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Skinhead , alcool , drogue et ma vie 



Parfois la vie peut nous réserver de sacrée surprises.

Ces quelques lignes pour partager mon histoire compliquée qui peut-être, vous intéressera je l'espère !

Commençons par le commencement.

Je débute plutôt bien dans la vie:

deux parents qui s'aiment, un grand frère protecteur et deux petits jumeaux à pouponner.

Je suis celui du milieu , plutôt réservé, introverti , toujours caché dans les jupons de sa mère.

A la maison tout se passe bien, à l'école aussi pour l'instant : NICKEL

Mes parents sont fiers de moi et malgré les quelques excès de colère de mon père pour l'instant rien à signaler.

Je me dois de faire une petite parenthèse sur eux qui aura son importance plus tard.

Mon père m'a toujours impressioné, crâne rasé, œil crevé , et tatoué de la tête au pied.

Ma mère quand à elle est un ange descendu du ciel, elle nous aime inconditionnellement et rien au monde ne compte pour elle à part ses enfants.

Jusqu'à mon adolescence, j'ai toujours pensé que mes parents avaient eu une vie plutôt banale mais en réalité j'étais loin du compte.

Ma mère est en fait une ex addict à l'hero et mon père un ancien skinhead néo n*** rien que ça !punk1

Ma mère est complètement sevré et mon père totalement repenti, il sert la soupe populaire et est même devenu croyant.

A l'époque cela m'a beaucoup fait cogiter.

Parenthèse fermée.

Adolescence pas facile c'est le moins que l'on puisse dire,

De la peine à trouver ma place, un collège assez rude ou je suis souvent malmené par les wesh qui font leur loi.

Je m'efface de plus en plus.

14 ans , premier joint,  rien de bien méchant mais précoce tout de même.
Avec ça, le début des (petits) problèmes.

Je me désintéresse totalement de l'école, je deviens turbulent et j'essaie d'impressionner les plus grands qui me marchaient dessus.

Je finis par me faire virer du collège à cause d'une histoire de ganja et j'atterris dans un collège encore pire.

Cette fois je vais carrément me faire violenter par plusieurs grands à de nombreuses reprises sans en parler à personne.

Je m'isole encore plus , j'étudie encore moins et je vole mes parents pour m'acheter mon herbe.

Mon père me pète des câbles dessus jusqu'à en venir aux mains et ma mère ne sait plus quoi faire.

Petite remontada pour moi quand je trouve un apprentissage et me barre définitivement de ce cauchemar.

J'ai enfin de l'argent je peux me payer mon herbe et au taff ça se passe bien.

17 ans je rencontre celui que j'ai tant aimé et par la suite tant détesté: l'alcool

Direct ça a été mon kiff, j'ai pas mis long avant que ça devienne un gros problème.

2 ans avec une consommation "normale" et suite à un épisode un peux étrange dans ma vie ou je suis soudainement devenu dépressif sans raison, tout part en vrille.

Je me mets à devenir ultra violent quand je bois, et j'alterne entre grosse dépression et phase maniaque. A l'époque je ne le sais pas encore, mais je serai plus tard diagnostiqué bipolaire.

Alcool, violence et théories du complot, voilà le virage que prends mon existence.

Je me radicalise à vu d'œil et je deviens de plus en plus hostile aux autres.

Il ne se passe plus un week-end sans que je ne tape quelqu'un ou que je ne détruise quelque chose.

Je suis devenu insortable et mes potes me lâchent petit à petit.

La ca part loin, j'ai peu de souvenirs de cette époque mais je commence vraiment à virer extrémiste, je suis totalement maniaque sur plusieurs semaines et je me fais carrément tatouer des trucs n***

Je me souviens juste être totalement animé par la haine.

C'est aussi à ce moment que ma consommation d'alcool devient chronique.

Je me rends compte que rien ne m'empêche de boire un whisky le matin ? De boire au travail ? Au final plus rien n'a d'importance pour moi à part ma haine et mon idéologie.

Donc c'est ce que je fait, je commence à boire le matin et de plus en plus.

