Le cinquième médecin qui me sort ça, après les anti-épileptiques, les antidépresseurs, la
codéine, la
morphine, et autres benzo et les
sevrages qui vont avec il me reste plus que la
kétamine et quelques autres traitements dit : "parrallèles" à essayer.
J'ai 20 ans et dans ma tête j'oscille toujours entre ma personnalité de gamine de cinq ans qui arrive encore a s'extasier sur un papillon et celle d'une grand-mère en fin de vie aigri attendant sa fin. Je me sens tout le temps en décalage.
6 cheveux blancs son apparus sur ma chevelure brune depuis que je suis malade, j'ai toujours eu mal partout d'autant que je m'en souvienne, première sciatique a 12 ans, mal foutue, les gènes, tout ça.
Et puis vers le bac des douleurs de plus en plus persistantes qui s'installent, trouve leur place petit à petit, et là un événement choquant, 3 décès en 2 mois.
Ma grand mère ma confidente de toujours, qui m'a élevée, qui part d'un coup, sans prévenir, après avoir survécu a deux cancer et un tas de merde je m'y attendais vraiment pas sur ce coup là je te jure. Ca ma choquée, jte pensais invincible et t'es partie d'un coup comme ça, une heure avant on m'appeler pour me dire que ton intervention c'était bien passé et là on me dit qu'on va lancer les soins paliatifs ? T'étais loin, c'était dur, et c'était encore plus dur de voir grand père hurler en sanglot en me voyant, ça fais deux ans et j'y crois toujours pas.
Juste après j'apprend que ma petite cousine de 5 ans qui allait très bien, a besoin d'urgence d'une transplantation cardiaque... A part que là c'est pas comme dans les films et que son coeur elle ne l'a pas eu.
Petit cercueil blanc, peluches et la musique de la reine des neiges qui tournent en boucle pendant deux heures, horrible, on dirait vraiment qu'elle dort, je prend sa soeur dans mes bras en larme, mélange d'incompréhension et d'empathie sans rappeler qu'il y a à peine quelques années c'était sa maman qu'on était venue enterrée.
Quelques semaines passent, anniversaire de mon père, il se rend chez son frère pour fêter ça et le retrouve mort dans son salon, sur son canapé, AVC. Avec mon père on fumera son dernier
joint trouvé chez lui.
J'avais mal de voir tout ça, mal pour moi, pour ma famille, pour mes parents, de me dirent qu'il ont perdus des êtres très proches et en plus leur imposer ma maladie.
Après tout ça mes douleurs étaient insupportables, je comprend maintenant que c'était le cris de l'âme, je pleure encore en écrivant ces lignes en espérant que ça m'aide.
Ne jamais dormir correctement, des douleurs constantes, des crises insupportables, forcément on craque régulièrement. On prend des trucs, on abuse, on s'invente des excuses " jen ai vraiment besoin là " on rentre dans des cercles vicieux comme la
coke ou les médocs, ça va pour moi je n'ai pas été trop loin dans la dépendance, la
coke ne m'intéresse plus, les médocs j'avais arrêté mais dans certaines périodes ou je ne peux même pas marché et je dois bosser y'a plus vraiment de choix a faire.
Voila encore tellement de chose à raconter mais là je n'ai pas le temps ça fait déjà du bien d'avoir sortie ça. Si vous êtes fibromyalgique et si vous avez des petits conseils pour moi je prend j'ai déjà arrêter les produits laitiers et bcp réduit la viande, je fais du yoga, acuponcture, sophrologie et je fume beaucoup de
cannabis. Y- a t-il des gens qui on réussi a guérir de cette merde ?