Comment le gouvernement pourrait economiser plusieurs milliards. ->>
<<- JIMI essai et poésie / parler autrement de la « toxicomanie »
4 – Anhédonie
L'anhédonie est un terme utilisé pour décrire une condition dans laquelle quelqu'un a perdu, partiellement ou entièrement, la capacité de faire l'expérience d'un plaisir. L'anhédonie va bien au-delà d'une simple perte d'intérêt pour les activités et les activités dont quelqu'un a bénéficié auparavant et est souvent décrite par ceux qui en font l'expérience comme le sentiment que leur capacité à apprécier presque tout a été désactivée. Symptôme typique de sevrage, ceux avec PAWS sont susceptibles de souffrir de périodes plus longues et plus extrêmes d'Anhédonie, perdant de l'intérêt non seulement pour les passe-temps ou la socialisation, mais aussi dans les relations, l'activité sexuelle, et même les désirs de base comme manger.
D'autre part en lisant "Sapiens" de Juval Hariri j'ai découvert que le bonheur (à ne pas confondre avec le plaisir) est plus lié à nos neurotransmetteurs qu'aux événements heureux. Et dans l'espoir que les connaissances recentes en neurobiologie nous permettent d'augmenter notre sentiment de bien être qu'on soit malade (depression) ou pas.
Il semble que le bonheur soit relativement peu lié aux événements extérieurs (richesse , reussite etc..). Une étude classique sur la relation entre bonheur et revenu montrait que le bonheur augmentait avec le revenu pour les bas revenus mais ensuite n'augmentait plus , avec unne limite autour de 6000 euros/mois environ.
Pour certains auteurs les événements extérieurs n'expliqueraient qu'environ 10% du bonheur.
Alors qu'est ce qui génère le bonheur. Tout simplement les neurotransmetteurs (endorphines, dopamine, ocytocyne, GABA). Certains ont les "gènes du bonheur" et oscillent entre 6 et 8 sur une echelle de 1 à 10. D'autres n'ont pas cette chance et oscillent entre 4 et 6.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4449495/
ijph-43-14681.pdf
nb= A la suite on verra que le systeme endocannbinoide est aussi impliqué.
Au total la génétique "expliquerait" 50% du bonheur, les événements sur lesquels on n'a pas de prise 10% , ce qui laisse 40% (quand même) sur lesquels on peut agir.
Mais ces neurotransmetteurs sont justement ceux qui sont liés aux "drogues" soit directement (stimulants) soit indirectement (dopamine par le circuit de la récompense).On peut donc penser que la consommation de "drogues" est un essai de booster sa capacité innée au bonheur, soit qu'elle paraisse insuffisante, soit qu'on veuille encore l'augmenter.
On remarquezra que les "drogues" agissent de 2 façons, d'une part en procurant du plaisir (flash de Dopamine) au moment de leur consommation mais aussi en entrainant des re-conformations durables de certains circuits cérébraux (au point que cette re-conformation peut modifier l'imagerie cérébrale (IRM).
Et, en effet, on pourrait rêver à une "pilule du bonheur", et certainement ça parle à la plupart des forumers de PA. Malheureusement les produits existants à ce jour ne fournissent qu'une partie de ce cahier des charges, soit parce qu'ils ne sont pas assez efficaces assez longtemps, soit parce qu'ils ont des effets secondaires qui finissent par s'opposer au bonheur. Soit qu'il faille une bonne technique pour en tirer la quintessence et là encore les forumers de PA seront parmi les premiers experts.
Et c'est ce point (L"Ecole du Bonheur") qui me parait le plus important.
https://www.lexpress.fr/sciences-sante/ … 93667.html
D'autre part, il y a une différence importante entre le plaisir et le bonheur, qui a été très discutée par les philosophes.
https://www.kartable.fr/ressources/phil … heur/11240
La différence la plus citée est que le plaisir est éphémère alors que le bonheur est un état plus constant. Sur le plan neurobiologique le plaisir serait lié à la Dopamine et le bonheur à la sérotonine. Certes le plaisir peut mener au bonheur mais aussi au désir insatiable, qui est source de souffrance.
psychaanalyse.com/pdf/LE_BONHEUR_SELON_LE_BOUDHISME_FICHE.pdf
D'ailleurs une étude montre le caractère négatif de la recherche insatiable (craving) en opposition au bonheur de vivre des moments de plaisir sans en faire une quête perpetuelle.
Pour prendre un exemple, manger des patisseries de temps à autre fait partie des plaisirs de la vie et mène au bien-être, alors que vouloir en manger tous les jours sera une source de satiété et d'insatisfaction (et de diabète).
pb-61-1-1036.pdf
Revenons sur le rôle des psychotropes qui peuvent mener au bonheur. La plupart mènent en effet au plaisir mais mènent ils au bonheur? Comme tous les plaisirs ils peuvent augmenter le bien-être mais ils ne doivent pas être l'objet d'une recherche perpetuelle, au risque de mener à un effet négatif. Une "bonne" gestion de leur consommation est donc necessaire mais il est difficile de préciser ce qu'elle doit etre chez chacun (avec ses gènes, son histoire etc..).
nihms344799.pdf
Toutefois existe il actuellement des psychotropes du bonheur ?
Les BZD, les AD ont été cités comme "pilules du bonheur" (ce qui mntre bien le caractère "zen" du bonheur, avec des GABAergiques et des serotoninergiques).mais le problème est qu'ils semblent efficaces chez ceux qui ont des symptomes negatifs (depression, angoisse) mais qu'ils ne semblent pas efficaces pour renforcer le bonnehur chez les personnes deja heureuses. Si c'était le cas, leur consommation serait massive mais après des espoirs initiaux, notamment sur le prozac, il ne semble pas y avoir de consommation massive en dehors des traitements de symptomes identifiés.
jci39766.pdf
En fait il existe aussi des moyens non médicamenteux de boosting du bonheur , notamment generosité, altruisme, meditation, alimentation saine, sport, modération sur PA etc..
msm-14-5.pdf
rspb20162837.pdf
On pourrait donc proposer à ceux qui consomment des psychotropes à la recherche de "plus de bonheur" une association avec des methodes non pharmacologiques pour booster leur recherche du bonheur. Notre société fait evidemment le contraire à travers la repression et la stigmatisation.Je propsoe donc l'ouverture d'une "école du bonheur" sur PA où les forumers pourraint échanger leurs recettes.
nb= La définition du bonheur comme un état de "zenitude" (l'ataraxie du sage) n'est d'ailleurs peut être pas la seule valable. Peut être certaines personnes percoivent isl le bonnehur comme la succession d'émotions fortes, comme par exemple suivre des matchs de football (même si on perd).
Sur bonheur et systeme cannabinoide
https://www.fundacion-canna.es/en/pursu … have-do-it
Matsunaga M1, Isowa T2, Yamakawa K3, Fukuyama S4, Shinoda J4, Yamada J4, Ohira H3. Genetic variations in the human cannabinoid receptor gene are associated with happiness. PLoS One. 2014 Apr 1;9(4).
https://journals.plos.org/plosone/artic … ne.0093771
Résumé
Le bonheur a été considéré comme un état émotionnel temporaire (par exemple, le plaisir) et un état relativement stable de bonheur (niveau de bonheur subjectif). Comme des études antérieures ont démontré que les individus ayant un niveau de bonheur subjectif élevé ont noté leurs états affectifs actuels de manière plus positive lorsqu'ils ont connu des événements positifs, ces deux aspects du bonheur sont liés. Selon une étude de neuroimagerie récente, la cytosine à polymorphisme mononucléotidique de la thymine du gène du récepteur 1 du cannabinoide humain est associée à une sensibilité à des stimuli émotionnels positifs. Ainsi, nous avons émis l'hypothèse que nos traits génétiques, tels que les génotypes du récepteur 1 humain, sont étroitement liés aux deux aspects du bonheur. Dans l'expérience 1, 198 volontaires sains ont été utilisés pour comparer le niveau subjectif de bonheur entre les porteurs d'allèles de la cytosine et les porteurs de thymine-thymine du gène 1 du récepteur 1 du cannabinoide humain. Dans l'expérience 2, nous avons utilisé la tomographie par émission de positrons avec 20 participants sains pour comparer les réponses cérébrales aux stimuli émotionnels positifs des porteurs de l'allèle de la cytosine à celle des porteurs de thymine. Comparés aux porteurs de la thymine, les porteurs d'allèles cytosine ont un niveau de bonheur subjectif plus élevé. L'analyse de régression a indiqué que l'allèle de la cytosine est significativement associé au niveau subjectif de bonheur. L'humeur positive après avoir regardé un film positif était significativement plus élevée pour les porteurs de l'allèle de la cytosine que pour les porteurs de thymine. La région du cerveau liée aux émotions positives telle que le cortex préfrontal médian a été activée de manière significative lorsque les porteurs de l'allèle de la cytosine ont regardé le film positif par rapport aux porteurs de thymine. Ainsi, les génotypes du récepteur 1 des cannabinoides humains sont étroitement liés à deux aspects du bonheur. Comparés aux porteurs de thymine, les porteurs de l'allèle de la cytosine du gène 1 du récepteur cannabinoide humain, qui sont sensibles à des stimuli émotionnels positifs positifs, ont montré une plus grande magnitude d'émotions positives lorsqu'ils ont vécu des événements positifs et ont eu un niveau de bonheur subjectif plus élevé.
Introduction
Le bonheur est l'un des objectifs humains les plus fondamentaux, ce qui a conduit les chercheurs à examiner la source du bonheur individuel. Le bonheur en tant que construction scientifique a été considéré comme un état émotionnel temporaire (hédonie) et un état relativement stable d'être heureux (eudaimonia) [1-[3------------------------------------------------------------------------------------------------- L'hédonie est généralement expérimentée lorsque nous obtenons les objets matériels et les possibilités d'action que nous souhaitons posséder ou expérimenter [4-[8-------------------------------------------- Par conséquent, au moins, l'hedonia correspond à un état de plaisir psychologique et est fortement influencée par les événements ou les circonstances de la vie, tels que la santé, les relations humaines, le revenu du ménage et les conditions de logement [3-[6-------------------------------------------------------------------------------- En revanche, selon des études précédentes, il existe un état relativement stable de bonheur, ce qui est lié à la somme des niveaux récents d'affect, de satisfaction de sa vie et de disposition/propension.[3] Bien que l'eudaimonia puisse être plus difficile à définir scientifiquement, au moins, elle correspond à une évaluation subjective de sa vie vécue bien (par exemple, le bien-être subjectif ou le niveau subjectif de bonheur) plutôt qu'à un sentiment émotionnel [4-[6-, [9----------------------------------------------------------------------
Bien qu'il y ait une distinction conceptuelle entre le plaisir et le niveau subjectif de bonheur, ces deux aspects du bonheur sont liés. D'après des études antérieures, les individus ayant un niveau de bonheur subjectif élevé ont noté leurs états affectifs actuels de manière plus positive lorsqu'ils ont connu des événements positifs [4, [10, [11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11 Inversement, les expériences consécutives d'événements positifs ont également augmenté leur niveau de bonheur subjectif [4, [7, [8 et [8 et [8 et/ou/ou////////////////////////////////////////// Les psychologues ont établi deux modèles psychologiques qui expliquent la relation entre ces deux aspects du bonheur : un modèle du haut vers le bas et un modèle bas-bas en haut de la page [3, [4. Le modèle du haut vers le bas suppose que les individus avec une propension positive, comme l'optimisme, peuvent évaluer leur niveau de bonheur subjectif et les événements de la vie quotidienne plus positivement que d'autres qui connaissent un nombre similaire d'événements positifs de la vie[4]. En revanche, le modèle ascendant suggère que l'expérience hédoniste dans chacun des domaines de la vie (par exemple, le revenu du ménage, les conditions de logement) influencent positivement le niveau de bonheur subjectif [3, [4-, 4----------------------------------------------------------------------------------- Ainsi, la somme des événements de la vie positive peut être importante pour construire un niveau subjectif de bonheur. Cependant, les données épidémiologiques précédentes ont suggéré une interaction plus complexe entre ces deux composantes du bonheur; il y a à la fois des processus de haut en bas et de fond dans le traitement du bonheur[3].[4] Ainsi, les chercheurs ont proposé un troisième modèle psychologique, le modèle up-down, qui permet des interactions bidirectionnelles entre les deux composantes du bonheur [3, [4.
