Catégorie : En passant - 29 mai 2019 à 05:57
#cocaïne #héroïne #prostitution #trip reports #freebase
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Asrid a écrit
moins bonne diminution dans un centre assez atypique puisque on a des moments où l'on est autorisé à fumer d'autre non mais de participer aux activités quelque soit le moment avec ou sans prod. Bref cette situation me permet de me lâcher en espérant que cela fonctionne.
Comment je vais gérer ça?
https://www.psychoactif.org/blogs/peut- … html#b4656
Bootspoppers a écrit
Voilà mon plan. J'ai l’adresse de sa frangine, je vais lui écrire, et trouver sa mère de famille d'accueil. Je vais leur demander si elles sont d'accord pour qu'on mette Marie en centre, il y a en a un près de Paris. Une adhérente de PA avait posté la dessus (Astrid).
Heu c'est un peu delicat comme demarche...
Elle est adulte déjà, donc meler ses prblm de conso et sa famille, c'est peut etre pas hyper judicieux... Surtt si sa famille ne connais pas vraiment sa vie...
Enfin perso, ma mere connait mon passé et mm si avc avec toute la bienveillance du monde, j'en voudrai a mort à la personne qui ira inquiéter des amis ou de la famille.
En plus si elle ne t'ecoute pas toi pour la cure, a son age je vois pas bien pquoi elle écouterai plus sa mère, sa soeur...
Bref, mais mm qd on est hyper inquiets, rester hyper vigilent aux révélations qu'on peut faire aux proches, aux collègues, à la famille..
On est jamais sur des répercussions que ça peut avoir. Alors risquer de la griller, la mettre en posture delicate pour PEUT ETRE reussir à la convaincre d'aller en cure... C'est leger...
Et avant tout tu risques aussi de perdre ton amitié avec elle : elle pourrait voir d'un mauvais oeil cette démarche un peu trop intrusive a mon gout...
Meme si je sais que tu agis par inquietude pour elle...
Mais les gens c'est un peu comme un cerf volant, parfois faut lacher du lest
Contente que tu ais eu de ses news, laisse lui un peu de temps peu etre...
Bises.
Marla
Anniversaire
Je me souviens... c'est l'anniversaire de notre rencontre, Marie et moi... Le texte a mijoté comme la cocaïne dans le bicarbonate que nous avons basé tous deux il y a quelques temps déjà. Il est décanté à présent…. Comme elle m’a troublé, Marie …. J’avance avec elle un peu plus loin dans l’obscurité des âmes.
***
Elle est penchée sur sa bouteille, elle promène le briquet sur mes cendres de clope, elle tire sur le crayon qui perfore la bouteille de limonade, tous les petits points du crack rougissent en un mini feu d’artifice dans le silence de notre réunion.
George de La Tour, La Madeleine au miroir, dite aussi La Madeleine pénitente ou Madeleine Fabius, vers 1640, Washington, National Gallery of Art
Sur la table, le désordre du shit rangé dans de minutieuses boites de poupée, des pochons dans de fines boites en métal, d’un miroir blanchi de poudre, d’un plateau avec ses cuillers remplies de nos cailloux pesés. La boite de bicarbonate est restée là, avec la limonade.
Après avoir inspiré, elle se redresse dans la modeste lumière de la pièce. Elle tremble comme une feuille, Mon Dieu qu’elle est si belle avec ses grands yeux d’adolescente attardée comme un portait de Balthus ou de Schiele.
(Egon Schiele, Portrait de Trude Engel 1911-1913 Huile sur toile , 100x100 cm)
La drogue l’a bien conservée. Ses yeux immenses ! Comme un reflet de la Méditerranée, d’un mythe ancien qui a structuré notre imaginaire inconscient depuis des millénaires. Elle est à moitié nue comme une danseuse orientale, et moi comme un joueur de catch avec mon genou distendu. La nymphe Europe et Zeus? Ou Salomé et Hérode ?
Gustav Klimt, Salome ou Judith
Elle est touchante avec la goutte qui perle de son nez, comme la cire qui dégouline de la bougie qui se consume, avec son maquillage de trois heures du matin, et ses confidences autour du feu, celui qui craque sur la bouteille. Si notre cœur bat cette nuit à l’unisson, c’est d’abord à cause l’augmentation de la tension quelques secondes après la fume, c’est à cause de ce parfum d’amande que nous inhalons, parfum comme en un soir d’été dans une montagne de Kabylie.
