Bonjour et bonsoir à ceux qui lirons mon retour d'expérience sur le
modafinil (C15H15NO2S ou encore la
mdperfect pour les intimes).
Trouvant peu de retour sur cette molécule en français, me vins l'originale idée, après cette belle journée, de ne, pourquoi pas, vous en narrer les effets.
Après relecture je tiens avant tout à m'excuser, et vous prie de pardonner mon jargon d'une pédante dialectique irréfutable (alors que, bien au contraire, j'ai une haute considération pour chacun d'entre vous)... mais qui semble-t-il, en dérange plus d'un (WoW n'a, peut-être, effectivement pas été le meilleur service de discussion amariné pour quelques controverses, vous vous en doutez, fortement éloignées d'éléments ludiques en rapport quelconque avec le jeu, et au cours duquel j'ai pu me livrer ardemment à d'ignobles vitupérations, je le conçois tout à fait). Ajoutez à cela que je suis vanné sous 3 mg d'
alprazolam et que j'ai une quantité avoisinante les quelques quarts de gramme de
modafinil circulant toujours dans mon corps. Ce dernier qui, en procrastination nycthémérale d'une quarantaine de petites heures, est une chose que je vous invite à ne, bien évidemment, pas reproduire sous risque d'atroces séquelles, aussi longues que douloureuses. Séquelles certes cérébrales et hétéroclites, mais tantôt gastralgiques ! Tantôt péricardites ! En restant fantasmatiques, qui hanteront la matière même vous servant d'hôte en provoquant un éternel état hypnagogique éreintant d'infinis cauchemars que mornes et belliqueuses douleurs, vos os rongés provoqueront et dont chaque une des ondes encerclera vos corps physiques d'horribles margoulettes, familières mais pourtant animées d'épouvantables idées, que vos esprits éveillés secréteront, et sonneront telles une arias de bébés moribonds en pleurant, redoublant de puissance à chaque expiration, tel un hourvari insoutenable qui, cela va sans dire, serait sympathique d'éviter.
Quoiqu'il soit vraisemblable qu'afin désouffler votre, déjà faible, envie de lire cet épouvantable pavé rempli d'immondes métaphores prônant l'hédonisme et l'évasion onirique ; car oui, ce texte pourrait se révéler être d'une horrible et agaçante difficulté à suivre sans même y en ressortir quoique ce soit de positif, j'ai pu légèrement alourdir certains risques.
Excusez mes éventuelles fautes de français, j'ai l'entendement, certes relâché, mais étrangement affaibli. Déconcertant me diriez-vous.
Il va sans dire que la totalité de ce qui suivra est véridique, je pense qu'après une très bonne sieste, je repasserai si jamais certaines questions traînes. Et je tiens à mettre un point d'honneur sur l'
unicité de l'expérience ! C'est pour cette raison que ma réalité, ces effets expérimentés, ne le sera pas pour vous, du moins totalement. J'imagine ne rien vous apprendre, lisant sur ce forum depuis maintenant quatre années, je sais que d'importants esprits s'y véhiculent, y discutent, partagent leurs expériences, et ne doute pas des connaissances qu'on beaucoup d'entre eux, ainsi j'en profite pour saluer leur aide apportée à mes expériences passées qui m'ont permis notamment de réduire dramatiquement les risques neurotoxiques, par exemple, encourus après une prise de
MD. A comprendre les concepts de Pre-load, Post-load. Puis pu étendre ma curiosité, grâce au partage des articles d'Alex Girard, très intéressants que je vous conseille par la même occasion, sans pour autant vouloir en promouvoir l'érudition, pardonnez mon crime ! De grâce !
