J'ai honte d'avoir souffert autant. C'est comme ça, j'ai même du mal d'en parler ouvertement, sans doute une question de dignité, ou plutôt… Non je sais pas, en tout cas ça me met mal à l'aise.
Je ne peux pas relativiser ma visite en enfer, par contre, je peux aller de l'avant et laisser cela derrière moi. Comme si j'avais vécu un attentat. Est ce que je vais tenir le coup ? Je n'en sais rien, la mort ne m'effraie plus, contrairement à la vie. Une telle psychose deux fois dans une vie, c'est humainement impossible. Déjà une fois, c'est un miracle que j'en sois ressortie. Mais surtout, comment j'y ai survécu. Il y a des jours ou je ressentais mille façon de mourir, la mort étant à mes trousses. Ca c'était vers la fin quand j'ai émergé de l'enfer.
Le nombre d'information que j'avais à traiter pour résister se comptait en dizaine de milliers par jours. Surtout quand j'ai eu a faire aux juges de l'enfer, pour échapper au couloir de feu je devais me défendre contre un tas d'accusations complétement folle.
Ma mère ( paix sur elle ) sentait que j'allais me flinguer. Elle est morte il y a deux ans d'un cancer fulgurant, elle ne m'aura pas vu renaitre. La vie est une chienne quand même, mais c'est comme ça.
Quel intérêt de continuer à vivre après cette psychose ? Sous camisole, aucun. Mais quand on la retire un peu parce que tout ça c'est loin, ça remotive à vivre. Donc le grand danger d'une sédation complète, c'est le suicide et ça les toubibs n'ont pas l'air de le comprendre.
La drogue vous aurez compris que ce n'est plus pour moi. C'est très dur parce que je suis une perchée de naissance.
Je dois prendre ça tous les jours
60 mg de duloxetine
150 mg de
venlafaxine10 mg de
Zolpidem10 gouttes de
Lysanxia7.5 mg de Zyprexa ( Olanzapine )
A force de souffrir on devient humble et des que ca va un peu mieux on profite de la vie