Catégorie : Tranche de vie - 14 mai 2022 à 04:16
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BREIZH AR PEOC\'H a écrit
Je m inquiete de cette parenthese qui s etend ,qui dure et perdure depuis des mois...
C'est difficile de se voir tourner en rond à cause d'un problème qu'on a identifié mais tu sais aussi que tu trouveras de quoi faire les bon choix
BREIZH AR PEOC\'H a écrit
J ecrit et partage ma defonce pour consoler le fait d etre égoiste ,seul dans mon plaisir du moment présent...
J'ai eu du mal à savoir pourquoi j'ai accroché doucement avec ce site, et ben je pense que c'est l'anonymat en partie. Alors qu'on a pas vraiment de moment ou tu peux agir ou parler sans penser aux conséquences, je fais un peu ce qu'il me passe par la tête ici sans faire de mal aux autres et à moi.
T'es pas égoïste, tu t'en rends compte, et je vois bien que tu t’intéresses aux autres.
Force mon gars !
Anonyme813 a écrit
"ayant la chance d'avoir la Foi" comme il me plait de le dire.
Oui c'est une des vérité que rien de ce monde ne m'enlevera, quoi qu'il arrive dans la vie, je sourirais toujours en y pensant.
Anonyme813 a écrit
J'ai envie de dire que la prière est ce qu'il y a de plus important. S'adresser directement à Dieu avec ses mots est bien plus complet que réciter des pages de la Bible incomprises de nous.
Je n'ai jamais vécu ma foi par la prière mais comme la seule certitude qui vaille la peine de respecter. Un respect pour tout le talent déployé pour nous fabriquer des oreilles qui entendent et des mains pour toucher.
C'est par les Evangiles que je me suis rapproché de la vérité, je les abordé avec prétention comme de la littérature, elles ont alors révélé calmement avec simplicité des évidences que certains s'amuse à reformuler avec leurs langues d'homme, c'est du temps perdu, tout a déjà été dit.
Nous ne pouvons qu'essayer de les comprendre davantage en decelant l'amour présent dans ce monde, Ce ketru insaisissable qui fait qu'un coup de marteau ou une pierre qui trempe dans la mer, a des milliers d'années d'intervalles, elles contribuent au même mouvement. Ce qu'a connu l'un, l'autre, en a la connaissance aussi. Elles ont compris la même chose, comme toi tu te poses pas la question de boire de l'eau quand tu as soif.
Tu as raison crabe tambour, tout le monde ressort un peu ce qui l'arrange de la Bible, je n'ai pas la volonté ni la force de me conformer à la vie du Christ, je ne tends pas l'autre joue et reconnait la poutre qui est au fond de mon oeil, ainsi je ne me permets pas de juger la paille dans celui de mon voisin.
ma Foi est la certitude qu'il est la dernière apparation de Dieu (le nom de Dieu a déjà trop servi) auprès des Hommes.
Je lis avec intérêt tes témoignages, cependant tu écris trop CrabeTambour, concentre toi
Un frère
Ps: on est entrain de pourrir la section commentaire de ton blog alors que t a rien demandé ahah
le crabe tambour a écrit
Mon frère, (si tu acceptes ce terme)
Je suis substitué par méthadone. 60 mg/jours.
Mon histoire est étrange. J'ai remonté le cours de la toxicomanie à l'envers comme un saumon remonte une rivière.
En 2007, j'avais un travail qui me prenait beaucoup de temps. Où du moins pour lequel je m'investissais extrêmement. Or les extrêmes ne sont jamais bons. Je faisais depuis des mois des journée au minimum de 11 à 12 heures très stressantes. Certains jours, je travaillais 15 heures et une fois 18 heures.
Alors pour tenir le coup, pour tenir sous le stress j'ai commencé à prendre de la codéine (3 grammes/jours, je parle bien en grammes). J'achetais sans cesse des flacons d'Euphon, des boites de Neo Codion, des Codoliprane. En parallèle, j'avais une consommation massive d'alcool (absinthe) et de Valium (25 Valium 10 mg/jours) ou de Rivotril (80 à 90 gouttes par prise). A cela il faut ajouter l'éther que j'inhalais le soir dans mon grenier.
En fin de journée, celle qui ne sera bientôt plus mon épouse (je divorce à sa demande) savait si j'étais présent à l'odeur d'éther qui embaumait la maison.
Il fut décidé de me placer sous Subutex à petite dose. Le Subutex m'euphorisait plus que toute les autres drogues que je prenais. C'était incroyable. Mes pieds ne touchaient plus le sol.
Suite à un déménagement, j'ai augmenté les doses jusqu'à atteindre 16 mg/jours grâce à un vieux médecin (80 ans) qui ne voyait pas que je l'abusais.
J'ai alors vite commencé à sniffer mon Subutex et j'ai voulu connaitre la lune de miel avec la méthadone. Je suis allé dans un CSAPA, j'ai rencontré un addictologue et je lui ai dit que je sniffais mon Subutex. J'ai insisté des mois pour avoir de la méthadone. Et au final, j'en ai eu. D'abord à 75 mg.
Puis j'ai changé de médecin traitant, à la mort de mon vieux médecin à 82 ans pour un autre de 72 ans (à peine plus jeune..).
