TR 1:
Bon, j'écris ce report le lendemain (en été, il faisait chaud et beau). Il est 11h13 et j'ai dormi 6h.
Mardi dernier, j'étais avec un pote dans la campagne, on a tripé gentiment avec pour ma part un peu plus de 50 µg de 1cp-lsd ( ~62,5µg ) . On est allé marcher dans un lac plus sec que d'habitude à cause des sécheresses et on à rigolé du fait qu'au milieu du lac il pourrait sortir une pyramide maya. En rentrant chez moi le lendemain, j'ai décidé de peindre cette pyramide maya sur un drapeau d'environ 2x1,50 m.
Hier, lundi vers 14h, une semaine après le trip de la dernière fois, je décide de peindre ce drapeau. J'ai fait tous les achats nécessaires, acrylique fluo, couche phosphorescente,... Comme j'ai déjà fait la sous couche la veille et que j'ai déjà réfléchi à ce que j'allais faire, je prends 50µg de ma substance et je commence à dessiner. John Coltrane album transition en fond puis album sunship. Rien ne se passe si ce n'est le sourire aux lèvres et un petit feeling sympa. J'en redemande et je reprends 50µg environ 1h après la première prise. 20 min après, rien de concret, je reprends 50µg, atteignant la limite que je m'étais fixée pour ce trip, 150µg. Plus j'attends, plus des trucs se passent, plus j'ai envie d'en reprendre. Entre-temps, j'ai dessiné un peu puis me suis abstenu: j'allais tout gâcher. J'ai dessiné des baleines, un banc de poissons, un poulpe, bref tout un univers marin. 10 min plus tard je remonte dans ma chambre pour reprendre 50µg, atteignant le palier que je me suis fixé tous trips confondus de 200µg. Rien. Non, pas rien, des choses grandes mais je suis gourmand et je demande plus, le trip d'une vie, d'un univers. Je prends 100µg de plus et me dis de me calmer sinon je vais bouffer toute la plaquette. J'ai donc pris 300µg, et il devait être aux alentours de 16h20 ( oui, je sais que les heures sont donc approximatives ).
Le trip commence vraiment, je me pose dans mon jardin et regarde l'immense tilleul qui se dresse devant moi. Je suis bien installé, dans une chaise longue avec une chaise pour soutenir mes pieds. J'admire ce tilleul qui semble respirer, il bouge et se transcende. Par transcender j'entends dépasser son état de tilleul pour arriver à l'état de sorte de prophète de la nature. Il se meut et son écorce se défigure, bouge tout dans tout les sens. A chaque mouvement de mes yeux, l'écorce de l'arbre change, avec des motifs logiques, des sortes de constructions ubuesques ( est ce le thème ? lien avec les pyramides mayas ? ).
Je regarde mon bras et découvre un tatouage en henné qui bouge tout seul. Ma peau est emplie de tatouage qui bougent et se transmettent de mon bras à mon ventre et ainsi de suite. Je regarde le mur de l'atelier où je devais peindre et y vois des sortes d'atrocités barbares, un diablotin avec des cornes et un trident qui ricane. Je regarde le ciel et découvre des sortes de fractale. Des sortes parcequ'en fait il n'y a rien. Je me souviens avoir vu les nuages changer de couleur ( passé du blanc au violacé ), de formes, et de places. Je suis très loin à ce moment-là et me demande si j'en ai trop pris ( réponse: oui ). Je me demande si je vais sortir indemne de ce trip ( réponse: oui aussi, parce que dans la vie tout passe et change ).Il est vers 17h40.
Je continue le trip en allant me doucher. Je caresse mon chat et le prends dans mes bras pour aller de mon jardin à ma douche et il est tout mimi, j'ai l'impression qu'il a des ombres violacées. Je vais me doucher. La sensation de l'eau sur ma peau est délirante, suis-je en train de vivre ça? Un être humain gaspillant de l'eau en plein trip d'hallucinogène dans un pays riche ? Oui, et sur le moment j'en ai rien à faire, c'est maintenant que je m'en veux un peu. La lumière de la douche est très spéciale. Une odeur épicée me vient aux narines. Pas très grave, je me lave bien plusieurs fois pour ne plus avoir cette odeur ( puante? rétrospectivement l'odeur de
lsd ) sur moi. Je suis propre, me sèche, me rabille et retourne dehors. Il est vers 18h30.
