Première expérience avec le 4-HO-MET (métocine) : 15mg oral 

Substance :4-ho-met (métocine) synthétisé par le grand Shulgin : un psychédélique de la classe des tryptamines encore au stade de "research chemical" (nouveau produit de synthèse), structurellement apparenté à la psilocine (ou 4-HO-DMT), le principe actif de nos bien-aimés champis.
On pense qu'il produit ses effets en se liant aux récepteurs de la sérotonine 5-HT2a en tant qu'agoniste partiel.

Cobaye : Homme, 60kg, la vingtaine
Contexte : en soirée chill avec S. (ma copine) et un couple d'amis, A. et I.
Expérience : cliquer sur mon profil, produits testés en bio

Décision de drop
La soirée avait débuté sur de la 3mmc de qualité médiocre, c'était juste avant le ban.
Après s'être envoyé deux poutres de 150mg chacun, et ressenti peu d'effets sur la première, une belle stimulation s'est fait sentir sur la deuxième. Par contre ça piquait vraiment le nez.
Du coup sur la fin des effets, étant à sec de 3mmc, on a hésité à continuer soit sur de l'alcool soit sur un des nombreux RC que j'avais dans mon sac.
Je sors le sachet de prods, leur explique brièvement leurs effets, durées, risques.

Après quelques doutes quant à un possible syndrome sérotoninergique, on se tourne vers le 4homet (ayant une grosse influence sur la sérotonine, il faut à tout prix éviter de le combiner avec d'autres produits jouant sur la sérotonine), mais la dernière prise de 3mmc remontant à 3h, on s'est décidé à en prendre.
Ça serait la première fois pour tout le monde au 4homet.
Je sors donc le pochon (payé 37.5€ pour 250mg sur un site connu).

Préparation
Dilution volumétrique à 15mg pour chacun. Goût infect.

Montée
Dès le début ça a été une grosse montée très rapide, un bodyload s'est senti bien vite qui contrastait avec la stimulation de la 3m.
La montée a été bien mindfuck pour moi.

J'ai trouvé le ressenti totalement différent d'une prise de champi, le bodyload tout particulièrement était bien différent.

Effets
Ça m'a rappelé par moments le côté psychédélique d'une surdose de MD et ce que j'appellerai le côté gênant du monde de la défonce (qui m'a rappelé des moments désagréables de fois où t'as l'impression de savoir ce que les gens pensent... je pense pas réussir à l'expliquer clairement).

J'avais perdu tout mon sens du toucher, j'arrivais plus à savoir si j'étais en train de m'exploser la bouche à serrer comme un malade ou pas, je me demandais si j'avais pas frôlé le syndrome séroto.

J'me suis rendu compte que j'avais une mydriase de batard comme j'ai l'habitude d'avoir sous champi, et du coup j'ai direct eu ce réflexe désagréable et gênant à essayer de me cacher du regard des autres (je me trouve horrible qd j'ai les pupilles archi dilatées sous psyché, j'ai fait l'erreur une fois de me regarder sous champis), d'autant plus que c'est totalement visible.

Visuels
Des visuels bien présents mais loin d'être envahissants, plus comme un filtre posé sur ma vision, des ondulations, des couleurs archi-saturées, une sorte d'électricité statique dans l'air, des sortes de surtensions électriques jaunes rouges et vertes visibles dans l'air (où on voyait l'électricité qui se propageait dans l'air).

A. et I. m'ont dit que ça leur faisait beaucoup penser au LSD (S. et moi ne l'avions pas encore expérimenté).
A. était très maître de lui; I., elle, était totalement excitée avec un côté un peu enfantin à s'émerveiller de tout et S. avait des effets modérés (son 1er psyché) et n'avait pas l'air d'apprécier trop l'expérience.

On a phasé un p'tit moment sur la télé qui mettait la musique où une pochette d'album apparaissait sur l'écran et on n'arrivait pas à savoir si la pochette était animée ou si c'était à cause des hallus que nous la voyions bouger.

On n'arrivait pas à savoir si on avait chaud ou froid.

Mental, perte de notion de la réalité
Ensuite on a parlé de faire une balade dehors (on était en centre-ville) et quand on a évoqué le fait de croiser des gens sobres, j'me suis mis à réfléchir et là  j'ai perdu totalement conscience de ce que voulait dire SOBRE, je ne comprenais plus du tout ce que ça voulait dire et ce que ça impliquait...

A. a parlé d'alcool et je me souvenais plus des effets de l'alcool, de la MD...
Je me voyais plus revenir en arrière, j'avais perdu la notion de défonce et de substance. J'avais perdu la RÉALITÉ.

Je n'arrivais pas vraiment à réfléchir ni à formuler de phrase. À un tel point que ça m'abrutissait je me sensais bête à ne même plus réussir à avoir une pensée construite.
Les autres ont essayé de me faire participer à un jeu de cartes, je ne comprenais rien, j'arrivais pas à articuler une phrase.
Quand ils me demandaient ce que je ressentais les seuls mots que j'arrivais à prononcer étaient : "on dirait une ambiance électrique" (rf aux hallus que j'avais qui faisaient penser à de l'électricité en suspension).
Et mon vocabulaire s'arrêtait là : communication difficile mais l'effet n'était pas introspectif pour autant, c'est ce qui m'a évité le bad je pense.

On est donc partis faire une balade, les gens nous regardaient apparemment (mais on ne saura jamais si c'était vrai ou l'effet psyché) puis on est rentrés et on s'est posés calmement, j'ai phasé sur mon téléphone un bon moment.

J'ai ressenti une impression d'avoir besoin de bailler sans y arriver qui a persisté un bon moment.

Descente et conclusion
En conclusion, je  dirais que c'était une bonne expérience, quoiqu'un peu spéciale et franchement pas agréable par moments, après la redescente était un peu hard physiquement mais ça pour le coup je sais pas si c'était dû à la 3mmc ou au 4homet.
Au niveau redescente, visuel et physique, j'ai trouvé ça assez détendu et libérateur, quoiqu'un peu moins chill qu'une redescente aux champi que j'aime bcp (où t'as l'impression qu'un voile se retire devant ta vision) et un peu plus longue.

On a du prendre 10mg de Clotiazepam en sublingual pour dormir parce que j'arrivais pas à fermer les paupières et S. voyait des scènes de vie dès qu'elle les fermait.
Et l'effet s'est vite fait sentir, même avec un peu de placebo au début, qui a lui seul a presque suffit à me faire redescendre.
On a vite rejoint le monde de Morphée tout en quittant le monde psychédélique en douceur.