Catégorie : No comment - 29 décembre 2018 à 13:19
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Lre a écrit
Bonjour Chachou,
Après quelques moments d'absence sur le site, je viens parfois m'y "promener" dans mes moments de blues...
Toujours dans l'ombre, je lis, mais ne commente que très rarement...
Ton blog me touche plus particulièrement, car dans une situation quasi similaire a la tienne.
Depuis juillet 2017, fameuse date de l'arrêt de vente libre de la codéine, je suis actuellement sous Sub.
J'ai dû quitter bien malgré moi cette compagne qui me faisait Ô combien beaucoup de bien...
J'en suis loin maintenant.. le Sub ne m'apporte que le bénéfice de ne pas être mal mais ne me rend pas "bien" comme la codéine...
Enfin... C'est ainsi. J'ai réussi durant ces derniers mois à diminuer ce médicament que je regarde de plus en plus avec dégoût, j'avoue...
Puis, la nouvelle inattendue d'une grossesse survient.
Allez, même si inattendue, on y va !
Je commence maintenant mon dernier mois. Dans moins de 4 semaines, petit bb sera parmi nous.
Côté traitement, j'ai dû augmenter les doses, certainement dû à la prise de poids.
Je relativise même si ça ne m'enchante pas...
Mais le plus prenant pour moi, c'est cette peur de ce que va peut être traverser ce petit être dû à ma dépendance. Sans compter le regard et la réaction du personnel hospitalier..
Personne n'a à juger, mais dans la triste réalité, ça ne se passe pas toujours comme ça...
Je suis suivie par mon médecin pour les prescriptions et par un csapa pour "me lâcher" si je puis le dire ainsi.
La personne qui me suit au csapa peut aussi intervenir à ma demande à l'hôpital si j'en éprouverais le besoin. Ça me rassure.
Mais ça n'ôte pas toutes mes craintes.
Ma sage-femme m'a conseillé de prendre contact avec la psy de l'hôpital avant l'accouchement.
Elle pourrait elle aussi être en quelque sorte une intermédiaire entre l'équipe et moi. Et peut être même m'aider à rencontrer un pédiatre avant l'accouchement pour voir comment se déroulera la prise en charge post-accouchement pour le bb par rapport à l'éventuel syndrome de manque.
Bon tout ça n'est qu'encore au stade des éventualités possibles puisqu'avec ma (mal)chance légendaire, la psy est actuellement en congé et je n'ai pas pu avoir de contact avec elle... Je croise les doigts de pouvoir m'entretenir avec elle avant l'accouchement !
Je te souhaite de pouvoir passer une grossesse le plus sereinement possible.
Peut être d'essayer de contacter des professionnels qui peuvent t'accompagner durant cette aventure surtout avec de la neutralité.. chose dont on a fort besoin dans ces moments de culpabilité profonde..
Continue à croire en toi, super warrior maman
Coucou . Merci beaucoup pour ton retour.
Ça me fait vraiment un bien fou de trouver des gens qui sont dans la même situation qui comprennent mes angoisses mes peurs.
Je comprends ton appréhension parfaitement. Il te reste 4 semaines avant l'arrivée de ton bébé. Profite de ces dernières semaines pour te reposer prendre du temps pour toi.
J'vais prendre ton conseil puis contacter le plus de personnes à même de pouvoir me conseiller m'aider et m'accompagner dans cette grossesse mais aussi et surtout pour l'arrivée de bébé. Jtrouve que sur internet y'a pas beaucoup de renseignements sur tout ça. C'est pour ça que je veux absolument écrire mon expérience à moi ici.
D'ailleurs si tu en ressens l'envie et le besoin viens ici donnez de tes nouvelles pour savoir comment ça c'est passez pour toi et je suis dans les parages si tu as besoin de parler.
C'est sur qu'il y'a cette probabilité pour que ton bébé est besoin d'un sevrage mais si c'était le cas tu es la pour lui. Et c'est super important. On compense avec beaucoup d'amour et on s'en sortira, cette période de notre vie restera un mauvais souvenir et que du bonheur nous attends après tout ça.
Je t'envoie plein d'ondes positives à toi et ton bébé, plein de courage et hésite pas à venir ici si tu as besoin. J'suis sur qu'on est plus qu'on pense à être dans cette situation difficile et si à travers nos écrits certaines femmes peuvent se sentir moins seules c'est juste super important.
Belle rencontre avec ton bébé très prochainement .
Chachou a écrit
Chaque soir j'me couche, sur le dos, je met mes deux mains sur mon ventre et je demande pardon à mon bébé. Je parle jamais à voix haute toujours dans ma tête quand je m'adresse à lui.
