Après 2 ans et demi passé dans la
coke au quotidien, au moment d'arrêter je suis tombé dans la
came. J'ai passé 6 mois à abuser d'elle, en
sniff, au départ entre collegues pour rigoler, et après tous les matins au réveil pour me détordre et le reste de la journée pour me maintenir en forme.
Ca fais deux mois que j'ai choisis d'arrêter la
came et de rentrer dans un programme de traitement à la
méthadone, j'ai commencé à 30mg, puis 40mg et aujourd'hui je suis à 55mg en deux prises (40 + 15).
Hier j'ai décidé d'essayer de prendre 60 (40+20), en me disant que tant qu'à faire, autant prendre la totalité de ma posologie, 55 ou 60, toute manière, ça changera pas grand chose.
Aujourd'hui, j'me suis levé à 14h30, après une nuit de boulot de 21h à 5h du matin,
J'étais encore plus frileux que tous les autres jours en prennant ma douche au lever.
Depuis que j'ai arrêté la
came, je me gèle à l'intérieur de moi pendant une grosse demi heure au réveil, même une fois habillé, et ce tous les jours.
C'est cette frilosité et l'anxiété que je ressent qui m'ont poussé à augmenter ma posologie jusqu'à maintenant, et au final les deux sont encores biens présents tous les jours.
Bien que mon anxiété se soit calmé. aujourd'hui je suis pas bien. Dans ma salle de bain, j'ai bû ma fiole de 40mg avec beaucoup de tristesse...
Je vous explique. Aujourd'hui j'ai le sentiment d'être en train de vraiment passer à autre chose, et j'ai l'impression que mon traitement m'empêche plus d'avancer que ce qu'il m'aide, avec la culpabilité que j'y ajoute.
Je sais que du jour où je n'aurais plu d'
opiacés dans le sang, dans les jours qui suivront je ne vivrais plus ces frissons au réveil le matin, ils été pas là avant la
came, ils se sont installés peu à peu et chaque matin je les ai vécu, jusqu'à ce que la premiere trace du matin arrête les frissons et me redonne chaleur et motivation, ça je m'en rappelle.
Pourquoi je dis qu'elle m'empêche d'avancer, parce que j'ai cette impression de vide, mais pourquoi je viens pas y remédier? Je suis chez moi, et je fais rien. Je lis mon bouquin quand j'en ai l'envie, je fais un peu de sport quand j'en ai l'envie aussi. Mais a côté de ça, je ne fais pas grand chose. Je passe énormément de mon temps chez moi, comme quand j'me droguais. Mais avant de me droguer, j'avais des envies des vraies, une vraie frustration quand je n'avais rien à faire, qui me pousser à sortir au risque de ne trouver personne avec qui passer du temps, mais je sortais.
A l'heure qu'il est, un de mes deux potes avec qui je me suis sorti de la
came, m'a laissé tombé, on commencé à faire des trucs à deux, et allez savoir pourquoi il a décidé de plu m'appeler et de se reconstruire seul, il prend sa voiture et va voir mes anciens collegues, ceux avec qui je pourrait trouver un peu d'amusement et me vider l'esprit, comme je l'ai fais au début avec ce sois disant pote justement, on faisait ce qu'il fait tout seul maintenant, il a préferé m'abandonner chez moi en chemin, alors que chez moi il y passait sa vie quand il été dans la
came, et il y trouvais ma générosité quand il était en chien tous les matins, il me doit même encore pas loin de 300€ ...
Mon deuxième pote, lui il travaille dans la même boÎte que moi, mais décalés en horaires .... donc là il bosse de 13h a 21h, quand j'arrive à l'usine je le croise deux secondes et il rentre chez lui tandis que je commence le boulot ... je le vois le week end, il viens chez moi, on regarde la télé on discute on fume deux trois pétards et il rentre se coucher chez lui ... pas plus d'activités depuis toutes ces années... mais avant y'avais du produit sur la table, donc on s'en branlait de rien faire !
Aujourd'hui j'ai vraiment le sentiment de plu avoir de centres d'intérêts, de plu avoir de collègues à visiter quand je veux avant ou après le travail, comme c'étais le cas avant que j'tombe dans la
came.
Il faut vraiment que je renoue ce lien que j'avais avec l'extérieur, que j'reprenne goût à sortir et à profiter de mes journées et de mon précieux temps de repos.
Ca me fou en l'air de me ruiner au boulot toute la semaine, et d'avoir rien à faire en rentrant !!! Vraiment, c'est ça qui me fais dire qu'avec la
méthadone j'arrive pas à m'épanouir pleinement.
Alors, je met ça sur le dos de la
méthadone, mais à chaque fois que je me suis senti bien et épanoui depuis que j'ai arrêté la
came, j'étais sous métha, mais j'ai vraiment l'impression d'être restreint en activité, en motivation et en envies depuis mon arrêt de la drogue.
Alors ce matin je me dis que je suis bloqué, que je voudrais me mettre à dégraisser ma dose de
méthadone jusqu'à l'arrêt, comme j'en ai très envie parfois, et ben je peux pas. Après 6 mois de
came je me dis que j'aurais vite fais de reprendre goût à la vie et j'estime avoir assez éloigné cette routine de
came pour ne pas plonger le nez dedans une fois pas bien, et plus le temps passe, et moins il y a de chance qu'elle me retombe dessus un jour.
