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Opiacés, grossesse. 



Ça fait un moment, encore.

J'vais parler avec mon coeur ma tête mais aussi et surtout sous l'influence des hormones . 

J'suis pas quelqu'un de spécialement fort, j'veux dire par là que quand j'ai envie de pleurer bah je pleure. J'me retiens pas. J'me cache si il faut ou pas.

Je suis enceinte de 16 semaines. J'ai passez mes trois premiers mois à être comateuse, nauséeuse, pleurnicheuse.  Tout plein de truc en euse. 

Les hormones c'est vachement prenant. En fait c'est comme si ça emplifiait tout. C'est incroyable. Moi ça me fais beaucoup pleurer, ça me fatigue beaucoup. Genre vraiment beaucoup.

La journée je dors la nuit j'ai envie de dormir mais 1 fois sur 2 j'y arrive pas. Pourtant c'est pas l'envie qui manque. Bref.

Je suis sous tramadol. 400mg par jour.  C'est dur de se dire qu'on arrive pas à arrêter même pour ce petit être qui n'a rien demander. Sans tramadol j'aurais pas pu avoir d'enfants.  Mais quand je dois parler de ça, ce problème ( parceque pour moi s'en es un ) c'est comme si ça voulais pas sortir de ma bouche. Je begaie, je transpire un peu plus. C'est dur. Mais j'en parle et c'est ce qu'il faut..

Ces derniers jours j'ai du augmenter de 50mg Parce que ça n'allais pas. Le médecin a dit que c'était pas la dose qui importait. Mais moi je le vis super mal.

Chaque soir j'me couche, sur le dos, je met mes deux mains sur mon ventre et je demande pardon à mon bébé. Je parle jamais à voix haute toujours dans ma tête quand je m'adresse à lui.
Je me caresse le ventre dans l'espoir qu'il ressente tout ça.. 

Plus les jours passent plus j'ai peur. Peur du sevrage peur des éventuelles répercussions peur du regard des gens peur de voir mon bébé souffrir.  J'y pense chaque jour. Je sais  que ça va être dur. Pour lui, pour moi pour son papa. Mais à 3 on est fort... on vas y arriver.

J'essaie chaque jour de lutté contre mes pensées Parce que j'me dit qu'il doit tout sentir.  C'est super difficile...

J'ai rdv au csapa le 30 janvier.  C'est long. Mais ce rdv vas m'aider encore un peu à poser mes questions et pouvoir préparer au mieux l'arrivée de notre bébé. On vas tout faire pour qu'il arrive dans les meilleures conditions possible. Malgré tout ça..

Je sais que sur le forum une ange gardienne( ça ce dit ange gardienne?) est la pas loin pour m'aider à apaiser mes peurs , répondre à mes questions et me soutenir.
Et je la remercie pour ces mots toujours très important pour moi. Vraiment. Elle se reconnaîtra.

Dans 5 mois et quelques jours je suis sencer accoucher.  La date c'est le 7 juin. Et je viendrais ici raconter mon histoire , notre histoire. Comment tout ça c'est passé et comment on a vécu cette épreuve. Ça pourra aider d'autres femmes dans ma situation. Et je pense que c'est très très important .

J'aurais bien fait un genre de "journal de bord" mais je pense que je ferais ça ouais sur chaque mois qui passe. Pour raconter mon suivi sur mes consommations mes rdv avec le csapa et ce qu'il en resors. Sur mes impressions et comment je vis tout ça.

Si d'autres femmes sont comme moi sous traitement, enceinte je pense que le fait de faire ça pourra peut être aider ou au moins se sentir moins seules.

Comme dirais quelqu'un ici qui m'aide beaucoup on n'a pas choisir d'avoir besoin d'un traitement... Ça ne veux pas dire qu'on est pas une bonne maman. Il ne faut pas croire ce que les gens disent...

Et on leurs prouvera qu'on est de bonnes maman pour nos enfants. Que notre dépendance, traitement obligatoire ne fais pas de nous des monstres. Non. Juste des femmes qui voulons donner la vie comme les autres.