Bonne lecture
Sautez ce spoiler si l'expérience est votre unique intérêt, ce qui suit n'est ni plus ni moins qu'une mini-biographie, rien n'a voir avec le sujet, je profite qu'il s'agisse d'un blog, tout simplement. (éventuellement pour me comprendre, ou comprendre ce que m'a apportée l’expérience, et mon rapport à la drogue ou juste me connaître puisque je ne me suis jamais encore présenté, je me demande sur pourquoi diable en ai-je l'envie ? clin d’œil, fondu noir, regard vers l'horizon, une petite fenêtre pénétrée d'une lueur matinale met à jour la fumée remuante d'un mégot au rif s’enténébrant peu à peu dans les cendres de son trépas..Spoiler Tout d'abord, bien que peu actif sur la psycho-sphère française, j'ai une importante expérience avec les drogues depuis maintenant 6 petites années, de toutes écoles quelles soient, et n'ai d'ailleurs pas toujours su en maîtriser les effets.
L'émétique des opiacés surgissant à table devant la famille réunit un soir de fête, disons Noël. L'antithétique envie de mentir sur une supposée indigestion alimentaire ("Maudit foie gras ! Foutu poisson fumé de la Baltique ! N'avalez pas ça !"), suivie d'importantes culpabilités amenant inéluctablement à l'envie dépravée d'achever son existence pour apaiser notre indicible souffrance que toutes ressouvenances du beau passé ne font qu'engraisser ("Michel Serres, au bûcher !"), oui, j'ai connu ces temps-ci.
Cependant, très peu d'entre elles, à vrai dire aucune à ce jour, ont eu d'importantes conséquences physiologiques sur mon être. Mais ça n'enlève rien au trouble de la personnalité qui m'est, semblerait-il, incurable. Du moins une partie, et n'est pas si "schizophrénique" qu'il le montre.
Sans rentrer dans une périlleuse pseudo-psychanalyse, simplifions que mon nihilisme à l'encontre des différents codes sociaux et ce cabalistique choix cornélien de connaître tout ce qu'il y a à savoir, la Vie. Ou ce qu'est finalement cette si séduisante Mort, qu'un simple suicide, vous l'aurez compris..., peut nous enseigner... *Tousse* ainsi qu'une douloureuse rupture amoureuse de décembre 2015 (trop longue à détailler) ont engendré un puissant comportement addictif, identifiable par une violente impulsivité continuellement motivé d'une soif inextinguible de connaissances et d'expériences à vivre, choses dangereuses ou non.
Malgré ce conflit mental permanent qui, j'imagine, pourrait sans le moindre doute en effrayer plus d'un, d'autant plus que j'en rajoute inévitablement une couche avec une phrase totalement chimérique au sens insensé qui révélerait la supposée état de son auteur à cet instant là. Instant qui l'aurait pu lui même prévoir avant d'écrire ces dites mêmes lignes ? Doutez-vous désormais ? Effraie-je ? Aviez-vous qu'"état" était au féminin ? Et j'y ai même glissé un subtil pléonasme ! Sans parler de la 3ème personne. Dieux du ciel, cette modafinil est fantastique ! J'en ai discuté en bas plus tôt, à quoi aurait servit ce tr ?
A-NY-WAY, j'ai toujours su maîtriser leurs effets, leurs puissances et leur unique pouvoir à pouvoir nous faire errer l'esprit qu'est en nous dans ses mondes brigués qu'amènent nos sens sont capables de déchiffrer.
J'ai également durant ma vie perpétuellement été stimulé par l'envie de tout comprendre. Du fonctionnement d'un ordinateur à l'enthalpie libre de Gibbs en passant par la compréhension de la suite de Syracuse, j'ai toujours été passionné par la vie et de son fonctionnement à la fois total et laconiquement cartésien ; le mémoriser et le comprendre en un instant, c'est ce plaisir qui motivera, je l'imagine, ma vie pour tout, et à toujours. Et ne sera pas lu comme une vulgaire plaisanterie, je l'espère, mais sais déjà ce qui en adviendra, en partie.
Je vis dans une famille humble, mes parents exercent des métiers culturels, ils travaillent chez eux, nous sommes régulièrement ensembles, partageons repas, débats et soirées. Je leur porte une grande affection, normal pour des parents me diriez-vous.
