Mon premier trip au
1P-LSDVoici une description clinique de mon premier trip. En résumé.
• Les premiers effets après un cinquième de
buvard (pris en deux fois et en sublingual) commencent un peu plus d'une heure après la prise.
• Les principaux effets sont : une meilleure capacité auditive, une libido exacerbée, une très grande sensibilité olfactive et tactile. Ces effets durent environ une heure et demi (un peu plus longtemps pour les effets sonores).
• La
descente, assez triste car solitaire, commence environ trois heures après la prise. Impossible de dormir pendant les deux heures qui suivent. Peut-être un benzo aurait été utile à ce stade, genre
Temesta.
• Les principaux effets de la
descente sont : beaucoup de tristesse, des larmes, extrêmement soif, beaucoup uriné, pas possible de dormir.
• La
descente se prolonge pendant un ou deux jours avec des effets qui s'atténuent.
• La prochaine fois, si il y a, je ne le ferai pas seul. J'essaierai le faire dans un contexte érotique.
23h23 : mardi dernier à 23h23 voilà c'est parti, un test allergique, environ 1/10 de
buvard en sublingual.
Le Set and Setting : j'ai une bronchite, ce qui n'est pas terrible, de plus mon compagnon ne peut me parler parce que son téléphone est naze. Donc nous correspondons par mail, ce n'est pas terrible et je m'ennuie. C'est lui qui va faire le baby-sitting.
0h04 : je redroppe encore 1/10 de
buvard, ce qui me fait un cinquième de
buvard. On considéra que le temps moyen de la prise est donc de 23h45 (H).
0h40 : je me sens bien c'est tout. C'est plus faible que la 3 MMC je trouve. Je vais me coucher. Cela dit ma vue se trouble, je monte. Je vais me mettre avec la musique au lit et rêver à ce que le destin m'enverra.
0h43 : j'écoute Lana del Rey, Ride, et cette musique me transporte. Je commence à me caresser, manifestement le produit excite la libido.
Zéro heure 51 : mon sitter se couche. C'est également mon projet. L'affaire aurait dû s'arrêter là . Mais c'est là que tout a commencé… soit entre 1h30 et deux heures après le début de la première prise… on dira que c'est vers 0h45–1h15, que le plaisir s'est installé. Pour les calculs, on retiendra 1 heure 00 (H+1h15).
1h23 : la musique évolue par vagues. Je suis défoncé. J'éteins la lumière et je note sur mon téléphone portable, qui se prête admirablement bien à sa car il n'est pas éblouissant, tout ce que j'ai envie de raconter pour le
trip report. Je suis hyper tactile : je ressens extrêmement bien les caresses que je fais à mon torse, les odeurs également sont extrêmement séduisantes. Je titube un peu. Je m'introduis un jouet dans le ***, il va y rester pendant une heure et ce sera une heure de plaisir continu.
1h42 : je viens de me masturber comme jamais, avec le jouet en place. D'ordinaire lorsque j'ai pris mon plaisir masculin, tout s'arrête. Mais là , le jouet en place me stimule toujours très agréablement et je le conserve avec grand plaisir. Donc il est certain que ce produit stimule ma sensibilité et ma libido.
1h44 : je pense pouvoir m'endormir… erreur totale… le temps passe extrêmement lentement.
2h10 (H+ 2h30) après avoir un peu somnoler, c'est-à -dire un quart d'heure environ, le réveil intervient et je pense commencer la
descente. J'enlève le jouet. Ce qui signifie que j'ai donc dormi avec lui, ce qui n'arrive jamais ! Je me sens encore bien. Je regarde mes photos et des vidéos et ses beaux. Je ressens les histoires que d'autres ont vécues, et que j'ai pu lire récemment : des histoires de prostitution… avec la musique en plus ! Je me dis que demain, je serai épuisé… j'écoute Grimes et c'est extrêmement positif.
2h17 : quel champ de bataille ma chambre : tout est en désordre ! Je ne suis pas capable de ranger bien entendu. Je vais uriner. J'ai très soif. Le reste de la nuit se passera uriner et avoir soif, de même que le lendemain, mes urines deviennent extrêmement amères. Manifestement le produit intervient à très faible dilution et produit des effets très forts. Je ris en pensant à mon compagnon… je me demande si c'est juste ridicule ou juste souriant ? Je me dis que mes compagnons sont tout pour moi et mon intelligence me dit que c'est sans doute excessif… mais dans l'état où je suis, le reste de moi se moque de mon intelligence ! Je note que ce produit me conduit à être beaucoup moins poétique que le dextrometorphane par exemple. (En effet, le dextrometorphane qui est décidément mon produit préféré en ce moment, me conduit à avoir des associations d'idées fulgurantes et incapables de rédiger des textes extrêmement forts…)
J'ai l'impression de m'identifier totalement à mes compagnons.
2h23 : je me dis qu'il serait bon de dormir. Mais je ne vais pas y arriver.
2h27 (H+2h45): je note que j'entends exceptionnellement clairement les paroles en anglais des chansons. D'ordinaire je ne comprends rien aux chansons en anglais elle. Là j'ai l'impression de très bien les entendre, chaque mot se distingue. Moi qui suis un peu sourd, j'ai l'impression que mon handicap est effacé par le produit…
Je me mets à la place mes compagnons, je prends leur age, je les projette à mon âge également pour savoir comment le monde sera… c'est assez étrange…
2 heures 51 (H+3h): les visualisations que je fais du monde dans 40 ans me font pleurer et prendre peur. Je me sens triste. C'est le début d'une
descente qui va être pénible.
Je note très précisément que mon corps ne jouit plus du tout. Mes seins qui d'ordinaire sont mon organe érogène maximum, sont totalement éteints. Je me résume avoir soif et à uriner dans la bassine près du lit.
3h06 : impossible de dormir. Je pleure, triste. Je me rends compte que seul, je ne suis rien. C'est probablement une très mauvaise idée d'ailleurs d'avoir fait ce trip tout seul. Une présence amicale ou aimante mes côtés m'aurait certainement beaucoup aidé.
3h16 : la
descente n'est ni bonne ni mauvaise elle est juste chiante ! J'ai soif, j'urine. Je vais le faire encore une dizaine de fois jusqu'au matin.
3h23 : je continue à ne rien ressentir physiquement. Pas de désir pour le moment ! Je me contente de cogiter.
3h34 : encore boire, et uriner !
3h49 : il n'y a plus d'effets psychoactifs je crois. J'ai réussi à échapper aux
benzodiazépines.
3h51 : est-ce que je vais réussir à dormir ?
3h57 : je continue à broyer du noir
4h02 : et si je dormais ? Mais non, impossible.
4h25 (H+4h45) : soif, uriner.
Je m'endors enfin. Mais je me réveille dès 6h54.
Je passe ma journée à pleurnicher au téléphone avec mes compagnons. Je suis totalement inefficace au boulot.
Pendant un jour ensuite, j'ai eu très soif et j'ai beaucoup uriné. Je me suis mis à tousser comme un fou. C'était sans doute la bronchite ou peut-être une allergie au produit qui sait ? À noter également une constipation. Une grande fatigue. Mais le moral est remonté au beau fixe dès le lendemain.