Il se passe quoi quand on arrête de boire de l’alcool pendant 42 jours 



10 choses que j’ai retenues de mon break d’alcool (par Pierre-Luc Racine)

1— Tu réalises à quel point t’es fatigué. Encore plus que tu le penses.

Nous sommes tous des adultes. Nous avons tous des horaires chargés. Ça veut dire que nous sommes tous fatigués en tout temps. Rajoute là-dessus le fait que tu te couches tard parce que tu traînes trop dans les bars. Rajoute encore là-dessus que l’alcool nuit énormément à la qualité du sommeil. Par-dessus tout ça, l’heure pour aller au travail reste la même. T’es épuisé, mais tu ne t’en rends pas compte.

Les matins sont pénibles, sauf qu’on est comme Le Petit Castor : une fois qu’on est lancé, rien ne peut nous arrêter. L’après-midi, on se motive avec une boisson énergisante. Le soir, l’alcool me ré-énergisait. Il est rendu 1 h 45 du matin. J’ai oublié : ma journée de marde, que je me suis levé complètement drainé et que je me lève dans pas long.

C’est quand t’arrêtes de boire que tu réalises que c’est tard 23 h.

2— Contrairement à ce que ce tu penses, les gens ne posent pas de questions.

C’est peut-être parce que j’ai passé le cap de la trentaine, mais quand tu dis aux gens que tu parles que tu te remets d’une passe difficile, ils comprennent. Les trentenaires qui trouvent la vie simple et facile sont minoritaires alors personne n’est sous le choc d’une telle décision.

Même que tu vas réaliser qu’un nombre impressionnant de personnes vont te confier qu’ils songent aussi à embarquer dans une période de sobriété. C’est principalement la raison pour laquelle je publie ceci : si vous en avez besoin, faites-le. Ça peut très bien se passer.

C’est quand t’arrêtes de boire que tu réalises que c’est tard 23 h.

3— Il faut un bon timing.

Je suggère fortement de prendre son break alors qu’on entrevoit enfin une forme de lumière au bout du tunnel. Je n’ai pas eu envie de reboire durant mon sevrage, sauf deux fois. Une fois quand j’ai vu des gens boire une de mes bières préférées et une fois durant un enregistrement de 3 Bières particulièrement enjoué. J’ai eu l’envie de me joindre à la fête. J’étais content de voir que mon association la plus forte avec l’alcool était festive.

Trop boire est rarement LE problème, c’est le symptôme. C’est un indice que quelque chose ne va pas. Ça n’aurait pas été aussi facile pour moi si j’avais décidé d’arrêter dans le pire de moment de la tempête. Je le savais depuis un bout que ça devenait problématique mon affaire, mais c’est dur de se motiver dans la vie quand tu te lèves sans espoir le matin.

4— Tu refais des cacas durs.

Hep. On ne se fera pas de cachette. Les lendemains de brosse sont des cascades brunes.

5— Tu perds du poids.

Admettons une soirée à 7 pintes, c’est 1 260 calories dans ta soirée. Ce n’est qu’une petite soirée. En plus, le soir même ou le lendemain, tu insères une poutine de plus dans ton système parce que c’est bon du gras en hangover. Encore une fois, reproduis ce pattern-là plusieurs fois par semaine. Ça magane ton corps rapidement. Une fois que tu coupes le premier maillon de la chaîne, c’est beaucoup plus facile de changer tes frites en salade.

6— Tu sauves TELLEMENT d’argent.

C’est tellement niaiseux. Mes problèmes d’argent me créaient un immense stress et je n’avais pas de gêne à dépenser EN MASSE pour de l’alcool. Si on arrondit à 10 $ la pinte de bière, une soirée me coutait 50-90 $. Comme j’ai dit tantôt, après, tu te ramasses à la poutine. Et le lendemain, VOIR que tu vas cuisiner. Tu te fais livrer du resto. Faites ça 2-3-4 soirs par semaine, c’est cher. Imaginez par mois. Imaginez par année.

7— Ce n’est pas vrai que les partys sont plates.

Je le sais. Je suis d’accord. Les gens sont gossants avec leur « Je n’ai pas besoin de boire pour avoir du fun. », mais ils ont raison. Ça t’arrive d’avoir du plaisir quand tu lunches avec tes amis? C’est le même feeling le faire le soir.

C’est vrai par contre que la soirée nivelle à un certain point. Elle ne prend pas une tournure un peu fofolle que ça prendrait avec de l’alcool. L’affaire c’est que tu ne t’en rends pas compte que tu manques cette partie-là. Tu n’es plus là. T’es parti plus tôt parce que les gens déparlent, qu’ils embarquent dans ta bulle et que tu t’en viens fatigué. Tu réalises que c’est le fun de se souvenir de ses soirées et d’avoir la certitude en te levant le lendemain matin que tu n’as pas agis de façon honteuse.

Quand j’annonçais aux gens que je passerais le temps des fêtes en toute sobriété, je pouvais voir la détresse dans leurs yeux. Ça a juste fait que je ne m’empiffre pas comme un cochon dans les repas parce que je suis à l’écoute de mon corps. Je l’ai dit plus tôt, je suis couché tôt d’avoir passé un bon moment avec mes proches.

La seule affaire que j’ai envie de dire à ce sujet : ARRÊTEZ DE TRAINER AVEC DES GENS QUE VOUS AVEZ BESOIN D’ALCOOL POUR ENDURER. Vous êtes des adultes. Vous êtes des grandes personnes. Vous avez le choix de votre horaire.

8— Une hausse de productivité.