Des études récentes ont suggéré que le système humain endocannabinoide est associé à un traitement émotionnel positif. Le système endocannabinoide fait référence à un groupe de lipides neuromodulateurs [13). Les endocannabinoides tels que l'anandamide et le 2-arachidonoylglycérol [14-[16) se lient aux récepteurs des cannabinoîdes du cerveau, qui sont impliqués dans plusieurs processus physiologiques, y compris l'appétit, la nociception, l'humeur et la mémoire.[13] La fonction du récepteur 1 (CB1) est bien connue. Dans le cerveau, CB1 inhibe la transmission de l'acide bêta-aminobutyrique (GABA) de façon presynaptique [17-, [18-. Des études récentes ont démontré un rôle pour CB1 dans la modulation du système de récompense du cerveau; en fait, l'activation de CB1 peut induire la libération de dopamine dans le striatum, y compris le noyau accumbens [19, [20-. Le gène du récepteur CB1 humain (CNR1CNR1) est situé au niveau du chromosome 6q14-15 et il existe plusieurs polymorphismes mononucléotidiques (SNP) dans le CNR1 ; cependant, ses effets sur la fonction récepteur CB1 ne sont pas encore clairs[21]. Une étude récente a indiqué qu'une cytosine à thymine (C/T) SNP de CNR1 (nombre dbSNP rs 806377), située dans l'exon 3 non traduite, les réponses striaptes modulées aux visages heureux [12-. L'activité striatale chez les porteurs de l'allèle de la cytosine (C) était plus élevée que celle chez les individus présentant un génotype thymine-thymine (TT) lorsque des visages heureux étaient présentés [12, ce qui suggère que l'allèle CNP du CNR1 peut augmenter l'activité CB1.
Sur la base de ces observations précédentes, nos traits génétiques, tels que les génotypes CNR1, sont étroitement liés aux deux aspects du bonheur. C'est-à-dire, comparé aux individus avec des génotypes TT, les porteurs d'allèles CNP du CNR1CNR1, qui sont sensibles aux stimuli émotionnels positifs, peuvent présenter une réponse de plus grandeur du plaisir lorsqu'ils présentent des événements positifs et peuvent avoir un niveau de bonheur subjectif plus élevé. Dans l'expérience 1, pour étudier la différence de niveau subjectif de bonheur entre les porteurs d'allèles C et les porteurs TT, nous avons évalué le niveau subjectif de bonheur de 198 participants en bonne santé. Dans l'Expérience 1, les participants ont été invités à évaluer leur niveau subjectif de bonheur en utilisant la version japonaise de l'échelle du bonheur subjectif (JSHS) [10, [11, [22, et,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, Nous avons prédit que le niveau subjectif de bonheur était plus élevé chez les porteurs d'allèles C que chez les transporteurs TT. En outre, dans l'expérience 2, nous avons étudié les différences dans les réponses cérébrales et les notations subjectives des états d'humeur temporelles entre les porteurs d'allèle C et les porteurs TT. Pour ce faire, nous avons mené une étude de tomographie par émission de positons (TEP) avec un groupe indépendant de 20 participants sains en utilisant la tâche de regarder les personnes préférées. Notre précédente étude TEP utilisant la même tâche a indiqué que l'acte d'examiner les personnes préférées a évoqué les émotions positives[10]. L'activation du cortex préfrontal médian (mPFC) a été positivement corrélée avec l'auto-évaluation des états d'humeur positifs actuels des participants [10. Ainsi, par rapport aux transporteurs TT, nous avons prédit que les porteurs d'allèles C peuvent évaluer leur état d'humeur actuel de manière plus positive et que leur mPFC pourrait être activé dans une plus grande mesure lorsqu'ils se sont penchés sur leurs personnes préférées. Heureusement, l'objectif de cette étude a été atteint grâce à ces expériences.
McPartland JM, Guy GW, Di Marzo V. Care and feeding of the endocannabinoid system: a systematic review of potential clinical interventions that upregulate the endocannabinoid system. PLoS One. 2014 Mar 12;9(3).
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articl … 089566.pdf
Je me propose donc de compléter ce premier article par d'autres sur ce sujet (vaste),Notamment sur le Meilleur des Mondes de G Orwell et son Soma (pilule du bonheur) sur la différence entre bonheur et plaisir et sur la faisabilité d'une "pilule du bonheur",
mais surtout j'aimerais pouvoir recevoir de votre part des avis et témoignages, sur ce sujet important.
Catégorie : Opinion - 03 janvier 2023 à 10:50
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Soma dans le "Meilleur des Mondes" daté de 1932
Il a été discuté et disséqué depuis la publication du roman d'Aldous Huxley, il y a près de 100 ans.
"Soma" est le nom d'un médicament apparemment à usage universel utilisé dans la nouvelle série Brave New World.
Le médicament, qui a figuré dans le roman du même nom de l'Aldous Huxley de 1932, a également été référencé dans les écrits et la culture pop au fil des ans.
Brave New World est maintenant diffusé (gratuit) sur Peacock.
C'est un grand moment pour NBC/Universal, qui vient de lancer une nouvelle plateforme de streaming importante - Peacock - avec une nouvelle émission de science-fiction importante de sa propre chaîne, Brave New World. Basé sur le roman Aldous Huxley de 1932 du même nom, Brave New World raconte l'histoire d'une future société utopique où la monogamie, la famille et la vie privée sont toutes interdites pour créer une société qui fonctionne sans problème. Comme le montre le premier épisode, cela conduit également à des événements bizarres : personne n'est autorisé à avoir des relations sexuelles avec le même partenaire pendant une longue période, et, eh bien, les orgies semblent être une forme assez standard de récréation.
Mais une autre façon pour les gens de New London - la société artificielle que Brave New World dépeint - à travers les choses est en faisant continuellement sauter une drogue appelée "Soma". Soma peut sembler familier parce que, eh bien, le matériau de base de Huxley a près de 100 ans et il a été référencé un peu. (Il y a déjà eu des adaptations cinématographiques télévisées en 1980 et 1998; à un moment donné à la fin des années 2000, il y avait un plan pour un long métrage théâtral où Leonardo DiCaprio jouerait et Ridley Scott réaliserait, mais ces plans ne se sont jamais concrétisés en film).
Mais maintenant que le Brave New World de Peacock a fait le monde - les deux premiers épisodes sont en streaming maintenant pour libres - il est impératif de comprendre ce qu'est Soma, et comment il s'intègre dans deux mondes différents : Brave New World 's, et le nôtre.
Qu'est-ce que Soma dans Brave New World ?
Même pour les gens qui n'ont pas lu le livre de Huxley, l'émission donne suffisamment de contexte clair pour être en mesure de rassembler ce qui, exactement, est, Soma : une drogue qui engourdit toute sorte d'inconfort, de l'anxiété au stress en passant par le malaise général. Et comme nous le voyons tout au long des premiers épisodes de la série, Bernard Marx (Harry Lloyd) le distribue comme des candys, en offrant des pilules de type M et M à des adultes et des enfants, soit à partir d'un grand écran dans son bureau, soit d'un petit distributeur qu'il transporte.
Soma est un aspect clé de la vie pour les élites de New London - la société utopique présentée dans la série - mais tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde en ce qui concerne l'utilisation. Alors que la culture dominante a généralement des gens qui la prennent pour soulager tout inconfort éventuel - la rencontre de Bernard dans le premier épisode avec Wilhelmina (Hannah John-Kamen) dans le premier épisode a essentiellement « prendre un Soma » comme réponse à chaque problème - d'autres de la société ne sont pas aussi enthousiastes à l'égard de celui-ci. Dans la séquence d'ouverture du premier épisode, lorsque la scientifique Lenina Crowne (Jessica Brown Findlay) se voit offrir un Soma par Bernard, elle décline l'offre, insistant sur le fait que « ses niveaux sont bons ».
Pendant ce temps, il y a un autre groupe de personnes dans Brave New World qui ne croient en aucun des bonheurs de New London, induits par la drogue, sans monogamie - et ce monde les appelle les sauvages. Parmi ce groupe figure John (joué par Alden Ehrenreich) de Solo et sa mère, Linda (Demi Moore). Les sauvages rejettent le nouveau mode de vie londonien, et cela inclut de prendre Soma pour engourdir quoi que ce soit.
Dans l'épisode 2, après une confrontation entre Lenina (une bêta) et un jeune garçon dans un bus (un Alpha; New London classe les gens, et leur valeur, par l'alphabet grec alphabétique. La classe la plus basse dont nous entendons est "Epsilons") dans le parc d'attractions "Savage Land", Bernard voit que les gens dans le bus sont invendus et sur le bord. Il prend les choses en main, à ce stade, distribuant Soma à tous ceux qui le veulent, marchant de haut en bas de l'allée du bus.
brave new world soma peacock
Pébé
Le médicament lui-même est décrit comme un « tranquillisant sans gueule de bois », ou un opiacés. Et à bien des égards, l'écriture de Soma par Huxley en 1932 était prédictive de la façon dont beaucoup dans la société dépendent aujourd'hui des médicaments sur ordonnance pour fonctionner. Dans un grand article sur LitHub, le parallèle est en panne, ce qui illustre à quel point le texte de Huxley était prédictif. L'article fait référence à une citation de The Tranquilizing of America, le livre de non-fiction de Richard Hughes de 1979 en regardant la dépendance croissante de l'Amérique à l'égard des médicaments sur ordonnance.
"[Le fabricant de produits pharmaceutiques Hoffman-LaRoche a créé l'idée - et les médecins l'ont achetée - que vous pouvez mieux vivre grâce à la chimie", a écrit Hughes. "Ils ont créé ce qu'Aldous Huxley envisageait dans Brave New World. Ils nous ont donné soma, et il s'appelle Valium. "
Pourquoi ai-je déjà entendu parler de Soma ?
Étant donné que Brave New World de Huxley a été publié en 1932, vous avez probablement déjà entendu des références à Soma dans d'autres œuvres de la culture populaire. En 1993, Smashing Pumpkins publie une chanson intitulée Soma sur leur album Siamese Dream. Cette chanson comportait des références subtiles à la drogue de Brave New World de Huxley, et au chanteur Billy Corgan - qui dit que la chanson parle d'une ex-petite amie - a dit dans des notes de pochette d'une réédition de l'album en 2011 indiquant qu'il s'agit directement de la drogue de Huxley.
"Depuis le livre d'Aldous Huxley Brave New World, c'est le narcotique dont nous avons besoin pour nous appuyer sur tout ce que nous ne pouvons pas voir dans d'autres", a-t-il écrit. "Ou nous-mêmes. Un amant trahit son autre. Il glisse dans la nuit.
Vous pouvez voir ses références voilées dans certaines des paroles de la chanson :
Fermez les yeux et dormez
N'attends pas pour moi
Tiens maintenant, ne parlez pas
Pour moi
J'ai emballé ma douleur en toi
Et j'ai pris mon abri dans cette douleur
L'opiacés du blâme
Est-ce ton cœur brisé, ton cœur, ton cœur
Soma
Moins d'une décennie plus tard, The Strokes s'intitule à la chanson Soma sur leur premier album Is This It. Leurs références lyriques sont un peu moins subtiles que celles des Smashing Pumpkins, composant directement dans les références au médicament « Soma » qui existe dans le monde de Huxley.
En tant que chanteur Julian Casablancas, croons dans le premier couple de la chanson :
Soma est ce qu'ils prendraient quand
Les temps difficiles ouvraient les yeux
J'ai vu la douleur d'une nouvelle manière
Des enjeux élevés pour quelques noms
Course contre les rayons de soleil
Perte contre les figuiers
Dans tes yeux
Si quelqu'un était un fan de Strokes et n'avait jamais bavardé avec le roman Brave New World (ou aucune de ses précédentes adaptations film/télévision), l'ouverture de cette chanson a probablement beaucoup plus de sens maintenant.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement … iel_humain
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_(roman)
https://www.cairn.info/revue-les-tribun … age-95.htm
Le Roman "Ile"
https://www.noosfere.org/livres/niourf. … 2146563598
Quatrième de couverture
À supposer que la faim, la maladie et la guerre soient définitivement bannies de notre planète, à quel genre de bonheur les hommes accéderont-ils ? On n'a pas oublié la réponse à la fois brillante et accablante qu'Aldous Huxley a donnée à cette question dans Le Meilleur des mondes. Le tableau de cette humanité conditionnée, anesthésiée, diminuée, bref abrutie par les « miracles » de la science et de la technique, pouvait faire croire qu'Huxley entendait tourner le dos résolument à l'avenir. Or voici que, dans un nouveau roman, il nous peint une société située dans un avenir éloigné dont l'éthique constituerait une réussite humaine idéale. Une sublimation de l'esprit et du corps obtenue par une méthode qui tire la quintessence aussi bien de la philosophie occidentale que de la sagesse orientale et des enseignements de la physiologie et de la chimie conduit à « l'ultime lumière », à la « félicité lumineuse ». A un stade ultérieur, l'absorption d'une drogue à base de champignons permet à l'être de se fondre avec le cosmos dans une extase supra-humaine.
