Catégorie : Opinion - 21 janvier 2025 à 08:44
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Yo ! Merci pour la vidéo. Roland Gori est intéressant d'un point de vue politique. Et il permet de faire des liens entre Lacan et Foucault. Ca m'aide un peu à expliquer mes points de vue barrés XD
Je ne vois pas exactement les choses comme ça. Je ne crois pas qu'on puisse établir une comparaison en valeur absolue. Nous ne pouvons pas nous émanciper du discours médical en pensant notre révolte dans la grammaire du discours médical lui même. Pour moi, la question la plus pertinente, ça n'est pas la valeur des produits en tant que tels, ça n'est pas le bénéfice/risque, mais la valeur des pratiques qui sont supportées par ces produits.
A mon avis, c'est "ce que la psychiatrie fait avec le Valium" Vs "ce que toi tu fais avec la K et les champis" qui te fait dire ça. En fait, la différence n'est pas tellement entre les Psychés et les Benzos, mais plutôt entre ce que tu fais toi et ce qu'on fait pour toi sans toi.
La psychiatrie nous dit, je te donne le produit, je te le donne pas, je te le prends, je te le rends, je te le conditionne, je te l'interdis, je te le prescris, mais de toute façon, ce que je veux, c'est que tu rentres dans la norme, ma norme. C'est à dire, dans mon symptôme. Et gare à toi si tu résistes.
Hélas, une large part du renouveau de la recherche sur les psychédéliques semble ne viser qu'à perfectionner les pratiques autoritaires qui ont déjà court aujourd'hui. Ce que le discours psychiatrique voit dans les psychédéliques, ce sont de nouveaux outils de contrôle social et de normalisation, bien plus que des outils d'exploration de la psyché. Et alors, des outils de plaisir et d'évasion, n'y penses même pas^^
Et notamment, en matière d'addiction. La psychiatrie s'en fiche de savoir si nos consos nous aident ou bien nous font souffrir : ce sont des comorbidités, picétout. Elle s'en fiche des problèmes qui nous ont amenés à perdre le contrôle, elle ne s'intéresse pas au paradoxe qu'on lui pose quand on lui demande de nous aider à nous passer de ce qu'on dit aimer le plus au monde, elle se moque de nos impasses et de nos aspirations. Elle ne veut qu'une chose : qu'on arrête de consommer, et qu'on arrête d'avoir les symptômes qu'elle a épinglés comme tels. Quand elle nous écoute, et c'est de plus en plus rare, elle ne le fait que dans ce seul et unique but. C'est une écoute de pure forme, totalement hypocrite. Une écoute de commande. Elle n'écoute que pour nous convaincre de penser et de faire comme elle prescrit. Tout ce que tu pourras dire sera retourné contre toi, à plus ou moins brève échéance, et plus ou moins subtilement, pour te faire renoncer à tes aspirations et te faire renier tes expériences.
Tu peux dire ce que tu veux, ça sera cause toujours, de toute façon, la conclusion est écrite d'avance. C'est le principe de toutes les psychothérapies d'orientation comportementalistes : on fixe des objectifs au départ, c'est à dire, bien souvent, au moment où on est en détresse absolue et complètement perdu, au moment où on est le plus vulnérable et le plus influençable, et on maintient ce cap durant toute la thérapie. Quoi qu'il puisse se passer, la conclusion du travail est déjà connue d'avance. C'est un peu comme un film dont on t'aurait spoiler la fin, tout ce qui peut arriver n'a aucune importance, tu sais déjà où tout cela doit mener. Et si tu veux faire dérailler le train, si tu veux faire mentir la prophétie, tu perds le soutien du thérapeute en qui tu avais placé ta confiance, et aussi un peu de ton amour. Parce que pour faire une psychothérapie avec quelqu'un, faut bien l'aimer un peu. En gros, c'est la recette d'une psychothérapie ou soit tu te soumets, soit il ne se passe rien.
