Avant-propos :Mes paroles et réflexions écrites ici n'engagent que moi-même. Je n'impose mon point de vue à personne, je me permet juste de le partager en cet espace de liberté.
Je base mes propos sur mes expériences de vie, sur ce que je connais des drogues, et ne m'aventurerai pas à méditer sur des propos ou substances dont la connaissance me fait défaut.Il est dans la vie certains moments où l'on remet bien des choses questions, que ce soit en raison de choses vécues, de paroles, ou d'actes auxquels on a eu à faire.
Tel est mon cas aujourd'hui, et comme sûrement bien des personnes ayant goûté au monde des drogues, je me pose la question de savoir "pourquoi j'en suis arrivé à consommer?", et "qu'est-ce que je recherche et qu'est-ce que ces substances peuvent m'amener?".
J'ai commencé les drogues avec la fameuse
MDMA, tellement démocratisée aujourd'hui. La joie des premières perches, de ces nouvelles sensations, ce qui devait être un
para exceptionnel par mois est vite devenu un
para par week-end, en finissant par augmenter les doses. Un peu de C à l'occasion, un peu de
speed par là , un petit
taz ici... Pour finalement apprendre à se calmer sur ces stimulants.
Ensuite, attiré par les psychédéliques que j'étais, les champignons hallucinogènes puis le
LSA sont venus titiller ma vision du monde. Mais tout ça n'était que pour ouvrir une nouvelle porte, celle du
LSD, celle de ce fameux monde hoffmanien, à la fois magique et magnifique, mais dont l'envers du décors peut se révéler une véritable virée en enfer et dans la folie.
Alors, quel bilan tirer de cette consommation récréative?J'ai ouvert la porte du monde des drogues pour comprendre pourquoi les gens en prenaient comme ça en "teuf" (tant les vraies teufs en exté, que les soirées légales avec des sons de teuf/trance/tekno...), et en même temps franchir un interdit en cherchant une nouvelle approche sur l'appréciation de la musique. (Musicien depuis mon plus jeune âge, la musique reste ma passion, tant dans sa pratique, son écoute, que la vivre en live.)
Finalement, je me suis rendu compte qu'une telle porte ouverte ne pouvait pas vraiment se refermer. Notre esprit a connu un tel état d'extase, a vu ses limites repousser, qu'on ne peut remettre en place cette frontière de l'interdit.
Mon expérience avec les psychédéliques, si elle était avant tout voulu pour découvrir encore et toujours un nouveau rapport au son, m'a fait découvrir un nouveau rapport envers moi-même et le son. Les limites dont on s'affranchi au travers de ces substances hallucinogènes ne sont pas de l'ordre de l'extase tel qu'avec les
amphet type
md, mais plutôt de l'ordre de l'appréhension du monde qui s'offre à nous.
L'acid lysergique, la
psilocybine, toutes ces molécules, au-delà d'ouvrir un nouveau monde visuel illimité et infini, me sont apparus comme des clés. Avec ces clés, on peut ouvrir de bonnes portes, et ainsi remettre en question notre vie de façon positive et en ressortir (il me semble), mûri ou grandi.
A contrario, le revers de la médaille peut s'avérer bien difficile pour l'esprit. Forcer des portes peut-être traumatisant. J'ai vécu deux bads qui m'ont mis à mal et m'ont marqué l'esprit sûrement à jamais. Dans ces moments, on n'est tellement seul face à soi-même, qu'il est difficile de nous affronter nous même.
Je me rappelle avoir vécu une sorte de torture mentale inexprimable, car exposé que j'étais complétement perché, la personne que j'aimais m'a balancé par ses mots et son regard de me souhaiter de rester bloquer et d'en baver.
Mais dans cette torture, je me suis affronté moi-même, mes propres démons, et j'ai -essayé- d'encaisser le choc, chose qui s'est avéré aussi intéressant comme expérience.
Au final, qu'est-ce que je retiens des drogues?Il me semble avec le recul que la meilleur drogue qui soit reste la "passion". La musique est ma passion, et lorsque je me plonge dans la musique (en étant tout à fait clean), que ce soit de la musique classique, de la trance, du rock, du reggae/dub, du jazz, du hardcore...je retrouve une certaine vibe qui m'emmène au-delà de mon propre égo et dans laquelle je me transcende.
Mes études sont aussi ma passion. J'ai récemment passé des journées de 20h non-stop plonger dans mes études, à me pousser à bout, mais bordel, qu'est-ce que c'était jouissif!
J'ai l'impression que la drogue est une sorte d'exacerbation des passions, un vecteur permettant de plonger le conscient et l'inconscient vers cet état de passion. Et c'est pour ça que tant de personnes aiment les drogues et l'état qu'elles procurent, car je pense qu'elles nous permettent d'exacerber un sentiment de passion.
Il me semble que c'est à nous de faire ce qu'on veut de la drogue, s'en servir comme une clé pour ouvrir la porte d'une recherche vers soi-même, rechercher un bien-être "surnaturel" (c'est-à -dire que notre cerveau ne peut nous offrir dans notre état normal), "s'amuser", découvrir de nouvelles sensations...
Maintenant, je reste conscient que la vie est faite d'un état "normal", mais qu'on peut au travers de nos passion vivre à fond notre vie. Ce qui se passe sous effet de drogue reste quelque chose qui se passe simplement sous effet de la drogue, à nous d'en faire ce qu'on veut...
/!\ Je tiens à rappeler à travers ce texte, qu'il n'y a nul jugement sur les consommations et expériences de chacun, et que je respecte ce que pense chacun.