La route est longue et parfois il y aura de gros obstacles. Mais il faut garder en tête pourquoi nous en sommes la aujourd'hui.
Faire en sortes de donner beaucoup d'amour et être des warrior pour nos enfants. 

J'aime bien dire cette phrase : je suis une future maman, une lionne et je me battrai jusqu'au bout pour donner le meilleur de moi même avec les cartes que j'ai en mains pour mon bébé.

Catégorie : No comment - 29 décembre 2018 à  13:19

Reputation de ce commentaire
 
Trop contente pour toi! sois pas trop dure avec toi, c pas bon. Luciole



Commentaires
#1 Posté par : Lre 29 décembre 2018 à  14:22
Bonjour Chachou,

Après quelques moments d'absence sur le site, je viens parfois m'y "promener" dans mes moments de blues...
Toujours dans l'ombre, je lis, mais ne commente que très rarement...
Ton blog me touche plus particulièrement, car dans une situation quasi similaire a la tienne.
Depuis juillet 2017, fameuse date de l'arrêt de vente libre de la codéine, je suis actuellement sous Sub.
J'ai dû quitter bien malgré moi cette compagne qui me faisait Ô combien beaucoup de bien...
J'en suis loin maintenant.. le Sub ne m'apporte que le bénéfice de ne pas être mal mais ne me rend pas "bien" comme la codéine...
Enfin... C'est ainsi. J'ai réussi durant ces derniers mois à diminuer ce médicament que je regarde de plus en plus avec dégoût, j'avoue...
Puis, la nouvelle inattendue d'une grossesse survient.
Allez, même si inattendue, on y va !
Je commence maintenant mon dernier mois. Dans moins de 4 semaines, petit bb sera parmi nous.
Côté traitement, j'ai dû augmenter les doses, certainement dû à la prise de poids.
Je relativise même si ça ne m'enchante pas...
Mais le plus prenant pour moi, c'est cette peur de ce que va peut être traverser ce petit être dû à ma dépendance. Sans compter le regard et la réaction du personnel hospitalier..
Personne n'a à juger, mais dans la triste réalité, ça ne se passe pas toujours comme ça...
Je suis suivie par mon médecin pour les prescriptions et par un csapa pour "me lâcher" si je puis le dire ainsi.
La personne qui me suit au csapa peut aussi intervenir à ma demande à l'hôpital si j'en éprouverais le besoin.  Ça me rassure.
Mais ça n'ôte pas toutes mes craintes.
Ma sage-femme m'a conseillé de prendre contact avec la psy de l'hôpital avant l'accouchement.
Elle pourrait elle aussi être en quelque sorte une intermédiaire entre l'équipe et moi. Et peut être même m'aider à rencontrer un pédiatre avant l'accouchement pour voir comment se déroulera la prise en charge post-accouchement pour le bb par rapport à l'éventuel syndrome de manque.
Bon tout ça n'est qu'encore au stade des éventualités possibles puisqu'avec ma (mal)chance légendaire, la psy est actuellement en congé et je n'ai pas pu avoir de contact avec elle... Je croise les doigts de pouvoir m'entretenir avec elle avant l'accouchement !

Je te souhaite de pouvoir passer une grossesse le plus sereinement possible.
Peut être d'essayer de contacter des professionnels qui peuvent t'accompagner durant cette aventure surtout avec de la neutralité.. chose dont on a fort besoin dans ces moments de culpabilité profonde..

