Le rapport sur les drogues synthétiques de l'UNODC vient de sortir. C'est un rapport sur les
amphétamines, l'
ecstasy, mais aussi depuis cette années sur les nouvelles produits de synthèse (NPS).
On y apprend que le mouvement des nouvelles drogues de synthèse s'accélère. 97 nouvelles drogues de synthèse ont été signalées à l'UNODC pour 2013, et 348 depuis 2008. Les
NPS sont ainsi beaucoup plus nombreuses que les drogues sous contrôle international (234)
Ce chiffre est certainement sous-estimé nous dit l'UNODC, car ce ne sont que les drogues qui sont signalées par les Etats !
Cela ne veut pas dire pour autant que chacune de ses drogues ait trouvé son marché.
Voici la progression des signalements des nouvelles drogues de synthèse depuis 2009 :
Parmi les nouvelles drogues de synthèse depuis 2009, 3 grandes familles se taillent la part du lion, représentant plus de 2/3 des
NPS : les
cannabinoides de synthèse (28%), les
cathinones de synthèse (25%), et les phénétylamine (NBOMe,
amphétamines....) (17%)
Les nouvelles drogues de synthèse touchent tous les continents, et 94 pays en ont reporté à l'UNODC. Là encore, ce chiffre est sous-estimé puisqu'un certain nombre de pays n'ont fait remonter aucune information.
Enfin, l'UNODC s'inquiète d'une évolution que nous voyons arriver aussi sur Psychoactif. Les
NPS sont souvent vendus à la place des anciennes drogues. La
méphédrone vendue pour de l'
ecstasy, les
NBOMe vendus pour du
LSD, ce qui ne va pas sans poser des problèmes sanitaires, les
NPS étant plus forts et actifs à plus petit dosage.
L'UNODC conclut que "Dans l'ensemble, il reste difficile de savoir si ces nouvelles substances remplacent d'autres substances contrôlées, à court ou à long terme, ou si elles sont simplement utilisées comme un complément à la gamme de drogues existantes sous contrôle international."
Voir le rapport de l'UNODC en entier :
2014_Global_Synthetic_Drugs_Assessment_embargoed_Tokyo_web1.pdf