Nous vivons à une heure de Paris, ce qui leur permet de s'y déplacer sans souci. Notamment mon père, dans l'audiovisuel, qui travaille dans un statut oscillant intermittence et l'entreprise, consistant à choisir ses clients sans soucis de paiement, au nom de sa boîte (je rassure immédiatement, il n'est pas connu, il réalise par exemple des films internes pour des entreprises et (deux fois je crois) travailla avec l'armée, mais concluons qu'il est sur les secteurs niches et privés de l'audiovisuel, pas nécessairement si rentable qu'on aurait tendance à l'imaginer. Sujet passionnant !).
Quant à ma mère elle était anciennement dans le commercial puis s'est réorientée vers la peinture il y a 15 ans jadis ! Un grand changement qui lui a réussi et l'épanouit, aujourd'hui derechef. Tout comme mon paternel, elle n'est pas connue.
Elle donne principalement des cours sur des thématiques précises, comme l'Art Instinctif, aux seins d'associations, dont une qu'elle a créée et y fait aussi venir par la même occasion des intervenants dans des domaines relativement vastes mais orientés dans le bien-être du corps et de l'esprit. On peut parmi ces activités y trouver la méditation pleine conscience, toujours, vous l'aurez compris, avec un intervenant ou encore du Qi gong ou plus communément du Yoga.
Je vis dans un cadre social, vous l'aurait aisément déduit, enrichissant dans un grand nombre de domaines culturels que j'ai eu, je pense humblement l'intelligence de pratiquer, ainsi qu'une chance rarissime d'être né assoiffé par ce besoin de compréhension. (J'ai peine à songer aux milliers d'absconses interrogatoires qu'ont dû subir mes chers parents étant enfant.)
Là où la liste sort tout droit d'un Murakami fut tôt dans ma vie, quand mes parents eurent l'envie de m'inscrire aux cours de solfège, d'instruments, de chant... de musique ! Souvenir : Après une journée, âprement mémorisée pour une si vieille époque, où nous sommes allés chez des amis, j'avais même pas 6 ans et je trouvai une batterie, dans une pièce vide (oui, je me baladais partout à cette époque. Curiosité, sale pantiniste !) puis me mis à y jouer, rythmant peu à peu mes coups aigus sur les différentes peaux qui m'étaient présentées sous la jolie marque de Ludwig. Pour finir par augmenter progressivement la force de mes coups et adapter une posture des baguettes centrant progressivement leurs pointes vers la peau, cette posture qui finira conjoncturellement par étriper la pauvre caisse claire. Ce jour-ci, les amis de mes parents me pardonnèrent et profitèrent de cet accident pour nous refouler l'instrument, devenu encombrant depuis que leur fille, plus âgée, avait arrêté.
Et voilà ; clarinette (que brièvement, et une pensée pour le grand Bach), piano (mon préféré, et la fabuleuse "Danse Macabre" de Liszt ), batterie (5 ans, sans vraiment m'exercer, j'ai toujours su maintenir un niveau correct et stoppai brutalement en 5ème, mettant mis alors au Badminton !), et de la guitare par intermittence entre le collège et le lycée. Un ami, Richard, était un fan inconditionnel du guitariste Slash. Donc j'ai été inévitablement influencé par sa passion, débordante d’érotiques louanges sur la magie d'un instrument à six corde, la guitare, puis m'y suis mis. Ce jour où je découvris "Hellraiser" d'Ozzy Osbourne, ce solo d'une puissance, il a électriquement déclenché en moi une soif de compétition. J'avais acquis en plus de ma soif de savoir, une envie de conquête intellectuelle. Celle de mon monde, celles des jeux vidéos où l'on incarne l'image de notre sur-interprétation inconsciente, indestructible, forte, onirique et mouvantes dans nos milliers de rêves sous le rythme de "Don't stop me now" des Queen que le temps, dans cette horrible réalité qui resurgissait, aveuglante à chaque instant, en brisait l'attrait. Ainsi poursuivis-je la guitare, intensément, jusqu'à honorer mon défi : Jouer "Overture - The Temples of Syrinx" des Rush. Et fut honoré que mon oncle, excellent guitariste, principalement de bar, hyperlaxité merci ! Non je plaisante, il est juste excellent. Tenez, tapez "Classical Gas - Tommy Emmanuel" sur YouTube. Voilà c'est, comprendrez-vous, relativement, de près ou de loin son... niveau. Oui !