Continue à croire en toi,  super warrior maman

 
#2 Posté par : Chachou 29 décembre 2018 à  15:36

Lre a écrit

Bonjour Chachou,

Après quelques moments d'absence sur le site, je viens parfois m'y "promener" dans mes moments de blues...
Toujours dans l'ombre, je lis, mais ne commente que très rarement...
Ton blog me touche plus particulièrement, car dans une situation quasi similaire a la tienne.
Depuis juillet 2017, fameuse date de l'arrêt de vente libre de la codéine, je suis actuellement sous Sub.
J'ai dû quitter bien malgré moi cette compagne qui me faisait Ô combien beaucoup de bien...
J'en suis loin maintenant.. le Sub ne m'apporte que le bénéfice de ne pas être mal mais ne me rend pas "bien" comme la codéine...
Enfin... C'est ainsi. J'ai réussi durant ces derniers mois à diminuer ce médicament que je regarde de plus en plus avec dégoût, j'avoue...
Puis, la nouvelle inattendue d'une grossesse survient.
Allez, même si inattendue, on y va !
Je commence maintenant mon dernier mois. Dans moins de 4 semaines, petit bb sera parmi nous.
Côté traitement, j'ai dû augmenter les doses, certainement dû à la prise de poids.
Je relativise même si ça ne m'enchante pas...
Mais le plus prenant pour moi, c'est cette peur de ce que va peut être traverser ce petit être dû à ma dépendance. Sans compter le regard et la réaction du personnel hospitalier..
Personne n'a à juger, mais dans la triste réalité, ça ne se passe pas toujours comme ça...
Je suis suivie par mon médecin pour les prescriptions et par un csapa pour "me lâcher" si je puis le dire ainsi.
La personne qui me suit au csapa peut aussi intervenir à ma demande à l'hôpital si j'en éprouverais le besoin.  Ça me rassure.
Mais ça n'ôte pas toutes mes craintes.
Ma sage-femme m'a conseillé de prendre contact avec la psy de l'hôpital avant l'accouchement.
Elle pourrait elle aussi être en quelque sorte une intermédiaire entre l'équipe et moi. Et peut être même m'aider à rencontrer un pédiatre avant l'accouchement pour voir comment se déroulera la prise en charge post-accouchement pour le bb par rapport à l'éventuel syndrome de manque.
Bon tout ça n'est qu'encore au stade des éventualités possibles puisqu'avec ma (mal)chance légendaire, la psy est actuellement en congé et je n'ai pas pu avoir de contact avec elle... Je croise les doigts de pouvoir m'entretenir avec elle avant l'accouchement !

Je te souhaite de pouvoir passer une grossesse le plus sereinement possible.
Peut être d'essayer de contacter des professionnels qui peuvent t'accompagner durant cette aventure surtout avec de la neutralité.. chose dont on a fort besoin dans ces moments de culpabilité profonde..

Continue à croire en toi,  super warrior maman

Coucou .  Merci beaucoup pour ton retour.

Ça me fait vraiment un bien fou de trouver des gens qui sont dans la même situation qui comprennent mes angoisses mes peurs.

Je comprends ton appréhension parfaitement. Il te reste 4 semaines avant l'arrivée de ton bébé. Profite de ces dernières semaines pour te reposer prendre du temps pour toi.

J'vais prendre ton conseil puis contacter le plus de personnes à même de pouvoir me conseiller m'aider et m'accompagner dans cette grossesse mais aussi et surtout pour l'arrivée de bébé. Jtrouve que sur internet y'a pas beaucoup de renseignements sur tout ça. C'est pour ça que je veux absolument écrire mon expérience à moi ici.

D'ailleurs si tu en ressens l'envie et le besoin viens ici donnez de tes nouvelles pour savoir comment ça c'est passez pour toi et je suis dans les parages si tu as besoin de parler.

C'est sur qu'il y'a cette probabilité pour que ton bébé est besoin d'un sevrage mais si c'était le cas tu es la pour lui. Et c'est super important. On compense avec beaucoup d'amour et on s'en sortira, cette période de notre vie restera un mauvais souvenir et que du bonheur nous attends après tout ça.

Je t'envoie plein d'ondes positives à toi et ton bébé, plein de courage et hésite pas à venir ici si tu as besoin. J'suis sur qu'on est plus qu'on pense à être dans cette situation difficile et si à travers nos écrits certaines femmes peuvent se sentir moins seules c'est juste super important.

Belle rencontre avec ton bébé très prochainement .


 
#3 Posté par : janis 29 décembre 2018 à  17:36
Coucou chachou,

je suis heureuse de te lire et d'avoir de tes nouvelles.

