Bonjour,
Aujourd'hui me sentant un peu déprimé, je décide pour me remonter le moral de raconter en détail ma prise en charge, ainsi que mon parcours de soins pour ma grosse addiction à la
codéine, dans la clinique liberté à Bagneux (92220).
Ma prise en charge à commencé le 28 juillet 2017, lors de mon premier rendez-vous dans ce
csapa.
En arrivant au centre, je suis super bien accueillis par une éducatrice (B......., j'espère que tu lira ce post), elle discute un peu avec moi dans la salle commune, m'offre un café afin de me détendre (il est vrais que je fût tellement stressé par ce premier rendez-vous.), après commence le premier entretien avec elle, histoire de faire connaissance,et aussi faire un état des lieux de ma consommation. B....... est vraiment un personne superbe, très humaine, qui prend le temps de t'écouter parler, et aussi qui a le sourire aux lèvres.
Elle me rassure.
Toujours ce 28 juillet arrive le deuxième entretien avec le médecin, un psychiatre spécialisé en addictologie (Un médecin comme lui cela ne court pas les rues, c'est une vraie "perle" D....., si tu me lis....), nous discutons pendant a peu prés 01h30.
Il me fait une ordonance de
dicodin à 6 comprimés par jours (dans mon esprit je ne m'etais pas encore fait à l'idée d'un
TSO). Je ressort tout content du centre et me dépeche d'aller à la pharmacie.
Au début je le rencontré (D....., le psy) a peu prés tous les vingts jours. Rapidement de 6 comprimés de
DICODIN, je suis passé à 7.
Le temps et etc.
Une anecdote : En septembre je suis parti dans le pays d'origine de ma femme (Chine), je m'étais bien renseigné si on peut voyager en chine avec de la dihydrocodéine, et selon le services de l'ARS qui s'occupe des voyageurs sous
subu et métha, il y a pas de problèmes, suffit juste d'avoir son ordo où la prescription de
dicodin apparaît.
A l'aller tant en France que en chine pas de pb aux contrôles de sécu (j'avais mis les boites dans mon bagages à main de peur de les perdres), mais au retour les douaniers chinois, m'ont fait tout un cinéma en me disant que c'est de la drogue et que l'ordonance n'est pas valide en chine... Nous (ma femme est moi) essayé de leurs faire entendre raison, mais à un moment ils nous ont bien fait comprendre qu'il fallait arrêté d'insister car sinon cela se terminerai mal... enfin bref, ils ont gardé les 6 boites de
DICODIn (surement pour leur usage comme avait dit D.....). Heuresement qu'a la maison j'avais deux boites d'avance.
Nous étions arrivés le lundi matin à CDG, le mardi matin je suis passé à la clinique discuter avec D....., afin d'avoir une nouvelle ordo afin de tenir jusqu'au "vrai" rendez-vous de suivi.
Le temps passe, la pression au boulot, aussi divers facteurs perso (stress de l'arrivé du bébé pour fin décembre 2017 ou début janvier 2017, retard dans les travaux de rénovation de la maison que nous avons achetés, et etc.) m'ont fait perdre le contrôle de ma consommation de
DICODIN, de 7 comprimés, je suis passé à 10 comprimés de façons régulière,voir 12-13 les fois ou une crise d'angoisse pointe son nez. (Je me sent comme un pauvre merde honteuse d'écrire ça
)
Dans nos rendez-vous passé avec D....., il m'avait beaucoup parlé des avantages de la
buprénorphine, selon lui c'est un médicament du 21ème siècle. Je vais pas lister les avantages, mais je vais juste dire que selon D....., cette molécule possède un léger effet antidépresseur, cette effet m'intéresse au plus haut point car je suis sujet à des violentes crises d'angoisses, qui surviennent souvent la nuit ou quand je suis seul à la maison.
Donc fin octobre, je vais pour contacter D....., mais il est en vacances. Je rencontre donc sa remplaçante le Dr P........ F...., nous discutons (je suis ravis de voir, que c'est une femme charmante(pas au sens charnelle), et très à l'écoute du patient), elle me refait une ordo de
DICODIN, et je lui demande aussi avec un tube de
lexomil, de plus sur l’ordonnance, elle me laisse son n° de portable, si j'ai un soucis pour la contacter.