J'ai décidé de plu prendre de
coke, plu prendre de
came, plu du tout de ces produits qui me mettent bien sur le moment, me font tourner la tête sur mes soucis, mais qui engendrent d'être complètement esclave d'eux, et si on est pas esclaves et qu'on vis sa vie normalement sans re consommer derrière, je passe deux ou trois jours pas bien à me poser des questions existentielles !
Pourquoi j'peux pas baisser la
méthadone jusqu'à l'arrêt si j'en meurs d'envie ?
Parce qu'une fois avoir arrêté la drogue, et commencé mon traitement, je suis retourné à mon auto école pour commencer les heures de conduites en vue du permis, j'ai déja mon code. En ce moment donc je suis mes heures de conduite, et d'ici 1mois, peut-être deux, je passerais sûrement mon examen du permis.
Je peux donc pas me permettre de baisser mon dosage, au risque de ne pas être bien et de pas réussir au mieux mon apprentissage de la conduite.
Je tenais à vous faire part de mon problème. Désolé si je radote un petit peu avec mon soucis pour accepter le traitement, mais dans mon cas, c'est vraiment dûre d'accepter de renouer une dépendance physique avec ce produit, plus ancrée que celle que j'avais avec la
came, ça me fais carrément chier, de me dire que je la galère reste à venir, et qu'aujourd'hui j'ai envie de plu rien prendre et que j'peux pas, j'suis coincé, faut que j'soit au boulot et aux heures de conduite, donc je prend mes fioles, c'est cette idée là de pas être libre de continuer ou pas le traitement qui me met mal à un tel point, au point de pleurer comme un gamin encore deux mois après m'être sorti de la
came !! Merde, je devrais être fière, content, surtout pas me prendre la tête et continuer à vivre sous
méthadone quelques temps sans me poser de questions ... c'est ce que je vais faire, j'ai tous les jours une heure de conduite le matin la semaine pro, je baisserais donc sûrement pas et j'essayerais d'assurer au mieux pour l'avoir ce putin de permis, et plus n'avoir aucune obligation de quoi que ce soit, étant donné que j'ai cumulé assez d'heures pour un chômage confortable, que j'aurais le soutien des bonnes personnes au moment où ça ira pas, donc une fois le permis en poche, là je pense que j'revivrais ouais, beaucoup de portes qui s'ouvriront, et cette page de ma vie se tournera rapidement je pense.
Vivement le jour où ce sera fini. Fini la frustration, fini les angoisses, fini 'appréhension et le stress. J'aspire à un bien être et à une vie sereine bien remplie, j'en rêve la nuit. Une copine, des collegues, un boulot pépere, deux trois
joints quand il faut, pas plus, la vie de rêve.
J'remercie ceux qui auront le courage de me lire.
J'me pose la question, si ya des gens par ici qui ont su se sevrer en douceur de la
méthadone. Est-il possible de baisser sa posologie jusqu'à un certain dosage et d'y rester sans être mal en soit ?
En gros, comment ça se passe quand on commence à baisser, un mal-être handicapant viens vous empêcher d'être bien physiquement et moralement?
Ou est-ce que jusqu'à avoir réduit sa dose de moitié ou moins , on en chie pas tellement et en vivant à coté justement y'a pas de quoi rentrer se coucher ?
J'ai eu plusieurs discours différents, dont un qui m'a dit avoir baissé sans problèmes jusqu'à 5mg, être resté un peu à 5 et un beau jour zappé le traitement, puis continué à pas le prendre, et franchement rien de particulier, pas de manque à pas dormir la nuit ou quoi que ce soit qui y ressemble.
Donc je pense que ça doit vraiment dépendre des gens, et je pense surtout que la sérénité a acquérir durant la durée du traitement, y fait pour beaucoup sur la difficulté du
sevrage. Soit je pense que plus on est "bien" dans sa vie, moins on a de mal a baisser la
méthadone et à l'arrêter, c'est aussi ce que mon médecin m'assure.
Je vais donc continuer à chercher cette sérénité, que je touche souvent des doigts depuis que j'ai arrêté quand même, j'prend beaucoup de plaisir à faire tout ce que je fais, à m'etre sorti de là et à vivre autrement.
Mais y'a des jours comme ça où j'me réveille et que ça va pas !!
Au fil de mon poste, à force d'écrire tout ce qui va pas, ben ça va mieux petit à petit, j'me rend compte que ce que je dis y'a pas lieu de se prendre la tête pour, que jai juste à limitte prendre encore un peu plus de
méthadone et à continuer à la prendre quelques mois histoire de me mettre le permis en poche, de pouvoir m'épanouir comme il faut dans mes projets pro et dans ma vie affective et sociale, et que tout iras bien et se passera pour le mieux, comme c'est le cas depuis que j'ai arrêté de me droguer !
M'enfin .... c'est comme ça, j'pense que j'ai du ramasser un petit peu niveau neurones pendant ces années de défonce, ça au moins j'peux le mettre sur le dos du produit^^ la
coke ça fou en l'air, la
came aussi ça change un homme.
Merci à vous de me comprendre, je voulais en faire une discussion, mais bon je la joue soft je laisse ça tranquil sur le blog, j'aurais pas beaucoup de réponses mais qui passera par là me repondra peut-être ....
Bonne journée à tous.
arrêter la drogue, c'est vraiment choisir la difficulté, pour savourer ensuite.
Roubz'