6h du mat', Les yeux grand ouverts…Mon coeur bât la chamade. Il n'y a plus de place pour la réflexion. Juste arrêter ce coeur et fermer les yeux. Je partage mon lit, mais il ne partage pas mes jours. Il est marié, il a un enfant, je ne le sais pas encore.
Notre rencontre? Improbable.
J'y repense en lui jetant un regard noir. Qu'est ce que je peux bien faire avec ce type qui ne me plait même pas. Il sent la
coke, la vodka et le champagne, comme moi. Cette odeur de stupre que seul un compagnon de défonce peut comprendre. Je descends aux enfers, mais sa présence me rassure, nous sombrons ensemble. Je l'entends dormir. Sa cloison nasale a été remplacée par une cloison de titane. Le son de sa respiration est un vrombissement caractéristique.
Je n'aurais pas besoin d'une telle prothèse, je passerai à l'injection au petit ami suivant.
C'était à la fin de l'hiver 2005. En même temps que les beaux jours réapparaÎssent les téléphones des call-girls, ou celui du maquereau respectabilisé par l'existence de sa déclaration d'impôts en Suisse, ils retentissent de plus en plus fréquemment.
J'étais chez mon amie Marianne. Un look de teuffeuse, des cheveux noirs, relevés d'une mèche fuchsia et la nuque rasée, le tout le plus souvent ramassé en queue de cheval, plusieurs tatouages discrets, qui reflètent sa vie fantasme, son soi projeté et rêvé. Elle est anorexique et vomit consciencieusement chaque bouchée qui remplit son estomac. Je nous ai payé des sashimis (Melle suit un régime Montignac, sans sucres lents ni rapides) en livraison, je croyais encore que lui fournir de la nourriture à faible pouvoir grossissant suffirait à ce qu'elle la garde.
Dix minutes plus tard elle se dirige vers les toilettes de sa chambre de bonne. Vomir, encore, toujours. Cette maladie de la honte fut également la mienne. J'aimerais soigner Marianne. J'ai moi-même remplacé mon addiction à la nourriture par de hautes doses de
Cocaïne. Je n'ai plus à me soucier de perdre ma taille de guêpe. Je n'ai jamais faim. Un client économe et averti m'inviterait à dÎner plutôt qu'à l'apéro.
Nous faisons la même taille, 1m70, je pèse 50kg, elle 46. Sa silhouette est frêle comme un roseau. Sa poitrine est discrète et blanche, comme le reste de sa carcasse. Je suis plus musclée, je passe ma vie à marcher de transports en commun en taxis pour traverser Paris, dans un sens, puis dans un autre. Et je suis constamment en retard. Je sais courir sur des talons de 12cm sans ne jamais trébucher. Je le dois à ma formation de danseuse classique. On m'a appris tôt à marcher sur les demi pointes, et je n'ai quasiment plus jamais reposé les talons au sol. Aujourd'hui, à 24ans, les tendons sont trop courts pour me permettre de marcher à plat.
Pour moi le confort ultime est une paire de compensées à plateau. C'est également plus esthétique car mes pieds sont déformés par la danse, je peux les retourner en arrière à 180 degrés, mais j'ai des cales, des ongles recourbés, certains orteils tordus. Mes pieds sont mon talon d'Achille, pour sûr. Les cacher semble être « the thing to do ». D'autant plus que je ne connais pas de fétichistes.
J'attends Marianne., un de ses potes doit nous vendre 2grammes de
coke. J'ai mis 80, elle 40, c'est notre amicale conception du 50/50%. Elle est descendue en bas de l'avenue de Tocqueville le retrouver.
Pendant ce temps, je m'occupe sur son ordinateur. Dans les fichiers qui sauvegardent ses précédentes conversations msn, je découvre qu'elle envoie à au moins une de ses connaissances des photos d'elle dénudées, mais aussi de moi. Les photos d'un plan à 3 avec elle et mon ex, mes photos d'escorte (je suis une escort-girl reconvertie, pour ceux qui me découvrent). C'est déjà pas mal. Pourquoi je m'emmerde à flouter mon visage sur mes photos de travail si elle les distribue au premier venu... Pour qu'il en fasse ce que bon lui semble.