C’est FOU ! On résume : tu dors longtemps. T’as plus d’argent. T’es plus en santé. Tu manges mieux. Tu dors bien. Le résultat c’est que t’accomplis beaucoup plus d’affaires qu’avant! Tu te lèves maintenant à la même heure le week-end que la semaine pour aller travailler plutôt que de te lever scrap à 2 heures de l’après-midi. Toute la journée t’as l’énergie pour réaliser un tas de projets! C’est vraiment impressionnant de vivre avec les batteries à 100 % alors que t’as passé tant de temps à 3 %. Alors que tu vivais en mode Ah pis de la marde, tu as retrouvé la vivacité d’esprit de bien réfléchir aux divers problèmes de la vie et de prendre les bonnes décisions.

Plusieurs personnes en début de sobriété trouvent ça ruchant d’être laissé à eux-mêmes durant de longues heures comme tout le temps qu’ils prenaient pour boire est maintenant libre. Retombez en amour avec d’anciens hobbys. Allez au gym. Lisez des livres. Ouvrez Netflix et découvrez enfin pourquoi tout le monde a trippé sur Breaking Bad au pire.

9— Tu te remets à boire. Et ce, beaucoup plus modérément!

Mon but était fixé au début : recommencer à boire après une période d’abstinence. J’aime ça boire dans la vie. Ça m’aurait fait chier de me ramasser à devoir arrêter pour toujours parce que j’ai trop abusé des bonnes choses. Je n’aime même pas ça être torché. J’aime être juste avoir la tête un peu légère. Alors j’ai recommencé et cette fois, de façon intelligente.

C’est tellement étrange se remettre à boire! T’es vraiment chaud après deux bières! Woah. Comme quand t’avais 14 ans! Tu te demandes comment tu faisais pour boire autant dans les derniers temps.

J’ai arrêté de boire systématiquement chaque fois que je sors de chez moi. Je choisis mes moments.

Un problème, c’est un problème. Arrêtons de romancer l’alcoolisme. Cessons de croire que c’est donc ben poétique et sensible d’être une personne qui boit pour surmonter ses tourmentes. Arrêtons de tourner à la blague systématiquement chaque histoire de black-out, de réveil avec des gales sur les genoux et des trous dans les jeans et des blancs mémoires qui pourrait nous rappeler nos erreurs. Arrêtons de faire de la dégringolade d’une personne un diner de con.

Ça arrive à tout le monde de l’échapper de temps en temps, mais ça doit rester de temps en temps.

10— T’apprends sur toi-même

C’est vraiment impressionnant. Tu te rappelles beaucoup de traits que t’avais oublié que t’avais parce que la fatigue avait écrasé ta fougue. C’est vraiment le côté le plus surprenant de ce break-là. Je croyais seulement que ça aurait affecté ma tolérance à l’alcool, mais ça m’a tellement fait grandir. Ton cerveau se rallume et tu réapprends à l’utiliser.

Certains traits négatifs reviennent aussi. J’avais oublié que j’étais une personne nerveuse! Moi, la personne qui parle super vite, qui veut que tout soit fait de façon optimale, qui essaie de tout prévoir, j’avais oublié que j’étais de nature nerveuse parce que j’étais trop en mode « Ah pis fuck it! »

Ça fait en sorte que t’affrontes tes problèmes de face pour qu’un jour ils soient derrière.

Source: Urbania.ca

Catégorie : No comment - 31 janvier 2019 à  12:38



Commentaires
#51 Posté par : prescripteur 05 février 2019 à  16:22
Hyrda se demande ce que signifient les 2 accents circonflexes ^^
exemple
(Comme l'auteur de l'article d'ailleurs^^)

Pour moi c'est "puissance puissance" mais est ce exact ?
Amicalement
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puissance puissance ^_^

 
#52 Posté par : Hilde 05 février 2019 à  16:23

Anonyme813 a écrit

Pour moi c'est "puissance puissance" mais est ce exact ?

Lire ceci me fait froncer les sourcils... :)

ici: https://www.significationsmileys.fr/lis … s-whatsapp

Visage souriant avec yeux rieurs.
Un sourire timide et embarrassé. Les joues rouges indiquent de la joie. Exprime du bonheur, de la gaîté, de la sérénité ou de la reconnaissance. Une variante texte de ce smiley est le “^^“.

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merci pour le lien Hyrda

 
#53 Posté par : Agartha 05 février 2019 à  16:37
D'ailleurs cest très français comme smiley. Enfin j'ai jamais vu d'autres nationalités que les français qui utilisaient ça. (Bien pratique pour repérer les "french fags", dans les jeux vidéos big_smile)

Après t'as la variante satirique. Du genre:

"Wow, cet article est super intéressant ^^".
-> authentique, vrai et sans arrière pensée.

"Wow, cet article est super intéressant ^^^".
-> Bim, là t'as mis un troisième "chapeau", donc ton message devient satirique.


Sinon, y'a les variantes kawaii (=mignonnes),:

(^_^), *(^_^)*, et autres Japonaiseries...


C'est des moyens d'exprimer des sentiments quoi. Comme d'autres smileys par ex:
-__-"
--'
smile

Etc etc, c'est censé représenter des visages kwa
Reputation de ce commentaire
 
Bravo et Merci, c'est important de se comprendre !!
 
effectivement pour la québecoise queje suis Hyrda

 
#54 Posté par : prescripteur 05 février 2019 à  18:23
Merci de vos précisions. Amicalement

 
#55 Posté par : Mister No 05 février 2019 à  18:34
C'est des yeux qui se marrent pour moi.
Awi c'est bien ça smiley-gen013

 
#56 Posté par : Explorateur 05 février 2019 à  20:17

prescripteur a écrit

Hyrda se demande ce que signifient les 2 accents circonflexes ^^
exemple
(Comme l'auteur de l'article d'ailleurs^^)

Pour moi c'est "puissance puissance" mais est ce exact ?
Amicalement

Nooon Prescripteur, les maths ne domineront pas le monde !

