Catégorie : Trip Report - 23 février 2023 à 05:44
#cannabis #déréalisation #Psychédélique
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Anonyme3076 a écrit
C'est impressionnant ce qui est arrivé à ton ami, j'espère qu'il va mieux, sa me fait même penser à une expérience de mort imminente.
Merci à toi, il va mieux effectivement. C'est un peu ça, il s'est persuadé tout seul de se diriger vers la mort. Plus on déconstruisait ses arguments confus, plus il plongeait dans le doute et l'interprétation
Cub3000 a écrit
Les réactions somatiques et psycho-somatiques (oppression au niveau de la poitrine, convulsions, vomissements) indiquent d'ailleurs clairement la surdose.
Oui la question de la surdose ne s'est pas posée, c'était plutôt évident qu'il venait d'exploser son seuil.
L'ambulance est venue car on commençait à avoir du mal à faire en sorte qu'il ne parte pas dans la rue.
Un truc qui n'a pas été précisé, il nous reprochait de ne pas l'aider à ne pas mourir (on était pour lui un melange de gardiens de sa conscience et de geôliers de l'au-delà). Il a commencé à appeler des gens dans son téléphone pour demander de l'aide car il était en train de mourir, il voulait expliquer son délire à son voisin car ce dernier réussirait plus à l'aider que nous (il ne l'a jamais croisé), ou encore aller dans la rue pour demander aux passants de l'aider. Le tout en pensant que ces gens étaient comme nous, des gardiens de quelque chose.
Il a aussi eu un accès de violence physique, certes peu intense, envers sa copine. Il a quand même cherché à lui appliquer une douleur physique immédiate avec un air satisfait, ce qui n'est vraiment pas dans ses habitudes.
D'où l'appelle d'une ambulance, nous n'avions plus les compétences pour faire en sorte qu'il ne se blesse pas lui ni son entourage.
C'est bien de relativiser, prendre du recul sur une situation. Et je m'en veux de ne pas avoir su déceler les éléments qui m'auraient permis de comprendre. On sait bien que le THC ne peut pas tuer à lui seul, que cette douleur n'allait pas le tuer. Mais comme T se pensait foutu, il s'est autorisé à franchir certaines barrières morales et a été blessant moralement, extrême dans ses propos, ce qui n'aidait pas à garder ses idées en place.
Plus que l'hospitalisation, on cherchait quelqu'un de plus competent que nous pour nous aider à ce qu'il ne se blesse pas.
Pour finir, lui comme moi avons déjà ressenti ces effets psychédéliques sous THC.
Les antidépresseurs qu'ils prend sont effectivement là pour palier à une certaine fragilité psychique, et pendant la crise il répétait souvent qu'il avait raté sa vie.
Bref, belle analyse de la situation, je suis d'accord avec ce que tu as écrit dans l'ensemble.
Merci pour ta réponse
Judoranj a écrit
Cub3000 a écrit
Les réactions somatiques et psycho-somatiques (oppression au niveau de la poitrine, convulsions, vomissements) indiquent d'ailleurs clairement la surdose.
Oui la question de la surdose ne s'est pas posée, c'était plutôt évident qu'il venait d'exploser son seuil.
L'ambulance est venue car on commençait à avoir du mal à faire en sorte qu'il ne parte pas dans la rue.
Un truc qui n'a pas été précisé, il nous reprochait de ne pas l'aider à ne pas mourir (on était pour lui un melange de gardiens de sa conscience et de geôliers de l'au-delà). Il a commencé à appeler des gens dans son téléphone pour demander de l'aide car il était en train de mourir, il voulait expliquer son délire à son voisin car ce dernier réussirait plus à l'aider que nous (il ne l'a jamais croisé), ou encore aller dans la rue pour demander aux passants de l'aider. Le tout en pensant que ces gens étaient comme nous, des gardiens de quelque chose.
Il a aussi eu un accès de violence physique, certes peu intense, envers sa copine. Il a quand même cherché à lui appliquer une douleur physique immédiate avec un air satisfait, ce qui n'est vraiment pas dans ses habitudes.
D'où l'appelle d'une ambulance, nous n'avions plus les compétences pour faire en sorte qu'il ne se blesse pas lui ni son entourage.
C'est bien de relativiser, prendre du recul sur une situation. Et je m'en veux de ne pas avoir su déceler les éléments qui m'auraient permis de comprendre. On sait bien que le THC ne peut pas tuer à lui seul, que cette douleur n'allait pas le tuer. Mais comme T se pensait foutu, il s'est autorisé à franchir certaines barrières morales et a été blessant moralement, extrême dans ses propos, ce qui n'aidait pas à garder ses idées en place.
Plus que l'hospitalisation, on cherchait quelqu'un de plus competent que nous pour nous aider à ce qu'il ne se blesse pas.
Pour finir, lui comme moi avons déjà ressenti ces effets psychédéliques sous THC.
Les antidépresseurs qu'ils prend sont effectivement là pour palier à une certaine fragilité psychique, et pendant la crise il répétait souvent qu'il avait raté sa vie.
Bref, belle analyse de la situation, je suis d'accord avec ce que tu as écrit dans l'ensemble.
Merci pour ta réponse
Avec les éléments supplémentaires que tu donnes je pense effectivement qu'appeler les secours était l'option la plus raisonnable.
Ton témoignage mets je trouve bien en lumière l'inanité de la classique distinction entre drogues "douces" et drogues "dures". Il n'y a que des usages plus ou moins nocifs, dans des contextes individuels et singuliers. Et une nécessité d'ajuster en permanence les pratiques de réduction des risques en fonction de critères très individuels plutôt que sur de grands principes généraux (par exemple pour toi ce blunt bien chargé ne posait pas de problème, pour ton pote c'était trop. pas facile de penser à tout ça "en situation"...)