Mais l'île interdite où se déroule cette sublime expérience est condamnée à une destruction complète. Si nous pénétrons son secret à la suite d'un journaliste, c'est pour assister à la découverte d'un gisement de pétrole qui va amener le retour du « progrès » et obliger les adeptes de la nouvelle religion à se disperser.
En dépit de ces vicissitudes, le nouveau roman d'Aldous Huxley ajoute à la sombre construction du Meilleur des mondes une aile lumineuse et aérée. Ses dernières méditations et les expériences récentes auxquelles il s'est livré ont appris à l'auteur qu'il existe un état supérieur auquel il n'est pas chimérique de vouloir accéder. Et ce n'est pas le moindre paradoxe du grand sceptique anglais que son dernier roman soit en même temps un livre de vie et de salut.
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De nombreuses années plus tard, des expériences chez les humains ont révélé que la plupart des expériences dans nos vies que nous trouvons transcendantes -- que ce soit des vices illicites ou des pratiques sociales et rituels socialement sanctionnés aussi diverses que l'exercice, la prière méditative, ou même le don caritatif -- activent ce circuit de plaisir dans le cerveau. Shopping, orgasme, apprentissage, aliments très caloriques, jeux d'argent, prière, danse jusqu'à ce que vous abandonniez, et jouer sur Internet : ils évoquent tous le signal neural qui convergent sur ce même circuit cérébral activé chez les rats de Olds et de Milner et dans le Patient B-19. Ces circuits de plaisance consommant de la dopamine peuvent également être cooptés par certaines substances psychoactives, comme la cocaine, la nicotine, l'héroine, la marijuana ou l'alcool. L'évolution nous a, en effet, câblé pour attraper un plaisir bourdonnant d'une grande variété de substances et d'expériences allant du crack au cannabis, de la méditation à la masturbation, du Bordeaux au bœuf.
Oui, bien sûr le titre de bonheur chimique doit etre vu comme une image et non comme une limitation. D'ailleurs je prefererais "l'Ecole du Bonheur" mais ça sera pour un prochain Blog. En effet, je pense que le bonheur ne viendra probablement pas d'une surdose de tel ou tel neurotransmetteur ou neurostimulation mais d'un equilibre entre eux et avec l'experience de vie. Dans l'experimentation que tu cites (nb susciter par des electrodes un desir heterosexuel chez un homosexuel) je doute que la personne ait été veritablement heureuse.
Et donc l'Ecole du Bonheur devrait aider chacun à trouver son equilibre, avec ou sans drogue, avec ou sans sexe etc.. Cette Ecole pourra remplacer avantageusement la plupart des traitements de l'addiction.
Amicalement
prescripteur a écrit
Les BZD, les AD ont été cités comme "pilules du bonheur" (ce qui mntre bien le caractère "zen" du bonheur, avec des GABAergiques et des serotoninergiques).mais le problème est qu'ils semblent efficaces chez ceux qui ont des symptomes negatifs (depression, angoisse) mais qu'ils ne semblent pas efficaces pour renforcer le bonnehur chez les personnes deja heureuses. Si c'était le cas, leur consommation serait massive mais après des espoirs initiaux, notamment sur le prozac, il ne semble pas y avoir de consommation massive en dehors des traitements de symptomes identifiés.
Alors les AD ISRS classiques, ok ça ça sert pas à être defoncé/+ heureux.
Mais les bzd y a plus d'une personne chez qui c'est des drogues euphorisantes tout ce qu'il y a de + normales et récréatives.
Moi perso quand je consomme pas de bzd je dors bien la nuit, je suis pas anxieux, je suis très content d'me lever le matin, de vivre ma journée peinard, d'me coucher le soir, et de re-vivre une autre journée le lendemain.
Et quand je prends des benzos, bah j'me retrouve dans un état très similaire à une défonce à l'alcool, ou au GHB, et à c'que je sache 100% des consommateurs de GHB et d'alcool ne sont pas forcément des gens anxieux et déprimés sinon quoi ces drogues ne leur feraient pas d'effets, bah à mon avis pour les bzd c'est pareil...
C'est certes souvent moins récréatif, moins "fun" que l'alcool et le GHB, et fatalement très orienté anxiolytique.
Certes.
Mais déjà "moins" ne veut pas dire "pas du tout", et puis c'est sûr que si on prend des benzos "de base", genre les anxios ultra répandus de faible puissance et surtout à faible valeur récréative, genre lexo, valium, lysanxia, librium, bah oui là ça va pas être un effet récréatif de folie si t'es pas anxieux de base, et encore franchement je connais largement pire comme défonce que les médocs cités, faut juste en prendre la bonne dose, et franchement en combo avec de l'alcool et du cannabis même les benzos de base ça a un potentiel euphorisant/enivrant déjà pas nul du tout.
Mais si on commence à taper dans les benzos un peu plus "corsés", genre en s'attaquant aux hypnotiques : mogadon, zolpidem/zopiclone/zaleplon/pagoclone (oui c'est des z-drugs, oui...), lormetazepam, havlane, midazolam <3<3, ou ne serait ce que des anxios mais déjà mieux que ceux de base : xanax, temesta, veratran (effets similaires à l'etizolam = récréatif++ et sédatif que dalle), le tranxene aussi évidemment !
Ou les benzos RC : combien de gens ont reporté avoir des effets grave euphorisants avec de l'etizolam, ou encore le mastodonte qui en a surpris, rendu accroc grave, et fais blackouté plus d'un : le clonazolam, ces 2 là niveau défonce c'est des pépite (y a même des gens qui disent que autant la plupart des bzd pharmas ils sont pas récréatifs ou presque et qu'ils sont "juste anxios" mais par contre etizolam/clonazolam y a des gens qui reconnaissent clairement que même si on est déjà bien de base ça peut rendre euphorique, et pas qu'un peu)
Franchement y a plein de drogues récréatives avec lesquelles j'ai eu des expériences moins euphoriques que sous benzos RC (etiz et clona notamment)
Pour vous dire à quel point j'suis pas un anxieux : ça m'est arrivé plein de fois de faire des sevrages de bzd "quasi secs" genre après + de 6 mois à l'équivalent de 40 valium 10/jour en terme de clonazolam (IV souvent, defois oral, et pour ceux qui se posent la question : OUI arreter les IV c'est large + dur et les symptomes sont + forts que l'oral) bah je passais de 40v/jour à 20 à 10 à 5 à 0 en moins d'une semaine, et après ça zero benzos pendant quelques semaines voir mois histoire de recharger sa tolérance.
Bah même si je passais de 40 valium 10/jour à 0 en moins de quelques jours, bah pendant ces jours là j'ai TRES TRES TRES peu d'anxieté, uuuun peu d'insomnies, mais pas tant, mais niveau humeur j'me sens bien, j'suis pas psychotique ni anxieux, j'tourne pas en rond, j'suis + energique que d'habitude, mais ça fait plasir j'peux faire plein d'activités sans me fatiguer
Bref les benzos c'est des drogues comme les autres, si certains trouvent que "ça sert juste a aller mieux si tu vas pas bien mais que ça defonce pas" bah tant pis pour eux, en tout cas y a un nombre significatif de gens qui apprécient les benzos comme drogues ET CE INDEPENDAMMENT DU FAIT QUE CA SOIT DES ANXIOS/SANS BESOIN D'ETRE ANXIEUX POUR APPRECIER.
Exemple : le midazolam et le tranxene 20mg (juste le 20, pas le 10mg) c'est classé comme assimilé stupéfiant (comme le subutex par exemple), si c'est classé comme AS-STUP c'est à mon humble avis que les gens n'en font pas du trafic "juste pour être moins anxieux", et pareil pour le fait que ça se vend à balle dans la rue : si c'était juste des médocs ça s'vendrait pas aussi largement, souvent les gens achètent pour avoir des effets dans la même veine que ceux des opis généralement, effets sédatifs euphorisants quoi)
La Déclaration d'indépendance des États-Unis a été rédigée par Thomas Jefferson, puis édité par le Comité des Cinq, qui se composait de Jefferson, John Adams, Benjamin Franklin, Roger Sherman et Robert Livingston. Il a ensuite été revu par le Comité plénier du deuxième Congrès continental le 4 juillet 1776. [3][4]Le deuxième paragraphe du premier article de la Déclaration d'indépendance contient l'expression « Vie, liberté et poursuite du bonheur ».
La première version du texte d'origine de Jefferson est exposé à la Bibliothèque du Congrès. [5]Cette version a été utilisée par Julian Boyd pour créer une transcription du projet de Jefferson, [6]qui se lit comme suit :
Nous estimons que ces vérités sont sacrées - indéniables; que tous les hommes sont créés égaux - indépendants, que de cette création égale ils tirent des droits inhérents - inaliénables, parmi lesquels la préservation de la vie, - la liberté, - la poursuite du bonheur;
Le Comité des Cinq a édité le projet de Jefferson. Leur version a survécu à d'autres modifications par l'ensemble du Congrès intact, et se lit comme suit :[7]
Nous estimons que ces vérités vont de soi, que tous les hommes sont créés égaux, qu'ils sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables, que parmi ceux-ci sont la Vie, la Liberté et la poursuite du Bonheur. -
Un certain nombre de sources possibles d'inspiration pour l'utilisation par Jefferson de l'expression dans la Déclaration d'indépendance ont été identifiées, bien que les chercheurs débattent de la mesure dans laquelle l'un d'entre eux a réellement influencé Jefferson. Le plus grand désaccord vient entre ceux qui suggèrent que l'expression a été tirée de John Locke et ceux qui attribuent plus fortement à Jean-Jacques Rousseau.
https://www.nytimes.com/2021/01/12/book … -hart.html
Ici, Hart va un peu plus loin. Il étudie la neurochimie de différentes drogues depuis des années, y compris le crack et la méthamphétamine. Il résume les résultats de ses recherches de cette manière: «J'ai découvert que les effets prédominants produits par les médicaments discutés dans ce livre sont positifs. Peu importait que la drogue en question soit le cannabis, la cocaine, l'héroine, la méthamphétamine ou la psilocybine. Les effets positifs que cite Hart incluent plus d'empathie, d'altruisme, de gratitude et de sens donné à la vie.
https://www.npr.org/2021/01/15/95563139 … nal-choice
Le livre "L'usage de drogues pour les adultes" explique que les personnes ont le droit de consommer des drogues si elles le souhaitent. Comme Hart le voit, il serait préférable que les drogues soient légales, parallèlement à la réglementation gouvernementale, aux tests de pureté et au soutien social de ceux qui en ont besoin. Ce que nous avons aujourd'hui, au lieu de cela, c'est l'incarcération de masse raciste et la honte sociale qui prévalent (et la drogue à peine rares de toute façon).
https://medium.com/the-straight-dope/do … 8a3fdadca8
17 octobre 2020
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La recherche du bonheur s'étend-elle aux drogues récréatives?
Dr. Carl Hart n'a jamais rencontré de drogue récréative qu'il n'a pas aimé. Tous ont leurs aspects très positifs pour lui. Ils réduisent le stress, sensibilisent et induisent le respect, la coopération, l'empathie et l'intimité. Et puis ils s'usent. Il appelle à un retrait du gouvernement du secteur de l'interdiction de la drogue. Ses droits constitutionnels empêchent l'ingérence du gouvernement, dit-il. Son livre, Drug Use for Grown-Ups, est la distillation d'années de recherche, ainsi que des conférences, des discours et des commentaires d'eux. Cela ressemble à un cas solide.