Dans bien des reportages que je vois sur les psychothérapies assistées par psychédélique, le but est d'arrêter une conso. Ils se la jouent exploration des traumas, l'inconscient, toussa toussa, mais le résultat de l'expérience est connu avant même de l'avoir faite : tu arrêtes ou bien c'est que c'est raté. L'inconscient, c'est pas ce qui est déjà connu d'avance hein ! C'est même tout le contraire ! Perso, je n'appelle pas ça de l'exploration psychique si tout est prévu d'avance, j'appelle ça du conditionnement. C'est un peu comme la politique selon Coluche : dites-nous ce que vous voulez et on vous expliquera comment vous en passer
Roland Gori [00:31:05] Tout ce passe comme si la qualité était une propriété émergente de la quantité. Et ça, c'est une conversion sociale à la financiarisation des activités sociales, mais aussi de l'esprit.
Roland Gori [00:32:55] Il faut bien voir que aujourd'hui, les instances bureaucratiques, les instances de pouvoir, les préfectures de santé que sont les ARS, HAS et compagnie, ne sont pas là pour recueillir la parole et l'expérience des professionnels, mais ils sont là pour prescrire des comportements. La colonisation elle est là, la colonisation c'est à partir du moment où vous êtes transformés, déshumanisés, et on vous dit ce que vous devez faire. Tous les protocoles standardisés, toutes les règles de bonne pratique, ce que les juristes appellent "le droit mou" (c'est pas la loi, c'est le "droit mou" ) vous prescrivent comment vous devez vous y prendre.
Ca, ça veut dire que le savoir expérientiel des soignants, qu'on appelle aussi "savoir clinique", est nié par les structures sociales, tous comme notre savoir expérientiel est nié par la médecine. Si les médecins se soumettent à ça, il sera facile d'expliquer qu'on a plus besoin d'eux et de les remplacer par des IA. C'est déjà en bonne voie...
Je ne sais pas si c'est un point qui intéresse beaucoup PA, mais moi je trouve ça plutôt angoissant. Nous sommes en train de détruire la possibilité même qu'une médecine à visage humain puisse exister.
Roland Gori [01:03:10] Nos diagnostics sont le miroir de nos valeurs sociétales et culturelles.
La manière dont nous nommons les souffrances est fabriquée par la substance même de nos valeurs et des signifiants qui traversent l'époque
Une époque "trouble"...
Amicalement.
prescripteur a écrit
Pour ceux qui n'ont pas le temps d'ecouter la video voici un texte qui, probablement, dit la même chose
https://elucid.media/societe/sante-ment … oland-gori
Amicalement
Vu deux fois ! Elucid est un excellent média, que je préfère mille fois à Thinkerview... (Sky m'agace, il est trop souvent dans le catastrophisme, et joue trop souvent les oiseaux de mauvaise augure : ça fait dix ans qu'il nous dit/prévient que la catastrophe arrive, qu'elle est imminente, inévitable... à croire que si cela arrivait il serait le premier à dire : "vous voyez ! Vous voyez j'vous l'avait dit !" Au lieu de dire : "j'aurais mille fois préféré avoir tord, tout comme mon co-fondateur qui adhère a QAnon a eu tord."
Bon je divague, j'vais tenter de clore mes paupières, la nuit a été longue... très/trop longue...
Bonne journée Les psychonautes
Acid Test a écrit
À tout hasard, il n'existe pas une version à lire de cet enregistrement audio ?
Le lien posté par Prescripteur résume très bien.
Acid Test a écrit
c'est particulièrement soporifique !
Je te rassure, t'es pas le seul à trouver R. Gori pas très rock'n'roll
Cela dit, sur le fond, ce qu'il dit est intéressant. Mais j'ai un peu l'impression qu'il s'adresse à un public déjà bien sensibilisé à cette problématique.
Acid Test a écrit
se livrer sur sa vie n'est pas toujours évident , j'ai toujours peur que ça n'intéresse pas les gens , d'autant que je ne suis pas un cas " typique " de personne ayant une longue expérience aveccla psychiatrie du fait de problèmes psychiatriques et/ ou psychologique et n'ai jamais foutu les,pieds dans un HP .
En fait j'ai déjà tout écrit mais je n'ai pas osé le poster depuis 2 jours !
Mec, tu peux être sûr que ça va m'intéresser ! Et ça m'étonnerait fort que je sois le seul.