Je retourne dehors. Je mets une lessive, certains vetements pues un peu, ce feeling avec l'odeur continue. Je mets la machine en marche et retourne dans le jardin, à ma place précedente. Les visuels sont beaux à en mourir, en pleurer, en chialer. Ce moment est magnifique j'ai l'impression de faire un comunion avec la nature et elle me le renvoit. Tout est d'une certaine manière déformé et en même temps normal. Mais tout est plus jolie. J'arrose mon jardin et l'eau qui sort est magnifique, sa rareté de nos jours la rends excellente, parfaite. La cerise sur le gateau. La couleur des choses est exquise et l'herbe est belle. Ayant fini d'arroser, je prends mon chat dans mes bras, m'amuse un peu, le contemple, rit de son existence, de la mienne, du monde. Je suis en extase devant cette incroyable expérience, devant la beauté du monde. Je pense qu'étant sacrément loin, j'ai du faire mal à un coussiné de mon chat. Elle mange et griffe mon pieds. Je m'approche pour m'excuser et elle repart un peu agacé de ma présence et de mon comportement vraissemblablement étrange. Je me souviens avoir pensé que de tout temps les hommes ont eu cette histoire avec les chats: la caresse, la maladresse, l'excuse. Je repars dans mon fauteuil de seigneur et regarde, admire, contemble ce tilleuil immense. Il se tient bien droit mais des fois bouge et oscille. Ses couleurs change, comme si des plumes de paons se tienne sur chaque coins de l'écorce avec des couleurs différents. Il est à la fois bleu ciel, vert fluo, gris, jaune, rouge, violet. Des choses horribles se passent sur les murs de cette ateliers, un massacre puisque du sang illumine de rouge le bas du mur. Le voisin crie avec sa femme. Ils crient sur leur chiens. Est ce que le chien s'appel vraiment paupiette ? Je ne pense pas mais c'est le nom qu'ils crient. J'entends un crie de plaisir féminin à un moment, et j'aimerai me dire que ce n'est pas mon délire qui a créé ceci. J'ai encore se feeling avec l'odeur, même si mes mains ne sentent strictement rien, je les sens et sens le
lsd, cela me déplait. Je prends de la menthe qui pousse à côté et me la frotte frénetiquement si le bout des doigts. Résultat: ça sens bien la menthe, bravo Sherlock. Je trip encore dans les fourets de mon jardin jusqu'à 20h31.
Je rentre dans la maison. Je ne suis absolument pas redescendu mais par contre je suis monté et je sens que c'est le plateau. Les effets sont violents mais très plaisant. Je me dis que je vais faire un tours, un chemin près de chez moi de peut-être 4/5km. J'ai envie de voir des choses belles et attends beaucoup de cette marche. Je ne bois rien, n'ayant pas soif. Je prends avec moi mon téléphone, des écouteurs, mes clefs de maison et ma bonne humeur. Je pars vers 21h10 et mets ma playlist pink floyd [ : echoes, dogs, pigs (three different ones), sheep, shine on your crazy diamond ( part 1–5 ), wish you were here, time, on the run, eclipse, shine on your crazy diamond ( part 6-9 ) pour une durée totale de 1h46min45sec]. En ville tous se passe bien, les choses bougent et les arbres sont beaux. Je ne rencontre personne. C'est le même chemin au début que pour aller chez mon ex et je pense un peu à elle, si je devrais aller la voir, si j'ai tout fais comme il fallait. Je me demande sérieusement si je dois changer mes plans et si je vais chez elle. Réflechissant ensuite aux implications, je me resonne et n'y vais pas, continuant ( les raisons: elle ne devait pas être seule chez elle; cependant bordel, heureusement que je n'y suis pas aller, je n'aurais pas pu aligner deux mots ). Après ces reflexions, je continue ma marche et menfonce dans la nature, les champs des deux côtés. J'appercois au loin deux silouhettes qui ne sont pas du tout nettes. Je ne sais même pas si ils vont vers moi ou dans le même sens que moi, je ne le sais toujours pas aujourd'hui. En tout cas, je marche vers eux et je vais les atteindres. C'est un mami, sa