Catégorie : Opinion - 10 avril 2020 à 11:34
#Freud #Histoire #Judaïsme #Psychanalyse #Toxicomanie
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Anonyme813 a écrit
néologismes. Le verbe ne suffit pas à donner un sens à la phrase.
Le verbe est à la fin dans l'allemand, quand il y a une préposition subordonnée, on est donc obligé d'attendre la fin de la phrase. On s'écoute, jusqu'au bout, tandis qu'en français, l'habitude de se couper et de la discussion contradictoire à bâtons rompus, nous a formaté à ne pas finir nos développement, et c'est dans l'échange qu'on a la discussion, plutôt que dans l'alternance, germanique, polie et respectueuse, mais aussi, froide, de points de vue.
Pour les néologismes, la fabrication de noms en 'légo' c'est une langue formidable, qui, à mon avis, à fait beaucoup pour l'expression scientifique, et biensur, philosophique.
Anonyme813 a écrit
st-ce la rencontre d’un produit et d’un usager prédisposé, biologiquement différent de ses pairs, qui déclenche
L'addiction n'est pas seulement dans la substance même addictive, que l'on peut consommer en récréatif, sans addiction (enfin certains non prédisposés, socialement autant que génétiquement, épigénétiquement (expression d'un gène ou non, et modification par le milieu.
L'eau, n'est pas addictive mais a son addiction.
Manger peut en être une, comme ne pas manger. Anorexie, classée dans les addictions.
Il s'agit de la relation à un comportement, qui devient une addiction, pathologique, quand celui-ci a des conséquences plus néfastes que les bénéfices, attendus, ou perdus, ou jamais eu. Et qu'on ne peut s'en défaire, seul ou pas, sans aide ou action.
Pour certains, c'est 10 joints par jour, d'autres avec une murge par semaine le vivent mal. Donc ce n'est pas non plus qu'une question de quantité ni même d'excès, même si cela en fait partie, mais de son rapport à un comportement.
Par exemple on peut avoir une grosse libido, et avoir beaucoup des partenaires, être assoiffé de rencontres et de sexe, sans que ce soit un problème. Et en cédant à une pulsion, en désaccord avec soi, même peu, peut rendre un vécu douloureux.
Anonyme813 a écrit
maladie de l’âme » avant d’être une maladie du corps.
Le psychologique est physiologique, du moins chimique, préssenti, on sait aujourd'hui qu'il y a le circuit (chimique et donc physique, matériel et observé) de la récompense. Vu cliniquement, et théorisé à partir des sciences, neurologiques.
Anonyme813 a écrit
C’est-à-dire, n’importe qui devient « addict » s’il utilise un opiacé assez longtemps.
Addict oui et non, dépendant, accoutumé. Par exemple mon TSO n'est pas une addiction puisque je suis en accord avec la prise, et ne souffre pas de cette dépendance, en tout cas, pas comme d'une addiction à la cocaïne, ou au sucre, ou quoi que ce soit. C'est différent pour chaque cas, puisque chaque personne établit une relation, avec le comportement, naturel, d'addiction, auquel nous sommes confronté dans notre besoin de manger, boire, et vivre en société. On peut aussi être un ours, tant qu'on en souffre pas ce n'est pas pathologique.
Anonyme813 a écrit
Ce cobaye sortira dépendant physiquement, mais pas forcément addict.
comme tu dis!
Anonyme813 a écrit
pour ne rien dire.
Non au contraire, merci, tu dis beaucoup!
Anonyme813 a écrit
« pharmakon » signifie à la fois le poison et le remède
J'ai écrit un billet sur le sujet, de ce concept, qui vient d'un rituel hébreux, le jour du Yom Kippour, on charge un bouc, des péchés, de Jérusalem, avant d'aller perdre l'animal, qui n'est pas vil, mais propre à transporter le mal, au delà de la cité
Mais pardon, on est loin du sujet de départ. C’était quoi, déjà ?
Ah, oui, l’addiction — putain d’addiction !
Peut etre pas si loin en fait, car on a exploré l'attachement et comment s'en alléger. Amicalement
prescripteur a écrit
Peut etre pas si loin en fait, car on a exploré l'attachement et comment s'en alléger. Amicalement
C’est ça.
Et je le répète à tue-tête, le Stoïcisme est la « médecine » qui m’a le plus aidé dans mon « combat » contre l’addiction, bien plus que la psychanalyse et la pharmacopée.
Même le bouddhisme, en fait. Dans mes pires moments de sevrage, je me répétais le mantra : « Rien n’est permanent, pas même la souffrance. Tout ce qui a un début a une fin. Patience, ça va passer. »
Bien plus efficace qu’un Valium…
Mais pourquoi aller chercher l’exotisme en Asie quand nous avons sous la main les philosophies grecques antiques de la période hellénistique (Scepticisme/Épicurisme/Stoïcisme) qui sont en partie applicables de nos jours et selon moi bien plus adaptées à notre mode de pensée ?