Hart était président du département de psychiatrie de l'Université Columbia à New York. Les deux résultaient et continuaient de lui permettre de mener des études sur toutes sortes de drogues pour toutes sortes de raisons. Il pouvait déterminer leurs effets sous de nombreux angles. Il a découvert qu'ils ne sont pas des tueurs. Il a découvert (comme beaucoup d'autres) que seulement 10 à 30 % des toxicomanes sont considérés comme des toxicomanes. Dans ses voyages mondiaux en tant qu'universitaire respecté, cela a été soutenu et confirmé par ses pairs dans d'innombrables panels et conférences.
Hart en a fait son travail de vie. En grandissant dans une zone noire de haute criminalité à Miami, entourée de problèmes de drogue, il voulait faire partie de la solution - c'est-à-dire l'élimination de toute prise de drogue occasionnelle. Des décennies d'intenses recherches l'ont conduit à la position opposée. Tout au long du livre, il avoue continuellement que ses suppositions étaient fausses. Et il en va de même des déclarations générales des soi-disant experts.
En plus des études, Hart se sert lui-même de banc d'essai. Lui et sa femme les essayent, notent leurs pouvoirs et passent aux autres. Il admet maintenant librement qu'il l'a fait dans le monde entier dans toutes sortes de contextes. Pour lui, les drogues sont sans aucun intérêt. Les Harts consomment des drogues pour soulager le stress et en tirer plus de la vie. Ils ne peuvent pas s'arrêter. Des millions d'Américains ressentent la même chose. Ce sont des adultes pleinement opérationnels qui, en raison de l'ingérence du gouvernement, doivent rester dans le placard au-delà de leur consommation de drogues. Leur capacité à cacher totalement leur consommation de drogue est une preuve supplémentaire à Hart que la dépendance paralysante n'est pas un résultat nécessaire, et 80% ne deviennent pas dépendants.
Les drogues qu'il décrit sont les amphétamines, les méthamphétamines, la cocaine, l'héroine et la marijuana. Il décrit leurs structures chimiques et leurs effets sur lui. Il parle d'impuretés dans la fabrication, en particulier de drogues fabriquées illégalement. Et des conditions physiques des utilisateurs qui pourraient conduire à la dépendance ou à la mort. Ce n'est pas une relation simple ou directe, comme il le dit tout au long. Beaucoup moins de causalité que de hasard.
Les lecteurs pourraient penser que la crise des opiacés serait la fin de la théorie de Hart, ce qui avec 40 000 décès par an dus à la dépendance. Mais Hart est à la hauteur du défi. Il montre que les opiacés ne causent pas de dépendance ou de mort chez la grande majorité des consommateurs. La dépendance se produit lorsque les utilisateurs ont d'autres faiblesses, comme une maladie psychiatrique, une dépression ou une autre maladie qui pourrait les avoir sur d'autres médicaments ou simplement des défenses abaissées. Cela affaiblirait l'organisme de sorte que les opiacés ont plus d'effet que prévu. Les Meds ne peuvent pas être simplement combinés sans conséquences imprévues. De même, les comorbidités comme le diabète ou d'autres maladies pourraient conduire à la dépendance et pire encore. La condamnation générale des opiacés comme cause de l'addiction, dit-il, est tout simplement erronée. Dans chaque cas qu'il examine, il s'avère que les drogues n'étaient pas la cause du décès, même si les médias le rapportent de cette façon. Hart dit : « Les gens ne meurent pas à cause des opiacés ; ils meurent à cause de l’ignorance. » Combiner un morphinique avec de l'alcool, un anticonvulsif, un antihistaminique, une benzodiazépine, ou un autre sédatif, et la vie elle-même est en danger.
Inévitablement, la race joue un rôle majeur dans le livre. Hart est noir, et les Noirs sont des résidents scandaleusement disproportionnés des prisons américaines pour leur consommation de drogues. Dans le monde des bustes de drogue, White signifie victime et Noir signifie toxicomane/criminelle. À Baltimore de 2015 à 17 ans, il dit qu'il y a eu 1514 arrestations pour possession de marijuana. Parmi ces 1 450 étaient noirs, soit 96 %.
Pour faire valoir ses droits à la fois sur la race et la drogue, Hart examine un certain nombre de crimes racistes célèbres commis par la police, où les flics ont prétendu que les victimes étaient sous la drogue, et ils craignaient donc pour leur vie. C'est le syndrome noir fou de la drogue, une fausse accusation faite par les Blancs pendant des décennies. Dans l'affaire Trayvon Martin, par exemple, Hart explique le rapport de toxicologie sur Martin. Il montre qu'il n'était pas haut et qu'il n'avait même pas consommé de marijuana pendant un jour ou deux avant son meurtre. Néanmoins, le jury a acheté l'argument de la drogue, et le tueur, prétendant être un substitut de la police pour son quartier, et craignant pour sa vie, est devenu libre.
Race frappe aussi Hart où il vit. Dans un événement de discrimination de race impliquant l'école privée de son fils (où Hart paie 50 000 dollars par an pour l'enseignement), l'administration a refusé d'accepter le blâme et l'a ensuite exaspéré en demandant aux Harts de réécrire les politiques de l'école pour eux. C'est une vieille astuce qui est aussi insultante qu'insensible. Pour faire face au stress, les Hart ont pris des drogues pour qu'ils puissent traiter avec sens et empathie avec leur fils. Bien sûr, ils n'ont pas impliqué leur fils dans leur consommation de drogue pour l'aider à réduire son propre stress dans la même situation qui l'a affecté en premier lieu, un peu d'hypocrisie parentale que Hart ne voit même pas.
La comparaison des drogues avec l'alcool est ancienne. Hart dit que les effets négatifs de l'alcool l'emportent de loin sur ceux des drogues, pourtant l'alcool est légal, et il en va de même pour la boire jusqu'à la mort. Pendant la prohibition, le gouvernement lui-même a exigé le laçage d'alcool avec du méthanol, dans le but de dissuader les buveurs. Au lieu de cela, jusqu'à dix mille personnes sont morts. Le gouvernement n'est pas compétent pour gérer la consommation occasionnelle de drogues, est à la disposition de Hart.
L'interdiction large et complète par le gouvernement des drogues à usage récréatif remonte à l'héroine avant la Première Guerre mondiale. Les utilisations médicales de l'héroine sont bien connues, et Hart, qui l'utilise pour le plaisir, dit que les effets sont merveilleux. Mais le gouvernement ne bougera pas. Même ses essais ne sont pas autorisés aux États-Unis.
Tous les types de médecins et d'autres autorités témoignent continuellement que les drogues tuent, causent une rage incontrôlable et d'autres maladies infâmes. Ils n'ont aucune preuve scientifique derrière leurs affirmations, mais les médias les soutiennent, toujours à l'affût de l'angle de la drogue pour lier une histoire et l'oublier. Hart les appelle quand il le peut, mais la société américaine a tellement enracinée que les drogues sont mauvaises que les fraudes sont sans aucun doute crues. C'est l'un de ces « tous les faits », continuellement renforcés par ceux au pouvoir.
En 1937, lorsque la marijuana fut interdite, Fiorello LaGuardia commanda en commandite. Le rapport a conclu que «les individus qui fument de la marijuana pendant une période de plusieurs années n'ont montré aucune détérioration mentale ou physique qui peut être attribuée à la drogue», et que les préoccupations concernant les effets catastrophiques étaient infondées. Mais l'interdiction est restée et demeure. Et des millions ont été emprisonnés pour ça.
L'échec total de la « guerre contre la drogue », qui, selon Hart, a coûté aux contribuables 1,5 milliard de dollars en 1981 et coûte maintenant 35 milliards de dollars par an, l'ennuie. Malgré toutes les dépenses et les conditions de détention, il y a un menu beaucoup plus large de choix de drogue et beaucoup plus d'Américains les utilisant, avec succès et en secret. Hart est indigné par tous les aspects de cet état de choses. Il veut que le gouvernement se sorte de cette affaire.
Au lieu de cela, le gouvernement double. Il interdit les nouvelles drogues à usage récréatif dès qu'il peut les définir et les nommer. La liste s'altère chaque année. Le menu est beaucoup plus grand que jamais, car les drogues synthétiques, qui ne sont plus simplement dérivées de l'opium, ont explosé sur le marché. Hart présente une liste de nouvelles interdictions à partir de cette décennie, au cas où les lecteurs pourraient vouloir suivre ce qui est nouveau et chaud.
Une autre raison des décès dus à la drogue est l'impureté. Hart dit que l'illégalité des drogues signifie qu'il n'y a pas de contrôle de la qualité. Les impuretés dans la drogue peuvent tuer. La lacage de l'héroine avec du fentanyl peut l'améliorer, mais il tue. Si l'utilisateur sait qu'il est là, il peut prendre une dose plus petite, mais personne ne sait jamais ce qu'il achète quand c'est illégal pour commencer. C'était la même histoire avec la gin de baignoire et le hooch pendant la prohibition. Rendre les roquettes illégales et risquer d'être tirée. N’arrête personne, et des vies seraient sauvées si le gouvernement arrêtait de sa poursuite défaillante, incorrecte et inutile.
Même les drogues légales peuvent tuer. Hart dit que seulement deux jours de trop d'acétaminophène peuvent causer une maladie du foie. Tout cela est très compliqué, et on ne peut pas s'attendre à ce que les utilisateurs connaissent tous les résultats possibles grâce à des combinaisons de médicaments, et encore moins les effets secondaires.
Il souligne que le livre parle vraiment de liberté, et non d'un guide de l'usageur de drogues pour des choses plus grandes et meilleures. Mais le message de liberté est simple et facile à absorber. La base du livre est la vaste connaissance de Hart sur ce que les drogues font et ne font pas, seul et mélangé avec d'autres. C'est pour cela qu'on se souvient de lui, et pour lequel on s'en sert.
Et bien que Hart ait certainement raison - les drogues à usage récréatif ne devraient pas être interdites par la loi - il est clair que tout le monde ne peut pas les gérer aussi rationnellement et en connaissance de cause que lui. Il en sait plus sur eux que les sociétés pharmaceutiques (et les laboratoires) qui les fabriquent. Il est donc l'exception qui prouve la règle.
David Wineberg
(Utilisation de la drogue pour les grands-entreprises, Carl Hart, janvier 2020)
Pour une autre prise très positive sur les drogues à usage récréatif - cette fois psychédéliques - voir https://medium.com/the-straight-dope/mi … bcef59994e
prescripteur a écrit
Suite du Blog !
La déclaration d'Indépendance des USA défend le droit à la vie , à la liberté et à la poursuite du bonheur. Je crois que le texte sur le livre de hart n'a pas à être corrigé ni commenté. Amicalement
nb= traduction google parfois en défaut. Toutes mes excuses
Pour la traduction, tu peux utiliser deepL translator, qui est je trouve beaucoup plus précis et efficace (et gratuit) et évite pas mal de fautes de contexte tout en étant carrément plus "fin" au niveau du vocabulaire.
Pour le fond de la thèse de Hart. C'est évident que la réponse des pouvoirs publics à la problématique des drogues est fondamentalement défectueuse. Dans le même temps, sa défense flamboyante de la "liberté" me paraît assez naïve... Peut-être que ce que laisse entendre l'article ne correspond pas à ce qu'il cherche à exprimer, mais la légalisation n'est qu'un aspect du problème. Par exemple, quand il admet que seuls 20% des consommateurs deviennent dépendants, c'est pour brandir la vaste majorité des 80% restants comme argument à sa cause du "consommateur responsable"... Mais quand on sait les conséquences (médicales, sociales) d'une addiction, même prise en charge médicalement, sur les personnes qui la subissent, l'invocation de la liberté tant défendue se met à sonner tristement faux. Alors certes, l'addiction n'est pas déterminée uniquement par la disponibilité du produit, et l'illégalité l'empire, mais l'alcool démontre qu'un produit même abordable et toléré reste dangereux. L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens. C'est aussi un processus extrêmement délicat à gérer et à empêcher, à un niveau individuel, même armé de la meilleure volonté possible et disposant des enseignements les plus justes. Or la liberté suppose pour être effective l'information et la capacité à la traiter d'une façon qui permette d'accorder nos actes avec nos finalités. Ce que les drogues ont le pouvoir d'altérer démesurément, en leur faveur. En ce sens peut-être que l'idée ô combien décriée, parfois non sans raison, de "protéger les gens d'eux-mêmes" conserve une certaine pertinence...
