Submergée par des émotions que je ne comprends pas, je pleure sans but noble, sans profonde blessure, si ce n'est celle de vivre.
Habituellement, je me remplis de
tramadol tous les jours, la dose qu'il faut le jour pour mon problème, et la dose qu'il faut le soir pour la défonce.
Comment tuer les émotions, comment avoir un peu plus chaud, avoir la pêche (avant d'être dans les vapes), ne pas ressentir la peine, la mélancolie plutôt, à ce stade.
J'arrête un peu le
tramadol - probablement pour pas longtemps, je ne sais pas combien de temps je vais supporter la douleur physique hors
sevrage- pour retrouver mes émotions, et je suis servie.
Bien entendu, je sais que mon état émotionnel est exacerbé par le
sevrage, et que si j'étais complètement clean, je ne serais pas à ce point.
J'aurais tout de même mes périodes sombres.
En tout cas, je suis dans un état qui réclame soit d'être avec quelqu'un d'hyper proche qui soit là 24/24 avec moi pour me réconforter, soit de la solitude, pour explorer et me laisser aller à tout ça.
Hier, j'ai hésité entre les deux, puis, j'ai décidé d'appeler mon voisin, qui est devenu mon ex depuis près de 3 mois. Il a refusé de me voir, parce que lui-même était souffrant. Je ne rentre pas plus dans les détails.
Résultat, j'ai dû gérer seule, et j'ai décidé de continuer comme ça.
Aussi, je vais passer quelques jours seule, avant de prendre la route pour aller passer du temps en famille.
Il va aussi falloir que je gère la rupture. Pour l'instant, j'ai passé les 3 premières semaines triste, à pleurer, puis, on a continué de se voir, et je me suis illusionnée, tout en sachant qu'on n'était plus ensemble, mais avec des agissements comme si on l'était, j'ai repoussé le fait de vraiment avoir à accepter la situation.
Je ne voulais pas cette rupture, je ne la digère toujours pas, même si je comprends ses raisons, et que je n'ai eu aucun mal à trouver un remplaçant, qui m'a divertie quelques temps, je ne peux pas.
J'ai toujours eu l'intuition que je ne trouverai pas l'amour que je veux, que je ne trouverai pas non plus quelqu'un qui m'aime complètement. Et avec lui, j'ai cru que je m'étais trompée, pendant 1 an, j'ai cru que cette perspective déprimante était oubliée et que j'avais vu la lumière dans ma vie, mais non.
Je me fous de presque tout à présent. Je reste une personne très humaine, donc je suis très impliquée avec les gens avec qui je travaille, et je suis très inquiète de ma famille, mais en dehors de ça, je me fous de ce qui peut m'arriver.
Ce qui est aussi très paradoxal, c'est que je travaille beaucoup sur mon physique, je suis, sans aucune vanité, très jolie, et ai beaucoup de succès auprès de la gent masculine, mais je m'en cogne. Même, ça me gave.
J'ai tout ce qu'il faut pour être heureuse, sauf le type de relation que je voudrais, et ça, je suis intimement persuadée que je ne le trouverai jamais.
Et en même temps, je ne prends pas de
tramadol pour pouvoir ressentir cette déprime, pour pouvoir plonger dans mon état émotionnel, essayer de le confronter. J'espère juste que mon corps va me laisser tranquille, pour pouvoir me concentrer sur les émotions.
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(Ceci est en fait le début du post, j'ai juste pensé que lecôté récapitulatif était un peu long)
Depuis mon dernier abus de
Tramadol, soit avant-hier soir, je n'ai pris que 150 mg de
Tramadol (3 pilules).
Je les ai prises hier soir, puisque le symptôme de
sevrage que je déteste le plus a fait son apparition comme il était prévu; les spasmes musculaires. Et vu que je voulais dormir, et en plus que je travaillais ce matin, je n'allais pas m'amuser à ça toute la nuit.
Sauf que bien sûr, le temps que je m'endorme, il était 4h, pour un lever à 7h...
Bref.
J'ai pris aussi de la
Lamaline, pour les maux de tête et un demi
Stilnox, pour essayer de m'assomer rapidement sur les coups de 00h45; échec.
Pourquoi je réduis à ce point les doses d'un coup? Je vais peut-être me faire opérer dans 10 jours, alors c'est pour y aller "clean". La blague, quand je vois que j'ai connu ces putains de spasmes musculaires en post-opératoire pour la première fois, et 2 autres fois par la suite.
J'ai reconnu que c'était le
sevrage quand j'ai testé l'
héro et donc le décrochage...
En gros, même si dans les 9 jours qu'il me reste, j'arrive à fonctionner sans
Tramadol, au niveau de l'addiction je parle, je vais très certainement ressentir les symptômes en post-op, mais cette fois, j'aurai du
Tramadol dans les poches, pour y palier.
De toute façon, j'ai déjà mes maux de ventre qui reprennent, et bientôt, ça va redevenir intolérable, comme avant le
tramadol, raison pour laquelle j'ai commencé.
Alors oui, je sais que je n'arrête pas définitivement, puisque c'est impossible dans mon cas, je ne pourrais plus aller au travail, ni bouger, ni supporter la douleur sans
tramadol.
Au final, je fais une petite pause pour me retrouver.
J'ai la problématique physiologique, qui m'a conduite au
tramadol, et me l'a fait adorer, pour le fait qu'il m'est vital. Et j'ai le côté accro. Ce côté a été révélé sur le tard, à 30 ans, parce que j'ai trouvé un catalyseur, mais j'ai toujours eu le potentiel...