J'ouvrai un Cocteau pour chercher une citation à mettre dans un machin sur lequel je bosse, et je tombe sur cette phrase qui résume parfaitement les doléances que j'aurais envie de témoigner à nos très chers amis de la recherche pharmaceutique :
"Il est dommage que qu'au lieu de perfectionner la désintoxication, la médecine n'essaye pas de rendre l'opium inoffensif."*
Tout est dit. Les
TSO sont bien sympathiques, mais comment fait-on quand ça foire? Je commence à perdre espoir : échec avec la buprénoprhine, même perte de contrôle sur le
dicodin, et maintenant tentative avec la
méthadone, mais la problématique est la même. Toujours faim. J'imagine que je ne dois pas être le seul pour qui l'appétit vient en mangeant, ce qui rend la
substitution inefficace. Seule solution : abstinence. Pourtant ça aussi j'ai déjà essayé depuis huit ans. Conclusion : pas de solution pour moi? J'ai bien peur d'avoir à retourner dans le bon vieux schéma des
sevrages à répétition, trois mois de souffrances, six mois de perches et trois mois d'errance. Au moins, y'a un peu de plaisir, et on n'est pas obligé d'avouer au
doc qu'on a croqué tout ses comprimés en deux jours. Ah! sacré merdier que celui dans lequel on est allé se fourrer.
Enfin, verrai bien ce que donne ces petits flacons, mais je suis persuadé de connaÎtre la suite des évènements. Faudrait donc que les labo écoute ce brave Jean Cocteau! Trouvez nous un truc qui empêche nos précieux récepteurs de partir dans les choux! Vite! Ca fait treize ans que c'est l'an deux mille, où sont les voitures volantes? les ordinateurs quantiques? les poupées qui pètent? le petit jésus soviétique? Rien que de l'eau de boudin...
* : Jean Cocteau,
Opium