Pour moi c'était toujours whisky + coca zéro ( pour la ligne )

1 an à ce rythme et viens le moment où je commence à totalement péter les plombs, ça y'est je me réveille la nuit pour boire les bagarres s'enchaînent et les problèmes judiciaires commencent.

J'essaye de me sevrer avec l'aide de ma copine de l'époque mais impossible, j'avais déjà depuis longtemps franchi un cap de non retour.

Hallucinations et paranoïa auront eu raison de ma volonté d'arrêter.

Et donc ça continue : bagarres, vandalisme et whisky rythment mes journées.

Ma copine me trompe et je la surprend au pieu avec un autre.

Je saurai pas vous expliquer comment ce type est encore en vie mais c'est pas faute d'avoir essayer de le tuer je remercie aujourd'hui le ciel d'avoir épargné cette personne.

Depuis la je deviens complètement fou j'agresse carrément des gens randoms dans la rue, je dis entendre des voix et je perds 25 kilos.

Suite à un passage cher les flics de trop c'est l'internement j'y reste une semaine.

C'est la première fois que je peux arrêter l'alcool sans danger et ça me fais un bien fou.
Je redescends enfin sur terre et on me laisse partir.

Grosse erreur , à peine 5 jours plus tard je rechute et ça repart comme en 40 c'est le cas de le dire !

La c'est n'importe quoi je ne m'alimente plus je me remets à entendre des voix et agresser des gens dans la rue sans parler de mes convictions,  cette fois j'y vais à fond : tatouages, collage d'affiches et tout le monde sait que je suis NS.

Je suis au plus bas et en réalité je ne me souviens que très peu de cette période car j'étais littéralement bourré h24.

Faut savoir que comme tout bon skin je détestais les drogués et en fait si j'en croisais ça partait en couilles direct.

Et la les amis un beau jour je rencontre un type en after.

Le genre de type avec qui je me serai pris la tête mais la j'en pouvais plus, je m'étais déjà battu 3 fois je voulais rentrer à la maison j'étais totalement déprimé.

Il me voit et me propose un trait.

La j'hésite.

J'hésite entre lui péter les dents ou juste l'insulter et me barrer.

Allez savoir pourquoi, comme si c'était une force extérieure, je me penche et je tire le truc

Ce truc en fait c'était de la ketamine.

Et la... j'ai même pas les mots pour l'expliquer mais tout disparaît, je fais un voyage intérieur de fou et je fixe le plafond pendant 30 min en remettant toute mon existence en question.

Toute ma haine, mes convictions, mon mal être profond , tout disparaît d'un seul coup.

Pendant plusieurs jours je suis tout perturbé et je continue un peu à moitié de faire semblant d'être le même pour garder la face mais au fond de moi je suis changé à jamais.

Quelques semaine plus tard suite à une TS a cause de mes contradictions internes , je me fais définitivement sevrer en HP, on me diagnostique enfin bipolaire et on me donne un traitement.

Depuis ce trait je ne suis plus le même, ça à totalement changé ma vision du monde et mon rapport aux autres.

Je suis le gars gentil et j'ai de nouveau des cheveux j'ai plus jamais levé la main sur personne.
On peut me croiser en teuf avec les gens que je détestait tant.

Je prends bcp de prods j'ai un problème avec ça mais c'est tellement un moindre mal je m'en fous totalement.

J'ai plus touché une seule goutte d'alcool depuis deux ans et je répare mes erreurs du passé.

Tout ça pour dire les amis que la vie peut nous réserver de sacrée surprises...