Elle parle à Taï, un plan cul régulier qu'elle s'est déjà tapé en ma présence dans le même lit une place.. Lorsque j'ai fait semblant de dormir, et qu'eux entre deux coups de rein en avaient sûrement pas grand chose à foutre, que je les mate ou pas. Elle lui envoie une vidéo dont la miniature est équivoque. Je clique et retrouve M à 4pattes devant son ordinateur, lançant des oeillades lascives à l'objectif de la webcam. Elle se passe la langue sur les lèvres sous des effets d'ombres et de lumière et se caresse la poitrine. J'entends l'ascenseur arriver à l'étage et replie le pc.
Marianne est là , les 2g aussi, elle les sort de son soutien gorge à peine la porte claquée. On commence par ouvrir mon paquet. J'en sors une
poussière brillante mêlée de petits cailloux. Précaucieusement, je l'écrase entre ma carte vitale et un dessous de verre. Marianne commence à remplir deux petites bouteilles d'eau vides de vodka, et d'un fond de jus d'ananas. Dans cet ordre.. Je sépare 4 lignes de
cocaïne. L'odeur d'essence me monte aux narines à mesure que la poudre se fait fine et que je la retaille avec la tranche de ma carte.
« Tu veux une paille » me demande Marianne en me tendant un morceau de plastique taillé dans du matériel Mc Donald's.
Je le décline
« Je préfère les tickets de trome ». Je ramasse mon sac Paddington Chloé bleu et son cadenas de 500g du sol pour le mettre sur mes genoux. Sortir mon porte feuilles et réaliser que le contenu s'en est déversé, je fouille méthodiquement, je sens sous mes doigts un porte-jarretelles, mes clés, quelques billets, un rouge à lèvres, ma palette à maquillage « smpokey eyes » de Dior, enfin mon graal, un carton rectangulaire. Je vérifie s'il est oblitéré ou non. Il ne l'est pas. Je le roule quand même entre mes doigts.
« Il est neuf ».
« Ca doit être ça le luxe » enchérit-elle
Nos regards se croisent et alors que l'on s'apprêtait à éclater de rire, je me retiens et plaque ma main sur sa bouche.
« C'est le moment de taper, pas celui de souffler dans le matos. »
Je m'exécute et lui tends le dessous de verre. Elle saisit son bout de paille tout neuf, essaye de différencier lequel des côtés biseautés a été aiguisé par la lame des ciseaux, et de tourner cette extrémité vers la
coke. A nos débuts de sniffeuses, nous ne ferions pas la différence, ou ne chercherions pas à la faire. A 24ans il s'impose comme une évidence d'agresser nos parois nasales le moins possibles. Le bout fraÎchement scié a tendance à irriter. C'est pour ça que je n'utilise jamais de vraie paille.
Marianne me tend une bière. Les petites bouteilles, c'est pour la suite de notre soirée, avant d'arriver au Rex.
« On fait quoi, avant?
« On tise et on tape » me répond ma copine de virées.
« Ok, mais où. T'as le pariscope? »
«Ouep, on regarde ce qui passe au Gibus et à la Flèche d'or »
L'idée de trop s'éloigner du Rex en début de soirée est franchement mauvaise. Marianne est assez imprévisible, et moi plutôt impulsive. On se sépare souvent en cours de soirée sans s'en rendre compte, mais on sait que l'on se retrouvera chez moi au matin. J'ai expérimenté une conception de l'open doors à domicile, ce qui me posera par la suite de conséquents problèmes de colocation, puis de logement.
Mon coloc Stephen, trente ans, gagne 500€ par mois à mi temps à la fnac, il me reproche déjà le look des mecs de Marianne qui dorment dans le clic clac du salon avec elle. Ils lui font peur. Crâne rasé, tatouages, écarteurs d'oreille. Dans le meilleur des cas ils témoignent du maximum de leur agressivité au travail, chez Colette, en retirant un article des mains d'une cliente qui avoue ne pas avoir les moyens de se l'offrir. Ce sont les situations où Stephen ose m'en toucher un mot.
