Bonjour à tous, je me pose beaucoup de question vis à vis de ma consommation en ce moment. J'ai écrit ce texte comme une sorte d'exutoire, pour poser sur papier les choses que je n'arrive pas à m'avouer peut-être.
Je n'attend rien de spécial, peut être que certains se reconnaîtrons dans mes impressions .
Ca fait un an à peut près que j'en prend (avec une grosse coupure de trois mois car j'étais en voyage) minimum une fois par semaine, parfois plus, toujours avec la même personne.
Je vous remercie.
"Je suis assise sur une chaise en face de lui, son bureau en verre nous sépare. Du noir désir dans les enceintes nous sirotons une bière en parlant tranquillement. Et puis ça sonne, enfin, je le savais en venant, je l'ai attendu quand je suis arrivée, elle est là. Je ne serais pas dire si je suis venue pour lui ou pour elle, je ne sais pas et je trouve ça dramatique. Nos soirée se passent à trois, jamais à deux, jamais, l'un fait partie de l'autre. Elle nous accompagne depuis le début.
Quelque minutes plus tard il revient, j'exalte, je suis impatiente.
Il sort une assiette, et le rituel peut commencer, d'un coup de ciseau il perce le pochon, juste une petite entaille pour pouvoir la libérer. Tapotant légèrement, une poudre blanche s'étale sur l’assiette, quelque cailloux aussi.
Continuant notre discussion, mes pensée ne suivent plus, elles sont obnubilé par ce qui est en train de se passer. J'aime le regarder faire, une carte de crédit à la main, écraser les cailloux, et puis couper, pour qu'elle soit la plus fine possible. Il trace alors deux traits, bien épais pour commencer cette soirée. Il me donne un poste it que je roule sur lui même, je me sers du collant pour le faire tenir. Il se penche, se bouche une narine, met la paille dans l'autre et puis
sniff la poudre, puis me tend l’assiste, je la prend, m'attache les cheveux pour ne pas qu'ils traînent et réalise la même chose, une narine bouchée, le post-it roulé dans l'autre je « tape . Je sens la poudre passer dans mon nez, le goût acide qui coule dans ma gorge, j'ai appris à l'aimer ce goût.
Je bois une gorgé de bière et allume une
cigarette, toujours le même rituel, la c appelle la clope et ça s’enchaîne ; A mesure que les traces disparaissent, ma bouche s’endolorit, mon palais n'a maintenant plus de sensation, mais je me sens bien, forte. Je n'ai plus de problème, je me sens invincible. Les discussions s'enchaînent, tout nous paraît tellement intéressant, on se sent important, liés, à la fois posés et éveillés.
Et puis avec la dernière trace la soirée se termine, il est temps de rentrer. Je n'ai pas envie, lui non plus, pas envie de quoi exactement, je ne sais pas, de rentrer chez moi, de ne plus le voir ou d'arrêter d'en prendre ?
Les dernières lignes tracées à la va vite, « encore une dernière pour la route », me donne un semblant de réponse, que j'ignore, elle me fait peur.
Uber, douche, lit.
Chez moi, je me sens vide, je sens la
descente qui arrive, j'ai envie de vomir mais je n'y arrive pas, j'ai mal aux poumons d'avoir trop fumé, mon nez coule, je me mouche. Encore réveillé et pourtant, quelque chose s'est endormis en moi. J'allume un pet pour redescendre mais je sens mon cœur battre a toute vitesse. Et arrive le moment ou je me maudit, ou je me déteste. Je me jure que cette fois, c'était la dernière, encore une fois.
Du temps passe je me couche, espérant que les effets du
joint ont remplacé ceux de la c pour faciliter mon sommeil mais il n'en ai rien ; dans mon lit j'ai chaud, j'ai froid, mes mollets sont contractés mes pieds croisés. Des idées tournent en boucle dans ma tête, je pense à ma mort, puis me raisonne. Je me tourne, me retourne, et enfin je sombre, d'un sommeil très légèt, non réparateur demain je serais épuisée, mais ça, je sais que devant la blanche je l’oublierais. "