J'avais envie, pour que le positif soit aussi de mise, de partager avec vous un peu du bonheur que je vis en ce moment.
En effet, comme je l'avais écrit sur mon dernier blog j'ai rencontré un homme de 18 ans de plus que moi. Il a, exactement, l'âge de ma mère.
Je pensais que cette histoire ne serait qu'une aventure passagère mais lorsqu'une bonté et une bienveillance pareille vous tombe dessus vous mettez de côté les chiffrages et questions numériques telles que : quand j'aurais 40 ans il en aura presque 60 …. à 50 lui presque 70… etc etc..
C'est la première fois que je vis une histoire aussi ….. sereine.
Ma jalousie maladive n'est plus qu'un mauvais souvenir et ma colère est apaisée. En deux mots, j'ai confiance et je crois en lui…je crois en nous.
Mon besoin de titiller de la seringue s'est envolé en même temps que celle de me défoncer et même si mon traitement métha n'est pas encore stabilisé je tiens le bon bout et je me remets à y croire.
Je précise que cet homme si parfait a connu l'
héro et la shooteuse dans ses folles années, mais qu'il n'en prend plus depuis plus de 20 ans. Et j'avoue que ça facilité pas mal le dialogue et la compréhension. Il ne me juge pas, jamais.
Vous me direz, peut-être, que je m'emballe un peu, que ça ne fait qu'un peu plus d'un mois que je le connais et que je me crois déjà sortie d'affaire.
A cela je répondrais, par avance (et parce que j'aime faire question-réponse), que un mois de répit lorsque ça fait des années que vous n'en n'avez même pas un jour, en plus d'être sympa, c'est une victoire.
Je le regarde de toute mon affection s'évertuer à me rendre heureuse et à mettre en place tout ce qu'il peut pour se rendre indispensable. Comment ne pas craquer quand son visage se crispe à essayer de trouver ce qui me fera du bien et pourra m'aider à aller mieux. Ces appels pour savoir si tout va bien ? Ces petits texto qui reboostent ma journée ….
Alors peut-être que pour certaines cela pourrait paraitre un peu trop mais pour moi ce sont tous ces détails qui me redonnent le sourire et dénouent mon ventre pour laisser place à l'appétit.
Je me rends compte que le travail que j'ai fait avec ma psy et autres thérapeutes portent encore ces fruits. Je m'accorde le bonheur, enfin. Je me suis, enfin, donnée le droit d'être aimée pour ce que je suis et non pour ce qu'on voudrait que je sois. J'ai, enfin, compris que je méritais autre chose d'un homme que cette maltraitance physique et psychologique. Enfin… enfin… enfin
Et cela grâce au fait que j'ai su accepter que, c'était moi qui décidais de ma vie, pas les autres.
J'ai compris que si je ne trouvais que des hommes violents ou qui ne voulaient pas s'engager jusqu'à présent, c'est parce que c'est moi qui n'attendais rien d'autre d'eux. Je n'étais pas prête, pas encore.
Alors, il est vrai que je ne sais pas si cette histoire durera. Mais, elle me permet de me rendre compte que de tels hommes existent et que je peux aimer et être aimée sans violence, sans douleur.
Elle me permet de reprendre petit à petit goût à la vie et à penser un peu à autre chose que ma métha qui m'obsède depuis des mois et des mois.
Je prends comme un bouffée d'air frais ces attentions, cette affection qu'il me porte sans attendre le moindre retour, si ce n'est celui de l'aimer, pas plus.
Et j'avoue, sans avoir été pour autant radicalement fâchée de ce côté-là , me réconcilier avec la gente masculine. Alors, c'est avec plaisir que je vous fais ce clin d'œil, vous les hommes qui nous permettent à nous les femmes d'être ce que l'on est car la nature nous a fait si complémentaires.
Et moi si fière, indépendante, moi qui criais haut et fort que je n'avais besoin de personne je ne regrette pas d'avoir su lâcher prise et laisser un peu de place à cet homme si bon, si généreux.
Je ne regrette pas d'avoir laisser entrer dans ma demeure où une place était libre , bien trop libre, cet ange tombé du ciel, juste devant ma porte….