Le plus souvent nous sommes en supériorité numérique imbibés d'
alcool et de toutes les réminiscences des plaisirs artificiels absorbés par notre système. On tapait encore dans ma chambre, à l'autre bout du salon, histoire de retarder le moment de la
descente.. Il reste peu de temps avant que je n'entre dans ma phase "hard core junkie". Je devais taper un gramme par jour en moyenne, avec un pic de consommation entre les jeudis et dimanches.
Je pouvais alors compter sur mon autre coloc Nichelle (oui, Ni) pour lui ouvrir. Elle ne me hait pas encore. Elle apprécie même de connaÎtre quelqu'un d'aussi généreux. Et l'escorting? C'est aussi le métier de sa tante à Nice. Quant à elle elle était si impressionnée par mes hauts tarifs qu'elle a sérieusement envisagé quelques minutes la perspective d'une carrière inavouable.
Non, elle restera stagiaire chez Vogue, et poursuivra son diplôme en communication. Seulement Nichelle est d'origine camerounaise, c'est une belle fille, quoiqu'un peu enrobée à mon goût. Mais elle assure qu'avec 5kg de moins ses traits se creusent de cadavre. Nichelle est une belle Black qui assume ses formes. Les blacks et les blanches ne sont pas au même tarif dans la mafia des escorte, indépendantes ou d'agence. Le métissage ne paie, contrairement au cas de la loterie génétique.. Ce qui est bien plus probant à mon sens.
Nous sommes samedi soir et rien ne saurait nous éloigner de la perspective d'une soirée de dérives en tous genres. Des limites? On en a franchies beaucoup. Un équilibre, un travail, un boulot régulier… C'est devenu tellement loin de nous. Marianne attend ses 25ans cet été pour passer au RSA. Moi je n'en ai pas franchement l'utilité. Mais j'y aurais recours aussi, plus tard, bien plus tard, dans une autre vie dont je n'aurais pas douté. Je crains donc que Mariannene soit déjà tellement dévastée en before qu'elle ne puisse assumer le middle et que je doive la rentrer en étanchant ses larmes et ramassant les poubelles ou les gens qu'elle renverse ou bouscule régulièrement à coups de pieds . Marianne aime provoquer, mais c'est aux autres (tout dont je fais partie) de protéger ses arrières.
Mon téléphone sonne, sûrement un client de dernière minute, passées 21h, le store est tombé. Seulement je n'ai qu'une même ligne, « pro » et perso, donc je vérifie qu'il s'agit bien d'un numéro inconnu en appel entrant. Ce n'est pas le cas. C'est Eva (
www.evablonde.com, la seule consoeur que je connaisse In Real Life).
Je l'ai rencontrée alors qu'un client nous avait bookées ensemble au Meridien Etoile. Elle était arrivée très en retard, j'étais engagée pour la soirée (soit 4heures), elle pour la nuit. A mon arrivée Jim (c'est ainsi que je nommerais chacun de mes/nos/vos/leurs clients) m'invite à boire un verre au bar. Jim est un cadre supérieur dans la finance. Ce verre est là pour briser la glace, et cela tombe bien, j'ai fait une Grande Ecole de Commerce, du groupe des 8 premières, les réputées Parisiennes à la sélection drastique. Je suis habituée à la concurrence scolaire, je suis auparavant passée par la case prépa
Ca a pour mérite de me permettre de discuter avec eux avec la même proximité qu'ils trouveraient au coin de la machine à café. Je connais leur monde. Je sais ce qu'ils fuient en ma présence. Je suis assez atypique comme escorte, et l'on ne me choisit pas par hasard, je pense, puisque je n'assure pas de service rapide. Je demande 400€ pour une heure. Une fois attablés Jim me tend une enveloppe avec marqués dessus en belles lettre déliées « Sofia Black » , c'est sous ce nom que vous retrouverez encore les clichés que je ne suis parvenue à effacer sur internet (quand je vous parle de mafia..).
Je n'ouvre pas l'enveloppe. Je ne compte jamais devant mes clients, rapidement, quand j'embarque mon sac/vestiaire à sous-vêtements/trousse à maquillages/sex shop/pharmacie (plutôt dans le style drugstore cowgirl).Je vérifie donc rapidement dans la salle de bains que l'enveloppe pèse bien son poids de billets Euro multicolores, il y a bien 1 200.