Oublie de te sentir mal, oublie le regard des autres...ton traitement est là pour que tu te sentes bien, et si tu te sens bien, ton bébé se sentira mieux.  Vous ne serez jamais plus connectée qu'actuellement. Seule votre relation à tous les deux compte dans le fond, bien sur il y a le papa, là pour te soutenir parce votre bébé a besoin du temple que représente ton corps actuellement pour lui.

Pour ma dernière, j'ai eu une grossesse pathologique, 12 écho en 9 mois....elle a fait une cassure de croissance intra-utérine, j'en parle rarement, même l'accouchement a été une cata. J'ai du passer 6 mois allongée, mon compagnon a mis le lit dans le salon pour que je bouge le moins possible. Et quand l'avortement thérapeutique a été évoqué, j'en ai parlé avec elle, nichée dans mon ventre, lui expliquant que quoique je déciderai, je le ferai avec un amour infini pour elle.

Finalement elle est née en pleine forme et même plus grande que la norme. Alors tu vois...si il n'y a rien de plus imprévisible q'une grossesse, ce qui est sur c est que l'amour construit, il en est l'ingrédient principal.

Prends grand soin de vous deux
Bisous
Janis

 
#4 Posté par : Anonyme1756 30 décembre 2018 à  20:07

Chachou a écrit

Chaque soir j'me couche, sur le dos, je met mes deux mains sur mon ventre et je demande pardon à mon bébé. Je parle jamais à voix haute toujours dans ma tête quand je m'adresse à lui.
Je me caresse le ventre dans l'espoir qu'il ressente tout ça..

Plus les jours passent plus j'ai peur. Peur du sevrage peur des éventuelles répercussions peur du regard des gens peur de voir mon bébé souffrir.  J'y pense chaque jour. Je sais  que ça va être dur. Pour lui, pour moi pour son papa. Mais à 3 on est fort... on vas y arriver.

J'essaie chaque jour de lutté contre mes pensées Parce que j'me dit qu'il doit tout sentir.  C'est super difficile...

Hello Chachou,

Merci de nous donner de tes nouvelles et de ton témoignage.

Comme tout compte pendant la grossesse, y compris le stress, prends soin de toi et reste sereine pour que ton bébé baigne dans un environnement favorable. L'après ce sera après. Pour l'instant c'est l'ici et maintenant et cette relation entre lui et toi. Le tramadol ce n'est qu'un élément de cette relation complexe et exigeante pour la mère.

L'essentiel c'est que tu le veuilles très fort et fasses tout pour y arriver, car d'une façon ou d'une autre le foetus doit également le ressentir positivement.

Chachou a écrit

J'aime bien dire cette phrase : je suis une future maman, une lionne et je me battrai jusqu'au bout pour donner le meilleur de moi même avec les cartes que j'ai en mains pour mon bébé.

Je te souhaite vigueur et force pour 2019!


 
#5 Posté par : Onlymoi 30 décembre 2018 à  23:41
Salut a toi future maman!

Je n'ai jamais vécu ce que tu vis mais je peux essayer de t'apporter de la sérénité...

Le plus important pour un enfant, c'est l'amour de sa mère (de son père aussi mais [désolé les gars] le plus importante c'est la mère). Tu as l'air d'aimer ton enfant même s'il n'est pas encore né. Tu te prépares déjà à l'accueillir et ça c'est le plus important.

Ne t'excuse pas de consommer... Peux tu faire autrement aujourd'hui ? Fais tu de ton mieux ? Si la réponse aux 2 questions est "oui" alors tu n'as pas à culpabiliser et donc pas à t'excuser. Tu t'excuseras plus tard, si tes consommations ont eu des conseils néfastes sur ton enfant mais aujourd'hui, tu n'as pas à t'excuser.

Je pense, et ça ce n'est que mon avis sans aucune preuve ou étude à l'appui, que le stress et l'alcool ont bien plus d'impact sur le développement sur l'enfant que certains médocs. Et si jamais il devait y avoir des conséquences, combien d'enfants nés avec des malformations, une déficience ou tout autre handicap s'en sont très bien sortis et sont heureux aujourd'hui ? Je sais pas mais il doit y en avoir un paquet.