petite fille et deux petits chiots. La dame me regarde, me sourits et me dis bonsoir. Je réponds bonsoir en un temps records et continue ma marche ( ici quasiment une course ) en ayant l'air tout à fait normal, mais en sachant que j'ai évité de me faire traité de fou, de drogué, de hippies ( une pensée ici pour cette joyeuse chanson et à un de mes meilleurs pote: "ta gueule hippie de merde, va te droguer dans la forêt/ ta gueule hippie de merde, tu nous fais chier avec ton reggae" ). Je continue de marcher. Je refléchis à la beauté, au fait que dans mon étât tout est absolument magnifique, que je ne pourrais jamais retranscrir ce que je vois avec des mots. C'est comme si toute ma vie j'ai cherché une sorte de beauté au paroxysme et quand j'y arrive je vois que tout est encore plus beau. C'est une sorte d'escalade de beauté. Il n'y a pas de maximum, la beauté s'additionne et diverge vers l'infini beauté. Mais l'infini n'étant pas une fin en soi ( on arrive jamais au limite de l'infini ) je comprends que ma quête de beauté est inutile, et voué à une recherche sans fin. Mais est ce que justement cette quête de beauté n'est pas la beauté elle même? Peut-être. A un moment je croise une maison, le soleil se couche et la lumière sur sa toiture la déforme, comme si elle était enveloppé dans un gaz particulièrement mystique. Les déformations sont belles, et je n'ai pas assez d'hyperboles dans mon sac pour décrire tout ça. J'arrive à peu près à la moitié du chemin et me rends compt (enfin!) que j'ai eu une chance absolue de ne pas rencontrer plus de monde. Je me sens en danger quand je passe sous l'obscurité des arbres. Je me rappel alors un article de psychonaut disant qu'il faut faire des exercices de respirations pour bien tripper. Je bombe mon torse, ferme les yeux et inspire jusqu'à me noyer dans l'air. J'ai l'impression de ne faire qu'un avec la nature, le vent hérisse les épis de blés coloré, épicés que s'agitte dans mon ombre. L'odeur reprend et je vois des sortes de couleurs, comme celle sur les plumes de paons, se dégager de tout les être vivants autours de moi ( donc des champs remplis de milliards de plans de maïs, criquets, fourmis, blés, colzas,.. ). Ces taches colorés prennent une teintes rosâtres et se mettent à tournoyer dans ma tête, comme si toute la nature était moi. Je décide de pisser sur le bords de la route. Je n'y arrive pas et j'ai un sentiment double, comme si une part de moi voulait pisser et l'autre non ( sans doute le
lsd qui me créé en double ). Je continue de marcher. La musique est divine et mystique j'ai l'impression d'être témoin de plusieurs rituels payens. L'unicité avec la nature est immense, la vision des arbres en fractale total. J'arrive à une station d'épuration. De loin je vois des poubelles phosphorescentes. En m'approchant, je découvre juste quelques papiers collé à même les poubelles et me rends un peu compte d'à quelle point je suis loin. Je continue de marcher. La nuit est quasiment tombé et je me souviens avoir apperçu deux poteaux, les avoirs saluer et avoir rigoler dans ma barbe de la débilité de cette action. En rentrant les maisons sont lumineuse. Etant encore dans l'obscurité de la campagne, je me rappel que j'ai fixé une lumière de très loin, et me rapprochant, j'ai constaté que ce n'était qu'une fenêtre éclairé de l'intérieur et qu'il n'y avait ( heureusment ) personne pour regarder ou surveillé. En rentrant dans la ville plusieurs lenternes m'intriguent et je regarde leur mouvement au fil de mes pas. Je passe le panneaux d'entrer et voit un chat au loin. Je m'approche et quand j'arrive à sa hauteur je m'arrête. Il ouvre de grands yeux et fuit de peur. Je m'amuse de l'effroie que j'ai provoqué. J'arrive à la hauteur de ma maison et prends bien soin de chercher mes clefs avant pour nne pas avoir à chercher la bonne, arreter comme un couillon devant la porte. Je rentre chez moi, il est vers 22h40.