Jim me prévient qu'il avait lu sur mon site que je mentionne être surtout très bi ( en effet je préfère me taper une nana sublime qu'un client... qui qu'il soit en fait, et actuellement il y a une métis vietnamienne que je vois régulièrement ). Si le mec me paye la fille et qu'il ne touche à aucune des deux, là vous en avez ferré un bon!
Pour me faire plaisir (il est sérieux, il dépense 1200balles pour ma gueule et en plus ce serait pour que je me fasse plaisir… Hum, je l'ai déjà entendu)
Il a booké une escorte qu'il connaÎt et va nous retrouver. Elle tarde, tarde et tarde. J'excelle en teneuse de crachoir et nous sommes allés dans la chambre sans qu'il ne m'ait touchée. Même l'épaule. Je ne suis pas prodigue en affection dans ma vie privée non plus. Lui avait prévu deux excellents champagnes rosés, booké Evablonde pour la nuit, car il doit l'emmener après ses ébats fantasmés aux Chandelles (un club échangiste sélect). Elle prendra 1700 ma t'elle confiée quelques heures après
Elle a débarqué en trombe, quasiment au bout de ma deuxième heure de présence. Pour s'excuser (et assouvir son besoin de luxe au quotidien) elle avait dévalisé LeNôtre en macarons, noisettes caramélisée, verrines salées et sucrées, et une Bouteille de champagne, également rosé.
Elle est très
speed, blonde aux yeux bleus. Une grande nana d'1m75 avec des formes voluptueuses et des seins si parfaits qu'ils auraient pu passer pour naturels si vous ne connaissiez pas leur dureté. Une vraie. Elle vit dans une suite au Costes à l'année. Enchaïne client après client. Il lui faut déjà trois rendez vous d'une heure par jour pour payer son logement, sans parler du room service auquel elle a fréquemment recours et à qui elle laisse des pourboires indécents pour y poursuivre son activité, toujours réprimée par la justice. Nous et nos clients sommes des vaches à lait des grands hôtels. Les portiers ont souvent quelques cartes de visite à tendre à ceux qui le demandent, contre un pourcentage du cachet de la fille choisie. Elle dit avoir 28ans, j'apprendrais qu'elle en a 42. Elle est d'origine juive Tunisienne, mais ne le spécifie jamais. Elle porte des perles et des strass tressés à quelques mèches de ses cheveux. Comme une gamine éblouie par les strass. Elle arrive, vêtue de cuissardes en python marron. Elle se débarrasse de sa veste et de sa légère tenue, lui nous montre sa première tenue ou plutôt son premier ensemble de strip teaseuse. Je me déshabille et me rafraïchis à mon tour.
J'écrase un peu plus de
lexomil dans une petite boite à pilules vertes fournie avec l'emballage du médicament. J'en verse régulièrement dans le verre de notre hôte car il ne respecte pas le contrat horaire avec moi. La soirée n'a peut être pas encore commencé selon lui avant son arrivée, et je vais devoir passer 3h de plus en leur compagnie. Il ne me spécifie rien, dans le doute, je l'ai en fait assommé.
Le client s'excuse piteusement, il n'est pas en état de nous garder. Le champagne et les Benzos ont fait leur effet.
Eva a à peine pu lui montrer son ensemble, de face de dos, et sous toutes les coutures.
« Vu votre état vous ne comptez pas les consommer tout de suite, après ils sont ramollis »
Je m'empare des noisettes et des macarons, moi, je ne trouve jamais le temps de faire des courses, et ne fréquente mon domicile qu'à la nuit tombée.
Un filet de bave ou de bile aux coins des lèvres.Notre hôte courait aux toilettes en guise d'au revoir. Je ne suis pas fière de l'avoir autant fait douté de sa libido. Mais c'est de bonne guerre. On/je ne raconte pas souvent ce que les mauvais nous on fait, parce que ce serait trop dégradant, mais il paye ce soir pour des Jims plus mauvais que lui, c'est une évidence.
Libérées nous partons de la chambre riant et l'expérience nous ayant rendus complices, nous buvons un verre qu'elle m'offre au bar du Meridien. Elle me parle de sa vie, de ses 4enfants qu'elle a laissés en Israël à son mari.
