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La sentence est tombée, "intoxication au cannabis" 



Voilà, je l'avais lu ici, je l'ai vécu.

Après avoir tissé ce qui semblait être une relation de confiance avec mon soignant, et avoir pris le parti d'être franc sur mes consos.

"Amotivation [sans prendre en considération le boulot de dingue que j'ai fourni et les réussites perso et pro depuis que je vois ce psy], anxiété, c'est tous les symptômes de l'intoxication au cannabis"

"Ça vous aide quand ça va pas bien ? Face à l'anxiété de la tâche ? Oui, mais c'est parce que vous êtes en manque, donc quand vous consommez ça vous soulage" -> soit je comprends mal la notion de manque, soit le mec m'ecoute pas, car j'ai beau fumer beaucoup, je passe plusieurs jours sans fumer du jour au lendemain régulièrement et ça peut aller très bien pendant ces moments

"Je suis pas en train de dire que c'est la cause de tous vos maux" dit-il avant de s'affairer à m'expliquer justement comment le cannabis est la cause de mes difficultés et même là où ça me fait du bien c'est parce que ça me fait du mal auparavant !

L'impression de voir des séances entières résumées à une conclusion simpliste...

J'aime ça, j'y trouve du plaisir "oui, et un alcoolique aussi trouve du plaisir à boire son verre"... et ?

Qu'est-ce qu'il peut y comprendre à ce que ça peut représenter pour moi ? C'est quoi l'objectif, avoir une vie "saine" et se faire chier, ou être heureux ?



Quid de mes problèmes, de mes tristesses, de chagrins qui perdurent depuis des lustres ? A quoi ça sert d'en parler si la source de tous les maux c'est la beuh ? Pense-t-il une seconde au fait que ça fait partie de mon histoire, ça fait partie de ce que je suis, avec mon bon et mon mauvais ? Que peut-être ces choses "positives", d'un point de vue de la norme qui lui semble si précieuse comme à tant de monde, que j'ai faites, je ne les aurais jamais si j'avais emprunté un chemin différent.


Bref voilà, c'est décousu, mais je voulais sortir un peu ma frustration : je suis déçu, et je trouve ça pesant, car je suis dépendant de lui bien plus que de la weed avec ces saloperies de médocs psychiatriques que j'aurais jamais du commencer (et là, le sevrage, on le sens clairement, pas comme le fameux "manque" de beuh)...

Catégorie : No comment - Aujourd'hui à  18:25

#cannabis #Norme #Prohibition



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