Dandy. Il m'envoie sa photo tout de suite, sans que j'ai besoin de la lui réclamer. Il me plait. Je lui envoie la mienne.
Le feeling passe, il n'est pas fatigué et me dit qu'il vient de rentrer. De soirée ou du taff, je ne sais pas encore. Il a l'air d'être sur la même longueur d'ondes que moi : prendre un verre, papoter, "passer un moment sympa", dit-il.
Plutôt normal, quoi. Pas de demande très précise sur mes pratiques, mes tabous, pas de propos crus. Bref, je suis intriguée par Dandy et sa normalité.
Echange de numéros. Il me donne son adresse, c'est cool, il habite pas loin de chez moi. On se met d'accord sur le prix, j'accepte une petite reduc comme il m'inspire. De toute façon, sinon je vais me coucher, et j'en n'ai pas envie.
Par textos, le feeling passe bien aussi. J'essaie d'être un peu marrante et détendue. Ca va, c'est pas trop dur. La poudre magique m'aide.
Je commande un uber, qui annule la course au bout de 7 min. Un autre, et rebelote. La blague. Finalement, enfin, il y en a un qui veut bien de moi. Je ne me souviens plus du nom du chauffeur. Il m'explique que la course était trop courte pour être intéressante. C'est vrai qu'on est presque voisins.
Pendant ce temps d'attente, j'aurai eu le temps de m'inscrire au truc que Dandy m'avait envoyé pour avoir une course pas chère. C'était sympa comme proposition , quand j'y repense une fois dans le uber. Classe et amical.
Dandy me demande un live dans le taxi. J'essaie de prendre une photo et le flash se déclenche, j'ai un peu honte. Ah ca, pour prendre une photo discrets, j'ai un peu raté mon coup. Je tente un selfie sans flash, mais le résultat me fait peur. J'ai envie qu'il me trouve belle. Et la photo de zombie que je viens de prendre, no way.
On arrive sur son avenue. Il m'a dit qu'il était à coté du Monoprix, je ne le vois pas encore. Numéro 114.
Le chauffeur me demande de quel côté de la rue c'est. Je réponds d'un air très naïf et sans gêne "Aaaah, je sais pas du tout!" Il est 4h, je ne rentre visiblement pas de soirée. A t-il trouvé cela bizarre ? Je me pose beaucoup trop de questions ... En tout cas, il a comprit que j'allais pas chez ma grand mère.
Je descends, je marche. Je réalise que je suis allée du mauvais côté. Demi-tour. Je prends mes jambes en vidéo qui marchent. J'ai envie de lui signifier que j'approche.
Devant sa porte, je compose son code. 19a78 Je filme mes doigts qui appuient sur les numéros. Je lui envoie aussi. Je pousse la porte.
Je me dis que c'est la 2eme fois de la soirée que je fais ca. Et à cette heure c'est inédit ...
Mais en poussant la porte, je me dis "Fuck, c'est pas grave, laisse toi aller ma vieille, kiffe ! Il est 4h, c'est ton 2eme rendez vous de la soirée, t'as bu, t'as fumé des clopes et t'as pris de la coke. C'est pas les trucs les plus sains de la terre mais fuck, tu te sens bien, tu frissonnes, tu te sens exister et vivre, alors vas y, tu te poseras des questions plus tard!"
Je sonne au numéro A45. Il m'ouvre. Je monte les 3 étages. C'est un peu comme si je me regardais moi-même, de loin. Je me sens légère, entière. Fraiche. Oui. Fraiche et vivante.
J'arrive au 3eme étage. Une silhouette apparait dans l'embrasure de la porte. Cette silhouette, c'est toi. Et ce moment, c'est l'expérimentation de mon brainstorming du début de la soirée. C'est "JE SUIS UNE RENCONTRE"
Vivement la suite. J’espere Que écrire tout sa te fais du bien (enfin tu recopies bien ce que j’ai compris c’est sa ?) Je trouve sa géniale que tu puisse prendre du recul sur l’an situation. J’ai vécu des choses ,pas semblables mais avec un petit goût de ce genre la, et des années après je suis incapable de les coucher sur papiers ! Merci