De sa décision à elle de vouloir vivre dans le luxe, de ses soit disant 28ans, de son corps vierge d'amélioration chirurgicale, de mon site, que j ai réalisé seule, du sien qu'elle a payé 2 000€ plus 500 pour la « maintenance » mensuelle « . Et puis on croise un très beau mec, j'avais remarqué qu'il m avait peut être adressé un regard, je me suis retrouvée à tendre plus tard à ce monsieur la carte de visite d'EvaBlonde.com, à laquelle ella a rajouté au dos l'url de mon site. Une honte mémorable.
Je n'ai ni Eva jamais revu ce pauvre bel homme...
Eva, l'escorting était devenu sa vie, ou la lui avait prise, dure de juger quand on arrive au milieu des événements.
Il lui fallait au moins trois clients à 400 pour payer sa chambre. Plus son train de vie…
Elle me précise que ses plans Love sont souvent des clients qu'ils ne comprennent pas qu'elle a quand même besoin de gagner sa vie, donc de continuer à avoir des clients ou trouver un homme qui lui paye la vie dont elle rêve. Ell n'est pas dans ses plus fraÎches années, même si elle clame ne jamais être passée sous le bistouri.
Eva avait connu des soucis avec la fille avec laquelle elle assurerait ses duos. Nous avons depuis eu un client commun, à son hôtel évidemment puisque je ne veux recevoir ( hors de question de passer ma vie dans une chambre aussi luxueuse soit elle à regarder la tv en attendant le client), moi je suis du genre rdv à l'avance, travail minimal pour rentabilité maximale. J'applique quand même à ma nouvelle vie certains principes économiques étudiés pour d'autres modèles.
Ce soir de première rencontre elle m'avait déposée dans un bar du XIeme dans lequel j'ai retrouvé mes amis, j'avais du retard à rattraper. J'ai rattrapé tout ce monde défoncé puis les ai perdus.
Sans moyen de locomotion, j'ai fini ma nuit chez un parfait inconnu du quartier avec qui je dansais quelques minutes avant la fermeture.
Cocaïne, baise, et se tirer au premier jour.
Eva, Mme 10 000volts, au téléphone.
« Faut que tu me rendes un service ce soir. »
« Quoi comm service? »
« A ton avis? J'ai un client qui m'a bouclée pour la nuit entière, 1700balles. Et là il veut passer la soirée avec moi et une autre copine. Je lui ai parlé de toi, il a vu tes photos, c'est 1200 chacune pour 4h. »
« Je suis avec une copine on se prépare à sortir »
Je vois Marianne me supplier des yeux, ayant compris la tournure de la conversation. Il est hors de question qu'elle endure ce que j'ai vécu.
J ai des bleus à l'âme qu'elle n'a pas, et là où je me suis engagée, les issues sont rares. Marianne veut que je nous trouve des plans à 3 pour elle et moi, parce que je refuse de lui filer un client. Je ne veux pas la traumatiser. Ensuite s'il y a un mec dans l'affaire, à moi de m'occuper du mec et d'elle et à elle de s'occuper de moi. J'avais cédé une fois. En partageant en deux la recette de 700€.
J'ai tout fait pour la détourner de cette partie de mon univers, mais elle semblait fascinée par certains aspects, surtout l'argent je pense.
« Il est blindé, grande famille etc, il a aligné 1 700 hier soir, et là il va sortir 2 400. Me plante pas, je dois 1300€ à l'hôtel »
« Je suis avec ma copine, mais je peux l'amener. Elle ne touche pas au mec, juste toi et moi, elle est bi, nous ça la dérange pas. »
« Je dois 1300 à l'hôtel. 2400/3… »
« Non, je
coupe MA part avec ma cops »
« Je le vois à 21h30, soyez à ma chambre à 21h00
« Je crois qu'on a trouvé notre before », me lance t elle pleine de joie dans la voix. Presque comme si on allait se faire un tour de montagnes russes. Je ne la lancerais pas, c'est tout ce que je sais, tant que je suis là , c'et une chose, mais seule, non, ou ça ne viendra pas de moi. Et sans moi et ma logistique elle ne saurait comment faire.