pas obligé de lire, contenu susceptible d'être choquant. Jour J,
Cinq heures du matin« Moi, je suis étudiante et pute »
Léontine en aura pour son argent. Elle cherchait une
cigarette, et voilà comment tu te présentes, toi la jeune fille assise sur un tapis dans l'herbe. Ca agite un peu, moi la gouine à côté, mes cheveux bleuis, jupe de tennis, moitié nue, trois fois son âge: « Pourquoi t'as dit que t'étais pute? on va croire que je suis ta cliente ».
Léontine perd ses moyens. Elle se met à raconter sa vie. Elle a 19 ans, elle repasse son bac à Berlin, à coût de 30 000 € financés par son grand-père, dont elle communique quasiment les coordonnées. Puis le mec de Léontine surgit de l'obscurité. Il l'arrache à ces deux dingues échappées de la pride.
Nous restons lå béates, toi et moi.
Quatre heures 30 du matin Je suis assise en tailleur, collée contre toi. Ton orteil gauche touche ma plante de pied droit, et ma main gantée d'un épais latex noir caresse la plante et mon cou-de-pied. Ta playlist, comme d'ordinaire, est excellente. Tu as un goût parfait, je l'ai découvert il y a deux ans déjà.
La défonce est vraiment légère, le seul indice en est le vent qui souffle chaudement et semble caresser mon torse, et mon pied qui frémit telle une carpe en frayement dans un étang paisible. Je te caresse également de temps en temps. Même si ça ne te fait pas grand-chose, moi ça me fait du bien.
Tu me parles, me parles, j'entends la musique et le son de ta voix, je ne sais plus de quoi tu me parlais, mais je buvais tes paroles. La musique à une oreille, ta voix à l'autre. Ces sons se font écho.
Bizarre, mes tétons, d'ordinaires si réactifs, sont ici éteints.
Moi, je me résume à mon pied droit, celui que touche ton orteil que je viens de sucer. Mon orgasme est là, au cœur de ce pied, il est long, doux, et ample comme un rêve éveillé . Je me résume au son de ta voix dans la torpeur d'un jardin au cœur de la nuit de juillet.
Je me demande.. je t'ai fait l'amour? ce n'est surement pas ta perception, alors t'ai-je baisée ? ou ai-je juste rêvé? sans doute tu n'as rien vécu comme moi. Tu es sympa, dans nos accords tu me laisses faire, tu sait , tu as confiance. Et moi ai je raison de tout te dire ?
quatre heures du matin Tu prends le premier rail de
coke de ta vie sur un petit miroir préparé par moi, une
cocaïne légère et sans effet de
descente catastrophique. j'ai plus d'expérience, et suis plus vicieuse. Je prend mon épais rail sur la tranche de ton pied. Avantageusement, cela permettra de te lécher les pieds, odorants des 10 kilomètres de la Gay Pride. Le second rail, je ne le prendrai pas sur ta chatte, velue, mais sur ton nombril. L'important, c'est de pouvoir embrasser et lécher ta peau salée.
Comme seuls Compagnons, à 50 mètres, des gosses de riches, pas très dangereux.
Toutes les deux, nous sommes au pied d'une colonne en marbre rose, un obélisque, dans un de ces rares petits squares de Paris dont on peut faire le mur sans risque de se tuer. C'est ainsi que nous scellons notre amitié. Sous la poudre blanche qui recouvre ta peau, sous la
poussière d'étoiles qui nous enveloppe dans cette nuit de pleine lune.
J +1: Descente de
CC ? ou ma capacité placebo à être déf ?
Je te raccompagne à la gare. Il est 18.45. Mon dernier rail de
CC date de quatre heures du matin. Tout à coup, la Gare du Nord est toute transformée. Je ne la reconnais pas. C'est un monument magnifique, propre, peuplé d'être tous bien habillés, qu'ils soient clochards, jeunes, vieux, enfants. Une sorte de féerie. Ça m'a rappelé la visite au Muséum of Modern Art de New York il y a deux ans, j'ai donc appelé la personne qui partage ma vie pour communiquer avec elle cette émotion. Tout le monde à la gare était souriant et détendu. Une sorte de rêve éveillé. L'architecture de la gare était toute lumineuse, on aurait dit un papillon géant, une immense libellule. Une file de trois cent mètres se perdait dans la gare, c'était pour Eurostar, et malgré cela, les gens avaient l'air de poser pour un magazine.
Est-ce le gros rail de
coke durant la nuit ? Toujours est-il que toi tu n'as pas ressenti la même émotion. Comme d'habitude....
Nous sommes allées prendre glace et deux Ice T au comptoir du bar, en face. Nos deux verres étaient lumineux, leur couleur, magique. Je t'ai dit "c'est pour de tels moments de bonheur que la vie vaut la peine d'être vécue."
Toi et moi, si différentes.
On commence à bien se connaître.
J+2Deux jours après, après ton retour dans une autre région, au petit matin après une bonne nuit, pour récupérer de cette nuit doublement blanche, je me caresse les seins sous la couette, et j'ai cette jupe de la nuit avec toi. Je sens l'orgasme venir, ca y est, cela faisait dix ou vingt ans que je n'avais joui ainsi ..
descente de
CC deux jours après ??? ou juste une modification durable de ma perception de la réalité ?