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Journée à haute volt de Modafinil. [Trip Report] + [MiniBio] 



Bonjour et bonsoir à ceux qui lirons mon retour d'expérience sur le modafinil (C15H15NO2S ou encore la mdperfect pour les intimes).
Trouvant peu de retour sur cette molécule en français, me vins l'originale idée, après cette belle journée, de ne, pourquoi pas, vous en narrer les effets.


Après relecture je tiens avant tout à m'excuser, et vous prie de pardonner mon jargon d'une pédante dialectique irréfutable (alors que, bien au contraire, j'ai une haute considération pour chacun d'entre vous)... mais qui semble-t-il, en dérange plus d'un (WoW n'a, peut-être, effectivement pas été le meilleur service de discussion amariné pour quelques controverses, vous vous en doutez, fortement éloignées d'éléments ludiques en rapport quelconque avec le jeu, et au cours duquel j'ai pu me livrer ardemment à d'ignobles vitupérations, je le conçois tout à fait). Ajoutez à cela que je suis vanné sous 3 mg d'alprazolam et que j'ai une quantité avoisinante les quelques quarts de gramme de modafinil circulant toujours dans mon corps. Ce dernier qui, en procrastination nycthémérale d'une quarantaine de petites heures, est une chose que je vous invite à ne, bien évidemment, pas reproduire sous risque d'atroces séquelles, aussi longues que douloureuses. Séquelles certes cérébrales et hétéroclites, mais tantôt gastralgiques ! Tantôt péricardites ! En restant fantasmatiques, qui hanteront la matière même vous servant d'hôte en provoquant un éternel état hypnagogique éreintant d'infinis cauchemars que mornes et belliqueuses douleurs, vos os rongés provoqueront et dont chaque une des ondes encerclera vos corps physiques d'horribles margoulettes, familières mais pourtant animées d'épouvantables idées, que vos esprits éveillés secréteront, et sonneront telles une arias de bébés moribonds en pleurant, redoublant de puissance à chaque expiration, tel un hourvari insoutenable qui, cela va sans dire, serait sympathique d'éviter. super
Quoiqu'il soit vraisemblable qu'afin désouffler votre, déjà faible, envie de lire cet épouvantable pavé rempli d'immondes métaphores prônant l'hédonisme et l'évasion onirique ; car oui, ce texte pourrait se révéler être d'une horrible et agaçante difficulté à suivre sans même y en ressortir quoique ce soit de positif, j'ai pu légèrement alourdir certains risques.
Excusez mes éventuelles fautes de français, j'ai l'entendement, certes relâché, mais étrangement affaibli. Déconcertant me diriez-vous. neutral
Il va sans dire que la totalité de ce qui suivra est véridique, je pense qu'après une très bonne sieste, je repasserai si jamais certaines questions traînes. Et je tiens à mettre un point d'honneur sur l'unicité de l'expérience ! C'est pour cette raison que ma réalité, ces effets expérimentés, ne le sera pas pour vous, du moins totalement. J'imagine ne rien vous apprendre, lisant sur ce forum depuis maintenant quatre années, je sais que d'importants esprits s'y véhiculent, y discutent, partagent leurs expériences, et ne doute pas des connaissances qu'on beaucoup d'entre eux, ainsi j'en profite pour saluer leur aide apportée à mes expériences passées qui m'ont permis notamment de réduire dramatiquement les risques neurotoxiques, par exemple, encourus après une prise de MD. A comprendre les concepts de Pre-load, Post-load. Puis pu étendre ma curiosité, grâce au partage des articles d'Alex Girard, très intéressants que je vous conseille par la même occasion, sans pour autant vouloir en promouvoir l'érudition, pardonnez mon crime ! De grâce !

Bonne lecture drogue-peace



Sautez ce spoiler si l'expérience est votre unique intérêt, ce qui suit n'est ni plus ni moins qu'une mini-biographie, rien n'a voir avec le sujet, je profite qu'il s'agisse d'un blog, tout simplement. (éventuellement pour me comprendre, ou comprendre ce que m'a apportée l’expérience, et mon rapport à la drogue ou juste me connaître puisque je ne me suis jamais encore présenté, je me demande sur pourquoi diable en ai-je l'envie ? clin d’œil, fondu noir, regard vers l'horizon, une petite fenêtre pénétrée d'une lueur matinale met à jour la fumée remuante d'un mégot au rif s’enténébrant peu à peu dans les cendres de son trépas..



Spoiler

Sexe : Mâle
Poids : 75-78 kilos
Taille : 1m75

9h00 : Réveil inexistant, ipso facto douloureux après une soirée, ma foi sympathique en présence d'un ami de longue date, effectuant des études de médecine (en quatrième année, sans en avoir branlé une seule... Et croyez-moi qu'il serait pas dû genre à se faire balancer sur la banquise pour slip de bain comme tout vêtement, cet énorme baril, pardi...) revenu brièvement de Roumanie pour ses parents à Pâque. Oui Aman', 40 mg de diazépam allaient inéluctablement t'envoyer dans le mur (je passe la soirée, car en passant par la friteuse nichée sur la fenêtre à 4 heure du matin jusqu'aux rencontres gays dont j'ai étonnant oublié les discussion, il est préférable que pour la santé public, ces sujets ne soient pas développés dans l'immédiat, prière de comprendre merci-1).
Un épouvantable et perfide : "Bonjour..." lâché dans la cuisine d'une voix de rogomme. Une inexorable envie de me chloroformer à nouveau dans mes draps marengos. Encore si chauds et douillets.