Bon ! Alors, comme je vous l'ai précédemment indiqué, mon très cher oncle m'accompagna à la guitare, c'était en mars, avant d'énormes évaluations, à l'anniversaire de mon cousin, douce Indre-et-Loire. Et ce fut le magnifique coup de glas porté à ma carrière de guitariste.
Ajoutez à mon audiophilie, qui d'ailleurs, est à la consistances textuelle absolument absconse (moda sorry), les constantes vertus de la lecture que ma chère mère n'arrêta jamais d'exalter. En commençant par Rowling (paire de baffe sur les joues), Tolkien (triple crochet du droit dans la binette) puis commis-je l'irréparable quand par mégarde j'acceptai de : Regarder les films sous conseil de mon père. Après tout, la trilogie venait d'acquérir leur 17ème Oscars. Infractus du myocarde à chaque combat. Je venais de trouver mon film préféré. Et une ligne de la liste était rayé !
Zola que nous travaillions en 6ème, c'est à partir de ses analyses faites en classe que je me surpris d'une passion pour la beauté des textes, qu'ils soient romantiques (Hugo), poétiques (Baudelaire) et rhétoriques/linguistiques (Saussure). Murakami (jab du droit et low kick dans le petit bonhomme) puis je passe le nombre incroyable d'écrivains qui ont irréversiblement changé ma perception du monde, Mishima et Descartes pour ne citer qu'eux, sans, je l'espère, comme pour beaucoup d'entre eux, que cela soit vu comme un sale canular (mes respects au défunt Shulgin) ou une vulgaire névrose qui n'inviterait qu'à s'en moquer, mais n'interdit pas non plus d'en rire. Après tout, le style et l'époque s'y prêtent biens.
C'est à partir de 16 ans que je testai ma première substance, un chanvre indien dont ce qui me reste de souvenirs sont son odeur et ses effets ; profonds et relaxant, au goût coniférique et au nez floral et légèrement fruité. Suivi de ce cours de maths (en 2nd), où une pauvre table scolaire d'une calamiteuse état fut prise pour cible par l'ensemble de la classe et orbita deux heures, par intermittence, entre les élèves. En prenant le soin d'éveiller aucun soupçon chez l'enseignant. Cette classe.... des prodiges, et cet intense rire, merci mille fois ! J'étais tombé amoureux du cannabis, de son odeur, de ces rires, et de cet instant ésotérique où l'esprit s'échappait au temps, aux responsabilités et à l'éreintante épreuve qu'était la Vie. Toutes ses soirées passées en synesthésie, polymérisant musiques et créativités, musiques et oniriques utopies, guidées par l'unique goût du bonheur... Douces mélancolies, que de souvenir dixit un certain Pilavoine.
De fil en aiguille, je gagnai en renseignement sur les différents produits de ce milieu, ces fameux psychotropes. Ceux identifiables au quotidien, comme les benzos, opiacés et autres cholinergiques mirent rapidement à l'épreuve mes enzymes gastriques et furent souplement exploités à des fins cumulatifs. Les plus connus, vous les avez déjà en tête : L'alcool et le braumazépam (première amnésie, premières vraies conneries, pourquoi ai-je donc adoré ?).
Le tramadol et le cannabis (dangereux, parfois intoléré, soyez prudent, mais une évasion pour ma part très appréciée, avec une nuit mélangée d'un état hypnagogique et de cette protolucidité, longue et agréable mais dont pourtant je ne garde peu, voir pas de souvenir, jusqu'au réveil, le meilleur de ma vie. Si, si !)
Ma quête fut toujours d'atteindre mes limites. J'avais 18-20 ans, j'avais atteint les limites, puis les ait repoussées.