Et là, le démon s'est réveillé. Mon état dentaire se dégradait avec la méthadone. J'avais des douleurs de dents; qui ont toute cassée à ce jour: je n'ai plus une seule dent et je dois me faire opérer pour me faire poser un dentier maxillaire et mandibulaire à 43 ans (je masque toujours mon visage pour cacher ce qui me fait défaut: des dents). J'ai demandé de la morphine pour soulager mes douleurs. Et de mensonge en mensonge, les doses ont grimpé.
Je ne dormais pas la nuit volontairement pour avoir une sale tête le lendemain lors de la consultation. Et même si je n'avais aucune douleur, mon second vieux médecin abusé par mes mensonges me prescrivais toujours plus. Jusqu'à atteindre 180 mg d'Oramorph que je m'injectais.
J'ai fait des cures (8 cures pour arrêter la morphine). Ce qui a conduit à une augmentation de mon dosage de méthadone passant de 75mg/jours à 120mg.
Je prenais ma méthadone le matin et je me shootais le soir et la nuit dans le secret de mon salon. Ma femme ne savait pas ou ne voulait pas savoir.
J'ai connu l'Oramorph en ampoule buvable, le compte goutte, le Skénan LP, l'ActiSkénan.
A chaque fois j'essayais d'avoir toujours plus pour m'injecter toujours plus. J'ai des centaines voir des milliers de shoots derrière moi. Je sais me fixer sans garrot tellement j'ai l'habitude.
Et puis un jour j'ai eu l'idée de demander à mon vieux médecin septuagénaire une rotation sur l'Oxycodone. Alors j'ai shooté l'oxycodone.
Le plus ironique est que je n'ai presque pas eu de plaisir avec l'oxycodone et la morphine comparé au Subutex. Je pense que j'étais déjà beaucoup trop tolérant.
Ne pratique jamais l'injection. Le geste par lui même est addictif. Le rituel de la préparation, l'aiguille qui perce la veine du creux cubital. Rien que de l'écrire j'éprouve un craving pour ce geste.
Je pense que je me shootais pour tomber en somnolence rapidement, oublier l'échec de mon existence. Car comme disait Serge Gainsbourg: "j'ai tout réussi sauf ma vie". J'ai perdu mon travail à cause de ma toxicomanie. Je vivais grâce à mon épouse. Je foutais rien à part me camer.
Alors la mort en injection était inconsciemment la solution.
Lorsque je me shootais, je rangeais mon matériel après la montée et je m'asseyais une roulée aux lèvres pour très vite tomber en sommeil, cassé en deux, assis, tête en arrière ou baissée, démoli, pour me réveiller la roulée éteinte encore aux lèvres, avec un mal de nuque, 4 heures plus tard. Comme pour tomber dans un trou noir.
Je pense que je recherchais la mort. On m'a donné en cure: 3 à 5 semaines d'espérance de vie si je ne levais pas le pied. je prenais 120 mg de méthadone et 180 voir 190 mg de morphine en IV par jour à l'époque.
Puis j'ai connu une période de "bonne volonté" ou j'ai baissé ma méthadone pour atteindre au plus bas 45 mg/jours en étant abstinent au prix d'une souffrance psychologique intense. La méthadone m'accroche énormément.
Mais le démon et son cortège de mensonge est revenu. Mon dosage de méthadone a été un peu réévalué à 60mg/jours et j'ai repris la morphine et l'oxycodone.
Je suis monté un jour à 240 mg de morphine et un autre à 160 mg d'oxycodone. Ces doses sont assez élevées. Dangereuses. Surtout en shoot.
Au final, j'ai fait 5 surdoses dont 4 avec effet curarisant. Un jour un anesthésiste m'a dit que j'étais un polymiraculé.
J'ai perdu mon travail suite à un burn out peu après la mise sous Subutex (2 ans et demi d'arrêt maladie et l'impossibilité de retravailler ensuite). Ma vie est devenu poussière. Je ne travaille plus depuis 15 ans, ma femme me quitte. Et je suis dépressif profondément... mais au moins abstinent.
Mon traitement à ce jour est composé de 45 mg de mirtazapine, de 200 mg de Tercian (cyamémazine), 40 mg de Valium (diazépam) et 60 mg de méthadone.
Aujourd'hui, je suis mélancolique. Grandement dépressif. Les produits cachaient la haine que je me voue. Chaque journée est un combat, une bataille, une guerre que je perd.
Qu'ai-je fais de mes talents? Ils ont disparu, mis en solution et mêlé à mon sang.
Je t'apporterai toutes les précisions que tu voudras... Mon histoire personnelle est compliquée et inversée: je suis parti du plus léger pour aller au plus lourd.
Amicalement
Le crabe tambour
En te lisant ,il y a tellement de point qui me font tiqué..il faudrait que je prenne des notes pour pouvoir ,tous les évoquer avec toi..
Ce lien video que tu m envoie ? D ou vient cette vidéo ? L a tu envoyer par hasard ? Ah non c est vrai que le hasard n existe pas !
Mais alors comment a tu su qu elle me toucherai particulierement ,non pas parceque je la connais.. mais parcequ elle contient un symbole qui m est destiné..l endroit d ou je viens ,l 'où je vie ,c est exactement entre le regard des deux personnages qui dialogue...tu vise dans le mille...a croire que l on ce connaisse..
02:50...