Sinon ben ^^ c'est ouais, smiley gêné mais pas vraiment vraiment non plus, 'fin.. en fait merde j'me rends compte que ca devient tellement instinctif que c'est dur à expliquer

Sinon l'oscar du topic dérivant il revient à celui ci ? :')

Par contre Agartha t'es parti trop loin dans tes chapeaux, perso je me limite à ^^ c'est amplement suffisant ^^ (tiens bah c'est le cas de le dire.. ^^.. ^^ Arh stop)


 
#57 Posté par : hyrda 05 février 2019 à  20:27

Agartha a écrit

D'ailleurs cest très français comme smiley. Enfin j'ai jamais vu d'autres nationalités que les français qui utilisaient ça. (Bien pratique pour repérer les "french fags", dans les jeux vidéos big_smile)

Après t'as la variante satirique. Du genre:

"Wow, cet article est super intéressant ^^".
-> authentique, vrai et sans arrière pensée.

"Wow, cet article est super intéressant ^^^".
-> Bim, là t'as mis un troisième "chapeau", donc ton message devient satirique.


Sinon, y'a les variantes kawaii (=mignonnes),:

(^_^), *(^_^)*, et autres Japonaiseries...


C'est des moyens d'exprimer des sentiments quoi. Comme d'autres smileys par ex:
-__-"
--'
smile

Etc etc, c'est censé représenter des visages kwa

merci Agatha tu réponds à ma question
Hyrda


 
#58 Posté par : pierre 05 février 2019 à  21:04

Assoactis a écrit

Parallèlement j'ai vu tellement de messages contenant du gros bullshit  pas RdR ne pas être recadrés, que ça m'épate un peu...

Mais justement ! Il faut que les témoignages les moins Rdr possible puisse s’exprimer, tant qu’ils parlent en JE, c’est à dire ils racontent une expérience perso sans donner la morale.

Il faut même que les témoignages les moins rdr possibles puissent s’exprimer.

Car c’est eux qui ont le plus besoin de rdr !

Et des fois ça peut être choquant : baiser avec le vih sans capote, échanger ses seringues, prendre 1g de mdma par week end...

Mais Si on ne tolérait que des témoignages parfaits et dogmatiques sur la rdr nous ne ferions plus notre boulot.

Que c’est témoignages existent sur PA, C’est même pour moi un indicateur du respect et de la liberté de s’exprimer (en JE) qui règne sur Psychoactif.


 
#59 Posté par : RandallFlag 05 février 2019 à  22:06
@Pierre c'est exactement ce que j'ai eu du mal a intégrer ce que tu viens de dire.

Et ce pendant très longtemps.

Mais a présent avec le recul je me rends compte que c'est ça la rdr.

Parce-que finalement, si on ne laisse uniquement que des témoignages "parfaits" niveau RDR, non seulement on est hors réalité, et de plus on fait de l'élitisme.
Ce qui n'aide personne au final. (Et encore moins ledit posteur du message non RDR.)

Bref je sais pas si j'ai été clair, mais je plussoie ton dernier post.
(J'ai préféré devellopper pour éviter un champi inutile)

 
#60 Posté par : Recklinghausen 06 février 2019 à  06:07
Salut,

Ce que je me demande, c'est de quel droit se permet-on d'intervenir dans ce qui relève de l'intime et de la décision personnelle ?

L'usager serait donc dans l'incapacité de savoir ce qui serait bon pour lui ?

Mais qu'est ce sinon une tentative d'ingérence de l'individu ?

Si une personne souhaite réduire/stopper sa consommation d'alcool ( puisque c'est de ce psychotrope qu'il est question ), il me paraît évident qu'il mérite aide et assistance ( et non pas assistanat censored ).

Mais imposer d'office 6 semaines de consommation ( mieux que " le mois sans tabac ", " les 6 semaines sans alcool "... Bientôt " les 2 mois sans sexes " ou alors que du tantrisme ? tongue ) de fait, tel un dogme... Fallait oser !!

Il parait tout du moins que c'est à ça qu'on reconnaît certaines personnes, à ce qu'elles osent tout roll

Encore et toujours l'abstinence...

À l'image de certains qui affirment dorénavant que la consommation de cannabis pourrait être acceptable si elle est modérée  et que les personnes consommant quotidiennement auraient besoin d'aide demon1

Encore et toujours des dogmes... Pour expliquer l'impossibilité d'une autre voie possible... S'approcher un maximum du " vivre sain dans un corps sain ".

Mais... Encore une fois, qu'en est-il de la Liberté Individuelle et du droit du citoyen à choisir son propre destin ?

Qui sont donc ces personnes en manque de pouvoir qui souhaitent intervenir au sein du domaine de l'intime de l'autre ?

S'en prendre aux différents autres produits psychotropes ne leur suffiraient donc plus ?

Ou c'est simplement en hommage au WCTU ( Woman's Chritian Temperance Union ) ?

Ah, ok !!

Mais le monde a évolué et le puritanisme n'est plus trop à la mode ( de camp ? Oups, l'orthographe est un jeu de mot à plusieurs sens ).

Un peu de tolérance, svp.