En rentrant chez moi je répond à quelques messages dans une langue incompréhensible, vraiment relire ça maintenant me mets dans un fou rire général. Je me sert du sirop de fraise des bois avec trois galçons ( 3, comme les 3 cartons, on est dans le thème de la soirée ) dans un grand verre de vin rouge, de peut-être 40cL. Il est trop sucré, je le dilue un peu et bois le tout. Je suis exténué de la marche et les visuelles sont encore frappants. Je me demande quoi faire. Voir un film ? Aller se laver pour enlever cette odeur de mon corps ? Aller dans l'atelier pour finir la peinture ? Je décide d'aller me coucher, ou au moins poser parceque je ne me sens plus capable d'affronter les hallucinnations debout. Je vais aux toilettes, détendre ma vessie. Les carreaux des toilettes sont parcourus de fractales étranges, inexpliquables et inexpliquées. Je me lave les dents. La sensation de dentifrice Oral-B ( sans placement de produits ) est parfaitement inconnue, la fraicheur de la menthe a disparu pour laisser place au filet d'eaux trouble de ma salive propre. Je monte me coucher, il est peut-être 23h10.
Etant cinéphile amateur, je décide de regarder un film. Comme je sais que sous
lsd regarder un film peut être dangereux à cause de l'hyper personnalisation, je choisis bien. J'hésite à revoir las vegas parano, que j'ai peut être vu 6 fois en 3 mois. Je lance donc Lawrence of arabia, film de 3h47. La lumière de ma lampe créé peut être les plus beaux visuelles de cette soirée là, ceux sur l'écran noir de mes nuits blanches sur fond de musique persannes. Des sortents de fractales invisibles et en même temps palpable, des dégradé minuscules dans des points immense de couleurs variés. Une sorte de forme de feuille à cinq branches qui s'agitte un peu comme des épis de blés. Je manque de pleurer devant cette beauté. Le film commence. Je suis encore loin, les personnages ont les yeux gros, petits, la peau qui enfle, les contoures qui se multiplies dans une diversité étonnante. De ce que j'ai compris, le film suit l'histoire d'un soldat un peu spéciale ayant une grande gueule qui arrive à faire des choses qu'aucunes personnes n'a fait. Les décors sont magnifiques, les plans des rochers immenses face à la taille minuscule des personnages sont dantesque. Le film avance et je commence à saisir l'intrigue, la critique des colons, des politiciens qui ne se rendent pas compte de la réalité des choses qu'ils imposent à leurs soldats. Les moments de tensions sont remarquablements puissants et me touchent au coeur. Je comprends cependant que le
héros du film, lawrence, aime tuer, il l'avoue à un moment à ses supérieurs. Est ce que l'on peut ressentir de l'empathie pour quelqu'un de cette sorte ? Un meurtrier ? De toute évidence oui, je suis accroché à ces aventures, à sa positions. Je constate la présence de nuance dans toutes les appréciations sociales, que faire contre un violeur si il est artiste ? Le punir, bien sûre, il a détruit au moins une vie. Est ce que cela doit moralement m'empêcher d'apprécier son oeuvre ? Non. J'apprécie donc Lawrence of arabia. Je passe vraiment un bon moment, les hallucinations se calment un peu mais trop doucement. J'éteins mon ordinateur portable, mon casque bluetooth et me retrouve avec moi-même. Je ferme les yeux, il est 3h10. Pas de fractales juste des visions quelques peu horrifiques. Des doigts saucisses qui sont coupés à la chaine. Je force mon esprit à se calmer et je pense que c'est à ce moment là que je me suis endormi.
Je me suis reveillé vers 9h, d'un coup. Marqué par les dernières pensées que j'ai eu durant mon trip, j'ai appelé un ami qui m'a conseillé d'écrire ce
TR, le premier d'une liste qui contera les plus étrange et interessant trip de ma vie.