Pour moi le Stoïcisme c'est une manière cheap d'aborder la "dispassion", la non-identification aux sensations physiques positives ou négatives, à notre égo. Là ou le bouddhisme, ou plutôt sa version épurée de tout bullshit, la méditation et la pratique de la moralité, est une technologie scientifique, rigoureuse, et épurée, avec : un but, un manuel et des cartes pour atteindre ce but.
La pratique de la méditation vipassana 1h par jour est le truc le plus efficace qu'il m'ait été de tester pour le craving psychologique de dope. Parfois je vois des personnes sur ce forum avec des cravings qui durent pendant des mois, des années. Ils attendent, comme si il n'y avait que le temps pour diminuer ces envies. Non, il y a bien plus efficace, bien plus direct pour les combattre. C'est le développement de l'attention et l'observation sans jugement (abréactivité) dans le présent de tout ce qui surgit à la conscience. C'est la musculation de la zone de notre cerveau qui a été endommagée par l'addiction, le renforcement de notre zone du contrôle de nous même, la diminution de la réactivité de notre amygdale. Good shit. Le stoïcisme, c'est une pensée intéressante mais cheap, l'égo n'as pas été transcendé, on le remarque très bien dans les écrits de Sénèque. C'est une pensée, et pas une pratique qui transcende la pensée, c'est ça qui, a mon sens, fait toute la différence entre les philosophies intéressantes, et la pratique d'un exercice quotidien (la méditation).
C'est très bien les livres théoriques sur la nutrition, l'étirement, le sport. Ca aide. Mais a un moment, si on veut prendre de la masse, il faut faire des pompes. C'est la métaphore que ça m'évoque pour faire la différence entre philosophie et pratique spirituelle.
Désolé, c’est encore moi.
Bon, ben, en fait non. J’étais cuit hier soir, mais je pense avoir presque tout dit. Comme quoi.
Sois pas désolé, pour tout t'avouer j'étais raide aussi en écrivant mon message, donc on part sur une base de dialogue égale hahaha.
En relisant mieux ton commentaire, qui est pertinent, sans égocentrisme de ma part, je trouve ma réponse pas si mal. Peut-être le ton un peu agressif et pas très stoïque.
Le ton aggressif ne me dérange aucunement tkt C'est un peu aussi ma manière d'échanger sur les forums, alors que je ne suis pas comme ça dans la vraie vie à l'oral. Je suis plus à l'aise avec l'écrit.
Encore souligner qu’à la différence de la philosophie purement conceptuelle, les sagesses de la période hellénistique sont justement accès sur « l’Éthique », farcies d’exercices quotidiens, d’où leurs renaissances actuelles. Avant de dériver en délire, la philosophie était avant tout une pratique, une façon de vivre.
Si tu épures le bouddhisme de tout « bullshit » (toute la cosmologie/métaphysique, en fait), c’est de la méditation, plus du bouddhisme, d’où l’article de Prescripteur.
Oui voilà, vis-à-vis du problème du topic, je pense que ce qui est efficace, c'est les pratiques qui provoquent une neuroplasticité positive permettant d'inverser ou de compenser la neuràplasiticité négative qui se produit lors d'une addiction. Qu'importe les véhicules, philosophiques, bouddhistes, chrétiens... Il faut juste faire l'exercice mental. Que tu médite sur ton souffle, que tu te concentre sur l'amour de Jésus, ou que tu visualise ta mort par exemple (je crois que c'est un exercice Stoïcien, mais ça fait longtemps que j'ai pas lu des trucs là dessus), tous ces exercices conduisent à un remaniement de la structure même de ton cerveau, et ça c'est bénéfique.
Au contraire, prendre refuge dans le Bouddha et qu'on te file un joli nom thibétain sans méditer quotidiennement, ou alors lire des bouquins de stoïciens sans les pratiquer, ou alors aller a la messe le dimanche sans autre pratiques, ça c'est du bullshit, ça sert a rien, en tout cas pour lutter contre une addiction. Biensur cette vue est un peu extrême et serai à nuancer, mais t'as compris l'idée.
Cela dit, c'est difficile à mettre en place. Pour les cravings, moi ça marche très bien tant que je pratique quotidiennement, mais parfois je perds l'inertie, comme maintenant. Mais j'ai pas lâché l'affaire, c'est vraiment qu'à travers cette pratique que je conçois la vie sobre, parce que la sobriété sans rien d'autre, ouais nan, j'ai essayé mais j'ai pas aimé. Haha