Elvanse 20 mg - Marque originale - Gélule couleur crème marquée "S489 20 mg" en noir
Lisdexamfétamine Spirig 20 mg (générique) - Gélule couleur blanche marquée "ALV 563" en gris foncé
Salut tout le monde !
J'ai hésité à poster ceci sur le forum mais à défaut de savoir dans quelle section poster (Médicament psychotrope ou Amphétamines ?), et s'agissant de mon expérience personnelle, je fais un billet de blog !
Après plus d'un an sous méthylphénidate (ritaline li et ou concerta), j'ai récemment commencé la Lisdexamfétamine (Elvanse/Vyvanse). La Lisdexamfétamine est une prodrogue qui n'a en tant que telle aucun effet sur l'organisme. Son action réside dans le fait qu'elle est métabolisée dans le sang en dextroamphétamine, molécule active.
En fonction du métabolisme de chacun, une gélule dure jusqu'à 12-14 heures.
A propos de moi et résumé:
Pour faire court, diagnostic TDAH et TSA tardif chez moi, à l'âge d'un jeune adulte. Après des années à masquer, à tirer sur la corde (mentale) et à la suite d'un accident physique, je n'ai plus eu la force de combattre les difficultés constantes du TDAH et du TSA. Dès l'instant où j'ai arrêté de masquer, mon psychiatre a pu poser les diagnostics.
Premier traitement: bupropion (Wellbutrin)
Le premier traitement que j'ai reçu pour mon TDAH est le buprorion, un antidépresseur qui agit sur la dopamine. Le but était de gérer la dépression tout en gérant les symptômes du TDAH.
Je l'ai essayé plus de 5 semaines sans en ressentir un bénéfice suffisant pour justifier ses effets secondaires. J'ai eu certes un léger regain de motivations à accomplir mes tâcjhes mais contrebalancé par des accès de sueurs et des crises d'angoisse causées par le médicament même.
Méthylphénidate : Du concerta à la ritaline LI
Après avoir débattu un long moment avec mon médecin, celui-ci a accepté de me prescrire du méthylphénidate d'abord sous Ritalin LI 5 mg et Concerta 18 mg. A ces doses-là, je ne sens pas grand chose et c'est à force d'essais et de négociations que j'ai pu avoir accès à 40 mgs LI de ritaline par jour.
La LP du concerta ne m'a pas convenu là où 20 à 30 mg de ritaline me suffisaient pour 4-5 heures de temps. Les effets ? A faible dosage (10 mg), un calme que je n'avais jamais connu auparavant dans ma tête. Je peux fermer les yeux et ne penser à rien sans que mon cerveau n'aille dans tous les sens.
Je me sens presque euphorique de ressentir un tel calme (pas causé par la chimie du médicament cependant). A de faibles doses, la ritaline m'aide même à dormir. A plus haute dose, 30-40 mg par prise, il y a une vraie euphorie et un gros boost de motivation: les tâches du quotidien ne me semblent plus compliquées, j'ai envie de faire des choses.
Les effets secondaires gênants que j'ai avec la ritaline et qui ont fait que j'ai demandé à changer son la sueur profuse et des troubles intestinaux (diarrhées, besoin d'aller à selles).
Le plus gros souci ? Le crash. Lorsque la ritaline LI arrête de faire effet, toute l'anxieeté de l'hyperactivité mentale qui avait été retenue par le médicament revient comme un raz-de-marée et grosse crise d'angoisse. Selon les quantités prises, les tremblements pendant et après la prise sont problématiques.
Un aspect à prendre en compte avec le méthylphénidate est son effet coupe-faim. Il ne s'agit pas juste d'un coupe faim mais dans mon cas, j'ai un dégoût de la nourriture ce qui est problématique car je suis à risque d'hypoglycémie.
Je ne m'en suis rendu compte qu'après être passé à la Lisdexamfétamine, le Méthylphénidate me rendait légèrement agressif et me mettait dans un état de tension.
Passage au Lisdexamfétamine
Ca n'a pas été facile de passer à l'Elvanse. Entre faire accepter le médecin en lui expliquant que les effets secondaires de la Ritaline sont trop problématiques et les problèmes d'approvisionnement, j'ai dû attendre près de six mois.