Si tu veux un parallèle, on n'a pas fait respecter des limites de vitesse et mettre des ceintures de sécurité aux automobilistes simplement en transmettant des messages et en les (nous) responsabilisant : il a fallu faire passer des lois contraignantes pour enfin voir le nombre de morts diminuer.
Mon idée n'est pas que la dépénalisation (voire des formes de légalisation pour certains produits, j'y suis au contraire plutôt favorable) est nécessairement délétère, mais qu'une conception "à l'américaine" de la liberté, même si elle est très belle à défendre sur le papier, n'est pas applicable avec plus de justesse morale ou conceptuelle à la consommation de stupéfiants qu'à l'économie. Parce que dans les deux cas, il existe des règles, des contraintes et des limitations qui ont la capacité d'altérer gravement l'essence des possibilités d'agir au point de les faire profondément diverger de leur "version idéale".
J'aimerais bien avoir ton avis là-dessus.
Résumé
Le coût social des drogues en France mesure le coût monétaire des conséquences de la consommation et du trafic des drogues légales (alcool et tabac) et illégales. Le coût social est composé du coût externe (valeur des vies humaines perdues, perte de la qualité de vie, pertes de production) et du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression et soins, économie de retraites non versées, et recettes des taxes prélevées sur l’alcool et le tabac). Les paramètres de calculs suivent les recommandations du Rapport Quinet en 2013 et les données sanitaires ont été collectées dans la littérature scientifique. Le « coût social » de l’alcool et celui du tabac sont proches de 120 milliards d’euros, suivi par les drogues illicites (8,7 milliards d’euros). Le coût social engendré par le tabac peut être rapproché des 13,4 millions de fumeurs et le coût social de l’alcool des 3,8 millions « d’usagers à risques d’alcool ». Les drogues illicites engendrent un faible « coût social » total, en comparaison de l’alcool et du tabac, parce qu’elles sont moins consommées. Le « coût externe » représente l’essentiel du « coût social » pour l’alcool, le tabac et les drogues illicites (respectivement 96,1 %, 86,4 % et 67,9 %). L’importance de cette composante s’explique par le nombre très important de vies perdues (respectivement environ 49 000, 79 000, 1600) et par la valeur de l’année de vie perdue (115 000 euros) qu’il est recommandé d’utiliser en France dans les calculs socioéconomiques. Le « coût externe » de l’alcool est 8 % plus élevé que celui du tabac bien que le nombre des décès par le tabac soit plus important que ceux engendrés par l’alcool. Cette différence s’explique par un âge moyen au décès plus jeune pour l’alcool que pour le tabac (63 ans vs 71 ans) et par le fait que de nombreux décès accidentels engendrés par l’alcool interviennent précocement. Le « coût des drogues pour les finances publiques » est élevé (1,0 % du PIB). Chaque année, l’État doit payer respectivement pour l’alcool, le tabac et les drogues illicites, 3,9 milliards, 13,8 milliards et 2,4 milliards d’euros. Ainsi, 33 % du déficit budgétaire français serait constitué par le poids négatif des drogues sur les finances publiques. Les recettes de taxation sont inférieures au « coût des soins » (respectivement 8,5 et 25,9 milliards d’euros). La taxation sur les alcools ne représente que 37 % du coût des soins des maladies engendrées par l’alcool tandis que les taxes sur le tabac sont également insuffisantes à couvrir le coût des soins engendrés par ce dernier et représentent 40 % des recettes de taxation.
Amicalement
Mychkine a écrit
L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens.
Mais alors pas du tout ! Ce n'est pas notre conception de l'addiction. Nous c'est la conception bio-psycho-social : meme addict, la personne a un pouvoir d'agir sur elle, sur son addiction, c'est d'ailleur ce qui va lui permettre d'entamer un rétablissement.
La plupart du temps, la personne va pouvoir se rétablir seul (80% pour le tabac).
Mais elle peut avoir besoin d'un professionnel de santé ou fréquenter une communauté comme Psychoactif, et le boulot c'est d'accompagner cette personne pour lui donner des outils, des moyens d'augmenter son pouvoir d'agir, et de gérer son rétablissement.
C'est la personne elle meme qui gére son rétablissement. Ca ne vient de personne d'autre. Ce qui montre au passage, que meme addict, elle a du pouvoir d'agir sur son addiction.
pierre a écrit
Mychkine a écrit
L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens.
Mais alors pas du tout ! Ce n'est pas notre conception de l'addiction. Nous c'est la conception bio-psycho-social : meme addict, la personne a un pouvoir d'agir sur elle, sur son addiction, c'est d'ailleur ce qui va lui permettre d'entamer un rétablissement.
La plupart du temps, la personne va pouvoir se rétablir seul (80% pour le tabac).
Mais elle peut avoir besoin d'un professionnel de santé ou fréquenter une communauté comme Psychoactif, et le boulot c'est d'accompagner cette personne pour lui donner des outils, des moyens d'augmenter son pouvoir d'agir, et de gérer son rétablissement.
C'est la personne elle meme qui gére son rétablissement. Ca ne vient de personne d'autre. Ce qui montre au passage, que meme addict, elle a du pouvoir d'agir sur son addiction.
Alors.
Je ne dis pas qu'une personne dans une situation d'addiction n'a aucun moyen d'agir selon sa volonté, ni qu'elle est incapable de surmonter sa dépendance. Mais réduire la présence ou non de l'addiction au "choix" de la personne, donc affirmer que l'existence du produit n'a aucune influence sur sa liberté d'agir, c'est adhérer au discours trop commun selon lequel une personne addicte à une substance l'est par le fruit - unique - de sa volonté ! (je ne dis pas que c'est ce que tu sous-entends, mais c'est ce qu'implique une interprétation "naïve" de ton texte). Et, par extension, négliger l'explication "bio-psycho-sociale" que tu mentionnes et qui prend en compte bien plus que la seule "volonté consciente" de l'individu.
Tu vois le problème ?
Selon cette même conception "holistique", une personne ne se sort jamais "seule" d'une addiction, en tous cas dans l'exacte même mesure où elle n'y entre pas "seule" ! Ses comportements sont déterminés par un ensemble de causes, parmi lesquelles ce qu'on peut appeler la "volonté" (la capacité de délibération consciente, rationnelle, associée à l'ensemble des désirs à long et court terme) n'est qu'une parmi d'autres !
Et je dirais que le terme de "liberté" est justement là pour quantifier le degré d'influence que possède la volonté dans une prise de décision donnée. Pour reprendre le cas de l'addiction, je suis d'accord qu'un désir conscient de la personne d'en sortir est indispensable, mais, et c'est tout ce que je veux exprimer, il n'est pas toujours suffisant.
Pour faire simple et rester en accord avec l'intuition commune, j'affirme que la liberté est restreinte quand les actions/envies immédiates d'une personne sont en désaccord avec sa "volonté", du moins quand elle agit sans contrainte visible/évidente (la conscience n'étant pas le seul maître à bord du navire-esprit).
Dans le cas de l'addiction, ce qui restreint la liberté, c'est le désir pour le produit, du moins quand il est irrationnel/destructeur et donc en contradiction avec ce que ferait la personne si elle pouvait se détacher parfaitement de ses émotions/impulsions de l'instant présent. Et à un point tel qu'il est amha justifié de dire qu'un tel choix (la prise de produit dans l'addiction) n'est pas réellement "libre" pour les personnes qui le font.
(Soutenir le contraire, c'est adhérer à un genre de "liberté radicale" sartrienne qui n'apporte pas grand-chose au débat, en plus d'entrer en conflit fort avec l'intuition.)
Et donc, qu'arguer de la "liberté de choix individuelle" pour qualifier toute consommation de produits quel que soit le contexte n'est pas seulement faux et insultant pour les personnes qui tentent sans succès de vaincre leur addiction, mais c'est également véhiculer des conceptions dangereuses au niveau de la perception de celles-ci par la loi et la société.
Voilà l'idée.
Ça te fait peut-être l'effet d'un ergotage philosophique détaché de la réalité, mais je pense que c'est le genre d'éléments de réflexion avec lesquels il faut être très clair dès le départ.
Maintenant, je comprends bien que ce que tu défends, c'est une autonomie des personnes addictes, sans tutelle ni infantilisation de la part des acteurs sociaux et de l'Etat. Et que dans ce contexte, soutenir l'existence et la légitimité d'un libre arbitre prévalent est la chose à faire. Notamment pour mettre fin aux politiques de sevrage forcé, abusif, au flicage, à la stigmatisation des consommateurs occasionnels (qui sont eux "libres" au sens où je l'entendais plus haut). Ce que je dis, c'est que donner tout pouvoir à la volonté (donc nier que l'on se bat parfois contre une "force", certes interne à soi, mais indépendante de ce qui est conscient, et qui dans certains cas la supplante), est contre-productif - d'un point de vue médical, social et humain.
Je pense que le bonheur est tellement personnel que l'atteindre demande de faire un chemin différent pour tout le monde. On trouvera heureux des choses différentes, et peut-être que le bonheur n'est pas enviable pour tout le monde, la complexité ( a contrario la plénitude ) peut être le but de certains.
C'est l'objet du post suivant, que je n'avais pas mis à cause de certaines critiques mais qui me parait ici necessaire.
Là encore merci pour le débat.
Amicalement
Nous nous efforcerons tout d’abord de montrer qu’il paraît impossible de dissocier plaisir et bonheur, dans la mesure où le bonheur semble résulter de la volonté de faire durer le plaisir. Néanmoins, nous en viendrons ensuite à montrer que cette conception hédoniste du bonheur correspond en fait à une confusion entre bien-être et bonheur, de laquelle il paraît possible de distinguer un véritable eudémonisme à portée morale, loin de l’urgence de l’hédonisme passionnel. Il nous faudra toutefois mettre en question cette dissociation, en montrant qu’elle relève d’une volonté d’imposer un code moral par nature étranger à la nature de la satisfaction de l’homme, et qui ne peut produire qu’un artefact de bonheur, entretenant l’homme dans une conception illusoire de son existence.
Par contre, dans la lignée du Guide de l'OCDE nous exeminerons plutot la notion de bien être subjectif, dont le bonheur est l'une des composantes.
https://www.oecd.org/wise/oecd-guidelin … 655-en.htm
Qu'est-ce que le bien-être subjectif ?
La mesure du bien-être subjectif est souvent supposée se limiter àmesurer le "bonheur". En fait, le bien-être subjectif recouvre un éventail plus large de concepts
que le bonheur.
Aux fins des présentes lignes directrices, une définition relativement large du bien-être subjectif est utilisé. En particulier, le bien-être subjectif est considéré comme étant :
Les bons états mentaux, y compris toutes les diverses évaluations, positives et négatives, que les gens font de leur vie et les réactions affectives des gens à leurs expériences.
Cette définition se veut inclusive, englobant l'éventail complet des différents aspects du bien-être subjectif communément identifiés par la recherche dans ce domaine.
Il comprend d'abord et avant tout des mesures de la façon dont les gens vivent et évaluent leur vie dans son ensemble.
Cependant, les directives fournissent également des conseils sur la mesure de l'expérience des personnes et évaluations de domaines particuliers de la vie, tels que la satisfaction de leur situation financière ou la satisfaction à l'égard de leur état de santé, ainsi que des mesures de «signification» ou de «but»dans la vie (souvent décrits comme des aspects « eudémoniques » du bien-être subjectif).
Cette définition du bien-être subjectif englobe donc trois éléments :
● Évaluation de la vie - une évaluation réflexive sur la vie d'une personne ou sur un aspect spécifique de celle-ci.,
● Affect - les sentiments ou les états émotionnels d'une personne, généralement mesurés en référence à un moment particulier.
● Eudaimonia – un sens et un but dans la vie, ou un bon fonctionnement psychologique.
Les lignes directrices ne traitent pas des mesures subjectives de concepts objectifs, comme la santé auto-évaluée ou qualité de l'air perçue.
Alors que les outils de mesure pour les questions sur ce sujet sont "subjectifs", le sujet étudié ne l'est pas, c'est-à-dire qu'il peut être observé par un tierce personne.
Certains conseils sont toutefois fournis pour mesurer les évaluations des personnes sur des sujets spécifiques ou domaines de la vie, comme leur satisfaction à l'égard de leur situation financière ou de leur état de santé.
