Trip report sur cinq jours (4/5 avec ingestion) au vert --- ingestion sur moyen terme
Les + et les - en conclusion
J1 La semaine dernière, je passais chez des amis ayant fait un peu de beurre. Enfin, un peu beaucoup. Adorant cuisiner, je leur propose de leur faire quelques préparation à
base de beurre de
cannabis.
J'avais déjà goûté à quelques
space cake mais souvent additionné à beaucoup de fatigue. Ca ne m'avait pas tellement plus car ils étaient un peu trop chargé, au point que j'avais du mal à marcher pour rentrer chez moi. J'étais pour ainsi dire, complètement beurré.
Je décide donc de prendre 100g de beurre pour un recette de +/- 35 cookies. Léger les gâteaux. A environ 3g de beurre pour chacun, ça devrait le faire. Surtout que les derniers que j'avais mangé étaient à 8g, et c'était un peu trop pour moi.
Je fais la pâte, et me rend compte que je n'ai fait que deux fournées de 12, il y a donc en fait +/- 5g par pièce. En sachant que j'ai décidé d'en faire des plus petits, d'autres plus gros.
Je pique quelques pépite de chocolat dans le plat. Il y avait un peu de pâte avec, mais franchement pas grand chose. Je conduis, donc mieux vaut éviter.
Dans la voiture, j'ai l'impression que je n'ai pas tout à fait ma vigilance au top. Peut être est-ce dû aux joins fumés durant la journée qui me retapent à la gueule avec les miettes de beurre, qui sait?
J'arrive chez moi et me rend compte que je n'ai plus d'électricité. La merde, il est 22h. Je vais voir les plombs, tout est normal. Bon, j'irai demain. Du coup, goûtons les cookies! J'en mange un et demi, range mes affaires, et m'apprête à aller dormir.
Je commence à sentir de légers effets. Je m'endors.
En pleine nuit, je me réveille en sueurs. J'ai chaud! Et la nausée... Mon ventre se tourne et se retourne. J'ai l'impression d'avoir une bête à l'intérieur.
Je me lève pour aller gerber, et me cogne partout car je ne marche de nouveau pas droit. Je m'assied à côté de la cuvette et attend que ça sorte, mais rien. Je remarque que je respire par petits sacadements rapides. Je décide de me concentrer sur ma respiration, la ralenti. La nausée passe. Je me sens serein et vais me replonger dans les bras de Morphée.
J2 Le lendemain en me levant, j'entame mon petit déjeuner par un cookie. Enfin, je dis petit déjeuner, mais j'ai dormi longtemps et midi est déjà passé. Je gratte vite fait une lettre de motivation pour un emploi, et me voilà parti au bureau de mon fournisseur d'énergie.
En 10min c'est réglé, on verra bien en rentrant. Je me dirige ensuite au magasin où il cherche quelqu'un.
Alors que le caissier prend mon CV et averti son patron de ma présence, je sens les effets pointer le bout de leur nez. Les couleurs des images sur le comptoirs commencent à s'intensifier. Ca doit être un petit reste des
champis grignotés une semaine plus tôt.
Le patron n'est pas disponible, mais au moins il sait que j'ai déposé.
J'ai la patate! Je me surprend à avoir le sourire scotché aux lèvre alors qu'on me reproche de ne pas le faire assez souvent.
Dans ma foulée, je passe à un autre magasin acheter un hachoir à herbes, tape discute avec le vendeur...
Je rentre chez moi et me rend compte que je n'ai toujours rien avalé depuis un peu moins de 24h. Mais je n'ai pas faim.
Mon électricité refonctionne et je me fait du café. L'odeur me semble encore meilleur que d'habitude, l'arôme aussi. Je me sens bien plus détendu que d'habitude. Je n'ai pas l'impression d'être défoncé comme avec un join. Je me sens moins amorphe, plus joyeux, moins parano; bref, que du positif.
Je remange un petit bout de cookie.
Un rayon de soleil traverse mes vitres, un peu sales, vite je sors en profiter.
J'ai la légère manie de marcher tête en l'air, sans vraiment regarder ou je vais. Toujours la joie de vivre, avec ce trait de caractère qui me rend heureux : une sorte de "jemenfoutisme". Juste une touche pour arrêter de tout calculer, se prendre la tête tout seul sur tout et n'importe quoi. Non, rien de ça. Juste profiter du moment présent, sans penser à demain ou à un quelconque souci. Et quand j'ai quelque chose à faire, ne pas réfléchir, juste agir.
Comme pour avoir fait mon trio d'obligations du matin, je me suis moi-même étonné de ma rapidité et de mon efficacité. Le tout aurait totalement été anéanti si j'avais fumé mon péco du matin, je me connais un minimum là dessus.
D'ailleurs en rentrant, je lave mes vitres et même la cuisine, nettoie un peu la cour dans la foulée, plante quelques végétaux... Je n'ai pas l'impression que ce sont vraiment des besognes. A vrai dire je crois que je ne réfléchis plus trop.
