Hello,
Bon bah voilà, hier j'ai bu, ça faisait un mois que ce n'était pas arrivé.
En rentrant, j'ai pris 2-3 autres pilules magiques et dodo.
Je me suis réveillée en pleine forme, de bonne humeur. Et vous savez quoi?
Bah pour la première fois, je ne regrette pas.
J'ai l'impression d'avoir enfin la maîtrise sur ce que je consomme, de ne plus faire n'importe quoi, de ne plus laisser les substances me dépasser. Je ne culpabilise plus. Et franchement, ça fait du bien. Je ne diabolise plus les substances. Les substances existent, elles sont là, pour nous faire du bien, ou pour nous faire du mal. C'est l'usage qu'on en fait qui les rendent dangereuses, c'est quand on flirt avec la limite qu'on se laisse doucement avoir par le produit.
''La drogue c'est mal''
Non
Se droguer sans limite, c'est mal. Se droguer quand notre état psychique ne nous le permet pas, c'est mal. Se droguer et dégrader sa santé ou celle de ses proches, c'est mal.. Mais la drogue, c'est une matière, elle n'a pas de vie, pas de cerveau, pas de cœur, pas de poumons, pas de conscience, elle ne fait pas du mal sciemment à quelqu'un, mais on peut se droguer à s'en faire du mal, ça c'est sûr.
Mon père me disait ''Tout est poison, rien n'est poison, tout dépend des quantités''
Ce qui est triste, c'est qu'on doit se casser la gueule plusieurs fois avant de parvenir à se modérer. Mais ça fait du bien d'y arriver.
Désormais, je me sens en phase avec ça. La drogue, l'évasion qu'elle procure, les expériences qu'elles apportent, ça fait parti de moi, je l'ai en moi, cette fascination pour les
psychotropes. A moi de jouer maintenant pour ne pas tomber dans l'engrenage des addictions. Et après deux ans sobre de toutes substances exceptés l'
alcool et les anxiolytiques (en cas de crises d'angoisse), je me sens prête. Et si les gens jugent, je m'en fiche, ils ne comprendraient pas de toute façon. Même en leur expliquant. Et j'ai pas besoin qu'ils comprennent, j'ai toujours été incomprise. J'ai toujours évolué trop vite, tout analysé, essayé de tout comprendre. Et jamais je ne demanderai aux gens de faire pareil, je ne place aucune attente envers autrui. Je fais mes expériences, et ils n'ont pas besoin de savoir, ça ne regarde que moi et ma conscience. Les grandes sessions d'introspection, avec ou sans drogues, je les fais pour moi, pas pour les autres.
Peace, Pixie