On arrive en 2016, mon nombre d'expériences psychédéliques devient incalculable, et je décide d'entamer une cure pharmacognosique avec mes différentes connaissances personnelles. Remis sur pied en 3 mois, un succès motivant mais qui n’annihila pas le comportement addictif, du moins, pas totalement. C'est de cette manière que je connus le modafinil dont j'ai traité plus bas, qui en plus d'entraîner des modifications électrophysiologiques très intéressantes sur la vigilance et la capacité à rester éveillé, a longtemps été source de convoitise, entre autre pour ses puissants pouvoirs pharmacodynamiques. Et après avoir acquis une solide connaissance orientait sur l'homéostasie parfaite du corps, me voilà enfin en possession de ces magnifiques petites pépites.
Bon, il est 13h34, je relis éphémèrement ces parpaings d'une vie et expérience qui, je pense, sauront à même d'être constructives, pour l'avenir, sur les risques (psychatriques ) de la consommation à haute dose d'un important nombre de molécules différentes dans un contexte qui dépasse probablement l'entendement total d'entre nous... puis pars lambiner sur YouTube pour finir par abandonner mon corps aux bras de Morphée, en espérant n'avoir inquiété aucune de vos consciences. Vous voyez les jeunes où est-ce que mènent toutes ces méchantes molécules ? Pas touche !
AmanoSexe : Mâle
Poids : 75-78 kilos
Taille : 1m75
9h00 : Réveil inexistant, ipso facto douloureux après une soirée, ma foi sympathique en présence d'un ami de longue date, effectuant des études de médecine (en quatrième année, sans en avoir branlé une seule... Et croyez-moi qu'il serait pas dû genre à se faire balancer sur la banquise pour slip de bain comme tout vêtement, cet énorme baril, pardi...) revenu brièvement de Roumanie pour ses parents à Pâque. Oui Aman', 40 mg de
diazépam allaient inéluctablement t'envoyer dans le mur (je passe la soirée, car en passant par la friteuse nichée sur la fenêtre à 4 heure du matin jusqu'aux rencontres gays dont j'ai étonnant oublié les discussion, il est préférable que pour la santé
public, ces sujets ne soient pas développés dans l'immédiat, prière de comprendre
).
Un épouvantable et perfide : "Bonjour..." lâché dans la cuisine d'une voix de rogomme. Une inexorable envie de me chloroformer à nouveau dans mes draps marengos. Encore si chauds et douillets.
9h30 : Petit café (80 mg), petite
cigarette (2-3 mg de
nicotine par
cigarette, 0,28% d'addictifs détectés au test d'évaluations toxicologiques), petite navigation internet (bonjour à jvc, on sait jamais... si je suis épinglé je me démasque, sur le fofo... sait-on jamais). Et petit-déjeuner en préparation. Petite cyclothymie matinale fort plus sympathique qu'au réveil. Toujours porteur d'un regard lourd à la vision légèrement embrumée.
10h30 : Dégustation du petit-déjeuner, suite à ma petite filtration matinale, légèrement picotée de l'arrière-cuite. Il faudrait pourtant préciser que ce pinot noir roumain, ce
Chevalier de Dyonis ramenait par mon ami, fut étonnamment correct ! Je tiens à souligner l'exploit d'un vin au pays aussi mystérieux et stéréotypé, à avoir tenu dix, si ce n'est onze, voire douze bonnes minutes avant de terminer dans un oubli absolu, englouti par les immondes connards que nous sommes et jetait, me semble-t-il, dans les chariots d'un Auchan, à quelques deux cents mètres de notre maison, et où, par la même occasion, nous proliférions communément nos mictions sans pudeur et, où vastes sont les différents parkings qui habitaient naguère nombreux véhicules, vestiges de nos énurésies psychotiques. Je tiens à appuyer que vous n'avez pas idée, ne serait-ce que le moindre instant, des quantités mirobolantes d'ignominies qu'ont pu commettre nos esprits réunis. Lui et moi, la Roumanie, le lycée, l'Enfer, cela va sans dire...
