Porygon
Catégorie : Témoignages - 09 juillet 2017 à 18:49
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Si vous avez des commentaires sur ce point, je suis preneur, d'autant que j'ai étudié les problèmes de deuil et écrit à ce sujet !!!
http://classiques.uqac.ca/contemporains … ascal.html
Amicalement
Par curiosité, si les "personnes concernées" n'en ont pas souvenir et s'ils n'en parlent pas, comment peut-on le prouver ?
A moins que les “personnes concernées “ soient toutes dans ce cas des personnes abusėes ?
C'est vrai que c'est assez difficile mais des chercheurs qui ont étudié des groupes de consommateurs ont trouvé, après entretien, des taux élevés d'abus (sexuels et non sexuels) dans l'enfance.
C'est vrai que le problème est complexe , s'associe aussi à des profils enzymatiques , dépend du soutien familial et de la honte ressentie etc..
Enfin la relation de causalité n'est pas forcément directe. L'abus entraine dépression, anxiété etc.. qui sont associés, ou non, à des abus de substances (alcool evidemment le plus souvent mais aussi substances illégales).
Donc, il faut surtout retenir que la relation est complexe.
Mais ce qui me frappe surtout c'est que les chercheurs ont beaucoup d'hypothèses différentes sur les "causes" de l'addiction alors que les personnes concernées ne s'intéressent pas du tout à ces hypothèses et ne retiennent que "je me drogue parce que c'est bon".
A tout le moins il serait intéressant qu'un dialogue fasse émerger des interrogations partagées, dans l'interêt des consommateurs !!
Amicalement
https://www.sciencedirect.com/science/a … 3482900813
https://journals.plos.org/plosone/artic … =printable
http://www.ccdus.ca/Resource%20Library/ … 014-en.pdf
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11825135
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2964936/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5851473/
https://archives.drugabuse.gov/news-eve … drug-abuse
Another NIDA-funded study, which documents that women rape victims are dramatically more likely to abuse drugs than are women who are not victims, also directly implicates child abuse. Dr. Dean G. Kilpatrick at the Medical University of South Carolina found that more than 61 percent of rapes of the 4,008 women in his study occurred by age 17. About half of those occurred by age 11; these obviously were cases of child abuse. The rape victims, compared to others who were not raped, were:
more than three times as likely to have used marijuana;
six times more likely to have used cocaine; and
more than 10 times as likely to have used drugs other than cocaine, including heroin and amphetamines.
One recent study illustrates both progress in studying the relationship of child abuse to subsequent drug abuse and the difficulty in gathering data that specifically address that relationship. The 1997 NIDA-funded study examined data from previous ethnographic studies of drug-abusing adults in New York City. The study found a significant statistical association between inhalant abuse and the abusers' reports that they were abused as children. However, the data do not demonstrate a causal relationship between the two, says Dr. Michael Fendrich of the University of Illinois at Chicago, the study's principal author. Evidence of a causal role for child abuse would require more data to substantiate that the onset of child abuse occurred before the onset of inhalant abuse, he points out.
Ce qui expliquerait l'effet positif des opiacés sur la sensation de bien être et le fait que chacun la ressente à sa manière et certains (la plupart même) pas du tout.
Et d'autres encore (moi en l'occurence^^) au début n'aiment pas et progressivement arrivent à bien, bien kiffer... encore la dopamine? A force de récompense le système de la récompense se modifierait peut-être, comme une sorte de "pré-addiction"? Enfin je ne fais vraiment que spéculer. Parce que je n'ai jamais lu que le système opioide se sensibilise avec l'usage lui, au contraire même il me semble.
J'en sais pas plus concernant cette espèce de déni apparent, ou en tout cas d'écart entre les études et les dires des consommateurs
Bon ça devient scientifique...
mais je complète un peu.
Je pense que la difference que je constate vient du fait que pour les scientifiques et médecins l'addiction est une maladie et ils en cherchent les causes.
Alors que pour les consommateurs c'est... une consommation.
Si on demande à quelqu'un "pourquoi aimez vous le jus d'orange ou le vin rouge ou la viande bleue..." , on ne s'attend pas à ce qu'il réponde "parce que mon père me giflait quand j'étais gamin" mais "parce que j'aime ça (c'est bon) ".
Mais la notion d'addiction montre que, pour certains consommateurs, la consommation devient "non souhaitée" par les consommateurs eux même.
Donc si la question est "pourquoi aimez vous le Gevrey Chambertin jusqu'à vous ruiner littéralement en achat ?" , on peut attendre une "explication" et pas seulement "parce que j'aime ça".
Donc, ma question est je pense un peu déplacée et devient "pourquoi ceux qui deviennent addicts et le déplorent restent ils basiquement, dans leur tête, des "consommateurs et non des "malades" ?" SVP ne le prenez pas mal, ce n'est pas un classement depréciateur mais une explication (ou non) d'une attente d'actions "de soins".
Amicalement