Première prise il y a quelques jours à 20 mg... sur l'instant, j'ai l'impression de rien sentir et... je m'endors. Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé que l'Elvanse avait un effet extrêmement relaxant chez moi, toute la tension du TDAH se relâche et je peux dormir, sans benzo.
L'effet est beacoup plus subtil que la ritaline. C'est beaucoup plus plaisant. La ritaline, l'impression, c'est qu'on utilise le bazooka pour tirer sur une fleur. L'elvanse a un effet relaxant beaucoup plus doux.
A 20 mg, ce n'est cependant pas suffisant pour être productif. J'ai donc essayé 40 mg puis 60 mg. A 40 mg, j'ai l'impression que c'est le juste milieu pour être bien et être productif: pas d'accès de sueurs, pas de troubles digestifs et une légère euphorie, pas intoxicante, juste parfaite.
60 mg, c'est légèrement trop, je sens la tachycardie et les effets positifs sont effacés par un trop plein d'énergie. Insomnie et mâchoire serrée, comme du speed donc.
L'elvanse étant transformé dans le sang, les gélules peuvent donc être théoriquement ouvertes, écrasées et sniffées et elles sont solubles dans l'eau, ce qui implique donc qu'il peut être injecté. Son passage dans le sang le transformera en Dextroamphétamine, molécule active. Je précise que je ne l'ai pas fait (injecté ou sniffé), ce n'est que la théorie. Beaucoup de gens pensent que c'est le foie qui métabolise la Lisdexamfétamine mais ce n'est pas le cas, c'est dans la circulation sanguine que ça se fait.
Mon opinion
Rien de bien transcendant dans mon post... L'elvanse fait son job mais mieux que la Ritaline. Je n'ai pas l'impression d'avoir été passé sous un bulldozer pour bénéficier des bénéfices de la molécule. A 40 mg, je me sens légèrement euphorique, motivé à accomplir mes tâches et de bonne humeur.
L'elvanse a aussi un effet coupe faim mais là où la ritaline dégoûte de la nourriture, provoque des nausées et maux de têtes, l'Elvanse a juste l'effet coupe faim. Pas de dégoût, s'il faut manger, je peux manger.
Les points négatifs que je verrais sont la trop longue durée d'action de 12 heures. Il existe un médicament qui existe déjà sous la forme de dextroamphétamine qui lui dure 6 heures (car il n'a pas besoin d'être métabolisé de Lisdexamfétamine en Dextro) mais il n'est autorisé que pour les enfants là où l'Elvanse est préférablement indiqué chez l'adulte.
Pourquoi ? Je ne sais pas. A la fin, la molécule active est la même. Je suppose que le risque d'abus sous forme pure de dextro est problématique chez l'adulte ? C'est ma supposition ?
Cela dit, la biodisponibilité de la Lisdexamfétamine est vraiment bonne et elle est transformée par son premier passage dans le sang.
Comme me l'a fait remarqué une membre du forum en privé, le potentiel risque de la Lisdexamfétamine c'est sa neuro/cardio toxicité possible. Il n'y a pas eu des masses d'études sur la molécule qui est encore relativement récente là où le méthylphénidate existe depuis un moment.
Dans tous les cas, avec une telle médication, je fais un bilan cardaique fréquent et mesure ma tension artérielle/pouls une fois par semaine. Je remarque qu'il y a une légère augmentation des valeurs mais rien d'inquiétant.
L'Elvanse est, à mon avis, une molécule bien plus efficace pour le TDAH mais son effet euphorisant bien plus plaisant peut vite amener à la surconsommation et dans ces cas-là, le coeur/le corps le fait savoir assez vite.
L'elvanse est une bonne alternative à la Ritaline et à l'Adderal (mélange de plusieurs sels d'amphétamines en Amérique, interdit en Europe), je trouve dommage qu'il ne soit pas encore autorisé en France là où d'autres pays voisins l'ont adopté.
Pour moi, ça a vraiment changé la donne. Moins besoin de benzos, beaucoup plus serin et productif et franchement... je vais pas me plaindre de ce petit buzz euphorisant.
Catégorie : Trip Report - 26 mars 2025 à 04:18
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