Ce qui est spécifique au concept de bien-être subjectif tel que présenté dans ce rapport, c'est que seule la personne faisant l'objet de l'enquête peut fournir des informations sur ses évaluations, ses émotions
et le fonctionnement psychologique - ce sont les propres opinions des gens qui sont le sujet d'intérêt.
L'OCDE recommande donc d'explorer indépendamment ces trois dimensions du bien-être, certes fortement correlées mais ui ne peuvent pas être confondues.
L'evaluation de la vie est souvent désignée comme "la satisfaction à l'égard de la vie"
L'affect est plutot assimilé au "bonheur". Mais les affects peuvent être positifs (plaisir) ou négatifs (anxiété, souffrance).
L'eudaimonia est souvent, et c'est excatement sa traduction, comme le sentiment "d'une bonne vie".
Le fait que l'affect soit positif ou négatif entraine qu'elle est mesurée non sur une echelle de 0 (ou 1) à 10 comme la satisfaction à l'egard de la vie ou l'eudémonie mais sur une echelle équivalent à -10 à + 10.
La qualité temporelle de chaque subdivision est différente. L'eudaimonie est souvent un ressenti stable, comme, mais à un moindre degré, la satisfaction à l'égard de la vie. Alors que le resenti affactif est très variable d'un moment à l'autre et on aura des résultats différents si la question est "Etes vous heureux maintenant, hier, dans le mois ou dans l'année ?"
L'OCDE aborde ce point mais il faut constater que le bonheur subjectif au cours du temps est un problème de mémorisation et de prioritarisation des souvenirs et non une moyenne mathématique. Certains garderont longtemps la mémoire d'un événement heureux ou malheureux, sans le confronter aux moments "ordinaires", alors que d'autres feront "une moyenne" et les événements exceptionnels ne seront plus qu'un vague souvenir.
Mais, en fait, nous ne suivrons pas l'analyse "simple" d'un plasir temporaire (lié à la Dopamine) et d'un bonheur durable (lié à la serotonine) mais une analyse de "systeme complexe" sur le plan du ressenti comme sur le plan neurobiologique, produisant le bien être et le bonheur comme des qualités ou propriétés emergentes. Quelque chose qui est plus que la somme des partes et qui souvent n'est pas du même domaine.
Ainsi le flash de bonheur de Marcel Proust face à sa madeleine n'est pas de même nature que la degustation de la patisserie.
De même le flash "dopaminergique" entrainé par une source de plaisir est il "simple" (sur le plan du ressenti comme celui de la neurobiologie) mais il s'insère dans un réseau complexe et sa qualité emergente, le plaisir-bonheur n'est pas du même domaine.
https://amaninthearena.com/systemes-complexes/
Un système complexe a les caractéristiques suivantes :
Il implique un grand nombre d’éléments qui interagissent entre eux.
Ces interactions sont non-linéaires : des changements mineurs peuvent avoir des conséquences majeures disproportionnées.
Il est dynamique et possède des propriétés émergentes : le tout est plus grand que la somme des parties.
Le système a une histoire, et son passé influe sur le présent ; les éléments évoluent les uns avec les autres mais aussi avec l’environnement. Cette évolution est irréversible.
Même si un système complexe peut sembler ordonné et prévisible a posteriori, on ne peut rien conclure a priori parce que les conditions externes et le système lui-même changent constamment.
Au contraire des systèmes ordonnés (où le système contraint les agents) ou des systèmes chaotiques (où il n’y a pas de contraintes), dans un système complexe, les agents et le système se contraignent respectivement avec le temps. D’où l’impossibilité de prévoir ou de prédire ce qui va se passer.
https://organisologie.com/approche-systemique/
https://www.revmed.ch/view/493989/40831 … _art10.pdf
Nous prendrons comme exemple une Enquete menée au Quebec
https://www.cairn.info/revue-l-annee-so … ge-389.htm
Résumé. – L’article analyse les données d’une enquête menée au Québec en 2013 sur le sentiment de bien-être, le bonheur ressenti et les inégalités. L’enquête montre que la mesure du bonheur et la mesure de la satisfaction à l’égard de la vie menée ne sont pas complètement interchangeables, bien que fortement corrélées.
Ainsi, le cas de figure des enquêtés heureux mais insatisfaits devant la vie menée caractérise une fraction de la classe moyenne et des immigrants. Il apparait ensuite que la relation bien établie entre le revenu et le sentiment de bien-être, qui est aussi observée dans l’enquête québécoise, ne peut pas être analysée sans prendre en compte la représentation sociale que les acteurs sociaux se font de leur situation. Le niveau de revenu ne détermine pas à lui seul l’atteinte du bonheur, mais son effet est médiatisé par le sentiment de privation et les aspirations des enquêtés.
Enfin, l’enquête confirme l’importance de prendre en compte le sentiment de justice dans l’estimation du bien-être, en distinguant le jugement porté sur sa situation person-nelle et le jugement posé sur la société dans son ensemble. Elle montre la pertinence de distinguer les principes d’équité et d’égalisation des ressources.
Les résultats de l’enquête québécoise confortent les observations faites en France et appuient la nécessité de prendre en compte l’étude du sentiment de justice sociale dans les analyses portant sur le bien-être dans les sociétés développées.
L'influence du sentiment de justice concerne ici la justice des revenus mais l'étude aborde aussi la perception que la société est juste d'une part et que le sondé est traité avec équité d'autre part.
Ce qui a son importance dans les pays où la "drogue" est réprimée de façon vue par beaucoup comme inéquitable.
Il faut noter que l'article ne parle pas de la neurochimie. Mais celle ci n'apparait que dans la dispersion des mesures, pas dans les moyennes dont l'écart est d'ailleurs relativement resséré. Il est malheureux que cette dispersion n'ait pas aussi été analysée.
La dispersion des valeurs peut néanmoins être évaluée TRES approximativement (notamment il faudrait tenir compte des effectifs) en calculant l'ecart type des moyennes présentées dans les différents tableaux et en multipliant par la racine carrée du nombre de sondés (2727). On obtient une moyenne de 7,1 et un écart type d'echantillon de 2,5. 95% des sondés sont dans la tranche 2 à 10. Mais 135 ont des valeurs plus extremes (inferieures à 2).
J'attire aussi l'attention sur le tableau de la page 401 qui montre que le "bonheur" n'est pas lié positivement au revenu mais négativement à la difficulté à boucler son budget, même chez ceux qui ont les plus hauts revenus.
Ceci rejoint un peu l'idée du bouddhisme qui voit le désir comme source de la souffrance.
prescripteur a écrit
Ma démarche est plus simpliste et pragmatique. Je ne discute pas des limites de la volonté etc.. mais je dis simplement que la démarche de la société vis à vis de l'alcool est la moins inefficace vis à vis des effets nefastes de l'alcoolisme, comme elle le serait vis à vis des "drogues" si elle y était étendue. Mais que que si une meilleure methode était identifiée, ... elle serait meilleure.
Personnellement je pense que la meilleure prevention de l'addiction passerait par une société moins anxiogène, moins violente, moins contrainte et plus "confortable". Sur le modèle de la phrase attribuée à Voltaire "J'ai choisi d'être heureux car il parait que c'est bon pour la santé".
nb= En fait il a écrit "je suis gai...", ce qui n'est pas exactement la même chose.
Quoi qu'il en soit c'est bien d'avoir un débat et que les forumers puissent se faire leur opinion..
Je te rejoins bien sûr sur le fait que l'approche actuelle à l'égard de l'alcool est largement préférable à sa prohibition. Après, généraliser à d'autres drogues, c'est aussi oublier que peu de substances psychoactives sont aussi consommées pour leur côté gustatif, et que pour l'alcool celui-ci est probablement prépondérant chez la plupart des consommateurs. Je ne suis pas certain qu'une limitation encore plus restrictive qu'actuellement de la vente de cigarettes serait aussi néfaste, par exemple. Mais c'est un autre débat.
L'attitude vis à vis d'un produit est une chose, son statut en est une autre. Comme le disait g-rusalem en son temps, le niveau de dangerosité d'une drogue est fonction de la réponse des individus à son égard, et celle-ci dépend entre autres de leur éducation à la gestion des substances. En l'occurence, cette éducation est parcellaire, très disparate d'une molécule à l'autre et selon les personnes. D'autant que l'état d'information parfaite est impossible, donc qu'il est parfois difficile de trancher quant aux circonstances d'application de la responsabilité individuelle. Les connaissances communes actuellement sont de loin moins inadéquates pour l'alcool que pour les autres drogues, et en ce sens, je ne pense pas qu'une transposition brute du modèle de l'un aux autres soit pertinente (outre le rôle des particularités propres à chaque produit).
Mychkine a écrit
Mais réduire la présence ou non de l'addiction au "choix" de la personne, donc affirmer que l'existence du produit n'a aucune influence sur sa liberté d'agir, c'est adhérer au discours trop commun selon lequel une personne addicte à une substance l'est par le fruit - unique - de sa volonté !
Bonjour Mychkyne,
je ne crois pas que je dis cela. Je réagissais par rapport à ton message "L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens." L'addiction restreint les choix, la liberté, mais pour autant, elle n'annihile pas tout les choix, et pas toute la liberté. L'addiction n'emporte pas tout. Les personnes sont encore des personnes, avec certaines libertés, certains choix.
Loin de moi l'idée de dire que ce n'est que la volonté qui compte pour se rétablir. Il y a certes une volonté de changement (personnel, de contexte) qui doit être la, mais c'est pas forcément assez. Justement parce que l'addiction est un fait bio-psycho-social. Il ne faut pas oublier le culturel, le social, le contexte, qui jouent un rôle d'ans l'addiction, et donc dans le rétablissement.
pierre a écrit
Mychkine a écrit
Mais réduire la présence ou non de l'addiction au "choix" de la personne, donc affirmer que l'existence du produit n'a aucune influence sur sa liberté d'agir, c'est adhérer au discours trop commun selon lequel une personne addicte à une substance l'est par le fruit - unique - de sa volonté !
Bonjour Mychkyne,
je ne crois pas que je dis cela. Je réagissais par rapport à ton message "L'addiction est selon moi une situation où la notion de liberté de choix personnelle perd son sens." L'addiction restreint les choix, la liberté, mais pour autant, elle n'annihile pas tout les choix, et pas toute la liberté. L'addiction n'emporte pas tout. Les personnes sont encore des personnes, avec certaines libertés, certains choix.
Loin de moi l'idée de dire que ce n'est que la volonté qui compte pour se rétablir. Il y a certes une volonté de changement (personnel, de contexte) qui doit être la, mais c'est pas forcément assez. Justement parce que l'addiction est un fait bio-psycho-social. Il ne faut pas oublier le culturel, le social, le contexte, qui jouent un rôle d'ans l'addiction, et donc dans le rétablissement.
Dans ce cas, nous sommes d'accord. J'aurais du préciser "une partie de son sens". Ma formulation n'était pas idéale. D'un autre côté, je trouvais tes propos pas mal ambigus et je souhaitais une explication plus précise. J'aurais dû commencer par là avant de sauter aux conclusions. Je pense qu'il existe encore des lieux de désaccord entre nous (place idéale de l'addiction au sein des structures sociales, responsabilité individuelle, statut médical de l'addiction, réglementation des drogues, importance de la prise en compte des études scientifiques pour évaluer les conséquences de la consommation, etc.), et c'est ce qui m'a fait m'opposer à ce que tu disais (en identifiant à ton discours des positions issues de certains de ces points), mais ce fil n'est pas la place appropriée pour en relancer le débat.
Mon affirmation se voulait au départ une réaction aux propos de Carl Hart sur la "liberté de consommer". J'exprimais simplement que pour moi, on ne pouvait pas parler, dans le cas de l'addiction, d'un acte de consommation totalement libre (même si il existe bien entendu des leviers au niveau individuel et social). Et que l'invocation de la "liberté individuelle absolue" étant parfois (souvent) fallacieuse et néfaste (ultralibéralisme), il me semblait que ce type d'idées constitue un problème à combattre (d'autant que les implications politiques, idéologiques, sociales, morales, pragmatiques, associatives... sont légion).
prescripteur a écrit
Bonjour, il ne faut pas oublier, par exemple pour les opiacés, que leur usage est aussi ancien que celui de l'alcool et était largement pratiqué jusqu'au début du XX eme siècle. Certes il ya eu des addictions (De Quincey par ex) mais aussi des millions d'usages. Nous avons donc une vision déformée qui n'était pas celle de nos ancêtres.