Catégorie : Tranche de vie - 27 juin 2024 à  20:42

Reputation de ce commentaire
 
Intéressant, touchant, bien écrit, venez lire ça les autres - Stelkr
 
Salut, un sacré parcours. Merci pour ton témoignage
 
C'est très beau et suis ketagirl aussi
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)



Commentaires
#1 Posté par : Kalei 27 juin 2024 à  22:15
Salut.
Témoignage très intéressant. Je regrette simplement le manque de détail sur cet événement qu’à été ta première prise de keta et son impact sur ta personne .
J’aurai aimé en savoir un peut plus pour peut être comprendre le mécanisme qui a été à l’œuvre ici.
Mais sinon j’ai aimé te lire. Hésites pas à en dire plus si tu le souhaites.
Merci pour ce témoignage.
Bonne soirée
Amicalement

 
#2 Posté par : Quelaké 01 juillet 2024 à  19:39
Merci pour vos retours !

En ce qui concerne mon expérience avec la ketamine j'ai de la peine à expliquer ce qu'il s'est réellement passé.

Peut être que l'effet antidépresseur y est pour quelque chose ?

Ce que je trouve étrange c'est qu'elle m'a sorti d'un état proche de la psychose ou j'entendais des voix , j'étais régulièrement hospitalisé et rien ne semblait fonctionner.

En tout cas grâce à elle j'ai réussi à stopper ma consommation d'alcool les doigts dans le nez.

Pour ce qui est du trip en lui même je me souviens juste avoir eu des hallus du type plafond qui se déroule comme un parchemin et ensuite je me suis endormi entremêlé avec ce fameux type de l'after.

Ce qui est spécial aussi c'est que je n'ai pas commencé directement à consommer régulièrement,  parfois l'effet antidépresseur pouvait me tenir 2 semaines facile.

J'ai pas tout compris mais apparemment la ketamine pourrait avoir des effets sur la bipolarité mais ça reste à creuser.

Depuis que je suis sous traitement malheureusement les effets de la keta me semblent différents et je n'ai plus aucun accès maniaque et ça ça me manque grave par contre.

Pour comprendre l'accès maniaque c'est un peu comme si on était sous MD mais sans en avoir pris c'est top mais c'est dans ces moments là aussi que viennent les dérapages.

Je ne peux d'ailleurs plus taper ni MD ni L à cause de l'abilify qui coupe totalement les effets.

Au jour d'aujourd'hui je comprends toujours pas vraiment comment j'ai pu en arriver là mais sans vouloir diaboliser une substance plutot qu'une autre je crois que l'alcool y est pour beaucoup. 1l de whisky quotidien pendant 4 ans ça m'a totalement fait perdre pied avec la realité.

Aujourd'hui j'ai un problème avec la conso, notamment la CC que j'affectionne particulièrement mais rien à voir avec l'enfer qu'était la bouteille.

J'ai évité la prison par miracle grâce à mon employeur qui est venu témoigner en ma faveur et je suis libre sous conditions.

Il m'est formellement interdit de boire, j'ai des tests régulièrement.

J'ai aussi l'obligation de prendre mon traitement par injection et un gros sursis.

Prenez soin de vous ne faites pas de bêtises ! Lol

Amicalement.

 
#3 Posté par : Kalei 01 juillet 2024 à  20:05
Salut .
Je suis également sous aripiprazole ( abilify) mais en cachets tous les jours .
Est ce que en injection tu sens une différence entre le début du mois et vers la fin niveau effets du médicament?
On m’a plusieurs fois proposé de passer à l’injection mensuelle mais j’ai toujours refusé .
Par conte ces temps ci j’ai pas mal zappé des jours à sortir etc ou tu penses plus à le prendre ou à l’oublier chez moi etc .
Donc je suis pas pour l’injection du truc mais je prend les renseignements si jamais ça devait Devenir une option si je continue à zappé de le prendre trop souvent . wink

Bonne soirée

 
#4 Posté par : Quelaké 01 juillet 2024 à  20:52

Kalei a écrit

Salut .
Je suis également sous aripiprazole ( abilify) mais en cachets tous les jours .
Est ce que en injection tu sens une différence entre le début du mois et vers la fin niveau effets du médicament?
On m’a plusieurs fois proposé de passer à l’injection mensuelle mais j’ai toujours refusé .
Par conte ces temps ci j’ai pas mal zappé des jours à sortir etc ou tu penses plus à le prendre ou à l’oublier chez moi etc .
Donc je suis pas pour l’injection du truc mais je prend les renseignements si jamais ça devait Devenir une option si je continue à zappé de le prendre trop souvent . wink

Bonne soirée

Oui je sens une réelle différence !