Si je prends mon exemple, j'ai quasiment totalement stoppé l'alcool, en raison de ma santé ( organisme pas compatible avec la consommation de sucre ).

Comme ma.consommation était quotidienne depuis plus de 2 ans, j'ai descendu les doses de façon progressive. Un verre en moins de temps à autre pour passer de plus d'une bouteille et demi de blanc par jour à rien  ( ou presque ) en 2 mois.

Rien à voir avec un programme arbitraire de 6 semaines d'arrêt sec alors que Pierre a si justement rappelé qu'un tel arrêt pouvait entrainer le décès de l'usager si sa consommation était ancienne  !!!

À y regarder, ça pourrait être considéré comme un délit si une personne déclarait quelque chose de grave en suivant ce ( pseudo ) conseil d'abstinence " forcée ", non ?

Il me parait important de bien nettoyer sa porte avant de penser à regarder celle du voisin.

Ça évite les tentations interventionnistes au sein de la sphère privée par des organisée qui souvent cachent discrètement un dogme derrière leur apparence sympathique.

Je préfèrent conserver mon libre arbitre plutôt qu'un autre tente de me l'imposer.

@ +


Reck.

 
#61 Posté par : sphax 06 février 2019 à  10:38
Moi cela me parait logique vu que l'un des principe de la RDR c'est d'orienter/conseiller en fonction de ce que la personnes à l'habitude de/veut consommer et de quel manière afin de respecter son choix et de l'aider à réduire les risques lier à sa consommation. ou d'aller chercher les information pour une future consommation wink

donc si on ne laisse pas la personne nous expliquer comment elle consomme comment voulez vous faire de la rdr ?

;p sphax

 
#62 Posté par : DJINS 06 février 2019 à  14:00
[i]L'usager serait donc dans l'incapacité de savoir ce qui serait bon pour lui ?[/i]

Oui dans le cas d'alcoolique, les usagers ne sont plus capables de discerner ce qui est bon ou pas pour eux, obligés de se gaver de medoc pour guérir parfois de pulsions suicidaires et autodestructrices. Un alcoolique peut se détruire lui et toute son entourage avec

Et oui certaines personnes ont besoin d'abstinence pour guérir, arrêtez avec votre blabla de 68 huitards de dire qu'on peut passer de 2 bouteilles par jours a 1 verre et tout ça en levant le petit doigts et en y prenant du plaisir.

C'est du grand n'importe quoi, fvoter discours n'est absolulment pas RDR, il est au contraire dirigé aux élites, aux alcooliques mondains et autres happy few qui boient pour dégager le stress et pas aux vrais malades.

Quant à votre manie d'enlever les champis verts/ rouges qui ne vosu plaisent pas je trouve que c'est un peu fascite comme methode
Reputation de ce commentaire
 
propos choquants Mr No
 
Propos ultra choquant qui n’ont pas leur place ici !!!! Pierre
 
Un alccolique guéri très choqué par tes propos sur l'incapacité. Fil

 
#63 Posté par : Agartha 06 février 2019 à  14:18
Oui DJINS, tous les alcooliques, quels qu'ils soient, ne sont plus capables de discerner ce qui est bon ou pas pour eux. Absolument tous. Alors pourquoi rajouter "peut se détruire"? La formulation correcte aurait été "un alcoolique se détruit lui et tout son entourage avec" plutôt, non? sad



Bon je vais pas continuer longtemps mais je vois pas une seule seconde où t'as vu quelqu'un dire que personne n'a besoin d'être abstinent ou je sais pas quoi

Tu pars dans la paraphrase et l'exagération, c'est commun et c'est ce qui s'est passé tout du long pendant ce billet.

arrêtez avec votre blabla de 68 huitards de dire qu'on peut passer de 2 bouteilles par jours a 1 verre et tout ça en levant le petit doigts et en y prenant du plaisir.

je sais pas où t'es allé chercher ça mon gars... Genre, l'un des premiers trucs que j'ai appris ici en arrivant et en étant un petit bolosse à peine majeur, c'est que l'addiction, ça se résume pas à "lever le petit doigt et en y croyant très fort pour arrêter".

Beh non mec, quelqu'un qui a un pb avec la drogue, qu'il ait du biffe ou non, ça change probablement rien à son addiction, à part que l'un va s'enfiler du whisky haut de gamme et l'autre des 8.6 lolz

Le principe de l'addiction reste le même, qu'on ait de la thune ou pas... je comprends vraiment pas pourquoi tu dis que cest dirigé aux élites et aux bourges? wtf


Quant à votre manie d'enlever les champis verts/ rouges qui ne vosu plaisent pas je trouve que c'est un peu fascite comme methode

WINGARDIUM FACHISTOSA!
Petit point fachiste-win hop, c'est dans la poche.

Toujours pas de faits, que des généralités, ça apporte rien, c'est juste du trash, on est habitués à la longue


bref merci pour ta participation


 
#64 Posté par : Mister No 06 février 2019 à  14:20

Et oui certaines personnes ont besoin d'abstinence pour guérir

Personne n'a besoin d'abstinence forcée ou une vision moralisatrice véhiculée par une certaine forme de morale.

Oui dans le cas d'alcoolique, les usagers ne sont plus capables de discerner ce qui est bon ou pas pour eux, obligés de se gaver de medoc pour guérir parfois de pulsions suicidaires et autodestructrices.

En premier lieu des benzodiazépine, qui augmentent le risque de suicide (c'est marqué sur la notice)...
Donc, sachant que la rechute est presque toujours inévitable, cela contribue à retrouver les "égarés" alcoolisés et avec une grosse couche de médocs, et là, cela peut être bien pire que si la personne n'avait pas arrêté de boire.