De toute façon, si ce n'est pas un handicap à la naissance qu'il aura, il aura bien d'autres combats à mener comme nous tous...

Moi je suis né avec un rein atrophié, il m'a été enlevé à la naissance et je vis très bien. J'ai eu bien d'autres combats psy à faire sur ma place dans ma famille, dans la société, combats avec mon identité et aujourd'hui, malgré quelques consommations, j'estime être un minimum heureux. Alors cesse de culpabiliser sur tes prises de tramadol !

Fais de ton mieux pour accueillir cet enfant tel qu'il se doit (et vu ce que tu écris, tu es prête à l'accueillir tel qu'il se doit) et tu seras une bonne mère.

Désolé pour le côté psy mais Winnicott disait (à peu de chose près) "il ne faut pas chercher à être une bonne mère mais une mère suffisamment bonne". C'est-à-dire assez bonne pour que l'enfant se développe (intellectuellement et psychologiquement parlant) correctement. Mais une mère, comme tout être humain ne peut être parfaite et a forcément des défauts. Pour toi c'est la dépendance (la mienne c'était l'incapacité à exprimer son amour...) pour d'autres ce sera la dépression, pour encore d'autres, ce sera le manque d'argent et je passe nombre d'exemples...

Ne culpabilise pas, continue de lui parler et de préparer sa venue, fait de ton mieux et tout ira bien.

En espérant t'avoir aidé dans ta réflexion.

PS : oui les hormones de la grossesse font penser tout et n'importe quoi et les larmes coulent souvent à flot... Courage à toi, tout plein d'amour pour toi et ton homme et surtout, déculpabilise! Tu auras tout le temps de t'en vouloir de bien d'autres choses plus tard ! Et à ce moment là, j'espérais que je serai là (ou d'autres) pour t'aider à déculpabiliser...

Tiens nous au courant.

A +

 
#6 Posté par : Shaolin 03 janvier 2019 à  15:10
Ah, Cachou, si je pouvais t'enlever cette culpabilité.... À vous toutes d'ailleurs...
Le soir, quand tu toucheras ton ventre, tu ne t'excuseras plus auprès de ton enfant, tu lui diras simplement que maman est là, qu'elle l'aime déjà tout plein et qu'elle fera tout pour lui, point!

La situation n'est pas simple, mais pas insurmontable, et tu la gère très bien quoique tu en penses.
Et puis les trois premiers mois de grossesse sont ereintant mentalement et physiquement.
Tu vas voir que pendant les "3 glorieuses" (du 3ème au 6ème), ça ira mieux et tu pourras apprécier pleinement ta grossesse.
Le yoyo des hormones va s'atténuer, ça va te faire du bien.

Quant au dosage, les filles, encore une fois, ne culpabilisez pas si vous devez augmenter la posologie. 
Avec la prise de poids et surtout l'augmentation du flux sanguin, c'est normal de devoir prendre un peu plus de tramadol, métha, sub....
Mais c'est sans danger et surtout important pour votre enfant. Il n'est pas plus "shooté" à votre TSO.  C'est réellement le manque et le sous dosage qui sont dangereux et potentiellement douloureux pour le foetus.
Gardez toujours ça à l'esprit.
Et une fois l'accouchement passé, vous reviendrez très vite à votre dosage de début de grossesse.

Moi aussi j'étais comme vous et vivais très mal le fait de devoir augmenter, jusqu'à ce que je comprenne que les douleurs et les tiraillements que je ressentais en m'obstinant à rester sur mon dosage étaient également ressentis par ma fille, et à plus grande échelle!

Cachou, il n'y a pas de psychologue dans le csapa où tu vas? Car normalement, les rendez-vous sont assez faciles à avoir.
J'en voyais un en plus de mon addicto et des infirmiers, et ça m'a fait beaucoup de bien de pouvoir vider mon sac pendant ma grossesse.
Faut pas hésiter à s'entourer, et demander au csapa éventuellement s'ils ont des contacts, des réseaux périnat de mis en place sur leur secteur, des liens avec des hostos munis de service néonat, bref, préparer le terrain au maximum pour que tout soit déjà programmer pour l'accouchement et l'apres.