Acid Test a écrit
mes parents ont ressenti la nécessité que je vois un psychiatre
(...)
Ma consommation et dependance à certaines drogues, a donc été la raison pour laquelle j'ai été en contacte avec ce psychiatre , meme si de mon côté je n'y voyais pas d'interêt
Donc, c'est tes parents qui avaient une angoisse à propos des consos, donc, ça aurait plutôt été à eux de venir en parler. Tout psychanalyste digne de ce nom aurait dû te le dire, et t'expliquer qu'il est impossible de faire un travail analytique sous la contrainte, puisqu’un tel travail se fonde avant tout sur ton propre désir et tes propres angoisses.
Acid Test a écrit
en contacte avec un psychiatre / psychanalyste , 1 fois par semaine ou toutes les deux semaines ( ou une fois par mois , je ne sais plus trop )
Quand je lis ça, la grande question que je me pose c'est de savoir si c'était vraiment un psychanalyste. Il y a plein de praticiens qui se disent psychanalystes un peu vite, juste parce qu'ils se pensent érudits sur la question (à tord ou à raison), et qu'ils connaissent un peu de vocabulaire. C'est oublier un peu vite que la psychanalyse est un savoir expérientiel : ça ne s'apprend pas dans les livres ou à l'université. Quand j'étais dans ma période Chloral/Benzos, mon psychiatre prescripteur avait lui aussi une plaque "psychanalyste" sur sa porte (ça n'est pas avec lui que je faisais mon analyse, c'était avec un autre psychiatre/psychanalyste). Le fait que mon psychiatre prescripteur soit aussi un analyste m'étonnait beaucoup, parce que je trouvais qu'il n'en avait pas du tout la démarche. Ma copine y est allée quelques années, et elle c'était bien pour une analyse. Bah il se contenait de lui montrer le divan et de lui dire de parler. Elle s'endormait pendant les séances tellement le mec ne disait jamais rien mdr ! On parle souvent de Freud qui s'endormait en séance à la fin de sa vie, mais les analystes tellement chiants que c'est les analysants qui piquent du nez, on en parle ? Enfin bref, ce soi-disant psychanalyste a mystérieusement changé sa plaque au moment de la sortie du livre d'Onfray ! Soudainement, il n'était plus analyste Bref, il y a des psychanalystes qui n'en ont que le nom, et qui le savent très bien. Personnes de petite conviction ! Bon, le mec était bon psychiatre cependant, jamais autoritaire ni humiliant, il connaissait les médocs qu'il prescrivait et ne m'a jamais forcé la main dans un sens ou dans l'autre (prendre tel médoc, diminuer tel autre, arrêter telle conso, etc.), c'est déjà assez rare pour être souligné.
Nils1984 a écrit
comment a-t-on pu merder à ce point ?
Ca, c'est une question que je me suis souvent posée, et dans bien des domaines... Le pire, c'est qu'il y a des chances que rien ne bouge...
Nils1984 a écrit
Oui, j'en avais presque oublié que le projet MK-Ultra a existé, et que ça a été un cauchemar pour les cobayes (inutile même de mentionner cette abomination qu'a été l'Unité-731 du Japon Impérial : pour le coup c'est tellement hors-contexte du sujet de base, vue l'atrocité que ça a été... reste que les Ricains ont couverts les savants-fous Japonais de cette entité purement maléfique, et ce malgré les deux bombes atomiques... Si je fait ref. à ça c'est pour pointer du doigt ce que certains philosophes du 19ème avaient largement pressentis : la science guerrière au service de l'esclavage et/ou de la barbarie...)