C'est du grand n'importe quoi, fvoter discours n'est absolulment pas RDR, il est au contraire dirigé aux élites, aux alcooliques mondains et autres happy few qui boient pour dégager le stress et pas aux vrais malades.

Quel boulet !
Des vrais alcooliques et des faux mais qui boivent quand même.
Ton jugement est altéré par une forme de morale excluante.
Tu ne sais pas ce qu'est la RDR que tu assimiles à l'abstinence.
Tu devrais te documenter plus sérieusement avant de balancer de pareils jugements.


 
#65 Posté par : Agartha 06 février 2019 à  14:30

Anonyme813 a écrit

Des vrais alcooliques et des faux mais qui boivent quand même.
Ton jugement est altéré par une forme de morale excluante.

Par "une forme"?
A mon avis on en plein dedans là. Sérieux, à quel niveau de mauvaise foi et de malhonnêteté intellectuelle on est là?

C'est comme si t'allais voir un mec fortuné et lui dire qu'il a pas le droit d'être malheureux, parce qu'il a de l'argent!! On marche sur la tête!!!!
C'est vrai qu'incriminer certains consommateurs et pas d'autres, c'est vraiment la façon de faire, en gros, faire littéralement de la discrimination. Par contre, la façon de faire de PA, où on laisse tout le monde raconter son histoire de manière homogène, c'est vraiment trop fasciste!


 
#66 Posté par : DJINS 06 février 2019 à  14:44
l'abstinence est une forme de guérison, ne vous en déplaise, comme la diminution ou autre, du moment que l'usager se sente bien avec son traitement. Ce que je vous reproche c'est justement de mettre de coté l'abstinence au nom de je ne sais quelle sacro sainte apologie du produit. C'est très commun ici. Et c'est etre un boulet que de dire le contraire. On continue dans cette voie, c'est bien.

Mister No : pourquoi la rechute est presque inevitable ? Donc les médicaments selon toi ne sont d'aucune aide pour les usagers? Ca permets au contraire parfois de stabiliser leurs pulsions et pas systématiquement des drogués en plus d’être déja alcoolique. C'est un traitement, mais tu as l'air de savoir tout mieux que les médecins.

Je n'assimile absolument pas la RDR à l'abstinence, mais je dis que quand on est très malade à l'alcool l'abstinence peut etre l'unique solution. Les capacités de jugement sont altérées. certes l'alcoolique mondain est un alcoolique aussi et peut lui aussi chuter mais c'est pas le meme contexte. Y aussi le contexte social qui joue.

Et pour finir, je remercie psychoactif de pouvoir s'exprimer à ce sujet comme sur d'autres. Bravo a  vous d'exister et merci. Je trouve juste que supprimer des champignons c'est idiot et ca va a l'encontre de cette belle tolérence. (j'ai le droit de le penser ou je suis un boulet ?)

 
#67 Posté par : Hilde 06 février 2019 à  16:29

DJINS a écrit

Et oui certaines personnes ont besoin d'abstinence pour guérir, arrêtez avec votre blabla de 68 huitards de dire qu'on peut passer de 2 bouteilles par jours a 1 verre et tout ça en levant le petit doigts et en y prenant du plaisir.

C'est du grand n'importe quoi, fvoter discours n'est absolulment pas RDR, il est au contraire dirigé aux élites, aux alcooliques mondains et autres happy few qui boient pour dégager le stress et pas aux vrais malades.

Tu devrais relire l'intégralité de la discussion, au calme. Les réponses à tout ton scepticisme y figurent.

N'est-ce pas plutôt l'article de départ qui s'adresse aux alcooliques sociaux, parfois abusifs, mais sans dépendance?


 
#68 Posté par : pierre 06 février 2019 à  19:27

DJINS a écrit

l'abstinence est une forme de guérison, ne vous en déplaise, comme la diminution ou autre, du moment que l'usager se sente bien avec son traitement. Ce que je vous reproche c'est justement de mettre de coté l'abstinence au nom de je ne sais quelle sacro sainte apologie du produit. C'est très commun ici. Et c'est etre un boulet que de dire le contraire. On continue dans cette voie, c'est bien.

Mister No : pourquoi la rechute est presque inevitable ? Donc les médicaments selon toi ne sont d'aucune aide pour les usagers? Ca permets au contraire parfois de stabiliser leurs pulsions et pas systématiquement des drogués en plus d’être déja alcoolique. C'est un traitement, mais tu as l'air de savoir tout mieux que les médecins.

Je n'assimile absolument pas la RDR à l'abstinence, mais je dis que quand on est très malade à l'alcool l'abstinence peut etre l'unique solution. Les capacités de jugement sont altérées. certes l'alcoolique mondain est un alcoolique aussi et peut lui aussi chuter mais c'est pas le meme contexte. Y aussi le contexte social qui joue.

Et pour finir, je remercie psychoactif de pouvoir s'exprimer à ce sujet comme sur d'autres. Bravo a  vous d'exister et merci. Je trouve juste que supprimer des champignons c'est idiot et ca va a l'encontre de cette belle tolérence. (j'ai le droit de le penser ou je suis un boulet ?)

Tu as juste 20 ans de retard dans l’accompagnement des personnes dépendantes à l’alcool. J’en rirais presque  si ce n’etait Pas tragique pour les personnes alcoolodependantes considérées par votre courant comme des sous merdes à tel point qu’il faille décider à leur place.... et les manipuler allègrement...