Courage les filles, ça vaut vraiment le coup de s'accrocher et de passer au dessus des cons et des préjugés!! wink

 
#7 Posté par : Lre 18 janvier 2019 à  11:12
Bonjour Chachou,
Je viens faire un petit tour par ici après les dernières nouvelles.
Il me reste aujourd'hui 2 semaines avant le terme... 2 petites semaines et plus le temps passe et plus j'angoisse..
En suivant les conseils de ma sage-femme, j'ai pu rencontrer un pédiatre de la mat où je vais accoucher.
Une femme très sympathique, très ouverte, très confiante.
Elle m'a expliqué comment pourrait se passer le séjour.
Il faut déjà envisager de rester plus longtemps a la mat qu'un séjour "normal" au cas où les symptômes apparaissent tardivement.
Le pédiatre sera présent dès la naissance et dès ce moment, analyse d'urine de nous 2 pour voir "combien le bébé peut éliminer" lui même la dose qu'il "pourrait" avoir reçu de moi... Je me doute bien que ce n'est pas la seule chose qu'ils vont analyser dans les urines... mais bon passons sur ce point, de toutes façons ils ne trouveront rien d'autre..
Puis après c'est surveillance avec cotation du score de finnegann, plusieurs fois par jour et ils favorisent à fond les soins de nursing, peau à peau, allaitement, emmaillotage pour rassurer bébé.
Si tout va bien, ça s'arrête là.
Mais si besoin, alors ce sera neo-nat avec traitement... Je n'ose pas penser jusque là...
Évidemment, ils veulent mettre la pmi dans l'histoire pour le retour a domicile, au cas où... Cette partie là de l'histoire me prend un peu plus la tête on va dire. Je n'ai pas envie d'être surveiller, contrôler car c'est comme ça que je le ressens. En tout cas, ça ne me rassure pas cette présence. Je pense être capable de demander de l'aide moi-même au moindre signe inquiétant. Ce n'est pas mon 1e enfant, mais le 1e sous substitution ou autre substance.
Cette peur du jugement ou du regard des autres me pourrit la vie surtout en ce moment..
Je n'ai pas besoin de ça et en même temps je n'arrive plus à me mettre dans cet état d'esprit où je m'en tape de ce que pense les autres. La fatigue ? Les hormones ? Je sais pas mais c'est bien prenant comme état...
D'après la pédiatre, qui confirme juste ce que j'avais lu ou entendu, le dosage de sub n'est pas un indicateur en faveur ou non d'un syndrome de sevrage. La loterie, le hasard, la chance ou la malchance.... Et ces petits bébés sont pour la majorité, très nerveux pendant quelques mois après la naissance.
Voilà ce qu'il ressort de l'entretien avec le médecin.
J'ai l'impression de ne pas avoir posé toutes les questions que j'aurais voulu même si elle était très ouverte.
Je suis tout de même un peu plus rassurée quand à savoir concrètement ce qui va se passer en espérant tomber sur une équipe gentille et compréhensive. Je croise les doigts..
Il va falloir aussi gérer la famille... Qui n'est au courant de rien. Expliquer pourquoi on reste plus longtemps etc... Cette partie là n'est pas marrante non plus..  mes enfants savent qu'un séjour classique dure max 5 jours alors si déjà a la base on y est au moins une semaine... Bref
Je suis partagée entre excitation de rencontrer ce petit être et angoisse du déroulement des évènements...

Bon stop pour moi..
J'espère que de ton côté les jours s'écoulent calmement et paisiblement.
Profite à fond de chaque petit moment de bonheur et sans prise de tête. C'est tellement important.
J'attends impatiemment de tes nouvelles.

L.