Je me caresse le ventre dans l'espoir qu'il ressente tout ça..
Plus les jours passent plus j'ai peur. Peur du sevrage peur des éventuelles répercussions peur du regard des gens peur de voir mon bébé souffrir. J'y pense chaque jour. Je sais que ça va être dur. Pour lui, pour moi pour son papa. Mais à 3 on est fort... on vas y arriver.
J'essaie chaque jour de lutté contre mes pensées Parce que j'me dit qu'il doit tout sentir. C'est super difficile...
Hello Chachou,
Merci de nous donner de tes nouvelles et de ton témoignage.
Comme tout compte pendant la grossesse, y compris le stress, prends soin de toi et reste sereine pour que ton bébé baigne dans un environnement favorable. L'après ce sera après. Pour l'instant c'est l'ici et maintenant et cette relation entre lui et toi. Le tramadol ce n'est qu'un élément de cette relation complexe et exigeante pour la mère.
L'essentiel c'est que tu le veuilles très fort et fasses tout pour y arriver, car d'une façon ou d'une autre le foetus doit également le ressentir positivement.
Chachou a écrit
J'aime bien dire cette phrase : je suis une future maman, une lionne et je me battrai jusqu'au bout pour donner le meilleur de moi même avec les cartes que j'ai en mains pour mon bébé.
Je te souhaite vigueur et force pour 2019!
Évidemment, ils veulent mettre la pmi dans l'histoire pour le retour a domicile, au cas où... Cette partie là de l'histoire me prend un peu plus la tête on va dire. Je n'ai pas envie d'être surveiller, contrôler car c'est comme ça que je le ressens.
J'ai ressenti exactement la même chose que toi. Je n'étais même pas sortie de néonat avec ma fille que j'avais déjà des demandes de rendez vous à domicile.
Je pensais sincèrement que c'était pour me fliquer
Mais comme je n'avais rien à me reprocher, et que j'avais des professionnels derrière moi pour se porter caution en cas de problème, j'ai accepté de les rencontrer. J'ai refusé le rendez vous à domicile, j'ai préféré aller là bas, et ça s'est très bien passé! J'ai pu leur demander plein de conseils (nutrition, éveil....) et j'ai joué carte sur table avec eux, sur mon passé, ma nouvelle vie de maman et mon envie de bien faire les choses... et elles m'ont épaulé dans cette voix, sans jugement.
Même si au départ, elles n'étaient pas forcément à l'aise avec la situation, le fait que je les sollicite les a aidé à "venir vers moi" en quelque sorte, et elles ont été supers! J'ai pu compter sur elles dès que j'en avais besoin.
Sans compter que ça t'évite de payer un pédiatre en plus
Et tu sais, la PMI s'occupe de toutes les femmes qui la sollicite, pas seulement des femmes en galère ou marginales, ou que sais-je.
Donc ne flippe pas pour ça, vraiment!
En fait, lors de plusieurs déplacements pour Psychoactif sur des "journées Femmes", j'ai rencontré plusieurs AS, puéricultrices, médecins de PMI, et ce qu'il en ressortait à chaque fois, c'est qu'il y a un manque cruel de connaissances et de formation chez ces professionnels, et que ce manque engendre une certaine peur quand ils ont à faire à des mamans usagères ou substituées comme nous.
Là dessus viennent s'ajouter nos craintes à nous et nos tentatives "d'évitement", qui font que les relations sont un peu compliquées, et appréhendées des deux côtés
Il va falloir aussi gérer la famille... Qui n'est au courant de rien. Expliquer pourquoi on reste plus longtemps etc... Cette partie là n'est pas marrante non plus..
Pareil, j'ai connu, et ça peut se gérer si tu préviens bien l'équipe d'être discrète.
Tu peux voir avec eux pour donner une raison médicale à cela, genre un problème d'assimilation du fer, une petite fièvre qui mérite qu'on garde le bébé en observation, enfin quelque chose de bénin qui nécessite quand même une petite hospi. S'ils ont l'habitude de ce genre de cas, ils doivent aussi avoir l'habitude de ce genre de demande :)
On peut demander à Prescripteur s'il n'a pas un ou deux tuyaux à te donner
Mais tu vas trouver une raison valable, t'inquiète.
Veuilles juste à ce que les feuilles de soins de ton enfant ne traînent pas dans la chambre au moment où passe ta famille, car avec un nom de médicament et un coup de google, ça peut aller vite.
Encore une fois, jt'envoie toutes mes bonnes ondes et mon soutien.
Et n'angoisse pas trop, ça va aller
Quant à toi Chachou, moi aussi j'aimerais bien avoir des nouvelles
Amicalement.