Bonjour tout le monde !
Je ne m'attendais pas à un si bel accueil ! (Je m'attendais à aucun accueil du tout à vrai dire)
Je pense qu'une présentation rapidos pourrait peut être vous éclairer dans le dawa des bouclettes de ma toison !
Prénom: Gobbly
Sexe: Femme
Activité: étudiante en psychologie
Pourquoi suis-je ici ?Eh bien, mon ami avec qui je discute beaucoup d'addictions m'a parlé en bien de vous tous et m'a dit avec grande justesse à quel point vous étiez tous une mine d'or de conseils et de "positive attitude" entre vous.
*jets de fleurs et de bébés licornes*Étant confrontée à de la Boulimie (hyperphagie aux "heures creuses"), un forum non étranger aux problématiques des addictions me semblait être un pari assez peu risqué en terme de rejet.
Cette boulimie n'est pas vomitive (Dieu merci) et n'impacte que mon poids car je me refuse à passer à l'étape que je considère "supérieure" qui est de vomir...
Je dois dire que c'est plutôt pratique pour se camoufler. Quand on es grosse, on n'attire pas et c'est une excuse de plus pour se taper dessus !
S'est "ajouté" récemment la découverte d'une dépression. Grand merci à cette médecin qui à travers un début de soin de boulimie a décelé un "nœud" bien plus profond.
Au vu du score au test de Beck, elle date de longtemps. Et n'a jamais été aperçue par mon entourage...
ben c'est logique, je le suis depuis mon étape agneau !
Comment je le sais ? Je ne me suis jamais sentie aussi "zen" depuis la prescription d'un antidépresseurs (Dieu merci que ça existe aussi ça !)
Particularités: Ne comprend pas très bien les seconds degrés (alors imaginez le 32ème degré). Je cogite tellement à essayer d'être à 1000% sûre de ce que les gens me disent/m'écrivent que je fonce tête baissée !
Je vais terminer la présentation ici, sinon ce ne sera plus une présentation rapide !
Aujourd'hui j'aimerais écrire au sujet de quelque chose qui me ronge de l'intérieur : étant étudiante, j'y suis confrontée depuis le début de mes études et cela prend de plus en plus d'ampleur jusqu'à présent où le point d'orgue s’exécute.
Je ne supporte plus les gens qui ne font aucun efforts mais à qui la vie offre une chance à faire pâlir les collectionneurs de trèfles à quatre feuilles.
Je connais ces personnes et je sais qu'elle ont leurs problèmes aussi (sentimentalement par exemple pour certains). Mais je ne pense pas que ce soit une raison pour en arriver au point ou lorsqu'elles désirent quelque chose que ça leur soit servi sur un plateau d'argent !
J'ai la chance d'avoir une famille qui me permette de faire des études, d'avoir un appartement correct, je mange à ma faim et je suis en mesure d'avoir des activités culturelles.
J'ai des notes correctes voire bonnes et mes chances d'obtention de master (sur dossier) sont existantes.
Mais je ne comprends pas pourquoi je dois me débattre pour avoir ces notes à la fac:
- Contre ma boulimie qui me fait faire des "food coma" à longueur de journée
- Contre ma dépression qui me donne au moins une fois par jour minimum le ressenti de ne rien valoir et surtout l'envie de me jeter sous les roues d'une voiture.
Et ça, aucun examinateur de dossier d'entrée en Master ne le saura.
Ils ne sauront pas que j'étais au café, limite en perfusion pour réviser, que je me suis forcée à me lever tout les matins pour suivre les cours durant le semestre même si ma seule envie était de rester au fond de mon lit et dormir car seul le fait de rêver me soulage.
Ils ne sauront pas que je n'ai aucun réseau de contact qui me permette d'obtenir des stages (et pourtant c'est pas faute d'avoir envoyé des lettres de motivation et CV).
Ils ne sauront pas que pendant les révisions et la semaine précédant l'examen j'ai plusieurs fois eu des crises ou je regardais la fenêtre en me disant (et en réfléchissant sérieusement à le faire) que ce serait plus rapide de me jeter car je ne me sentais pas assez forte pour réussir mes examens (et ma vie plus tard).
Alors, qu'à côté de moi, je vois des personnes qui cumulent:
- le fait de ne
pas avoir à faire de recherche de stage, c'est les parents qui trouvent et ils ont juste à faire leur lettre de motivation (avec Papa/ Maman hein)
- Qui ont leur semestre alors qu'ils se sont reposés sur d'autres personnes lors de travaux de groupes qui leur donne une bonne note. Mais en examen solo n'avoir rien révisé (ou alors très peu) avoir des notes ras-les-paquerettes et s'en sortir. (Pas glorieusement mais au moins ils l'ont)
- Et qui
continuent à ne rien faire de leurs journées alors que ça fait des années qu'ils ne foutent rien et ruinent les chances que la vie leur fournit.
C'est sûrement de la jalousie que moi, jeune petit mouton "qui découvre la vie d'adulte" ressens, mais mince ... Y'a des jours ou je suis incapable de bosser à cause de la fatigue qui me ronge, des pensées de mort et/ou mon auto-dépréciation m'empêche de bosser (et ce, sans compter mes "food-coma").
Mais ce ne sera pas reconnu.
Je suis actuellement en train d'imaginer quelqu'un en train de me demander si je suis pas en attente d'une "médaille" avec un air de moqueries.
Je pense juste vouloir qu'on reconnaisse mes difficultés.
Pour finir sur une note plus positive, heureusement que je me suis dévoilée à deux personnes récemment dans ma promo et qu'elles me soutiennent.
Elles comptent beaucoup à mes yeux car je n'ai pas à cacher mes ressentis: je peux leur dire que je suis fatiguée et elles me comprennent, ne cherchent pas à en savoir plus.
Sur ce, je suis curieuse de vous entendre, personnes qui ont eu le courage de me lire jusqu'ici, et je vous remercie car c'est la première fois que j'ose me confier aussi précisément.
Votre petit Mouton
Gobbly