Déjà plus aucun accès maniaque ni dépression lourde.

Plus non plus de "delires" paranoïaques.

En revanche une fatigue constante et une sensation d'absence d'émotions fortes.

A la fin du mois effectivement le traitement s'estompe un peu il m'est même arrivé une fois de commencer à rentrer en phase maniaque.

Je le sais car j'adore ces moments et je les sens arriver.

Après je sais que l'abilify peut être utile pour un tas de troubles différents donc sûrement que les effets sont différents pour chacuns.

Si ce n'est pas trop indiscret et que tu désires en parler j'aurai aimé savoir dans quel contexte tu es sous abilify.

Cordialement.


 
#5 Posté par : Kalei 01 juillet 2024 à  21:31
Hey .
Je suis diagnostiqué psychotique.
J’ai souffert de problèmes de stress extrême ( h24 7j/7 pendant des années ). Je tremblai plus ou moins fortement en permanence, faisait des crises d’angoisses etc etc . En fait c’était comme si on avait mis la fonction stress à son niveau le plus extrême et qu’on avait ensuite cassé le bouton de réglage . Donc mon cerveau stressais en permanence sans me laisser de répits. Ça m’a valu de rester enfermer à domicile pendant 6 années . Juste de rare sortie express comme le médecin mais ça pouvait  me prendre plusieurs semaines avant de réussir à rester suffisamment longtemps dans la salle d’attente pour être reçu .
Et je déraillais pas mal tout en ayant conscience que j’avais un problème .
Je ne parlerai pas de tous les problèmes que j’ai put avoir .
Mais disons pour certains que je croyais en des choses qui m’arrivait alors que la réalité de ce qu’il m’arrivait était bien différente de mes croyances .
Mais je peut donner des exemples, tout en ne parlant pas du principal problème que je garde pour moi .
Donc j’ai un moment cru que j’étais le dindon de la farce comme dans le film avec jim carrey. Je pensais être une sorte d’expérience où les gens étaient comme des acteurs et savaient ce que je pensais etc et jouaient  un rôle en conséquence .
Ça m’a valu qqs problèmes . J’ai eut du mal avec mon addicto au début par exemple parce que j’ai eut des impressions négatives sur lui et je croyais que comme il avait lu dans mes pensées, c’était pour ça qu’il faisait ci ou ça qui ne me plaisait pas.
J’ai également cru à une époque avoir une puce extraterrestre dans le cerveau . J’entendais toutes les nuits à 2h mes acouphènes faire du morse et j’interprétais ça comme l’envoie du compte rendue de la journée a la station extra-terrestre la plus proche dans l’orbite terrestre . Et même si au fond de moi je savais que je déraillais, j’ai quand même par la pensé demandé aux extraterrestre de soigner un problème de peau dont je souffrais depuis deux ans et que mon médecin n’arrivait pas à soigner. Je leur ai dit , soignez moi et en échange vous pouvez continuer vos expériences d’anthropologie avec moi.
Et bien pouvoir de l’effet placebo, en 2 semaines j’ai été guéri pour toujours.
Bref y’a pleins de trucs mais aujourd’hui je suis stabilisé et n’ai plus aucun troubles psychotique .
Je suis juste facilement soumis au stress notamment lorsque je dévie de mes habitudes de vie.

Donc je remercie l’aripiprazole. Ça a changé mon quotidien . Mais j’ai tester deux molécules avant ça . Une avec trop d’effets secondaires et l’autre ( le risperdal) avec fort sentiment de déréalisation qui était un enfer . Puis changement sous hospitalisation volontaire du risperdal à l’aripiprazole.
Et la super, je suis stable et comme tout le monde si on peut dire.

