront, ou pas.
Quand on parle de chamanisme et des gens qui chamanisent, on en voit qui travaillent en pro pour des clients, pour leur tribu, ou juste pour eux-même.
Au début, j'étais comme ça, je demandais juste guérison, ma propre guérison, et je la demandais pour pouvoir être plus efficace au service de ma communauté. A l'époque j'étais encore en formation en naturopathie. Je voulais devenir naturopathe pro, avoir des clients. Maintenant je suis naturo bénévole (ça marche aussi bien, si je puis dire).
Au début, je pratiquais comme Terence McKenna le rabâche partout sur youtube: "in silent darkness".
Oui, j'essaye de vous raconter ce que je fais sans vous le raconter tout à fait, parce que je ne cherche pas à préserver mon anonymat, donc il y a des détails techniques que je masque volontairement, sorry.
Peut-être qu'à force de pratiquer comme ça, tout en cultivant mes connaissances et expériences en yoga, phytothérapie, nutrition, anat-physio, tai-chi..., peut-être qu'à force ça a vraiment marché: j'ai fini par y voir vraiment plus clair, j'ai fini par réaliser qu'on ne peut pas guérir pleinement, soi-même et autrui, dans un monde en train de s'effondrer, sur un bateau en train de couler, dans un environnement complètement toxique.
Je suis devenu collapso.
Le monde s'effondre et les gens veulent devenir chamane pour soigner des clients... C'est sympa, à première vue.
Sauf que beaucoup de choses meurent autour de nous: des forêts disparaissent chaque jour, le désert avance, des dizaines d'espèces disparaissent chaque jour, et dans les océans le plancton est petit à petit remplacé par du plastique. Avec ou sans dépression, avec ou sans PTSD, SEP, etc..., on est tous très très mal barré.
Quelles solutions offre le chamanisme à tout ça?
Eh bien à vrai dire je n'en sais rien. A ma connaissance, jusque là, rien.
Je sais que les Natifs américains ont des cérémonies pour faire tomber la pluie, mais est-ce qu'ils ont des cérémonies contre le plastique qui envahit les océans?
Il semblerait que les protocoles millénaires des chamanes à travers le monde aient échoué à prévenir le désastre actuel. Ces protocoles ont échoué à protéger la plupart des peuples indigènes, ainsi que leurs territoires. Mes ancêtres, les Celtes (ou Keltes), ont été parmi les premiers à disparaître, transformés en "gaullois" par les romains, puis en peuple "romanisé" (dont les druides/chamanes ont été éradiqués), puis chrétiens, puis bobo parisiens qui vont faire des cérémonies en Amazonie à coup de kérosène détaxé...., et petit à petit, c'est le monde entier qui se retrouve en danger avec la 6ème extinction de masse, la pollution, etc.
Alors si je n'ai appris aucun de ces protocoles millénaire dans le détail, c'est peut-être une bonne chose, vu à quel point ils ont échoué à l'échelle mondiale, si tant est qu'ils aient essayé, à un moment où à un autre, d'harmoniser les choses à l'échelle internationale.
Ils ont peut-être essayé, mais la maladie était peut-être trop forte (peut-être une "malédiction géante anti-Vie"? Voir "Bubulle, l'oeuf cosmique":
https://froufrouettransendance.wordpres … osmique/).Sans maître, sans traditions à respecter, sans clients, je suis particulièrement libre de questionner l'autorité des chamanes, je suis libre de réfléchir à l'échelle mondiale, je suis libre de prendre toute la nature comme "consultante", si elle le veut bien. Je suis libre de travailler à améliorer ma relation avec la planète toute entière, puisque, qu'elle le veuille ou non, j'ai une relation avec elle, autant qu'avec mes chats, mes ancêtres ou les esprits des lieux (arbres, plantes, phénomènes cosmo-telluriques...). J'ai une relation même particulièrement intime avec la planète: je respire son souffle, je suis faite de son sol, de son eau...
Oui, je suis devenue animiste à fond, forcément, mais hors de question que j'appelle la planète "Gaïa", ce nom sonne trop faux.
