Salut à la communauté psychoactive!
Je passe de temps en temps sans forcément m'identifier, à la recherche des champignons rouges les plus politiquement incorrects
Le site ça doit faire une dizaine d'années que je le connais maintenant, ça m'a pas mal aidé alors je me sens redevable de donner de mes nouvelles, qui sont plutôt bonnes
Pour une petite idée de mon parcours, j'ai bientôt 41 ans, désolé la chronologie est approximative j'ai des soucis de mémoire, mais nous dirons que mon cv dans la dope c'est :
-à 15 ans : la déferlante du
shit parisien nous arrive via l'est (13eme), on y échappe pas. J'ai commencé les spliffs avant les clopes.
-matinée de skunk hollandaise, en arrière plan les extasys des années 90 des clubs et free partys que je ne consomme pas. Pas d'
alcool-années 2000 c'est parti extasy,
lsd,
mdma,
kétamine,
coke,
amphétamine et
brown, snifée et fumée
-ensuite blanche par une famille (enfin ce qu'il en restait) de dealers trempant dans la
came depuis les années 80. Consommée par narines à hauteur d'1g par jour
-2008 : premier
sevrage chez Paul Brousse,
tso méthadone, fini assez vite par moi même en dégressif. J'ai ensuite pris du poids et continué à bédave, plus de
came.
-2010 : retrouvaille d'un pote : un peu de
crack, de
subutex, puis de marron et rencontre avec le petit dernier de la famille de dealer, qui avait de la blanche dirons nous, bien vénère, tjs dispo
- 2013 : des dettes, des décès, je consomme que pour pas être mal, ma copine passe à la trappe (elle savait rien de tout ça), j'entre au
csapa de st anne, suivi par addictologue et psychothérapeute -
tso bis :
méthadone, avec extras de
came réguliers
- fin 2015 : rupture avec ma copine avec qui j'étais depuis 7 ans, que je trompais avec moi-même drogué
- juin 2016 : dernière prise d'
héro. Puis baisse significative de
tso, tranquille, régulière
- fin 2016 : rencontre avec une femme qui me prend pas la tête sur tout ça, je l'aime, elle habite mes pensées
- début mai 2018 : dernière gellule de 1 mg.
Depuis je ne fume plus de
joints (ou très peu, mais ça me réussit plus quasi à chaque fois, donc j'évite)
ça va faire 3 mois que j'ai arrêté la
méthadone, je bois une bière de temps en temps et je dors de mieux en mieux. Un paquet de clopes par jour en revanche...
Je regrette rien de mon parcours, j'ai adoré certains états de grâce que la drogue m'a apporté - au niveau du taff aussi j'ai suivi des formations, passé des concours en ayant consommé dans les chiottes juste avant, résultats brillants car complètement confiant et anxyolisé
Au boulot aussi j'ai énormément consommé, et depuis que je consomme plus, mes collègues me trouvent plus social, la
truffe fraiche, le regard vif (je suis cadre, avec que des gros cerveaux autour de moi), je suis plus présent, moins déconnecté, on rigole + quoi
je vais bien, je suis en vacances, et vais déménager avec ma chéri
Je sais plus trop quoi dire, à la
base je souhaite simplement donner de l'espoir à ceux qui cherchent à ne plus consommer d'
héroine et sont terrifiés à l'idée de prendre un
tso, pour moi ça a marché
Gros bisous