9h30 : Petit café (80 mg), petite cigarette (2-3 mg de nicotine par cigarette, 0,28% d'addictifs détectés au test d'évaluations toxicologiques), petite navigation internet (bonjour à jvc, on sait jamais... si je suis épinglé je me démasque, sur le fofo... sait-on jamais). Et petit-déjeuner en préparation. Petite cyclothymie matinale fort plus sympathique qu'au réveil. Toujours porteur d'un regard lourd à la vision légèrement embrumée.


10h30 : Dégustation du petit-déjeuner, suite à ma petite filtration matinale, légèrement picotée de l'arrière-cuite. Il faudrait pourtant préciser que ce pinot noir roumain, ce Chevalier de Dyonis ramenait par mon ami, fut étonnamment correct ! Je tiens à souligner l'exploit d'un vin au pays aussi mystérieux et stéréotypé, à avoir tenu dix, si ce n'est onze, voire douze bonnes minutes avant de terminer dans un oubli absolu, englouti par les immondes connards que nous sommes et jetait, me semble-t-il, dans les chariots d'un Auchan, à quelques deux cents mètres de notre maison, et où, par la même occasion, nous proliférions communément nos mictions sans pudeur et, où vastes sont les différents parkings qui habitaient naguère nombreux véhicules, vestiges de nos énurésies psychotiques. Je tiens à appuyer que vous n'avez pas idée, ne serait-ce que le moindre instant, des quantités mirobolantes d'ignominies qu'ont pu commettre nos esprits réunis. Lui et moi, la Roumanie, le lycée, l'Enfer, cela va sans dire...
Pris de nostalgie je commence donc, comme je le disais précédemment, après ma saloperie de chiasse épileptique, à prendre mon petit-déjeuner qui, légèrement éclairci par les rayons, pourtant si peu perceptibles de l'esconce nichée quatre mètres derrière moi (et qui n'ont, soit dit en passant, aucun apport significatif au récit), se compose harmoniquement en quatre tranches de pain de mie sur lesquelles j'applique, grâce à un couteau tranchant à la pointe repliée, d'une grâce indolore, avec grande délicatesse, un subtil mélange d'une pâte aux noisettes à l'huile de palme accompagnée de ses quelques émulsifiants supputément insignifiants, nous le savons bien. trompette



11h30 : Suite à ce savoureux repas, je mets en place mon set-up pour tester la dose de 600 mg de modafinil (sur une longue durée) dans de bonnes conditions et assurer une homéostasie à la fois mentale et physique idéale en vue de profiter de l'expérience.
Set-up personnel : Magnésium (300 mg), AAL (100 mg), PS (50 mg), Oméga 3 (500 mg EPA, 300 mg DHA), 5-HTP (200 mg), Lycopode (20 mg), L-Glutamine (1 g), L-tyrosine (1 g), B1 (1,2 g), B2 (1 g), B3 (20 g), B5 (5 mg), B6 (10 mg), B8 (100 μg), B9 (200 μg), B12 (1 μg), C (400 mg), D3 (3 μg), E (10 mg), Molybdène (50 μg), Sélénium (50 μg), Zinc (2 mg), Cuivre (1 mg), Fer (15 mg), et l'excellent effet immunostimulant d'une rhizome bien connue, l'Echinacée (3 g).
On laisse l'organisme matricer tout ça, direction la douche, pour finir par s'habiller, et se diriger vers la forêt pour 45 minutes de sport (comme tous les deux jours).


12h20 : Départ imminent pour un cross. Prise orale de 200 mg de modafinil (Aspendos, amenées encore une fois par ce fameux ami de Roumanie), et d'un second café (80 mg). Échauffement : 8,5 km/h pendant 10 minutes.


12h35 : Accélération puis stabilisation à 10 - 10,5 km/h. Aucune difficulté physique, bonne cohérence cardiaque. Légère transpiration, impeccable.


13h02 : Tandis qu'un attendu essoufflement commençait à pointer le bout de son nez, une douce et agréable forme physique pris d'assaut mon crâne et mes pensées. "Je veux, j'ai envie de continuer ! Me disais-je". Ainsi ma volonté mentale prit peu à peu mon corps. Lui anesthésiant toutes douleurs, toutes épuisements, j'étais à nouveau frais ! Concentré, mais pas stupide...


13h20 : Ce qui m’amena chez moi, prêt à dévorer 200 mg supplémentaire, ainsi qu'insister au traditionnel déjeuner familial. je tiens à le repréciser : Il est samedi. Bref, trois fois rien, quelques tsukunés saucés à la moutarde (Excellent idée papa !), des endives accompagnées d'une vinaigrette à l'odeur balsamique et pétillante ! Toujours un régal !