Pris de nostalgie je commence donc, comme je le disais précédemment, après ma saloperie de chiasse épileptique, à prendre mon petit-déjeuner qui, légèrement éclairci par les rayons, pourtant si peu perceptibles de l'esconce nichée quatre mètres derrière moi (et qui n'ont, soit dit en passant, aucun apport significatif au récit), se compose harmoniquement en quatre tranches de pain de mie sur lesquelles j'applique, grâce à un couteau tranchant à la pointe repliée, d'une grâce indolore, avec grande délicatesse, un subtil mélange d'une pâte aux noisettes à l'huile de palme accompagnée de ses quelques émulsifiants supputément insignifiants, nous le savons bien.
11h30 : Suite à ce savoureux repas, je mets en place mon set-up pour tester la dose de 600 mg de
modafinil (sur une longue durée) dans de bonnes conditions et assurer une homéostasie à la fois mentale et physique idéale en vue de profiter de l'expérience.
Set-up personnel : Magnésium (300 mg), AAL (100 mg), PS (50 mg), Oméga 3 (500 mg EPA, 300 mg DHA),
5-HTP (200 mg), Lycopode (20 mg), L-Glutamine (1 g), L-tyrosine (1 g), B1 (1,2 g), B2 (1 g), B3 (20 g), B5 (5 mg), B6 (10 mg), B8 (100 μg), B9 (200 μg), B12 (1 μg), C (400 mg), D3 (3 μg), E (10 mg), Molybdène (50 μg), Sélénium (50 μg), Zinc (2 mg), Cuivre (1 mg), Fer (15 mg), et l'excellent effet immunostimulant d'une rhizome bien connue, l'Echinacée (3 g).
On laisse l'organisme matricer tout ça, direction la douche, pour finir par s'habiller, et se diriger vers la forêt pour 45 minutes de sport (comme tous les deux jours).
12h20 : Départ imminent pour un cross. Prise orale de 200 mg de
modafinil (
Aspendos, amenées encore une fois par ce fameux ami de Roumanie), et d'un second café (80 mg). Échauffement : 8,5 km/h pendant 10 minutes.
12h35 : Accélération puis stabilisation à 10 - 10,5 km/h. Aucune difficulté physique, bonne cohérence cardiaque. Légère transpiration, impeccable.
13h02 : Tandis qu'un attendu essoufflement commençait à pointer le bout de son nez, une douce et agréable forme physique pris d'assaut mon crâne et mes pensées. "Je veux, j'ai envie de continuer ! Me disais-je". Ainsi ma volonté mentale prit peu à peu mon corps. Lui anesthésiant toutes douleurs, toutes épuisements, j'étais à nouveau frais ! Concentré, mais pas stupide...
13h20 : Ce qui m’amena chez moi, prêt à dévorer 200 mg supplémentaire, ainsi qu'insister au traditionnel déjeuner familial. je tiens à le repréciser : Il est samedi. Bref, trois fois rien, quelques tsukunés saucés à la moutarde (Excellent idée papa !), des endives accompagnées d'une vinaigrette à l'odeur balsamique et pétillante ! Toujours un régal !
14h15 : Une sortie de table étonnement synchronisée avec la seconde montée. Celle-ci fut particulièrement sympathique car j'y ai également intégré une autre de mes molécules, la
THC, une indica en résine d'une extraction à sec faite par mes soins.
Je tiens tout de même à souligner que la
modafinil a considérablement développé mes sens (peut-être que la tasse de café du fin de repas, aurait pu
être évitée).
14h45 : Je finis donc par rouler mon
joint (150 mg) et sens comme de légères céphalées que je pris soin de régler en hâte à l'aide de L-théanine (400 mg). Ce que j'en retiens à cette dose (400 mg), doublée d'ici un quart d'heure, est qu'elle offre une importante vigilance sur ce dont nous sommes vigilants. C'est du moins ça principale caractéristique. Tout en développant nos sens comparable à la
MD, mais sans aucune euphorie dirigée, ni l'entactogènie, qui sont , et non des moindres, ses signatures et effets principaux recherchées.