Un ami passe chez moi et j'ai l'impression, en discutant avec lui, que la plupart de mes propos ne correspondent pas à ce que je pense. Pas comme si je mentais mais plutôt comme s'il y avait deux réalités. Une "en vrai" et une dans ma tête. C'est un sentiment très étrange car je continue à discuter avec lui tout en analysant mes moindres dires. Je me demande d'ailleurs si ce que je lui dit est cohérent. Je pense qu'il me le dirait sinon. J'ai même l'impression d'entendre d'avantage les commentaires dans ma tête, que ce que je lui raconte. Mais visiblement, ça passe inaperçu.
Je n'ai toujours pas faim mais comme mon ami si, je décide de nous faire à manger vite fait, histoire de quand même manger quelque chose.
D'ailleurs je devrais aller faire les courses, y'a vraiment plus rien ici. Mais je devrais tenir la semaine, ça va.
On mange mais je me force. On fume mais après le deuxième petard je ne sens plus vraiment de montée. J'ai peut-être attend mon plafond de highitude.
Le soir je me couche assez tôt, me lèverai tard.
J3 En me levant, je me presse de tout ranger, nettoyer un bon coup. Vu que je ne l'ai jamais vraiment fait à fond, un nettoyage de printemps s'impose. Je prend une moitié de gâteau.
Je me dis alors que je prend ça comme je prenais de temps à autres un demi
Xanax, histoire de me mettre en mode automatique pour les tâches que je n'aimais pas faire. Cette pensée rabat un peu ma joie. Je me dégoûte un peu de l'utilisation de certains produits. Mais j'essaye d'y réfléchir positivement. Cette pensée n'est pas la pour me rabattre mais plutôt pour en tirer un leçon constructive.
Ca doit rester récréatif, sinon ça deviendra une habitude, puis un besoin. Et ça, c'est à éviter à tout prix.
Après quelques heures, j'en ai marre de ces produits qui puent et qui décrassent mon chez-moi. Je pars chercher ma commande au point poste.
Yes! C'est arrivé!
Mes deux bouquins sont enfin là !
- Les paradis artificiels de Charles Baudelaire
-
LSD mon enfant terrible d'Albert Hoffman
J'ai bien trop hâte de les lire! Mais ce week-end je rentre chez mes parents fêter Pâques un peu en avance en famille. On verra si je cèderai au whisky ou non pour combler l'ennui, l'envie d'être ailleurs.
Je ne sens plus les effets de la défonce et décide de prendre la voiture. Je roule, roule, et arrive enfin à destination.
Il est déjà tard et je vais dormir.
J4 Le week-end se passe bien. Je n'ai pas envie de fumer ni de boire. peut être reprendre un peu de champignons mais c'est trop tôt. Et puis, pas une bonne idée en famille. Pourtant je suis sûr que je m'éclaterais comme un gamin à chercher les oeufs avec les gosses, mais bon, je ne veux pas tout gâcher non plus.
Le premier jour je ne mange même pas de cookie. En fait, j'ai même de plus en plus mal au ventre. J'ai un peu faim mais dès que j'avale quoi que ce soit, ça se tord dans tous les sens. Serait-ce dû à une trop grande quantité de
weed ingérée en peu de temps?
J5 Le deuxième jour, j'ai envie d'aller prendre un peu de whisky dans la cave, mais décide plutôt de manger un premier cookie vers 17h et un second vers 21h. Malheureusement, je n'ai pas l'impression de ressentir quoi que ce soit. Mais, point positif : je n'ai plus envie de cuver comme un porc. C'est déjà ça!
Cependant je remarque que je dors longtemps. Environ treize ou quatorze heures par nuit. Je suis un bon dormeur mais là ça devient un peu de l'abus!
Le lundi, au matin, je fume un petit join sur la terrasse. Ce n'est pas aussi agréable. J'ai notamment un petit mal de crâne qui persiste, s'intensifie dans mon bain. Je grignote un peu mais j'ai toujours autant de crampes.
Je rentre chez moi et je n'en ai plus mangé de gâteau depuis.
Conclusion :Je suis dorénavant convaincu par l'ingestion. Et, je ne sais pas si c'est mental, mais, je ressens d'avantage les effets néfastes de la combustion. Surtout celle du
tabac, qui m'est une odeur de plus en plus répulsive, mais que je continue à mettre dans mes joins.
En plus, je trouve le goût du beurre (idem pour le lait) est très agréable. Je suis même déçu d'avoir mi autant de sucre qu'indiqué sur la recette. Déjà que je ne suis pas très sucré, mais là ça gâche carrément la saveur de la
weed!
La défonce aussi est plus agréable, elle monte plus doucement. C'est plus subtile qu'un join. Elle me rend moins flemmard, parano, inefficace dans mes projets. Plus souriant, la gorge moins irritée à force.
En tout cas quand on en mange pas trop d'un coup. Le voyage décolle lentement mais on est bel et bien déconnecté de la réalité, sans partir trop loin.
Je me demande encore tout de même si ce n'est pas tout ce beurre qui m'a donné tant de crampes abdominales, et si après une certaine quantité en peu de temps, mon corps l'assimilait toujours.
Néanmoins, ce fut une chouette expérience que je renouvellerais surement un de ces jours quand j'aurai à nouveau des vacances de libre.
Merci de m'avoir lu.
J'écris toujours beaucoup, j'adore ça mais j'essaye de ne pas faire trop long.
Prenez soin de vous
.EMF