j'hésite devant la moitié d'imovane qui trône face à moi
encore trop tôt pour décréter l'insomnie
mais je me sens perdue dans mes envies
labyrinthe onirique d'une énième nuit éveillée
si facile de ne pas savoir quoi vouloir
tout à la fois comme d'hab
mais il faut choisir : la vie n'est pas un
speedball où mélanger
subutex et
speed,
crack et
héro... quoi que, je le fais !
juste faut pas s'étonner de ne pas arriver à fermer l'œil
de voir les marques blessées sur nos visages
des silences énervés qui remettent à demain les explications
des larmes chaudes qui rayent les joues - et quoi que tu m'en dises ce n'est pas le manque ni la fumée de ta clope dans les yeux -
des fins d'aprèm en gard'à'v
des voyages qu'on rêve ensemble, en tagguant nos noms dans une gare sans nom, nos mains entrelacées sur des cannettes
des balades dans les bois qu'on fais pas (et on se tape de traces à la place)
des droits qu'on n'ose pas prendre
du mal qu'on se fait, du mal qu'on fait
du bien qu'on se fait, qui nous suffit jamais
je veux le calme et la volupté, la torpeur et le frisson, l'adrénaline et l'ocytocine, le rock&roll et la tranquillité, être à l'arrache et sérieuse, rigoler sur tout sans ironiser sur le mal-être, être libre et amoureuse
et à la place des extrêmes que je poursuis la nuit suivant une goutte réfléchie sur l'allu, je cherche des compromis. impossible d'en sortir indemne. je nage dans la sueur d'hormones en rage. et je me garde en cage.
j'échappe de justesse à l'accroche pour l'instant. j'ai perdu un demi meug de
came. je me sens divisée en deux, alors que je voudrais me multiplier par mille. je bois du
kratom devant la mare aux canards. ça ne me fait rien, sinon disparaitre cette chaire de poule.
j'aime et je voudrais voler. je pique des instants pour le moment.