Le néon me manque 

Février 2016..

Ce soir en éteignant le néon de ma chambre, il est resté un peu allumé par inertie et ça m'a fait un "flash back" de ces soirées où la nuit était rythmée par les flashs, les lasers, les stroboscopes, et où mon esprit s'évadait dans des paradis amphétaminiques emplis d'empathie et de rêves infinis...
...Une douce insouciance, de lourdes soirées, une dure drogue...

La MD était là depuis longtemps mais rapidement c'est la kétamine qui fit son trou dans mon esprit, puis la "pâtée" blanche ou rose, à l'odeur d'acétone toujours en mutation tel ma cervelle : de liquide à poudreuse elle transforme le monde et la vie en une adrénaline, une accélération sans fin vers le fini et l'en-deça.

Jusqu'à me retrouver au Limelight (où a été prise cette photo), sans savoir comment j'y étais arrivé (gros K-hole).
Des gens me demandent si je suis seul, et ce que j'ai pris. Je réponds "oui, kétamine".
"Je tapais depuis des jours et dans ma défonce j'ai dû prendre un vélib pour venir ici, je crois".
"Mais t'es dingue? Arrêtes tu vas te tuer. T'es complètement défoncé!"
...
Gros bad... je ne vis que pour la ké...
...
[3 ans plus tard, des dizaines de nuits à repenser à ces mondes imaginaires HD teintés de rose, ces journées sans lendemain]
...
Oui c'est loin tout ça, mais si proche : puisque c'est dans ma tête.
Ici sur P.A je l'éloigne un peu de moi en le racontant autrement que je le vois. Il faut que ça soit dit pour ne pas etre une dette envers moi-même :
Je suis un enfant de la drogue et mes parents me manquent.

Ça doit être ça.