Je rentre chez moi, je passe à la pharmacie, me faire délivrer ma drogue.
Le soir, par contre sous le coup d'une violente crise d’angoisse, ça y est je décide de sauter le pas, j'envoi un sms à la remplaçante, en lui demandant si le lendemain je peux commencer le programme "buprénorphine".
Elle est d'accord et me donne rdv à 09h à la clinique.
Le lendemain arrive (un mardi me semble t'-il), j'arrive à la clinique, on m'explique que je vais devoir uriner dans un pot, afin de faire un test de présence de drogue.
Je pisse dans le pot, toutes les cases sont vierges à l'exception de celle correspondant aux
opiacés (d'ailleurs le trait apparaît bien bien marqué).
Après ce test, on me donne un premier comprimés de
buprènorphine dosé à deux milligrammes, je le place sous ma langue et je le laisse fondre tranquillement (quel goût dégueu la bubu), on me dit d'aller attendre dans la salle commune, pour voir comment je réagis, pendant une heure environ et après on refait le point. L'heure se passe les 2mg ont déjà pas mal comblé mon manque, mais je ressent quand même le besoin d'augmenter le dosage encore pour être "confortable".
On me redonne 2mg, et j'attend encore un peu. avec 4 mg je ressent plus de manque, au moment de repartir V..... (l’infirmière, c'est aussi une personne formidable et compréhensive), sur les indications du médecin me donne un comprimé de 0.4mg, au cas où j'en aurai besoin.
je rentre chez moi, en début de soirée le manque commence a arriver, je prend les 0.4 mg cela calme le manque, vers 22h30, vais me coucher.
Je me réveil en manque, tout de façons je dois retourner à la clinique. Le médecin augmente le dosage à 5mg. c'est bon pour le moment, mais on me redonne quand même un 0.4 mg toujours au cas-où . Je vais au boulot, je rentre chez moi vers 20h00, et le manque arrive, je prends les 0.4mg, cela calme le manque.
Le lendemain toujours à la clinique liberté, et sur concertation avec le médecin, le dosage est augmenté à 6mg. Là tout se passe bien, la journée se déroule sans encombres et le soir pas de manque, juste le matin un petit peu au réveil.
Cette me fois-ci (me croyant stabilisé), V...... l'infirmière sur demande du médecin me donne du traitement pour 7 jours en attendant le retour de D..... de ses congés.
Arrive un vendredi (celui-là je ne suis pas prés de l'oublier), je ne sais pas pourquoi, pourtant j'ai bien respecté à la lettre les conditions de prise de la
buprénorphine, mais une énorme crise de manque arrive au boulot, selon mes collègues je suis devenu blanc comme "un cul".
Je retourne en urgences à la clinique, on me donne 2mg de plus, et là ça va mieux, entre-temps mon psy étant revenu de congés je le rencontre pour discuter de cet "accident", et selon lui je fus sous dosé.
Donc il compléte le traitement par une ordo supplémentaire de 2mg de
subutex.
D....., en général ne prescrit que du
subutex, car selon lui le princeps possède une meilleure capacité d'absorption que le générique par les muqueuse buccale.
Maintenant cela va faire prés de deux semaines bientôt trois semaines que je suis sous
TSO. Je me sens revivre, je commence vraiment à sentir le léger effet anti-dépresseur de cette molécule, et cela m'aide beaucoup dans mes crises d'angoisses.
J'ai aussi ecris ce post, pour dire combien les gens de la CLINIQUE LIBERTÉ de Bagneux sont formidables, envers nous les usagers-dépendants, pas de jugements, beaucoup de compassions, ils ont un très grands sens de l'écoute, et surtout ils font un grand et excellent travail pour nous aider malgré les maigres moyens que l'etat (pas de majuscule à etat car il ne le mérite pas) leurs accordes. Et surtout cette équipe formidable est humaine, pas de regards condescendant sur les UD, et ils ne jugent pas. Enfin bref, si des gens qui lisent ce post qui habitent dans le 92 et souhaitant se faire aider pour décrocher, je ne peux que les encourager à aller dans ce centre.
Voilà, cher(e)s Psycho le récit de mon passage sous
TSO, ainsi que mon sentiment envers le personnel de ce
CSAPA, j'espère que cela pourras aider les gens, qui se trouve dans des cas similaires à moi.
Prenez-soin de vous.
R.....