23 Juillet 2021
Il a fait plus ou moins moche toute la journée. Je savais que je voulais réessayer de la DMT, mais vu le temps, j’allais annuler. Finalement, en fin de journée, il fait enfin beau, le soleil se pointe. Ça fait du bien. Je me dis que c’est bon du coup, que je vais prendre de la DMT en fin de compte. Je monte dans ma chambre et je prépare la pipe. Les dernières fois, j’avais un peu de poudre qui passait à travers le pad. Je décide alors de mettre trois fines grilles (screens) qu’étaient venues avec la pipe, par-dessus le pad. Il est 19h, je mets 50mg dans la pipe, j’ouvre la fenêtre qui se trouve en tête du lit, et puis je m’allonge. Je me détends un peu, je profite du calme avant la tempête.
Je me lance et de suite je sais que je dois tirer sur la pipe plus doucement que d’habitude. Je tire très doucement dessus, et je prends vraiment mon temps pour bien chauffer la DMT. J’inhale toute la vapeur et je sens le poids de la fumée me peser sur le cœur. Cette première taffe était parfaite. Je sais déjà que j’ai atteint les trois taffes. J’expire la fumée et je sens déjà les vibrations prendre le dessus. Je prends la deuxième taffe, avec plus de conviction. Je garde la fumée moins longtemps, mais assez pour saturer tout mon environnement, et les effets. J’hésitais pour prendre une troisième taffe et je me suis dit vu que j’ai encore la force pour, pourquoi pas. Je commence à prendre la troisième taffe, mais je savais qu’elle ne servirait à rien. L’acouphène était déjà présent et s’amplifie. Les visuels étaient incroyables, c’était comme si j’étais sous LSD. Je suis surpris de pouvoir continuer à garder les yeux ouverts à ce stade. J’aperçois déjà les formes géométriques apparaître. Je ne finis même pas de tirer sur la pipe. Je ne sens plus rien, à quoi bon. Je retire la pipe, et je garde la fumée en moi. Je ne sais même pas si j’en ai dans les poumons. Je m’allonge complètement et ferme les yeux.
Je suis tout de suite envoyé dans un monde géométrique. Tout se déroule assez rapidement. Je garde les yeux fixés sur un bout de l’infini. Je peux voir, vers la gauche un peu en hauteur, des formes prendre naissance et bouger, qui sont tellement loin, avec tellement de netteté. On dirait un fractal mandelbulb qui se crée et change de couleur. Il est tout petit, et c’est bizarre que je reste focalisé sur quelque chose d’aussi loin, alors que tout autour de moi, d’autres spectacles géométriques se déroulent. Je tourne la tête, et je suis devant un rideau de motifs, où tout se lie et se connecte. Une énorme forme féminine me prend et me place devant ce spectacle, c’est elle qui dirige tout ceci. A ce moment-là, je ne sais pas pourquoi mais je me dis « Cherish the heart ». La femme part d’un coup, et un homme, bien plus petit, arrive pour la remplacer. Il se retourne et l’appelle pour qu’elle revienne. Il reprend du coup les rennes. Il me prend et me dépose plus bas, entre deux bancs. Plus je descends et plus son pouce s’agrandit, et en même temps se duplique vers une certaine infinité.
Je suis descendu, posé sur une surface. J’ai l’impression que c’est la fin du trip. Mais pas du tout. Les visuels sont en quelque sorte absent à ce moment-là, ce qui me permet de me rendre compte des effets sensoriels. Je sens la plus grande chaleur qu’existe au centre du cœur, et mes muscles dans le dos vibrent par vague. Ca fait un bien fou, c’est incroyablement extatique. J’ai toujours les yeux ouverts, et j’aperçois une petite fille sortir d’un type de forêt. Elle me trouve par terre. Sa famille la rejoint et m’accueille. Je les accompagne dans cette petite contrée. Ils me font partager leur amour, un amour très familial. Je ne me souviens plus exactement de tout alors que j’écris ce TR seulement 4 heures plus tard. Je me souviens juste que cette deuxième partie, les visuels étaient moins forts, moins saturés. Je me souviens aussi pendant cet épisode avec la famille et cette balade, que j’essayais déjà de me rappeler de ce qui s’était passé au début du trip, et il y avait une dualité qui s’est créée. Le moi qui tenté de se rappeler luttait, et le père qui m’accompagnait me prenait par la main, me pousser pour que je sois présent. Et ça a marcher, et j’ai vu le moi qui tenté de se rappeler, son chemin, disparaitre. C’était très libérateur. Et c’est seulement là où j’ai vraiment pu être accepté par l’amour qu’ils avaient à m’offrir.
Petit à petit, les visuels disparaissent, mais je garde les yeux fermés encore quelques minutes. Je suis bien, je suis reposé. Je reviens à moi. Les murs blancs sont très bleutés avec des contours violacés. Je regarde par la fenêtre, j’absorbe l’air frais. Je vois la pipe et je reprends une quatrième taffe. Ca n’a servi à rien, comme d’habitude. Il n’y avait plus rien à chauffer. Je reste allongé encore un petit bout de temps. Puis je décide de méditer, jusqu’à ce que je sois satisfait, que je sois bien. Le reste de la soirée, j’étais bien, j’ai cuisiné avec fierté et satisfaction, je me suis fais Adventure Land, qu’est incroyable. J’ai chillé dehors à regarder les éclairs éclatés au loin dans les nuages. Pas grand-chose à dire sur la descente, juste que quand je suis revenu, j’ai baillé quelque fois, ce qu’était étrange je trouve, et j’avais un peu faim aussi mais c’est parti vite. Dans l’ensemble, un très bon trip, très intéressant, qu’à durer peut-être un peu plus de 10 minutes je pense. Je suis surtout content d’avoir améliorer la technique avec la pipe Bat Glass.
Catégorie : Trip Report - 23 août 2021 à 17:27
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