La leur n'était-elle pas autant voire plus que la nôtre faussée, lacunaire, idéologique ? Cf. la place de l'alcool et du tabac, la méconnaissance des effets à long terme de ces substances et d'autres...
N'oublions pas non plus que l'opium indio-britannique était, au XIXe, un problème sanitaire majeur en Chine. Au point que son interdiction valut de courir le risque de déclencher la guerre qui s'ensuivit (même si, bien sûr, les implications économiques étaient loin d'être négligeables).
Et que la cocaïne, légale, addictive, profondément délétère pour le CNS si consommée au quotidien (comme plein de stims), fit elle aussi des dégâts en son temps.
Les opiacés ne sont pas en reste, malgré leur faible toxicité. Leur disponibilité facilitait leur usage chez les plus jeunes (alcool et laudanum, plus tard sirop pour la toux, avant d'aller dormir).
Je ne pense pas que la gestion de ces produits (ou plutôt son absence) était alors souhaitable. N'idéalisons pas le passé pour la seule raison que certains des défauts du temps présent ne peuvent lui être attribués.
La quête universelle du bonheur est un des invariants humains.
on peut aussi citer Boris Vian
je ne cherche pas le bonheur de tous mais celui de chacun
Je pense que c'est un thème qui va fleurir mais qui est complexe. Car, le bonheur de consommer, invoqué par la publicité, est il comparable à celui de devenir soi même ?
Amicalement
https://www.grea.ch/publications/happy- … edicaments
http://www.happy-pills.info/
Peut-on mettre le bonheur en pilule ?
HAPPY PILLS raconte comment nous utilisons les médicaments pour assouvir notre soif de bien-être, de performance ou de contrôle.
Des anxiolytiques aux antidouleurs, des contraceptifs aux stimulants, le film voyage à travers six personnages dans un monde où la chimie se vend comme l’ultime réponse à la quête universelle du bonheur.
La quête universelle du bonheur est un des invariants humains. L’industrie pharmaceutique développe des classes entières de médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, opioïdes) qui promettent à leur consommateur, si ce n’est le bonheur, au moins une certaine paix. HAPPY PILLS explore la réponse industrielle à une quête existentielle et notre relation intime aux médicaments. En Suisse, en Israël, en France, au Pérou, au Niger ou aux États-Unis, le documentaire suit six personnages qui, chacun, ont besoin de la chimie pour mener ce qu’ils considèrent comme une vie meilleure. Au final, c’est notre société de consommation et l’eldorado d’une joie sur ordonnance que HAPPY PILLS questionne.
HAPPY PILLS c'est aussi une exposition et un livre : www.happypills.me
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Dans un registre proche
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles … s-orgasmes
Quelle est l’influence du cannabis sur le fonctionnement et la satisfaction sexuels ? C’est la question que se sont posés des chercheurs des universités de Caroline de l’Est et de Caroline du Nord (États-Unis). Pour y répondre, ils ont décidé de mener une étude parue dans la revue Journal of Cannabis Research.
L’équipe a interrogé 811 personnes, âgées de 18 à 85 ans, sur leurs habitudes de consommation de cannabis et leur vie sexuelle. La majorité des volontaires étaient des femmes et 80 % avaient fait des études supérieures. Près de 25 % des adultes se définissaient comme LGBTQIA+ et 73 % des participants ont déclaré être dans une relation monogame.
Cannabis : le toucher et le goût sont exacerbés après la consommation
Plus de la moitié des volontaires consommaient du cannabis quotidiennement et avaient pour habitude d’en consommer avant une relation sexuelle. D’après les auteurs, plus de 70 % des adultes sondés ont signalé avoir une libido plus élevée et des orgasmes plus intenses. Les participants ayant déclaré se masturber ont aussi indiqué que le cannabis augmentait leur désir et exacerbait deux sens : le goût et le toucher.
Le rôle de l’état d’esprit des fumeurs de cannabis
Les scientifiques pensent que le plaisir sexuel est décuplé par l’effet psychoactif du THC, à savoir la principale molécule active du cannabis. "Ces résultats sont peut-être dus à l’état d’esprit dans lequel les consommateurs de cannabis sont, pensant que le cannabis a des vertus aphrodisiaques qui augmenteront le plaisir, plutôt que par un véritable effet physiologique. (…) Cependant, les effets relaxants du cannabis peuvent contribuer à une augmentation du désir et à réduire les inhibitions, ce qui peut alors augmenter les performances sexuelles et la satisfaction", a expliqué l’équipe.
L'article en anglais
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36658600/
Le bonheur n'a pas grand chose à voir avec les drogues... On peut etre heureux avec et sans drogues. L'un influe sur l'autre, mais les drogues ont autant d'impact que le travail, la vie de couple, le sport, les tournois de bridge.... Pensez qu'on peut trouver le bonheur avec les drogues, c'est donné beaucoup trop de place aux drogues. Les drogues sont jutse un élément (intéressant) de nos vie, mais elle ne nous définissent pas, et encore moins notre bonheur.
Oui je ne pense pas dire le contraire. Mais certains le font
https://www.grea.ch/publications/happy- … edicaments
Je n'ai pas vu le film (il sort dans quelques jours) mais je pense qu'il est plutot dans ton sens mais cel montre que le bonheur est un sujet d'actualité, en matière de drogues comme en toute autre matière..
Toutefois, comme je l'explique plus haut, le bonheur est probablement le meilleur critère d'utilité d'un comportement individuel. ça pourrait etre la santé ( invoquée en général en matière de "drogues"), l'argent, etc.. mais après tout le bonheur me semble préférable, même s'il n'est pas toujours bien défini (voir les critères de l'OCDE + haut).
Je pense donc qu'en matière d'usage (travail, la vie de couple, le sport, les tournois de bridge. etc..y compris "drogues") viser le bonheur permet la meilleure stratégie de consommation.
nb= je répète ce que j'ai dit plus haut
Cet interet pour le bonheur s'explique, à mon avis, par le mouvement vers l'individualisation initié en partie par les algorithmes du GAFA. La publicité ne vise plus une population mais chaque internaute dans son individualité. Et la Médecine devient "personnalisée".
De même l'évaluation de "la drogue" pourrait devenir moins sociétale ("la drogue c'est mal") qu'individuelle (quel effet pour chacun ?).
Mais il faut un critère de jugement sur les effets et quoi de mieux que le bonheur ressenti.
La question n'est donc pas "les psychotropes c'est bien ou c'est mal ?" mais en quoi ils influencent, en bien et/ou en mal MON bonheur ?" (comme tous les usages, alimentation, sport, religion et..)
Et la réponse ne peut être que personnelle. (d'où l'interet du P dans le PUD). Les AD par exemple n'auront pas le même effet chez une personne dépressive ou non dépressive. Et même chez une personne dépressive l'effet sera variable selon des facteurs que nous connaissons mal.
Et, donc, comme critère d'utilité de l'AD je pense qu'il est raisonnable de determiner s'il rend les personnes plus heureuses, ce qui n'est pas toujours le critère utilisé en Médecine.
Mais bien sûr le critère du bonheur n'est que proposé. Chaque personne peut choisir son critère en fonction de son projet de vie.
Et d'autre part chaque consommation ou usage n'est pas indépendant des autres usages.
Pour utiliser les notions de système, l'intelligibilité d'un système complexe (une personne) est dépendante du "projet" de l'observateur.
Amicalement
prescripteur a écrit
Bonjour, J'ouvre ce blog parce que plusieurs forumers ont témoigné de leurs difficultés avec l'anhédonie.
https://pbinstitute.com/blog/post-acute … -syndrome/4 – Anhédonie
L'anhédonie est un terme utilisé pour décrire une condition dans laquelle quelqu'un a perdu, partiellement ou entièrement, la capacité de faire l'expérience d'un plaisir. L'anhédonie va bien au-delà d'une simple perte d'intérêt pour les activités et les activités dont quelqu'un a bénéficié auparavant et est souvent décrite par ceux qui en font l'expérience comme le sentiment que leur capacité à apprécier presque tout a été désactivée. Symptôme typique de sevrage, ceux avec PAWS sont susceptibles de souffrir de périodes plus longues et plus extrêmes d'Anhédonie, perdant de l'intérêt non seulement pour les passe-temps ou la socialisation, mais aussi dans les relations, l'activité sexuelle, et même les désirs de base comme manger.D'autre part en lisant "Sapiens" de Juval Hariri j'ai découvert que le bonheur (à ne pas confondre avec le plaisir) est plus lié à nos neurotransmetteurs qu'aux événements heureux. Et dans l'espoir que les connaissances recentes en neurobiologie nous permettent d'augmenter notre sentiment de bien être qu'on soit malade (depression) ou pas.
Il semble que le bonheur soit relativement peu lié aux événements extérieurs (richesse , reussite etc..). Une étude classique sur la relation entre bonheur et revenu montrait que le bonheur augmentait avec le revenu pour les bas revenus mais ensuite n'augmentait plus , avec unne limite autour de 6000 euros/mois environ.
Pour certains auteurs les événements extérieurs n'expliqueraient qu'environ 10% du bonheur.
Alors qu'est ce qui génère le bonheur. Tout simplement les neurotransmetteurs (endorphines, dopamine, ocytocyne, GABA). Certains ont les "gènes du bonheur" et oscillent entre 6 et 8 sur une echelle de 1 à 10. D'autres n'ont pas cette chance et oscillent entre 4 et 6.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4449495/
ijph-43-14681.pdf
nb= A la suite on verra que le systeme endocannbinoide est aussi impliqué.
Au total la génétique "expliquerait" 50% du bonheur, les événements sur lesquels on n'a pas de prise 10% , ce qui laisse 40% (quand même) sur lesquels on peut agir.
Mais ces neurotransmetteurs sont justement ceux qui sont liés aux "drogues" soit directement (stimulants) soit indirectement (dopamine par le circuit de la récompense).On peut donc penser que la consommation de "drogues" est un essai de booster sa capacité innée au bonheur, soit qu'elle paraisse insuffisante, soit qu'on veuille encore l'augmenter.
On remarquezra que les "drogues" agissent de 2 façons, d'une part en procurant du plaisir (flash de Dopamine) au moment de leur consommation mais aussi en entrainant des re-conformations durables de certains circuits cérébraux (au point que cette re-conformation peut modifier l'imagerie cérébrale (IRM).
Et, en effet, on pourrait rêver à une "pilule du bonheur", et certainement ça parle à la plupart des forumers de PA. Malheureusement les produits existants à ce jour ne fournissent qu'une partie de ce cahier des charges, soit parce qu'ils ne sont pas assez efficaces assez longtemps, soit parce qu'ils ont des effets secondaires qui finissent par s'opposer au bonheur. Soit qu'il faille une bonne technique pour en tirer la quintessence et là encore les forumers de PA seront parmi les premiers experts.
Et c'est ce point (L"Ecole du Bonheur") qui me parait le plus important.
https://www.lexpress.fr/sciences-sante/ … 93667.html
D'autre part, il y a une différence importante entre le plaisir et le bonheur, qui a été très discutée par les philosophes.
https://www.kartable.fr/ressources/phil … heur/11240
La différence la plus citée est que le plaisir est éphémère alors que le bonheur est un état plus constant. Sur le plan neurobiologique le plaisir serait lié à la Dopamine et le bonheur à la sérotonine. Certes le plaisir peut mener au bonheur mais aussi au désir insatiable, qui est source de souffrance.
psychaanalyse.com/pdf/LE_BONHEUR_SELON_LE_BOUDHISME_FICHE.pdf
D'ailleurs une étude montre le caractère négatif de la recherche insatiable (craving) en opposition au bonheur de vivre des moments de plaisir sans en faire une quête perpetuelle.
Pour prendre un exemple, manger des patisseries de temps à autre fait partie des plaisirs de la vie et mène au bien-être, alors que vouloir en manger tous les jours sera une source de satiété et d'insatisfaction (et de diabète).
pb-61-1-1036.pdf
Revenons sur le rôle des psychotropes qui peuvent mener au bonheur. La plupart mènent en effet au plaisir mais mènent ils au bonheur? Comme tous les plaisirs ils peuvent augmenter le bien-être mais ils ne doivent pas être l'objet d'une recherche perpetuelle, au risque de mener à un effet négatif. Une "bonne" gestion de leur consommation est donc necessaire mais il est difficile de préciser ce qu'elle doit etre chez chacun (avec ses gènes, son histoire etc..).
nihms344799.pdf
Toutefois existe il actuellement des psychotropes du bonheur ?