C'est ici qu'est donné au seul hôte le droit de diriger sa réalité. Car la
modafinil (
seul) ne vous guidera pas, elle vous motivera dans ce que vous décidez d'aller, et si vous le souhaitez consciemment, comme écouter de la musique pour le simple plaisir qu'est de l'écouter, la modifinil à forte concentration
Spoiler (je rappelle qu'à la base, ça ne fait que maintenir éveiller) augmente la vigilance, l'attention et l'intérêt qu'on y portera.
15h10 : Viens d'avaler 400 mg de moda. Je savoure l'après-midi sur
Osu!, internet, Netflix et m'installe devant Archer.
16h12 : J'ai noté l'heure, effectivement, les effets se font sentir mais à noter qu'à une telle dose, je m'attendais à pire (ça, c'est plus tard...). Ma vigilance se fait prendre au piège par Splix.io, perdant ainsi trois petites heures que, subitement, mon ventre me fit remarqué. Tablette de chocolat
Milka et c'est reparti comme en 14 !
20h30 : Mon ami et moi nous étions prévus une sortie vers 21h, un cinéma et un vulgaire fast-food. Classique. Il habite à 10 minutes, passe me chercher pour 21h.
21h10 : Me récupère, sans même s’apercevoir de l'intense activité qui m'habitait.
21h13 : Par recherche internet nous nous rappelâmes que les cinémas sont fermés le samedi (Et avions l'air suffisamment stupides comme ça, alors merci de ne point en rajouter). On décide alors de continuer sur un kebab et terminer notre soirée dans sa maison évacuée six heures plus tôt de ces parents. ("Chez des amis")
22h30 : Les kebabs sont chauds, le home cinema est branché.
Joints,
alcools,
Rick et morty et la vie à un sens !
01h10 : Fidèle à lui-même, le temps échappe à ma vigilance. A fortiori picoté par la nécessité de rentrer. Dix heures viennent de s'écouler depuis ma dernière prise et pas une seule trace de fatigue physique. Quant au mental, il est moins clair et plus confus mais j'arrive toujours à concentrer ma vigilance sur ce qui m'est nécessaire. Notamment la vision puisque j'eus, vu l'asthénie du confrère, l'idée de rentrer à pied.
03h00 : Une, certes longue marche mais très reposante. La fatigue se fait ressentir mais sans pour autant m'anesthésier. Je m'autorise une douche supplémentaire.
04h30 : L'effet devient troublant. Les stimulus sont légèrement moins perceptibles, et deviennent une douleur épuisante que l'esprit pourtant ne cesse d'évacuer. Une sorte de paramnésie dont le cerveau lui-même en perçoit la subtile tromperie, et nous maintient vigilant et motivé. Une phase de transition ? Dont je décidai l'arrêt brutal à l'aide d'amis
benzodiazépines, en commençant par 1,5 mg d'
alprazolam en trois cachets. Folie en attente.
05h20 : Effet, comme attendu, relativement contraire au
modafinil seul. De manière assez spectaculaire, l'esprit reste toujours aussi clair, en perdant, petit à petit toute l'anxiété qui semblait s'y accumuler. Mais, éternel insatisfait, je décidai de
redrop à mon habitude : Doubler la dose initial. (Oui je vous l'affirme, et vous le valide, c'est une méthodologie qui n'a aucune logique d'étude sérieuse, n'oubliez pas qu'à cet instant précis que ces lignes ont été écrites par un individu qui semble quand même, profondément arriéré.)
06h00 : Très bon relâchement musculaire, au calme, je vagabonde sur le net, tombe sur psychoactif et me donne l'idée de ce
TR. On suit le fluide.
13h25 : Une majorité des effets semble partie. Un mal de tête plus pesant s'est accentué au fil de la matinée et le sommeil caresse mes paupières.
13h43 : Fin de la relecture, mise... en... vieille...