On se tient la main dans la main pour nous faire nos confidences, rien de plus n’est au programme, nous nous sommes entendu e s sur ce point avant. Elle est pudique de sa beauté irréelle, elle qui est assise là genou contre mon genou.
Elle est universelle cette petite, de nulle part mais de partout, sans racine .. Et pourtant là, contre moi, comme deux arbres dans un bosquet, sous la lune, la nuit.
Elle me trouble.
Si nous sommes d’accord que nous ne nous toucherons pas, est-ce qu’on va réussir quand même à se connaître ? ou alors notre rencontre ne sera qu’un crépitement bref sur la bouteille enflammée de nos vies ?
Elle se dévoile, « Tu ne répèteras pas ce que je te dis ? …. Excuse-moi si je fais mes textos en même temps , je les écris toute la nuit » Il est vrai qu’elle ne dort pas de la nuit, je ne sais pas comme elle fait.
Egon Schiele, portrait de Wally Neuzill
Au petit matin, moi je suis troublé... Et toi, te voilà bien perdue, petite… ta voix qui s’étrangle… tes larmes, elles commencent à couler. Je voudrais bien te protéger, au milieu du parfum de nos amandiers, dans le ravin de notre province orientale, ce wadi qui nous abrite tous deux, dans ce monastère improvisé à l’écart des chemins… Alors, du revers de ma main, j’essuie la sueur qui perle de ton front .
Egon Schiele, Wally toujours
Tu te rhabilles car il faut y aller… Ta beauté si folle… Tu es habillée comme dans une référence de mode avec tes fringues à dix balles … Même si je t’ai mitraillée de photos toute la nuit, c’est trop fort pour moi…. Je te prends dans mes bras pour un dernier hug, tu es aussi grande que moi et je plonge dans l’univers parallèle à ta chevelure sculpturale.
La porte refermée sur ta longue silhouette d’héroïne biblique, je range la cuiller à baser. Et je me rends compte: on s’est fait des tas de promesses, des embryons de programmes, de ne baser qu’ensemble dorénavant, on a fait des tas de projets, pour la vie quotidienne.
Je suis troublé e, car je ne sais pas ce que valent ces promesses, ce que notre relation va devenir…
Je suis troublé, Marie. Tu es dans la fausseté de l’apparence. Tu parais une fille dure, solide, forte. Il ne m’a pas fallu gratter beaucoup pour tomber sur ta fragilité de gamine. Une ado. En verre filé et coloré. Et rajeunir, moi aussi, à douze ans. Vas-tu te briser entre mes doigts, ou dans les doigts d'autres, encore? Peut-être vais-je me briser aussi, gosse attardé, avec toi?
Bernardino LUINI, (?), vers 1485 - (?), 1532; Salomé reçoit la tête de saint Jean Baptiste, H. : 0,62 m. ; L. : 0,55 m; Collection de Louis XIV (acquis de Jabach en 1671), Musée du Louvre, Département des Peintures
Alors ? Le feu du crack, comme celui sous le sceau de la cire royale qui donne force aux traités ? Le feu méditatif, qui brûle les mystiques ? Le feu follet des chamanes, qui fait apparaitre les fantômes d’un avenir oublié ?
Nous espérons ce rêve, nous le rendrons à la réalité, revenu e s dans l’âpre désert solitaire de nos vies.
Et je range soigneusement ta poudre blanche dans un endroit secret pour quand tu en auras besoin – jour qui hélas ne tardera pas.
Depuis, les projets ont mûris. On ne s'est pas arrêté e s. Le chemin est toujours devant nous. Ce qui va se passer? On ne sait pas.
cusco a écrit
illustré qu'on se croirait vraiment dans un livre relatant la vie consommatrice d'un auteur.
Merci. Ton image est tres xvi e siecle aussi...
Bootspoppers a écrit
Alors le lien pour la question que je pose sur le centre de cure à des chiens est icià remplacer
cusco a écrit
illustré qu'on se croirait vraiment dans un livre relatant la vie consommatrice d'un auteur.
Merci. Ton image est tres xvi e siecle aussi...
eh ! eh ! eh ! :)
Zoom dessus tu y reconnaitras plein de personnes du XXème siècle, tous le même age à leur décès.
Bien à toi Boots, continue comme ça
Anonyme813 a écrit
Marie est restée insouciante
ca a l air de te rendre moins soucieux
plaisir de te lire boots