Salut à tous.
Hier soir j'ai fumé de la
coke. J'vous avoue à vous et rien qu'à vous,
même pas j'ai partagé ça avec mon pote avec qui j'ai consommé la
coke hier soir,
je m'étais pris en plus de mon demi-gramme de
coke, un petit demi-gramme de
came, de la commerciale, légère.
Je me suis préservé de le dire à mon pote parce que ce genre d'extra je préfère le garder pour moi.
Pourquoi ? Par honte? Un petit peu oui, surtout parce qu'il comprendrais pas.
Son seul moyen d'avoir de la
came,pendant cette période de ma vie et de la sienne (on a commencé en même temps et arrêté en même temps), était de venir me voir moi, ce qu'il faisait tous les jours dans tous les cas. J'étais le seul à connaÎtre mon dealer, et donc à fournir mes deux potes en fonction de leurs moyens.
Soit, il ne vis pas, contrairement à moi, la tentation d'un extra, puisque dans sa tête le dealer est mort,puisque c'était moi son dealer.
Pour moi le dealer est bien vivant, et une fois de temps en temps il m'envoie son nouveau numéro, en me disant qu'il a un petit souvenir pour moi si j'le souhaite.
Des fois j'y vais, comme hier, des fois j'y vais pas.
Hier c'était pour la
coke que j'y suis allé, il m'avais dit qu'il en avait de la meilleure que celle que je lui faisait, je suis donc allé en prendre un demi, dans le but de tester et, puisque je passe encore mon week end à la maison, faire un peu quelquechose de la soirée, c'est pas tous les jours, c'est après une semaine de travail.
La
came, j'en ai fait usage une fois mon pote rentré chez lui, après 3
base de
coke, histoire de redescendre un peu de mon état de frustration/parano/speed/coké.
Je me suis mis une seule et unique poutre, et peu de temps après, avec un gros
joint d'herbe, je suis allé me coucher, sans le besoin de réitérer le geste.
Ce matin je me suis réveillé un peu chelou, peu-être du fait d'avoir pypé d'la
coke, peut-être aussi parce que j'ai pris ma
méthadone à 4h du matin toute la semaine, et qu'aujourd'hui je me suis levé a 14h....
Bref, ce qui me fait parler de guérison aujourd'hui, c'est que une fois de plus, au réveil, je sais pas si ça vous le fait, je constate que mes pensées premières du matin ne sont pas en rapport avec trace,
came,
coke, envie, regret.
Rien du tout de tout ça, j'ai simplement envie de me réveiller tranquillement, de pas me lever desuite,de zoner un peu dans mon lit avec le PC et la télé, tout ça sans cogiter et sans penser à la drogue.
J'ai vécu ces pensées matinales pendant les 3 années où je me suis drogué,
chaque jour, au réveil, mes premières pensées était: je me met une trace maintenant ou après? ou autre chose, mais en tous cas en rapport avec la
came ou la
coke, et ce même au début du
sevrage, pendant longtemps je me suis réveillé en y pensant fortement.
Aujourd'hui, j'ai le sentiment que ça fais longtemps que ces pensées se sont calées dans un coin de ma tête, puisque si le type me relance pas, j'ai pas l'idée d'aller en recupérer, et j'ai la force de dire non quand j'ai le sentiment que c'est pas le moment et que c'était trop tôt.
Maintenant, c'est peut-être un peu vantard de dire ça, mais j'ai l'impression que j'ai tellement peur de ça et je réfléchis tellement par rapport à l'
héro, que j'arrive à me sapper le plaisir quand j'en prend, et à faire que les remords sont plus importants que le plaisir pris en tapant.
Quant à la
coke, elle, j'avoue que le fait de la fumer me laisse beaucoup moins "frustré" physiquement après la prise, ou du moins sur plus courte durée, donc c'est mieux.
Mais les effets "scotch" que j'ai avec cette drogue m'empêche de la trouver agréable, tanmieux je dirais, j'ai plu de routine en place dans la drogue, donc c'est occasionel, ça fais passer le temps, c'est une nouvelle
coke, c'est une expérience comme une autre.
Voila, le fait que je pense plus à faire du sport et à lire mon livre quand je me lève et quand je sors du boulot, me fait vraiment plaisir et me rend très fier.
Je vois que je suis capable d'oublier et d'être aussi fort qu'un autre.
Ca je le souhaite à chacun d'entre vous, voir de quoi on est capable, et savoir qu'on peux vivre sans ce quotidien, c'est quelquechose d'important et de plaisant pour soit.
Au plaisir,
Roubz'