14h15 : Une sortie de table étonnement synchronisée avec la seconde montée. Celle-ci fut particulièrement sympathique car j'y ai également intégré une autre de mes molécules, la THC, une indica en résine d'une extraction à sec faite par mes soins.
Je tiens tout de même à souligner que la modafinil a considérablement développé mes sens (peut-être que la tasse de café du fin de repas, aurait pu
être évitée).


14h45 : Je finis donc par rouler mon joint (150 mg) et sens comme de légères céphalées que je pris soin de régler en hâte à l'aide de L-théanine (400 mg). Ce que j'en retiens à cette dose (400 mg), doublée d'ici un quart d'heure, est qu'elle offre une importante vigilance sur ce dont nous sommes vigilants. C'est du moins ça principale caractéristique. Tout en développant nos sens comparable à la MD, mais sans aucune euphorie dirigée, ni l'entactogènie, qui sont , et non des moindres, ses signatures et effets principaux recherchées.
C'est ici qu'est donné au seul hôte le droit de diriger sa réalité. Car la modafinil (seul) ne vous guidera pas, elle vous motivera dans ce que vous décidez d'aller, et si vous le souhaitez consciemment, comme écouter de la musique pour le simple plaisir qu'est de l'écouter, la modifinil à forte concentration Spoiler augmente la vigilance, l'attention et l'intérêt qu'on y portera.


15h10 : Viens d'avaler 400 mg de moda. Je savoure l'après-midi sur Osu!, internet, Netflix et m'installe devant Archer.


16h12 : J'ai noté l'heure, effectivement, les effets se font sentir mais à noter qu'à une telle dose, je m'attendais à pire (ça, c'est plus tard...). Ma vigilance se fait prendre au piège par Splix.io, perdant ainsi trois petites heures que, subitement, mon ventre me fit remarqué. Tablette de chocolat Milka et c'est reparti comme en 14 !

20h30 : Mon ami et moi nous étions prévus une sortie vers 21h, un cinéma et un vulgaire fast-food. Classique. Il habite à 10 minutes, passe me chercher pour 21h.

21h10 : Me récupère, sans même s’apercevoir de l'intense activité qui m'habitait.

21h13 : Par recherche internet nous nous rappelâmes que les cinémas sont fermés le samedi (Et avions l'air suffisamment stupides comme ça, alors merci de ne point en rajouter). On décide alors de continuer sur un kebab et terminer notre soirée dans sa maison évacuée six heures plus tôt de ces parents. ("Chez des amis")


22h30 : Les kebabs sont chauds, le home cinema est branché. Joints, alcools, Rick et morty et la vie à un sens !


01h10 : Fidèle à lui-même, le temps échappe à ma vigilance. A fortiori picoté par la nécessité de rentrer. Dix heures viennent de s'écouler depuis ma dernière prise et pas une seule trace de fatigue physique. Quant au mental, il est moins clair et plus confus mais j'arrive toujours à concentrer ma vigilance sur ce qui m'est nécessaire. Notamment la vision puisque j'eus, vu l'asthénie du confrère, l'idée de rentrer à pied.

03h00 : Une, certes longue marche mais très reposante. La fatigue se fait ressentir mais sans pour autant m'anesthésier. Je m'autorise une douche supplémentaire.

04h30 : L'effet devient troublant. Les stimulus sont légèrement moins perceptibles, et deviennent une douleur épuisante que l'esprit pourtant ne cesse d'évacuer. Une sorte de paramnésie dont le cerveau lui-même en perçoit la subtile tromperie, et nous maintient vigilant et motivé. Une phase de transition ? Dont je décidai l'arrêt brutal à l'aide d'amis benzodiazépines, en commençant par 1,5 mg d'alprazolam en trois cachets. Folie en attente.

05h20 : Effet, comme attendu, relativement contraire au modafinil seul. De manière assez spectaculaire, l'esprit reste toujours aussi clair, en perdant, petit à petit toute l'anxiété qui semblait s'y accumuler. Mais, éternel insatisfait, je décidai de redrop à mon habitude : Doubler la dose initial. (Oui je vous l'affirme, et vous le valide, c'est une méthodologie qui n'a aucune logique d'étude sérieuse, n'oubliez pas qu'à cet instant précis que ces lignes ont été écrites par un individu qui semble quand même, profondément arriéré.)


06h00 : Très bon relâchement musculaire, au calme, je vagabonde sur le net, tombe sur psychoactif et me donne l'idée de ce TR. On suit le fluide.


13h25 : Une majorité des effets semble partie. Un mal de tête plus pesant s'est accentué au fil de la matinée et le sommeil caresse mes paupières.
13h43 : Fin de la relecture, mise... en... vieille...

Catégorie : Trip Report - 08 avril 2018 à  14:43

Reputation de ce commentaire
 
J'approuve nonobstant les digressions car je trouve cette rédaction remarquable



Commentaires
#1 Posté par : Niko44EMOM 09 avril 2018 à  06:09
je pense que le modafinil se rapproche des anciens coupe-faim au vu de la logorrhée....mais j'ai bien kiffé le texte pour la nostalgie...!

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