 
#8 Posté par : Shaolin 18 janvier 2019 à  12:07
Salut Lre,

Tout d'abord, je t'envoie tout mon soutien pour la dernière ligne droite punk-headbang
Tu as l'air correctement entourée, tout va bien se passer.
Et si tu croises des gens étroits d'esprits durant ton séjour à l'hosto, tu auras le droit de venir pester et te défouler ici wink

Je voulais revenir sur une chose que tu as écrit:

Évidemment, ils veulent mettre la pmi dans l'histoire pour le retour a domicile, au cas où... Cette partie là de l'histoire me prend un peu plus la tête on va dire. Je n'ai pas envie d'être surveiller, contrôler car c'est comme ça que je le ressens.

J'ai ressenti exactement la même chose que toi. Je n'étais même pas sortie de néonat avec ma fille que j'avais déjà des demandes de rendez vous à domicile.
Je pensais sincèrement que c'était pour me fliquer hmm
Mais comme je n'avais rien à me reprocher, et que j'avais des professionnels derrière moi pour se porter caution en cas de problème, j'ai accepté de les rencontrer. J'ai refusé le rendez vous à domicile, j'ai préféré aller là bas, et ça s'est très bien passé! J'ai pu leur demander plein de conseils (nutrition, éveil....) et j'ai joué carte sur table avec eux, sur mon passé, ma nouvelle vie de maman et mon envie de bien faire les choses... et elles m'ont épaulé dans cette voix, sans jugement.
Même si au départ, elles n'étaient pas forcément à l'aise avec la situation, le fait que je les sollicite les a aidé à "venir vers moi" en quelque sorte, et elles ont été supers! J'ai pu compter sur elles dès que j'en avais besoin.
Sans compter que ça t'évite de payer un pédiatre en plus big_smile
Et tu sais, la PMI s'occupe de toutes les femmes qui la sollicite, pas seulement des femmes en galère ou marginales, ou que sais-je.
Donc ne flippe pas pour ça, vraiment!

En fait, lors de plusieurs déplacements pour Psychoactif sur des "journées Femmes", j'ai rencontré plusieurs AS, puéricultrices, médecins de PMI, et ce qu'il en ressortait à chaque fois, c'est qu'il y a un manque cruel de connaissances et de formation chez ces professionnels, et que ce manque engendre une certaine peur quand ils ont à faire à des mamans usagères ou substituées comme nous.
Là dessus viennent s'ajouter nos craintes à nous et nos tentatives "d'évitement", qui font que les relations sont un peu compliquées, et appréhendées des deux côtés wink

Il va falloir aussi gérer la famille... Qui n'est au courant de rien. Expliquer pourquoi on reste plus longtemps etc... Cette partie là n'est pas marrante non plus..

Pareil, j'ai connu, et ça peut se gérer si tu préviens bien l'équipe d'être discrète.
Tu peux voir avec eux pour donner une raison médicale à cela, genre un problème d'assimilation du fer, une petite fièvre qui mérite qu'on garde le bébé en observation, enfin quelque chose de bénin qui nécessite quand même une petite hospi. S'ils ont l'habitude de ce genre de cas, ils doivent aussi avoir l'habitude de ce genre de demande :)
On peut demander à Prescripteur s'il n'a pas un ou deux tuyaux à te donner wink
Mais tu vas trouver une raison valable, t'inquiète.
Veuilles juste à ce que les feuilles de soins de ton enfant ne traînent pas dans la chambre au moment où passe ta famille, car avec un nom de médicament et un coup de google, ça peut aller vite.

Encore une fois, jt'envoie toutes mes bonnes ondes et mon soutien.
Et n'angoisse pas trop, ça va aller wink

Quant à toi Chachou, moi aussi j'aimerais bien avoir des nouvelles wink

Amicalement.


 
#9 Posté par : prescripteur 18 janvier 2019 à  13:01
Bonjour, le problème c'est que la prolongation de l'hospitalisation est deja prévue, donc il vaudrait mieux donner une explication dès maintenant (c'est à dire pour un problème présent avant même l'accouchement).
Je pense que le mieux est que Lre en parle aux soignants et qu'ils trouvent une explication crédible en fonction de son dossier médical.