Chez nous, il y a "l'exception française" :
Essai de thérapie de conversion d'homosexuels au LSD dans les années 60 - Zoë Dubus
Honnêtement, j'ai peur que les futures thérapies psychédéliques ressemblent aux thérapies de choc décrites par Zoë Dubus, mais repeintes en rose. Tu sais, comme il ont fait pour les électrochocs : maintenant, on donne un sédatif avant, et on met un protège-dent, et hop, après ce petit ravalement de façade, on a des électrochocs du 3eme millénaire, tout beaux tout propres. Ce que les gens racontent ? Leurs aspirations ? La réappropriation de leur propre histoire et de sa logique ? Le lien social ? On s'en fout, ça ne se voit pas à l'IRM et au scanner, donc ça n'existe pas. On court-circuite tout ça, étude à l'appui. Ce qui compte, c'est de les reconformer. La science dure. Dure comme fer. Ou comme faire... ceci, cela, ce qui est prescrit quoi... Et ils arrivent à enrôler des patients derrière cette bannière, car nombreux sont ceux qui souffrent de se sentir inconformes. De l'inconfort à l'inconforme, il n'y a qu'un pas, qu'on franchit tous allégrement, poussés par l'aiguillon de la douleur. Les personnes psychiatrisées sont les cocus de l'alliance thérapeutique. Et les personnes qui utilisent des drogues sont psychiatrisées à leur insu, depuis qu'Olivenstein a réussi leur faire croire qu'ils seraient considérés totalement différemment, en remplaçant l'étiquette "psychiatre" par une étiquette "addicto" sur la blouse du docteur.
Nils1984 a écrit
c'est l'injonction du "il faut s'adapter" (de Barbara Stiegler > excellent ouvrage...)
Et son corollaire : la notion de "résilience".
On m'a souvent dit ça ces dernières années, que j'étais "résiliant". C'est un compliment très sympa, ce sont des personnes qui ont de l'estime pour moi et qui m'aiment bien qui me disent ça, mais en fait, c'est à double tranchant et je n'y crois pas vraiment. Pour moi, c'est plus compliqué que ça. La "résilience" ça suppose une rupture entre un avant et un après, ça veut dire que je suis un rescapé : on change les mots, mais c'est la même dialectique que celle de la "maladie mentale". Ca veut dire que je suis guéri d'une maladie, mais sans oser le dire vraiment, pour masquer ce qui dérange. La "résilience", c'est un cache-sexe de la notion de "maladie". C'est la version psychiatrique de "l'abstinence", qui serait la seule suite heureuse possible de la "toxicomanie". Or, je suis toujours déterminé par mon Symptôme, mon rapport au monde suit toujours les mêmes logiques qui m'avaient conduites au désastre à l'époque : il y a une totale continuité dans mon fonctionnement psychique, de mon enfance traumatique à aujourd'hui, en passant par la période Tranxène/Chloral/TS/HP, quand tout allait très mal. Aucune rupture, aucune maladie suivie d'une résilience. C'est juste que la logique de mon rapport au monde a été tellement travaillée, que j'arrive à savoir y faire avec ça. Savoir Y faire hein ! Ca ne veut pas dire "faire avec", ça ne veut pas dire supporter ou endurer. Ca veut dire s'en servir de moteur, d'énergie pour me rendre la vie plus amie. La "résilience" et la "stabilisation" me semblent de très mauvaises images : je ne suis pas devenu équilibré, je suis devenu équilibriste. Et c'est en cela que ça va mieux.
Nils1984 a écrit
Je crois au fond que c'est le sujet (la psychiatrie) le plus complexe à aborder, c'est pour cela que j'essaye de m'appuyer sur l'expérience de R.Gori pour tenter d'y voir plus clair... reste qu'à la fin, il y aura 1000 questions qui n'auront tjrs pas de réponses... 1000 questions tjrs suspendues et notre incapacité d'y répondre (du moins pour l'instant...)
Bien souvent, la réponse est dans la question. En analyse, il ne s'agit pas de donner une réponse aux questions, mais de questionner les réponses qu'on se donne. Il ne s'agit donc pas d'être "fixé une fois pour toutes", comme tu disais une fois. Ce qui est visé, c'est de mieux s'y retrouver dans ce qui est déjà "fixé" en nous, c'est à dire dans ce qui détermine les questions qu'on se pose. Mais ça ne se saisit pas facilement, ça nous échappe toujours un peu, car c'est un savoir expérientiel. L'expérience, et le savoir qu'elle imprime en nous, ça n'est pas le souvenir, c'est plus abstrait, plus insaisissable... Perso, je sais beaucoup mieux Y faire avec les questions sans réponse qui me hantent parce que je saisis mieux ce qui les détermine et combien c'est précieux pour moi. Ca les rend un peu plus légères, et beaucoup plus inspirantes...
