Je ne vais pas te répondre en poème, je n'ai aucun talent pour ça.
Tu n'es pas seule à te sentir seule dans ta bulle. C'est une sensation que j'ai expérimentée pendante des années et qui est encore là.
Est-ce que c'est le propre des hypersensibles, des anxieux, des gens qui passent tous leurs instants de libres à réfléchir, mouliner sans pouvoir contrôler le flux de leurs pensées ou bien est-ce que tout le monde est pareil?
Je me suis 1.000 fois posée cette question dans le métro en me demandant si chacun de nous était un univers-ile qui se frôle parfois sans se toucher. C'est à ce souvenir d'étudiante que ton joli poème me fait penser Luciole.
Ces questions qui rongent, c'est le prolongement de cette énervante faculté à penser aux choses sérieuses alors que moi je rêverais être occupée par ma liste de courses, la météo, ou mon prochain WE mais malheureusement ça ne marche pas comme ça. Cette furieuse impression de vivre une grande partie de sa vie en soi est parfois réconfortante mais très anxiogène aussi.
Il faut avancer jusqu'à trouver comment aller mieux. Moi j'ai essayé des années, j'ai testé la dépendance à la
codéine, une béquille chimique plaisante mais inutile, puis au bout du rouleau, j'ai soigné mon addiction et commencer à avancer sur mon anxiété entre un
AD ultra efficace et surtout une TCC avec un psychologue.
Mine de rien, c'est très dur d'affronter ses peurs, j'en sors laminée des séances avec le psychologue mais je me dis que si je ne le fais pas, je finirai toute seule, prisonnière de ma bulle, mon univers-ile qui pourrait m'engloutir à jamais. Et puis, j'ai fini par admettre que pour mettre du champ avec ses peurs, il ne faut pas qu'elles vous écrasent, donc j'ai accepté que l'
AD m'aide à me sentir mieux, même si ce n'est qu'un couvercle. Au moins, il me permet de travailler sur mes peurs et mes questions.
Ne perds surtout pas courage Luciole. Prends cette faculté de trop penser au point de te faire mal du bon côté car un jour elle t'aideras à trouver une porte vers un mieux être, j'en suis sure.