Voilà, je comptais pas nécessairement en parler ici, mais là je l’ai senti comme ça . Et je sais pas mentir sur moi . Je peut ne pas tout dire mais pas mentir. Bref j’espère que je regretterai pas de t’avoir répondu :)
Mais j’assume complètement mes difficultés passé. Simplement, je ne veut pas qu’en parler change chez les autres leurs perception de ma personne. 
Bref .
Bonne soirée
Amicalement

 
#6 Posté par : Quelaké 01 juillet 2024 à  22:50

Kalei a écrit

Hey .
Je suis diagnostiqué psychotique.
J’ai souffert de problèmes de stress extrême ( h24 7j/7 pendant des années ). Je tremblai plus ou moins fortement en permanence, faisait des crises d’angoisses etc etc . En fait c’était comme si on avait mis la fonction stress à son niveau le plus extrême et qu’on avait ensuite cassé le bouton de réglage . Donc mon cerveau stressais en permanence sans me laisser de répits. Ça m’a valu de rester enfermer à domicile pendant 6 années . Juste de rare sortie express comme le médecin mais ça pouvait  me prendre plusieurs semaines avant de réussir à rester suffisamment longtemps dans la salle d’attente pour être reçu .
Et je déraillais pas mal tout en ayant conscience que j’avais un problème .
Je ne parlerai pas de tous les problèmes que j’ai put avoir .
Mais disons pour certains que je croyais en des choses qui m’arrivait alors que la réalité de ce qu’il m’arrivait était bien différente de mes croyances .
Mais je peut donner des exemples, tout en ne parlant pas du principal problème que je garde pour moi .
Donc j’ai un moment cru que j’étais le dindon de la farce comme dans le film avec jim carrey. Je pensais être une sorte d’expérience où les gens étaient comme des acteurs et savaient ce que je pensais etc et jouaient  un rôle en conséquence .
Ça m’a valu qqs problèmes . J’ai eut du mal avec mon addicto au début par exemple parce que j’ai eut des impressions négatives sur lui et je croyais que comme il avait lu dans mes pensées, c’était pour ça qu’il faisait ci ou ça qui ne me plaisait pas.
J’ai également cru à une époque avoir une puce extraterrestre dans le cerveau . J’entendais toutes les nuits à 2h mes acouphènes faire du morse et j’interprétais ça comme l’envoie du compte rendue de la journée a la station extra-terrestre la plus proche dans l’orbite terrestre . Et même si au fond de moi je savais que je déraillais, j’ai quand même par la pensé demandé aux extraterrestre de soigner un problème de peau dont je souffrais depuis deux ans et que mon médecin n’arrivait pas à soigner. Je leur ai dit , soignez moi et en échange vous pouvez continuer vos expériences d’anthropologie avec moi.
Et bien pouvoir de l’effet placebo, en 2 semaines j’ai été guéri pour toujours.
Bref y’a pleins de trucs mais aujourd’hui je suis stabilisé et n’ai plus aucun troubles psychotique .
Je suis juste facilement soumis au stress notamment lorsque je dévie de mes habitudes de vie.

Donc je remercie l’aripiprazole. Ça a changé mon quotidien . Mais j’ai tester deux molécules avant ça . Une avec trop d’effets secondaires et l’autre ( le risperdal) avec fort sentiment de déréalisation qui était un enfer . Puis changement sous hospitalisation volontaire du risperdal à l’aripiprazole.
Et la super, je suis stable et comme tout le monde si on peut dire.

Voilà, je comptais pas nécessairement en parler ici, mais là je l’ai senti comme ça . Et je sais pas mentir sur moi . Je peut ne pas tout dire mais pas mentir. Bref j’espère que je regretterai pas de t’avoir répondu :)
Mais j’assume complètement mes difficultés passé. Simplement, je ne veut pas qu’en parler change chez les autres leurs perception de ma personne. 
Bref .
Bonne soirée
Amicalement

Tu peux regretter de m'avoir répondu car je comptais te juger et te rabaisser !demon1

Non plus sérieusement tout ce que tu as traversé semble bien difficile et je suis vraiment heureux pour toi si l'abilify à changé ta vie en mieux.