Roland Gori est bien pour la dimension politique. Mais pour ce qui concerne son savoir clinique, en ce qui concerne son savoir expérientiel, en ce qui concerne comment il s'y prend pour ne pas reproduire dans sa pratique ce qu'il critique dans la psychiatrie, il n'en parle pas. Ca n'est vraiment pas en regardant ses interventions publiques qu'on peut se faire une idée de ce que c'est qu'une psychanalyse, de ce qui en fait une approche très différente de la psychiatrie. Et c'est très difficile d'écrire là-dessus : étant donné que le seul savoir du psychanalyste est 100% expérientiel, il n'y en a pas deux qui diront exactement la même chose ! C'est à ça que servent les séminaires d'analystes normalement, à rendre compte de leur pratique. Quand tu fais ça, t'as envie d'en parler... Tôt ou tard, il faudra bien que j'ouvre le mien, mais pour le moment, ben PA me sert un peu à ça aussi.
C'est des témoignages en JE, mais c'est délicat, parce que tu ne peux pas trahir le secret et raconter les histoires de tes analysants. Donc ça donne des allures théoriques à ce que tu racontes, ça a tendance à masquer un peu le JE, puisque tu essayes de généraliser à partir de tes expériences dans ton analyse et dans celle des analysants avec qui tu travailles. Mais ça n'est aucunement de la théorie. La psychanalyse, c'est une pratique, pas une théorie. C'est pour cela qu'elle ne peut pas vraiment être transmise et que chaque analyste doit la réinventer. L'erreur la plus courante est de croire qu'on peut lire Freud (et d'autres) pour y trouver une théorie complète, une méthode qu'il suffirait de comprendre et d'appliquer pour conduire une analyse. Faire ça, c'est faire un peu comme la psychiatrie, c'est court-circuiter le savoir expérientiel (de l'analyste comme de l'analysant) : c'est croire qu'on peut s'en passer et ça conduit au mur direct. Surtout avec les "interprétations explicatives" que Freud faisait à la fin des séances. Tu viens de causer pendant presque une heure, et à la fin l'analyste "t'explique" ce que tu viens de dire, comme s'il pouvait le savoir mieux que toi. Ca, c'est la cata assurée, car ça donne des analystes qui parlent d'eux-mêmes sans le savoir ! D'ailleurs, dans l'oeuvre de Freud, ça ne loupe pas : le discours de chaque analysant est interprété à travers les fourches caudines des fantasmes de Freud. Et ça fout la merde. Et il le sait, et ça le travaille, et il rumine là-dessus, et il comprend très bien qu'en faisant ça il trahit complètement sa propre éthique de non-suggestion et de supposition d'un savoir dans l'autre. Mais il ne peut pas s'en empêcher^^ On est tous un peu comme ça, à répéter les mêmes échecs, sans pouvoir s'en empêcher. Pour moi, c'est comme ça qu'il faut le lire, en s'intéressant à ses échecs, à ce qui déconne dans sa pratique : il échoue toujours au même endroit en fait, et c'est là que se trouve sa vérité. L'oeuvre de Freud, c'est l'histoire de ses échecs. Et c'est un admirateur de Freud qui te le dit !
Amicalement.
Pesteux a écrit
Amicalement.[/justify]
Alors pour répondre à une de tes question oui, c'était bien un Psychiatre et psychanalyste , reconnu :
Psychiatre, Docteur en psychanalyse, psychanalyste.
( et à une époque , vu que ça remonte, me concernant, à plus de 30 ans mais dans les années 2000-2010 il a aussi été Médecin directeur du Centre Médical et Social, Paris 5).
Pour répondre à ton autre question en quelques mots déjà dans un premier temps ( peut etre aurais je le courage de poster ce que j'ai écrit concernant ma vie et les raisons qui ont amené à cette interaction et le contexte familiale .
Une chose est sure , la question que je me suis souvent posé , est de savoir qui de moi ou de mes parents avaient le plus besoin de voir un psychiatre / psychologue , ou de faire une psychnalyse !