Nous considérons ici que la personne la plus addicte (alcool ou autre produit) qui soit a encore un peu de pouvoir d’agir. Et notre boulot (et celui également des Csapa et des addictos) ce n’est Pas de décider à leur place, de les manipuler et encore moins de les sauver. Mais c’est de renforcer leur pouvoir d’agir pour qu’ils puissent reprendre le contrôle. Car c’est bien eux (nous) et personne d’autre qui trouvera la force et les compétences pour reprendre le contrôle de sa consommation.

C’est ça la rdr !
Et que tu le veuilles ou non, c’est ça la nouvelle pensée sur les personnes alcooldependante, défendu notamment par Mathieu Fieulaine ou la Fédération Addiction.

Tu t’es tromper de forum !

Pierrr

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"Renforcer leur pouvoir d agir pour reprendre le contrôle " c est exactement ça!

 
#69 Posté par : RandallFlag 06 février 2019 à  19:39

DJINS a écrit

Oui dans le cas d'alcoolique, les usagers ne sont plus capables de discerner ce qui est bon ou pas pour eux, obligés de se gaver de medoc pour guérir parfois de pulsions suicidaires et autodestructrices. Un alcoolique peut se détruire lui et toute son entourage avec

Ce qui est bien avec ce genre de discours bateau c'est que c'est adaptable en fonction du public a qui on s'adresse.

On peut remplacer alcoolique par héroïnoman/cocaïnoman/ou que sais-je...
Ça fonctionne bien.

Et non en fait l'abstinence n'est pas une guérison en soi. (Si tenté soit que guérison soit le mot adapté)
Mais plutôt un garde fou.

Par exemple, j'ai été alcoolique (grave de chez grave, une teille de vodka/jour) et stimhead (grave aussi, 1 a 2 g de cc/jour, puis toutes les cathinones et pyrovalerones existantes a l'époque où je consommais y sont passées).

Pour l'alcool je suis guéri. (Même si je n'aime pas le terme)
Je peux a présent consommer a nouveau de manière occasionnelle sans me piquer la ruche et sans en avoir envie par la suite.

Par contre pour les stims je n'y touche plus du tout.
Car je sais que je vais repartir en vrille direct.
Je ne suis donc pas "guéri", mon abstinence est juste une mesure de sauvegarde.

Il y a tout de même une différence.


 
#70 Posté par : DJINS 07 février 2019 à  09:42
Mettons nous dans la peau d'un boxeur dont l'ennemi est l'alcool

Et si, "rendre les armes" comme l'a fait ce boxeur était une manière d'être qui facilitait de réussir à arrêter de picoler ? Vous avez vu le "K.O." mais on peut aussi regarder la même situation plus globalement.

On pourrait postuler que le boxeur le plus fort, qui représente l'alcool et l'envie de boire, sera toujours prêt à en découdre avec vous dès que vous monterez sur le ring. Tant que vous êtes sur le ring, que vous vous mettez en position de "vous battre" alors oui l'alcool (le boxeur le plus fort) finira par gagner. Dès que vous baissez la garde (parce que vous êtes stressée, contrariée ou autre) il aura l'occasion de vous frapper voire de vous mettre K.O. . Mais si vous rendez, littéralement, "les armes", si vous reconnaissez qu'il est, quoiqu'il arrive, le plus fort, vous ne vous contentez pas de "baisser votre garde". Non, plus largement vous raccrochez les gants, vous arrêtez la boxe et donc vous ne montez plus sur le ring. Et tant que vous êtes en dehors du ring l'alcool ne peut pas vous atteindre.

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais l'idée amenée par ces personnes qui fréquentent les A.A. ce n'est pas qu'il faut se battre contre l'alcool mais qu'il faut au contraire capituler devant lui. C'est-à-dire non pas se livrer à lui et boire mais quitter l'arène, le ring. Et pour ne pas monter sur le ring il ne faut pas prendre le premier verre quel qu'il soit. Par analogie, pour ne pas monter sur le ring où l'on se met en danger face à son addiction a l'alcool il ne faut pas commencer à boire quelle que soit la nature ou l'état psychologique dans lequel on se trouve.

Le pendant de cette vision des choses, qui peut être vécue comme une contrainte, est que l'on se conçoit comme étant dépendant de l'alcool "à vie". Dans l'approche des AA on ne guérit pas de l'alcool, on en est simplement "abstinent". Cela me rappelle notamment les interrogations de certains ici qui se demandent à partir de quel moment est-on libéré de l'alcool ? Dans cette vision des choses c'est, quelque part, jamais. Même si on peut par ailleurs vivre heureux et loin de lui.

Tout le monde n'adhère pas, chez les personnes alcoolo-dépendantes, à cette vision "radicale" des choses. Mais pour d'autres c'est vraiment d'une grande aide.

A méditer.

 
#71 Posté par : DJINS 07 février 2019 à  09:49
Pierre je suis en désaccord total avec tout ce que tu dis, mais ca c'est pas nouveau. Tes propos me font mal aux yeux. Tu penses avoir 20 avance parceque tous tes petits copains et toi avez les memes grilles de lecture. Et bah laisse moi rire, il en existe d'autre figure toi qui ne sont pas d'accord avec tes idées. C'est très discréditant de ta part de les marginaliser ainsi.

Quant à tes histoires de manipulation des alcooliquesn je en sais meme pas quoi te répondre tellement ces propos pue la condescendance.