C'est drôle et triste à la fois car mon meilleur pote qui souffre de la même chose que toi, à pendant plusieurs années tenté de nous expliquer à quel point c'était difficile au quotidien et nous (moi et la bande de copains) n'avons rien trouvé de mieux à faire que de ne pas le croire et de lui dire d'arrêter son cirque.

A force de nous expliquer on à fini par comprendre et le soutenir mais je n'imagine pas la souffrance que vous avez pu ressentir.

Car j'imagine malheureusement que ça à aussi du être ton cas avant que l'on pose un diagnostic clair.

En tout cas merci de ta confiance et j'espère que tout roule pour toi maintenant !


 
#7 Posté par : Kalei 01 juillet 2024 à  23:43
Dans ma tête oui tout roule .
J’ai les mêmes problèmes que tout le monde maintenant .
Je suis peut être toujours mal dans ma peau, pas heureux ou quoi mais je suis même plus dépressif par exemple.
Donc oui ça change beaucoup la vie.
Et pour les potes etc oui à une époque mis à part un ami (mon meilleur pote de l’époque )j’avais perdu tout le monde.
Après quoi bien des années après j’ai eut un autre ami rencontré un peut après être sorti de chez moi à 25 ans, ou ça s’est terminé après trois ans de forte amitié en teuf en lui mettant un coup de poing ( pas bourrin non plus ) parce qu’il n’arrêtait pas de me dire que j’avais rien etc etc . Il n’était pas capable de comprendre ou d’admettre que mes difficultés étaient réels.
Et à force de l’entendre me dire à de multiples reprises à ce moment là que j’avais rien j’ai craqué je lui es mis un coup pour qu’il se taise enfin . J’en pouvait plus de l’entendre nier ma souffrance l’air de rien .
Et aujourd’hui je dit le moins possible que je touche l’aah notamment à cause de mes problèmes de stress dont je te parlais . Ok c’est beaucoup mieux, mais si je sortais de ma zone de confort pour travailler par exemple ce serait l’enfer .
J’ai travailler un peut à un moment mais le stress a eut raison de moi et j’avais refusé une super proposition pour faire un truc qui aurait été bien payé et un travail passion etc pour lequel mon patron me payait la formation .
Mais le stress me faisait vivre l’enfer et je pouvait plus continuer à travailler …..
donc parler de ça au gens et de mon indemnité AAH j’essaye d’éviter parce que comme je suis pas en fauteuil roulant, pour la plupart des gens rencontrés je devrait pas avoir l’aah voir je suis juste un profiteur qui a la belle vie .
Et je connais qqn qui a une carte handicapé pour des problèmes neurologique. Jpeut te dire que j’ai déjà été faire des courses avec cette personne, et que si elle sort sa carte handicapé à la caisse pour éviter un coup de stress ds l’attente, ce sui pourrait lui causer des problèmes, et, bien qu’à la caisse handicapés, tout le monde la regarde de travers . Même souvent on lui fait des réflexions du style « ho!! Mais vous n’êtes pas handicapée, c’est honteux. Vous passez devant tout le monde, qu’elle malpolie « et j’en passe des vertes et des pas mûres..

Je ne sais pas pour l’étranger mais par ici en tout cas le handicap mental notamment est très mal perçue et considéré par la population .
De manière générale tout ce qui ne se voit pas est mal accepté . L’empathie n’est pas très développé chez la plupart ou tout du moins il refuse de faire l’effort . Critiquer et se défouler sur un inconnu ça fait du bien et ça mange pas de pain ….
C’est comme en politique. L’autre a toujours tort etc . Forcément, il est ceci ou cela, mais faire l’effort de le comprendre? A quoi bon ?

 
#8 Posté par : Marco 68 02 juillet 2024 à  02:12
Ciao kalei
Ca m'as touché beaucoup ton message et je sent que t'as besoin d'écrire, de sortir des choses,donc tu peux ouvrir un blog ici et y écrire quand tu auras envie, serait il moins dispersif que poster plusieurs post

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