Ainsi, pour donner un exemple de ce à quoi je travaille, de fil en aiguille, j'en arrive à me dire que si Elon Musk devenait électrohypersensible, il arrêterait peut-être d'emmerder tout le monde avec son syndrome de Superman, ses trains de satellites et sa 5G dont le développement menace à minima les prévisions météo (oh, un cyclone débarque? c'est bête, on ne l'avait pas vu venir!), la pratique de l'astronomie et tout ce qu'elle peut nous apprendre sur l'univers et le système solaire, sans parler de l'aggravation de l'épuisement des ressources de la planète (et leur exploitation dans des conditions calamiteuses pour les humains, autant que pour tous les autres êtres vivants). Sans parler des conséquences sanitaires.
Souhaiter que quelqu'un devienne électrohypersensible, ce n'est pas du tout méchant. Je suis électrohypersensible et c'est un avantage: ça me permet de me protéger de nuisances auxquelles la plupart des gens ne "croient" pas et sont si accoutumés qu'ils en subissent les effets sans les comprendre (leur médecin leur dit: "vos analyses de sang sont normales, vos douleurs, votre anxiété et vos insomnies, c'est dans votre tête, allez voir un psy!"). Je ne risque pas un sévère retour de bâton pour ça. Etre électrohypersensible, c'est être hyper perceptif. Ca a plein de bons côtés. Quand on est électrohypersensible en "zone blanche" (loin des antennes relais, dans un endroit sauvage reculé), on se sent comme Frodon à Fondcombe, chez Elrond. Quand on est électrohypersensible, on est un peu aussi perceptif qu'une baleine qui entend ses congénères sur de longues distances, sans avoir besoin de téléphones hors de prix.
Elon Musk a raconté à Joe Rogan qu'il vend ses propriétés, entre autre pour éviter de pouvoir être "visé" ("targetted").
Désole, Elon, mon petit chou d'amour, mais personne n'a besoin de connaître ton adresse pour pouvoir "prier" pour toi. Avoir ton nom et une intention dédiée à la Vie (la Vie de tout le monde, y compris la tienne), c'est bien suffisant.
Alors, en gros, je demande à ce que Elon Musk devienne aussi perceptif qu'une baleine. Et une baleine, c'est un être merveilleux, n'est-ce pas? Donc je ne souhaite que du bien à Mr Musk.
Je ne suis qu'une très bienveillante anarcho-chamano-activiste, parfaitement non-violente.
A vrai dire, je ne me limite pas à Elon Musk, je demande à ce que tous les êtres humains aient la Vie à Coeur et à ce qu'ils perçoivent la réalité aussi clairement que les baleines et les éléphants.
Et bien sûr, ce n'est pas simple du tout. C'est une grosse demande gigantesque qui requiert d'harmoniser plein d'autres trucs en amont, comme quand vous devez défricher un terrain plein de ronces avant de pouvoir en faire un potager en permaculture, et ça nécessite de trouver les "bonnes" formules, parce que dire "Je souhaite que tous les humains deviennent électrohypersensibles", ça tombe dans l'oreille d'un sourd. Il faut des mots plus justes et puissants que ça, plus archaïques et universels. Par exemple, rien que le mot "humain", il ne "marche" pas. Pour être entendue dans le monde des esprits, quand je parle des humains, je dois dire "the two legged ones" (les créatures à deux jambes"), ou "all my brothers and sisters". Le français est tout pourri, pour moi, en cérémonie.
Alors voilà, faut pas croire que ce soit simple. C'est l'apprentissage de tout un "commerce", il faut apprendre à négocier, à parler correct avec des esprits qui peuvent te mettre par terre si tu leur manques de respect, comme l'eau, dont tu es constitué à hauteur de 70% (par exemple, quand l'eau t'engueule, ça peut te donner la sensation de faire une grosse chute de tension).
Bref, je travaille à ce genre de choses, en cérémonie. Je travaille à harmoniser le monde.
Je sais, ma modestie me tuera.
D'un autre côté, qu'est-ce que je vous ai dit, au tout début de ce texte?
Questionne tout!
Et mouche bien ton égo tous les jours!!!