Et non, ça ne s'est absolument pas passé dans la contrainte, j'étais d'accord ( meme si je n'ai jamais pensé que ça m'apportait quoi que ce soit ) , tout comme j'ai demandé à l'époque , à faire ce sevrage ("sec") en clinique pendant 10-15 jours , car je voyais bien qu'après plusieurs tentatives pour arrêter tout seul, je n'y arrivais pas !
Soit je n'avais pas tenu longtemps une fois le sevrage physique passé .
j'en avais réussi au moins deux , l'un a tenu un été , une des premières fois où j'en ai fait un mais pour le premier je n'en étais par encore au shoot et ça ne faisait que quelques mois ( moins d'un an de mémoire ) que je prenais de la came et pas si longtemps que j'en prenais tous les jours.
Car comme beaucoup , au début c'était juste le week end , quand j'ai commencé à en prendre pour les descentes d'acide, de mdma ou de coke mais étant dans une relation de couple , où ça commençait à ne plus trés bien se passer avec ma nana et les descentes étaient moins cool , entre autres de ce fait .
Puis j'en ai réussi au moins un autre en partant quelques jours avec des amis dans le sud , dans la maison du beau pére de mon meilleur ami.
Le sevrage n'a pas été facile mais je l'ai fait , en fumant eu cannbis ( vu que j'y étais accro depuis des années ) , en tapant un peu de coke ( que j'injectais à l'époque ) et une ou deux fois mdma et / ou acide , notamment lors d'une teuf dans la montagne vers Èze ( au dessus de Monaco ) , où des potes à nous habitaient ( et qui faisaient partie de la bande de gens que je fréquentais dans les teufs Trance Goa et qui allaient à Goa et ailleurs en Asie l'hiver ) .
J'ai vu ce psychiatre pendant un an , peut etre un peu plus , meme si je ne me souviens pas si c'était une fois par semaine , tous les 15 jours ou une fois par mois mais il me semble que ça devait etre plus d'une fois par mois . Peut etre une fois par semaine .
Peut etre aussi qu'au début je le voyais de manière plus rapprochée et qu'au fur et à mesure des mois , les séances se sont espacées .
Ça fait plus de 30 ans, donc j'avoue que ma mémoire a zappé certaines choses ( surtout que durant cette année là , j'ai été sous médocs durant +/- 8 à 10 mois , en plus d'abus d'alcool juste cette année là et il y avait beaucoup de produits meme si aprés la cure / sevrage , je consommais relativement moins qu'avant et je n'avais pas repris les opiacés et ce, pendant 5 ans, jusqu'à ce que je retombe dans la came à la fin des 1990's.
Et une fois par mois de mémoire ( c'est pour ça que je pense que je le voyais une fois par semaine , seul avec lui ) , le psychiatre nous voyais en famille , avec mon père et ma mère.
Je n'ai pas fait d'analyse avec lui , meme si lors de nos scéances, c'était surtout moi qui parlais et qui me livrais, un peu comme dans un analyse.
Chose que j'ai apprise des années plus tard et qui m'a surprise , c'est qu'alors que je n'avais du voir ce psychiatre pendant un an ( peut etre un peu plus , je ne sais plus ) , mon père lui , l'a vu jusqu'à sa mort il me semble , de très nombreuses annèes plus tard , alors que mon père ne m'avait jamais dit qu'il le voyait.
Il me semble qu'il a fait une analyse avec lui .
On s'en est aperçu avec mes demi frères , juste après la mort de mon père , en trillant ses affaires dans son appart.
Il semble que lui avait ressenti le besoin de voir ce psychiatre toutes ces années , alors que moi j'ai toujours considéré que ça ne m'avait rien apporté , hormis le fait qu'il me fasse un dossier qui me permette de ne pas faire mon service militaire.
