La Solitude... How to deal with it ? La source de tout mes bonheurs, de toutes mes excitations, c'est l'autre. Je m'abreuve de l'autre. Ne puis-je donc pas me nourrir de moi-même ? C'est exactement cela que m'apporte la
codéine...
Comme si quelqu'un venait me serrer très fort dans les bras, me tenait chaud, me réconfortait, m'aimait...
Et ce quelqu'un, c'est moi, moi-même et la
codéine.
Ne puis-je vivre que par procurations ?
Dois-je me droguer pour m'accepter, m'aimer, me suffire ?
On dit pourtant que je suis bien entourée, cela n'est pas faux, mais je reste seule, seule, avec mes problèmes, mon esprit cassé, ma maladie sans nom. Seule avec ma solitude.
Seule la
codéine réussi à tout combler. Tout. La Plénitude. J'ai connu la plénitude. Cette chaleur qui s'éveille en toi, cette douceur qui t'enveloppe comme un cocon, enfin, cet apaisement ultime de l'âme, et cette douce joie qui flotte en toi et redresse les coins endormies de tes lèvres...
J'ai ainsi compris ce que les
opiacés représentaient. La plénitude. C'est un concept qu'on attribue normalement au divin. Nous aussi, pauvres mortels, avons notre nectar. Mais pour cela peut-être doit-on payer le prix de notre humanité. Tox, junkie, geush, drogué, nous ne sommes plus homme. Nous sommes quelque part au-delà.