Catégorie : En passant - 02 juin 2018 à 20:10
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Luci0le a écrit
2 juin 2018. Début d’un nouveau mois, et sûrement le début de la guérison, du changement je l’espère.
La fin de cette addiction qui me colle à la peau. La codéine. J’ai beau chercher, je me pose toujours cette question : comment j’en suis arrivée là ?
Pour moi, cela s’est fait insidieusement, petit à petit sans que je m’en aperçoive. Fourbement, ce qui était un médicament pour soulager une douleur insupportable est venu quelque chose que mon corps et mon esprit avaient besoin.
Droguée, toxicomane, addict ? Tous ces mots qui font peur et qui ne nous parle pas, et pourtant...
Si il y a bien quelque chose que j’ai appris, c’est de ne jamais dire jamais. Moi qui d’ordinaire, ne comprenait pas.
Fin 2015, je passe l’une des épreuves les plus dur à vivre dans une vie. Le ciel me tombe sur la tête, tout est violent, et ça arrive en pleine face. Pourtant, je suis jeune, et il faut que je fasse face, que je garde le cap. Je n’ai pas vraiment le choix, comme à mon habitude j’encaisse et porte tout ça sur mes épaules. C’est l’hiver, il fait gris et dans ma tête aussi.
Fin 2016, ça fait un an, et j’ai plutôt bien tenu le cap. Pourtant, mon corps fatigué, mon cœur meurtri. Des images et des souvenirs restent hante ma tête, et reviennent. Elles tournent en boucle et j’ai du mal à les supporter. C’est un beau bordel. Mon corps me lache peu à peu et me fait comprendre qu’il y a quelque chose. Il parle à ma place. Bref, c’est le début d’une pente vertigineuse.
Début 2017, ma descente n’en fini plus, et je me retrouve hospitalisée. Je crois que c’est fini pour moi, pourtant, les jours passent, je vais un petit peu mieux chaque jour, malgré 2 longs mois. Je suis assommée d’anxiolytiques qu’on m’a changé au moins 5/6 fois. Mais ils m’aident. J’arrive peu à peu à vivre correctement ou à revivre plutôt.
Et maintenant...
Moi qui ai vu mon père mourir de son addiction, je comprend enfin quelques mécanismes de ce qui se passait dans sa tête.
Encore une épreuve, me sortir de cette spirale. Lundi sera mon premier rendez vous dans un CSAPA, autant d’espoirs que de crainte.
Jte souhaite beaucoup de courage.
On est dans le même bateau , tu peux compter sur moi si tu as besoin de parler .
C'est difficile alors quand on peux s'entraider
Shaolin a écrit
Continue d'écrire, car contrairement à ce que tu penses, tu es douée pour ça
Merci beaucoup pour le compliment et l’encouragement !
J’essaie de mettre des mots sur mes « maux », et de le faire au mieux, en tout cas ça me fait du bien d’écrire.
Alors merci :)