Et des années plus tard , il y a quelques années , alors que j'étais bloqué par une situation bien concrète , où je n'arrivais pas à trouver de local adapter pour monter mon studio d'enregistrement professionnel en région parisienne ( le projet d'une vie , que j'avais depuis 25 ans , bien qu'au départ je voulais plutôt un studio pour faire ma musique mais ne sachant pas ce que ça donnerait , je me suis dit que gagner ma vie comme ingé son pour les autres , en plus de louer mon studio , m'amènerait un revenu plus sur et moins aléatoire ) et que là où j'étais , je ne pouvais pas faire de musique à cause des problèmes de volume sonore vis à vis des voisins ( et d'autres problémes plus ou moins liés à cette situation , entre autres ) , j'étais en dépression et je me suis dit qu'essayer de voir un/ une psychologue ne pouvait pas me faire de mal , meme si je ne pensais pas qu'elle puisse vraiment m'aider non plus, du fait que ma dépression était " circonstancielle" et vraiment liée à cette situation.
Le fait de résoudre ce problème m'aurait sorti de cette dépression ( et débloqué pas mal de choses qui en découlaient ) sans problème , meme si certaines choses qui m'affectaient n'étaient pas dues à cette situation mais je les aurais dépassé en résolvant ce probléme et en pouvant bosser faire de la musique et exercer mon activité / métier d'ingé son.
Quoi qu'il en soit , J'ai d'abord tenté de voir un psy recommandé par le médecin me prescrivant mon traitement de maintenance aux opis , un psy de l'hopital en question oû j'allais voir mon médecin .
Le psy me reçoit mais me dit qu'il le fait juste par correction vis a vis de son collegue et qu'il ne prend plus de patient et qu'il n'a pas d'autre psychologue àcme recommander .
Ça commençait mal ! Lol
Le fait est que j'ai trouvé une autre psychologue ( dont le mari était aussi psychologue ) vue pendant un certain nombre de mois et j'ai fini par arrêter car lui raconter ma vie ne m'apportait rien et elle n'a pas pu / su m'apporter quoi que ce soit qui ait pu m'aider .
Elle était sympa , je n'avais pas de problème mà lui dire ce que je vivais et ressentais ( jamais eu de problème à ce niveau là , à parler de mes problèmes et de ma vie ) mais ça n'arrangeait en rien mon problème concrètement bien précis !
Elle m'a entre autre proposé 3 ou 4 trucs pour essayer de me changer les idées mais à chaque fois elle ne se renseignait pas avant pour savoir si ce qu'elle me proposait était faisable .
Par Exemple , elle m'a proposé d'aller me changer les idées dans un Kibboutz en Israel mais quand j'ai appelé le numéro qu'elle m'avait fourni , on m'a demandé si je voulais faire mon Alyah , alors je leur ai répondu que non, car je ne suis pas de confession juive ( je ne suis pas croyant , je suis agnostique ) et ils m'ont dit que ces voyages étaient reservés aux personnes de confession juive voulant faire leur Alyah . Pas de bol je suis un goy ! Lol
Un autre truc qu'elle m'avait proposé , était d'aller faire un stage de musique jazz dans le sud de la France ( j'habite en région parisienne ) , alors je vais voir le site dont elle m'avait parlé , nous devions etre à la fin de l'automne ou au début de l'hiver et les stages en question ne commençaient qu'à partir de ... juillet ou Aout !
Elle n' pas éte foutue une seule fois , de se renseigner avant pour savoir si ce qu'elle me proposait était réalisable !
Au bout d'un certain nombre de mois , je lui ai dit que je mettais fin à ces sceances , car ça ne m'apportait rien.
Aprés ces deux essais , ça m'a gonflé et je me suis dit que de tout façon , un psy ne pourrait pas changer la solution concrète dans laquelle j'étais , n'étant pas magicien !
Je n'avais pas eu d'attente particulière , je n'étais pas fermé vis à vis du fait de voir un psychologue , j'espérais simplement que peut etre ils auraient quelque chose à me dire qui pourrait faire un déclic et m'aider à débloquer cette situation par moi meme mais ça n'a pas été le cas !
Concernant la vidéo du Topic , j'ai réussi à la regarder sans m'endormir malgré la voix du mec , vu que c'était plutôt intéressant .
J'ai pris quelques notes ( pas dès le début malheureusement ), de choses que j'ai trouvé intéressantes et justes , retranscrites ci dessous .
J'adhëre totalement à ce qu'il dit en parlant du capitalisme comme une religion !