Mais si je comprends qu'elle ne veuille pas en parler à sa famille il faut qu'elle pense bien qu'il n'y a pas de honte à être sous traitement de substitution. Lre a fait ce qu'elle pouvait faire de mieux pour son bébé , compte tenu des circonstances.
Amicalement

 
#10 Posté par : Fluche 18 janvier 2019 à  13:37
Concernant la PMI ils ont été aussi "rentre-dedans" avec moi. Il faut dire que nous n'avons pas été très discrets, vu que j'ai pris contact avec une assistante sociale avant l'accouchement pour savoir si ils pouvaient mettre quelque chose en place pour aider mon mari à se faire à son rôle de père. Ils ont dû avoir une alarme qui s'est allumée quand ils ont vu nos âges (22 et 25 ans) et que le papa était schizophrène ... Passons.

Même s'ils se sont un peu imposés à la maison pour le premier rdv, la puéricultrice a été très sympa et nous a proposé, sans insister, de repasser. Elle a dû venir au total 4 fois et nous a beaucoup rassuré pour toutes les petites questions que l'on peut se poser quand on n'a pas trouvé le manuel livré avec le bébé ^^ maintenant le petit est suivi par la pédiatre de la PMI, ce qui était la meilleure solution pour nous (notre médecin traitant a souvent plus de 2h de retard et le service de pédiatrie le plus proche ne possède pas de poste fixe, ce qui n'est pas génial pour avoir un véritable suivi).

 
#11 Posté par : Lre 18 janvier 2019 à  16:09
Shaolin, Prescripteur, Fluche,

Je vous remercie pour vos messages.
On vient ici pour s'ouvrir de ce qu'on ne peut dire nulle part ailleurs et ça, ça a beaucoup de valeur.
Shaolin, j'ai lu il y a peu de temps ton récit concernant ton expérience et après que les larmes aient fini de me brouiller la vue ;-) , j'ai pu apprécier là aussi  l'immense  valeur que ton récit peut apporter à celles qui sont dans cette période pré-accouchement avec tout ce qui avec..
Je suis d'un naturel "relativisant" on va dire, et donc je sais qu'en temps normal je ne me prendrais pas la tête pour cette histoire de pmi car je serais plus enclin a le prendre comme un bénéfice. Ce que vous me confirmez chacun dans vos messages.
Alors je vais laisser venir, sans trop anticiper ! Et retrouver mon naturel au passage pour gérer ça positivement :-)

Pour la famille, c'est sûr que c'est pas évident.. je peux déjà, comme le conseille Prescripteur, anticiper pour le séjour plus long a la maternité en sachant que ça collerait avec le suivi étroit dont j'ai bénéficié tout au long de la grossesse (col trop court, bébé trop petit jusqu'à il y a 2 semaines où il a soudainement rattraper son retard de poids, etc ..) ça peut être une bonne idée de suggérer cela à mes proches comme "prétexte".
Et pour le reste, j'en parlerais à l'équipe sur place pour trouver une excuse à cette surveillance rapprochée ou si besoin hospitalisation.
Car dans tous les cas, je ne suis pas prête à les informer de mon traitement...
Certes il n'y a pas de honte, mais ça... Pas tout le monde ne l'assimile aussi "simplement" et sans juger.
Je peux encore survivre aux regards des étrangers mais celui de ma famille, je ne suis pas prête à pourvoir le faire.

Voilà voilà :-)
Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre...
Encore merci à chacun de vous super

L.

 
#12 Posté par : marvin rouge 28 janvier 2019 à  10:46
Yep

Plein de courage, prend soin de toi, ton bb te remerciera indirectement
Je suis un mec, mais j'ai été la ts les jours pr soutenir mon (ex) compagne

Le jour où ma fille est née, ça été le jour le jour le + fort et Intense de ma vie. J'en ai les larmes aux yeux de l'écrire..
Vs ne mesurez pas la chance que vs avez de pouvoir donner la vie, vous les femmes..

Un homme qui écrit...

Bon courage ma belle

a+ M.rouge

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