Redescend de ton nuage

 
#72 Posté par : DJINS 07 février 2019 à  09:51
Quand à toi Randallflag tes propos ne font que confirmer mes écrits, merci

 
#73 Posté par : Hilde 07 février 2019 à  10:47
DJINS, je ne vais pas réagir à l'ensemble de tes propos mais je voudrais m'élever contre la pertinence de ta métaphore. Comme on dit: "comparaison n'est pas raison". Faire l'analogie entre le combat personnel contre la dépendance à l'alcool et celui contre un tiers animé sur un ring, c'est facile, joli peut-être, mais superficiel et totalement artificiel... une mièvre suggestion de développement personnel à glisser dans une pochette surprise, à la limite de la blague Carambar.

DJINS a écrit

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais l'idée amenée par ces personnes qui fréquentent les A.A. ce n'est pas qu'il faut se battre contre l'alcool mais qu'il faut au contraire capituler devant lui.

L'idée est claire, ceci dit sans supposer qu'elle est vraie (n'est-ce pas plutôt devant l'institution AA qu'on demande de capituler?), encore faudrait-il pouvoir démontrer qu'elle est confirmée par l'expérience.

« En réalité, le taux de succès des AA est de 5 à 8 % : environ une personne sur 15 qui entre dans le programme devient sobre et le reste pendant plus d’une année », affirme le psychiatre retraité et ancien directeur du service de traitement des dépendances de l’hôpital McLean, affilié à la faculté de médecine de l’Université Harvard. Il y a quelques mois, il a publié un ouvrage percutant, The Sober Truth : Debunking the Bad Science Behind 12-Step Programs and the Rehab Industry

http://plus.lapresse.ca/screens/8fa5ad4 … Qdg9T.html

Le problème est que cela ne marche pas particulièrement; alors pourquoi s'entêter à vanter la méthode?

Si tu peux témoigner d'une expérience personnelle réussie pour faire l'apologie des techniques de manipulation mentale des AA, n'hésite pas, mais laissons la métaphore du boxeur de côté.


 
#74 Posté par : Recklinghausen 07 février 2019 à  14:44
Salut,

Mais pourquoi donc vouloir entrer en guerre ?

Un ennemi est à abattre.

Comment réussir à convaincre une personne que " le compagnon de route " qui l'a accompagné sur le chemin de la Vie doit subir un verdict qui fut supprimé, la mort ?

Car, lorsque guerre il y a, l'ennemi doit être tué.

Ne trouves-tu pas qu'il y a suffisamment de fleuves de violence pour continuer à en abreuver d'autres ?

N'as-tu donc aucun respect, ni aucune empathie pour autrui ?

Tu penses donc que " les alcooliques ", qui représentent plus de 50% des personnes qui consomment , seraient donc tous des handicapés mentaux irresponsables ?

Donc, d'après toi, le principe serait de priver de tout droits chaque personne rencontrant des difficultés de gestion avec un produit à un moment de sa vie ?

Autant nier ce qu'est cette personne pour ne retenir que son attirance vers un produit psychotrope ?

La négation de l'Être humain, avec une suppression de ses droits communs fondamentaux comme solution.

Ce qui est bien avec certaines personnes, c'est qu'elles osent tout !!

Et c'est nous qui devrions nous remettre en question ?

Alors que nous acceptons chaque toxicomane, que son désir soit de stopper ou continuer la consommation.

Aucune obligation, seulement du respect de la personne, en la considérant comme telle, avec de l'empathie comme conseillé.

L'abstinence... L'unique solution ? Quelqu'en soit le prix à payer ?

Que des gens soient fier de réussir à ne plus consommer, bien sûr que c'est possible !!!

Mais pourquoi cette abstinence devrait durer toute la vie qui reste à faire ?

Parce que l'alcoolique, au final, il est comme le toxicomane... Dans l'impossibilité de trouver son propre équilibre ?
Dès qu'il va en reprendre, il ira jusqu'à dépouiller les vieilles dames... Et ils sont bien tous pareils !!!

Tellement de... Condescendance...

Les personnes à ton image, il suffit simplement de les laisser s'exprimer, pour les laisser se noyer dans leurs explications.

Si tu souhaites obtenir un débat, et non pas imposer un dogme ( pardon, plusieurs ), JE pense que c'est possible.

Je vois néanmoins une différence de taille qui nous sépare...

Le respect de la personne ( entre autre, parce qu'il y aurait à dire, du moins à écrire )  !!!

Si tu souhaites rester, c'est un principe !!
Essaie de rencontrer Mme Empathie, il parait qu'il est possible de l'apercevoir à proximité du respect et la rencontre est formidable, paraît-il :)

N'y vois aucune menace, il ne s'agit que de promesses.
Le respect de la charte est obligatoire et... Il me semble que tu t'es engagé à la respecter !!!

A moins que ce ne soit déjà trop tard ?
Bah, j'ai appris qu'il fallait donner sa chance aux gens, n'hésite pas à la saisir DJINS, ou qui que tu sois car tu sembles ne pas être si nouveau que cela, si j'en juge par ce que tu as écris.

@ + ( ou pas ),


Reck.

 
#75 Posté par : psychodi 07 février 2019 à  15:14
salut tout le monde...dites donc, quel débat !

DJINS a écrit

...

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais l'idée amenée par ces personnes qui fréquentent les A.A. ce n'est pas qu'il faut se battre contre l'alcool mais qu'il faut au contraire capituler devant lui. C'est-à-dire non pas se livrer à lui et boire mais quitter l'arène, le ring. Et pour ne pas monter sur le ring il ne faut pas prendre le premier verre quel qu'il soit. Par analogie, pour ne pas monter sur le ring où l'on se met en danger face à son addiction a l'alcool il ne faut pas commencer à boire quelle que soit la nature ou l'état psychologique dans lequel on se trouve.
...