Les BZD, les AD ont été cités comme "pilules du bonheur" (ce qui mntre bien le caractère "zen" du bonheur, avec des GABAergiques et des serotoninergiques).mais le problème est qu'ils semblent efficaces chez ceux qui ont des symptomes negatifs (depression, angoisse) mais qu'ils ne semblent pas efficaces pour renforcer le bonnehur chez les personnes deja heureuses. Si c'était le cas, leur consommation serait massive mais après des espoirs initiaux, notamment sur le prozac, il ne semble pas y avoir de consommation massive en dehors des traitements de symptomes identifiés.
jci39766.pdf
En fait il existe aussi des moyens non médicamenteux de boosting du bonheur , notamment generosité, altruisme, meditation, alimentation saine, sport, modération sur PA etc..
msm-14-5.pdf
rspb20162837.pdf
On pourrait donc proposer à ceux qui consomment des psychotropes à la recherche de "plus de bonheur" une association avec des methodes non pharmacologiques pour booster leur recherche du bonheur. Notre société fait evidemment le contraire à travers la repression et la stigmatisation.Je propsoe donc l'ouverture d'une "école du bonheur" sur PA où les forumers pourraint échanger leurs recettes.
nb= La définition du bonheur comme un état de "zenitude" (l'ataraxie du sage) n'est d'ailleurs peut être pas la seule valable. Peut être certaines personnes percoivent isl le bonnehur comme la succession d'émotions fortes, comme par exemple suivre des matchs de football (même si on perd).
Sur bonheur et systeme cannabinoide
https://www.fundacion-canna.es/en/pursu … have-do-it
Matsunaga M1, Isowa T2, Yamakawa K3, Fukuyama S4, Shinoda J4, Yamada J4, Ohira H3. Genetic variations in the human cannabinoid receptor gene are associated with happiness. PLoS One. 2014 Apr 1;9(4).
https://journals.plos.org/plosone/artic … ne.0093771Résumé
Le bonheur a été considéré comme un état émotionnel temporaire (par exemple, le plaisir) et un état relativement stable de bonheur (niveau de bonheur subjectif). Comme des études antérieures ont démontré que les individus ayant un niveau de bonheur subjectif élevé ont noté leurs états affectifs actuels de manière plus positive lorsqu'ils ont connu des événements positifs, ces deux aspects du bonheur sont liés. Selon une étude de neuroimagerie récente, la cytosine à polymorphisme mononucléotidique de la thymine du gène du récepteur 1 du cannabinoide humain est associée à une sensibilité à des stimuli émotionnels positifs. Ainsi, nous avons émis l'hypothèse que nos traits génétiques, tels que les génotypes du récepteur 1 humain, sont étroitement liés aux deux aspects du bonheur. Dans l'expérience 1, 198 volontaires sains ont été utilisés pour comparer le niveau subjectif de bonheur entre les porteurs d'allèles de la cytosine et les porteurs de thymine-thymine du gène 1 du récepteur 1 du cannabinoide humain. Dans l'expérience 2, nous avons utilisé la tomographie par émission de positrons avec 20 participants sains pour comparer les réponses cérébrales aux stimuli émotionnels positifs des porteurs de l'allèle de la cytosine à celle des porteurs de thymine. Comparés aux porteurs de la thymine, les porteurs d'allèles cytosine ont un niveau de bonheur subjectif plus élevé. L'analyse de régression a indiqué que l'allèle de la cytosine est significativement associé au niveau subjectif de bonheur. L'humeur positive après avoir regardé un film positif était significativement plus élevée pour les porteurs de l'allèle de la cytosine que pour les porteurs de thymine. La région du cerveau liée aux émotions positives telle que le cortex préfrontal médian a été activée de manière significative lorsque les porteurs de l'allèle de la cytosine ont regardé le film positif par rapport aux porteurs de thymine. Ainsi, les génotypes du récepteur 1 des cannabinoides humains sont étroitement liés à deux aspects du bonheur. Comparés aux porteurs de thymine, les porteurs de l'allèle de la cytosine du gène 1 du récepteur cannabinoide humain, qui sont sensibles à des stimuli émotionnels positifs positifs, ont montré une plus grande magnitude d'émotions positives lorsqu'ils ont vécu des événements positifs et ont eu un niveau de bonheur subjectif plus élevé.
Introduction
Le bonheur est l'un des objectifs humains les plus fondamentaux, ce qui a conduit les chercheurs à examiner la source du bonheur individuel. Le bonheur en tant que construction scientifique a été considéré comme un état émotionnel temporaire (hédonie) et un état relativement stable d'être heureux (eudaimonia) [1-[3------------------------------------------------------------------------------------------------- L'hédonie est généralement expérimentée lorsque nous obtenons les objets matériels et les possibilités d'action que nous souhaitons posséder ou expérimenter [4-[8-------------------------------------------- Par conséquent, au moins, l'hedonia correspond à un état de plaisir psychologique et est fortement influencée par les événements ou les circonstances de la vie, tels que la santé, les relations humaines, le revenu du ménage et les conditions de logement [3-[6-------------------------------------------------------------------------------- En revanche, selon des études précédentes, il existe un état relativement stable de bonheur, ce qui est lié à la somme des niveaux récents d'affect, de satisfaction de sa vie et de disposition/propension.[3] Bien que l'eudaimonia puisse être plus difficile à définir scientifiquement, au moins, elle correspond à une évaluation subjective de sa vie vécue bien (par exemple, le bien-être subjectif ou le niveau subjectif de bonheur) plutôt qu'à un sentiment émotionnel [4-[6-, [9----------------------------------------------------------------------
Bien qu'il y ait une distinction conceptuelle entre le plaisir et le niveau subjectif de bonheur, ces deux aspects du bonheur sont liés. D'après des études antérieures, les individus ayant un niveau de bonheur subjectif élevé ont noté leurs états affectifs actuels de manière plus positive lorsqu'ils ont connu des événements positifs [4, [10, [11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11, 11 Inversement, les expériences consécutives d'événements positifs ont également augmenté leur niveau de bonheur subjectif [4, [7, [8 et [8 et [8 et/ou/ou////////////////////////////////////////// Les psychologues ont établi deux modèles psychologiques qui expliquent la relation entre ces deux aspects du bonheur : un modèle du haut vers le bas et un modèle bas-bas en haut de la page [3, [4. Le modèle du haut vers le bas suppose que les individus avec une propension positive, comme l'optimisme, peuvent évaluer leur niveau de bonheur subjectif et les événements de la vie quotidienne plus positivement que d'autres qui connaissent un nombre similaire d'événements positifs de la vie[4]. En revanche, le modèle ascendant suggère que l'expérience hédoniste dans chacun des domaines de la vie (par exemple, le revenu du ménage, les conditions de logement) influencent positivement le niveau de bonheur subjectif [3, [4-, 4----------------------------------------------------------------------------------- Ainsi, la somme des événements de la vie positive peut être importante pour construire un niveau subjectif de bonheur. Cependant, les données épidémiologiques précédentes ont suggéré une interaction plus complexe entre ces deux composantes du bonheur; il y a à la fois des processus de haut en bas et de fond dans le traitement du bonheur[3].[4] Ainsi, les chercheurs ont proposé un troisième modèle psychologique, le modèle up-down, qui permet des interactions bidirectionnelles entre les deux composantes du bonheur [3, [4.
Des études récentes ont suggéré que le système humain endocannabinoide est associé à un traitement émotionnel positif. Le système endocannabinoide fait référence à un groupe de lipides neuromodulateurs [13). Les endocannabinoides tels que l'anandamide et le 2-arachidonoylglycérol [14-[16) se lient aux récepteurs des cannabinoîdes du cerveau, qui sont impliqués dans plusieurs processus physiologiques, y compris l'appétit, la nociception, l'humeur et la mémoire.[13] La fonction du récepteur 1 (CB1) est bien connue. Dans le cerveau, CB1 inhibe la transmission de l'acide bêta-aminobutyrique (GABA) de façon presynaptique [17-, [18-. Des études récentes ont démontré un rôle pour CB1 dans la modulation du système de récompense du cerveau; en fait, l'activation de CB1 peut induire la libération de dopamine dans le striatum, y compris le noyau accumbens [19, [20-. Le gène du récepteur CB1 humain (CNR1CNR1) est situé au niveau du chromosome 6q14-15 et il existe plusieurs polymorphismes mononucléotidiques (SNP) dans le CNR1 ; cependant, ses effets sur la fonction récepteur CB1 ne sont pas encore clairs[21]. Une étude récente a indiqué qu'une cytosine à thymine (C/T) SNP de CNR1 (nombre dbSNP rs 806377), située dans l'exon 3 non traduite, les réponses striaptes modulées aux visages heureux [12-. L'activité striatale chez les porteurs de l'allèle de la cytosine (C) était plus élevée que celle chez les individus présentant un génotype thymine-thymine (TT) lorsque des visages heureux étaient présentés [12, ce qui suggère que l'allèle CNP du CNR1 peut augmenter l'activité CB1.
Sur la base de ces observations précédentes, nos traits génétiques, tels que les génotypes CNR1, sont étroitement liés aux deux aspects du bonheur. C'est-à-dire, comparé aux individus avec des génotypes TT, les porteurs d'allèles CNP du CNR1CNR1, qui sont sensibles aux stimuli émotionnels positifs, peuvent présenter une réponse de plus grandeur du plaisir lorsqu'ils présentent des événements positifs et peuvent avoir un niveau de bonheur subjectif plus élevé. Dans l'expérience 1, pour étudier la différence de niveau subjectif de bonheur entre les porteurs d'allèles C et les porteurs TT, nous avons évalué le niveau subjectif de bonheur de 198 participants en bonne santé. Dans l'Expérience 1, les participants ont été invités à évaluer leur niveau subjectif de bonheur en utilisant la version japonaise de l'échelle du bonheur subjectif (JSHS) [10, [11, [22, et,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, Nous avons prédit que le niveau subjectif de bonheur était plus élevé chez les porteurs d'allèles C que chez les transporteurs TT. En outre, dans l'expérience 2, nous avons étudié les différences dans les réponses cérébrales et les notations subjectives des états d'humeur temporelles entre les porteurs d'allèle C et les porteurs TT. Pour ce faire, nous avons mené une étude de tomographie par émission de positons (TEP) avec un groupe indépendant de 20 participants sains en utilisant la tâche de regarder les personnes préférées. Notre précédente étude TEP utilisant la même tâche a indiqué que l'acte d'examiner les personnes préférées a évoqué les émotions positives[10]. L'activation du cortex préfrontal médian (mPFC) a été positivement corrélée avec l'auto-évaluation des états d'humeur positifs actuels des participants [10. Ainsi, par rapport aux transporteurs TT, nous avons prédit que les porteurs d'allèles C peuvent évaluer leur état d'humeur actuel de manière plus positive et que leur mPFC pourrait être activé dans une plus grande mesure lorsqu'ils se sont penchés sur leurs personnes préférées. Heureusement, l'objectif de cette étude a été atteint grâce à ces expériences.McPartland JM, Guy GW, Di Marzo V. Care and feeding of the endocannabinoid system: a systematic review of potential clinical interventions that upregulate the endocannabinoid system. PLoS One. 2014 Mar 12;9(3).
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articl … 089566.pdf
Je me propose donc de compléter ce premier article par d'autres sur ce sujet (vaste),Notamment sur le Meilleur des Mondes de G Orwell et son Soma (pilule du bonheur) sur la différence entre bonheur et plaisir et sur la faisabilité d'une "pilule du bonheur",
mais surtout j'aimerais pouvoir recevoir de votre part des avis et témoignages, sur ce sujet important.
Hello
pour moi il y a deux mots utilisés qui ne peuvent s’opposer à savoir bonheur et plaisir… ce n’est pas l’un ou l’autre. Cela peut été les 2 en même temps. Ce qui s’oppose c’est bonheur et désir.. l’un n’est en as compatible avec l’autre .. Enfin pâtes des années d’analysés c’est mon constat..