Je comprend pleinement ta vision et je la respecte tout en sachant que ce qui est perçu n'est pas la vie, mais la souffrance aigu projeter sur la vie.
Il existe des gens qui aiment à ressentir la mélancolie, la tristesse, la peur et l'angoisse, ils vibrent dans cet état, car cela donne un sentiment d'existence profond dans lequel il se produit vraiment quelque chose.
Vouloir mourir peut-être aussi un sentiment noble, sauf qu'il est impératif de mesurer le mal qui pourrait être fait aux autres qui resteront.
Le suicide peut-être une poésie, une sortie de la vie terrestre par la porte de derrière, dans la discrétion, mais ce n'est que rarement le cas, car de retrouver son fils, son mari, sa femme, sa mère ou son père, pendu en plein milieu de la pièce, n'a rien de poétique, c'est plutôt macabre et désolant. C'est même choquant et cela plonge l'esprit dans la torpeur, comme tu la ressens en ce moment, à force de souffrance liées à la mort.
Je comprend ton discours qui transpire le mal être, justifié par les évènements qui t'ont brisé, mais il est important de laisser une chance à la vie de te servir autre chose qu'un plat réchauffé.
La nourriture du moment présent doit être faite de fraîcheur, pour qu'elle nous porte dans l'enthousiasme de la nouveauté.
Il est important que la vie t'envoie un signal, un déclic pour passer à autre chose, mais pour cela il faut que tu tournes légèrement ton attention vers ce possible. Si tu t'accroches à ces perceptions macabres, noyées dans les drogues qui n'ont que la vertu, d'accélérer ce qui est vécu.
A quoi joue-tu ? Ce jeu tue !
Les gens passent leur temps à regarder deux télés, celle de la maison, accrocher au mur et celle de l'écran intérieur, qui laisse apparaitre toutes les pensées du moment. Qui donc détient la télécommande des écrans ? C'est là le seul choix que tu as. De porter attention voir même de zoomer sur toutes ces pensées négatives ou bien de détourner ton attention de leur passage.
Tu as envie de te suicider, pour retrouver l'amour de la vie, car ce que tu veux vraiment c'est tuer cette perception morose qui s'est établie dans ton esprit.
Ne devrais-tu pas essayer un IRS pour la recapture de la
sérotonine et retrouver un peu de sérénité et de joie naturelle.
Tu vas réussir à mourir c'est sur car tu es en bon chemin, mais est-ce vraiment ce qui est le mieux pour toi.
La sorcière Karaba dans Kirikou, hurle de douleur après la vie, elle terrifie tout le monde, agresse en permanence les amoureux de l'existence car sa vision de la terre est déformée par la souffrance. Puis Kirikou saute sur son dos pour arracher une épine, seule responsable de cette douleur déformante de la joie du monde et lui arrache d'un seul coup. Son cri déchire le silence de la nature et dans un ultime pic de douleur, tout s'arrête, Karaba revient à la plénitude de l'instant, elle est libérée du mal.
Les évènements traumatisants ont planté une épine de douleurs dans ton esprit et tu pars en plein délire, une hallucination transforme l'amour en désert obscur. Tu souffres de cécité dissonante, la vie est devenue le décor de cette douleur, alors je te sommes de te réveiller et de comprendre que ce désespoir n'est pas ce que tu es en essence. Tu nages en plein délire et si tu continus à écouter le souffle de la souffrance, la musique de la mort va venir chanter sa mélodie funeste, ce qui n'enjouera pas ta famille, car tu vas celer leur destin du même acabit que toi.
Ressaisis toi, il est encore temps d'ouvrir les yeux. Je t'en prie, fais le pour les autres, puisque pour toi même, ton seul espoir et d'effacer la conscience pour plonger dans le sommeil éternel.