ça, c'est la position des AA, non ?...comme celle de beaucoup d'associations néphalistes (Croix Bleue, Vie Libre...)...et qui s'accommode assez difficilement de la perspective RdRD...je me permets cette lecture vue de ma place comme soignant en addictologie où je l'ai perçu comme une constante : avoir un discours nuancé sur le rapport à l'alcool, sur la possibilité de contrôler (ou d'essayer) la consommation alors qu'on est passé par la case "alcoolodépendance grave"...tout cela est difficilement entendu et même entendable pour un certain nombre de personnes pour qui "en dehors de l'abstinence, point de salut"...il ne faut pas perdre de vue que cette façon de voir a prédominé dans les accompagnements en alcoologie pendant des décennies ! La RdRD (Réduction des Risques et des Dommages) n'est pas une option partagé par tous...soit ! Mais elle est une voie possible pour toutes celles et ceux qui pensent qu'il est possible de reprendre la main sur ses conso...

ton analogie, DJINS, avec un combat de boxe peut être intéressante...si l'on est dans la perspective de "personnifier" l'alcool...quand tu en parles comme tu le fais, ça donne l'impression que l'alcool décide de quelque chose dans cette affaire...je l'écris souvent sur le forum : les psychotropes dont l'alcool sont des produits INERTES ! Ils ne décident de rien ! on n'a jamais vu un verre d'alcool se jeter sur quelqu'un pour être bu !
Le combat n'est pas contre l'alcool mais contre la partie de soi qui aimerait y avoir recours...nous ne sommes donc pas dans les mêmes perspectives !
je ne rejette pas l'idée de la personnification des produits si cela peut aider à des aménagements dans la relation (voire à l'exclusion relationnelle)
mais ce n'est pas le parti pris du forum à ce que j'en ai saisi...

DJINS a écrit

Tout le monde n'adhère pas, chez les personnes alcoolo-dépendantes, à cette vision "radicale" des choses. Mais pour d'autres c'est vraiment d'une grande aide.

A méditer.

ça rebondit sur ce que j'écris un peu avant : si cela aide, tant mieux !
mais toutes les personnes aux prises avec une ou plusieurs addictions ne trouveront pas dans cette approche "radicale" (en tout ou rien) une aide singulière...le forum se nourrit des toutes les approches possibles, sans dogme particulier...et rejeter tout discours nuancé et différent s'apparente à une forme de "pensée fascisante" puisque le point Goodwin ne semble pas très éloigné à ce stade de la conversation...
loin de moi l'idée que l'approche AA soit fasciste...mais elle est assez excluante tout de même (et donc peut-être plus adaptée pour les personnes qui fonctionnent aussi en "tout ou rien" après tout...)


 
#76 Posté par : similana 07 février 2019 à  16:34

J'ai pas trouvé le champignon adéquat, celui qui dit j'ai honte à ta place, et ceci parce que je crois que l'être humain est capable du meilleur...donc tôt ou tard ou très tard de te dire "putain que j'ai été con, je ferai plus, promis juré"


tu supporterais pas que je te dise que tu dois vivre comme je le fais pour être libre, être bon, être dans la norme. Tu kifferais ça parce que certaines drogues sont ce que la nature a donné aux hommes, pour réparer les erreurs de fabrications du bon dieu, qui a créé l'homme à son image au lieu de le créer sans défauts. ( perso je crois pas en dieu, mais aux Jedis )

tu es de ces humains qui ont imposés leurs dieux aux peuples qu'ils disaient primitifs, de ces humains qui ont offert la démocratie alors que personne ne la demandaient, de ces humains qui ne supportent pas de voir d'autres humains vivre   
une vie qu'ils se refusent, par croyance, par faiblesse, par méchanceté.

j'aime pas le foot, parce que pas un ballon par joueur, mais j'aime le spectacle de milliers de gens enthousiastes et heureux de la victoire de leur pays ( sauf que la Suisse gagne jamais, mais on a Federer et Wawrinka ). Quel genre d'homme serais-je si j'estimais que le mieux pour ces gens soit de plus mater le foot ? Quel genre d'homme serais-je si j'estimais être légitime à un non-alcoolique de proférer que la liberté vraie est de boire, pendant 42 jours + 1 ( juste pour le plaisir de te regarder une fois de plus gerber tes tripes )

je serais de ceux qui font la vie merdique, le monde détestable, le genre humain méprisable. Moi mes stigmates ne feront jamais de moi un saint canonisé, puisqu'ils sont ceux des junkies, des alcoolos ( en vrai j'ai jamais eu la patience de devenir alcoolique, j'ai accéléré le processus via les drogues dures ), pis tous les autres "déviants" de notre société ( je fais pas la liste, pas que les gays me reprochent d'avoir été classés après les autres pires, que je sais qu'ils me comprennent, parce que les derniers seront les )

tous ceux que tu décris dans ton texte, ben je suis leur frère puisque comme eux je souffre d'un supplément d'âme et d'humanité. Un jour ordinaire je te plaindrais pour ce que tu ignores, mais on est pas un jour ordinaire, alors je te dis qui tu es : tu es de ceux qui font le monde merdique. Avec le faible espoir que cela te fasse réfléchir, le cas contraire je serai ce que tu veux du moment que ça te fasse du bien.

je reviendrai pas sur ton blog, mais je suis content qu'il existe sur ce site, parce que le bien ne s'évalue que par le mal.


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