En effet , la seule religion des Américains est l'argent ; le billet vert , sur lequel d'ailleurs , se trouve inscrit " In god we trust " .
L'argent est le dieu le plus adulé par tous aux USA , quel que soit la religion " officielle " des gens .
C'est le cas partout sur terre mais aux USA, comme tout le reste , c'est poussé à l'extrème.
Ça aussi m'a paru assez juste :
" il y a une altération de la valeur meme de la parole "
"Un homme réduit à ses comportements , a t'il besoin de penser ? " .
D'après ce qu'ils disent, la France est le pays qui donne le plus de médicaments aux enfants , les antidépresseurs étant distribués " larga manu " .
Le problème des antidépresseurs d'aprés eux ( entre autres ) est qu'il lève l'inhibition , notamment chez les enfants, chez qui l'inhibition/ desinhibition est déjà un facteur sensible.
Les médecins prescrivent très facilement des antidépresseurs, comme si c'était le médicament " magique " , la "solution" à tous les problèmes face auxquels les médecins sont démunis et ne savent pas quoi faire , alors ils sortent leur joker !
J'avoue que ça me gonfle , meme si heureusement , les deux derniers médecins qui m'ont prescrit mon traitement de maintenance aux opis , m'ont proposé des antidépresseurs mais n'ont pas insisté devant mon refus catégorique !
Si ça convient à certains , super , tant mieux pour eux , y compris ceux qui doivent en essayer 3 ou 4 avant de trouver celui qui leur convient mais perso , je sais que ça ne changera rien aux problèmes bien concrets et précis que j'ai .
Et si il y a un moment où , à la rigueur , ça aurait peut etre pu avoir des conséquences positives ( si ils avaient eu un effet sur moi ) , ce n'est plus le cas vu ma situation et franchement , les effets secondaires ne me branchent pas plus que ça !
Ça aussi c'est une chose qui m'énerve , les médecins ne parlent jamais des effets secondaires des médicaments , sauf dès qu'il s'agit d'opiacés , alors là par contre ils sont intarissables !
" Nos diagnostiques , reflètent nos valeurs sociétales et culturelles "
Externalisation des soins et des unités de santé.
Déshumanisation .
Symptome sociétale .
" On rne veut plus prendre en charge et soigner les gens dans la durée, on veut des lieux où ils peuvent etre surveillés ,normalisés , controlés, où on peut leur donner quelques moléciles et leur apprendre quelques stratégies comportementales. "
La fabrique de la servitude ( qui fait écho à La Boétie , Discours de la servitude volontaire ) .
Situation de colonisation .
" La mondialisation économique , elle nous fait entrer dans des régions où premièrement , l'uniformisation des sensibilités est totale , ou l'exploitation des peuples faibles est totale , où les guerres sont considérés comme des moyens légitimes de mener des opérations de police , cela n'est pas une région du monde, c'est la continuation pure et simple des anciens phénomènes de colonisation et d'impérialisme ."
" Les guerriers de l'imaginaire .
Dans les plantations on transformait le vivant , un instrument , un outil , on le réifiait et comment est ce qu'ils pouvaient se réapproprier cette humanitée confisquée , par les chants ,par la danse , pas les contes , par cette communauté reconstituée le soir dans les veillées .
La résistance commence par l'acte de création .
Je ne dis pas que c'est suffisant, ça ne suffira surement pas mais c'est déjà tres important "
a écrit
J'adhëre totalement à ce qu'il dit en parlant du capitalisme comme une religion !
En effet , la seule religion des Américains est l'argent ; le billet vert , sur lequel d'ailleurs , se trouve inscrit " In god we trust " .
Hey Acid !
ça, précisément ça a tjrs été (un détail certes) une question que j'me pose depuis longtemps : pourquoi "in God we trust " et non pas "in God we believe "... ?
Par manque de place sur le billet sans doute XD ?
Nan sérieux, ça m'a toujours interrogé...
Dans "trust", il y a une notion de confiance, qu'on ne retrouve pas dans "believe".
I trust you, ca veut dire, je te fais confiance, je te suis plus ou moins aveuglément, je me fie à toi.
En langue anglaise, juste "croire"/"believe", ça fait pâle figure à côté.
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